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Refondation centriste: on a besoin de tout le monde

Au moment où certains fossoyeurs d’un Centre indépendant se rendent compte de leur erreur, tels Hervé Charrette, Pierre Méhaignerie et quelques autres, au moment où les stratégies d’inféodation à Droite (Nouveau Centre) et à gauche (Mouvement démocrate) se transforment en Bérézina, qui est encore capable de se présenter en leader légitime du Centre et des centristes?

D’abord, soyons clairs. Personne n’est propriétaire des voix centristes. Ces voix sont indépendantes, d’une part, et, d’autre part, elles se méritent. Une fois ce rappel fait, on peut dire que le paysage centriste s’est rapidement révélé ces derniers temps. Il y a eu les alliances, claire et nette pour celle du Nouveau Centre avec l’UMP, obscure et politicienne, pour celle du Mouvement démocrate avec qui voulait de lui (de Villepin à Marie-Gorges Buffet!). Mais, dans le même temps, il y a eu le vague à l’âme de centristes ayant déjà rejoint la Droite et la Gauche et qui n’y trouvent pas leur place, comme cela a toujours été le cas dans le V° République. Que ce soient les partis radicaux, celui de centre-droit et de celui de centre gauche mais, bien sûr, également les centristes embrigadés dans l’UMP et qui, une fois qu’ils ont servi de marchepied à la Droite en 1995, 2002 et 2007, ont été mis dans une malle au grenier comme reliques d’un temps passé. L’erreur étant humaine, tous ceux qui prennent conscience aujourd’hui qu’ils ont affaibli le Centre, sont les bienvenus pour le reconstruire si leurs motivations sont autre chose que de se pencher sur un cadavre pour le dépouiller de ses objets de valeur afin ensuite de les monnayer sur le marché noir de la politique politicienne.

Néanmoins, pendant leurs errements, il y a eu ceux qui sont demeurés fidèles à la maison centriste. Ils ne sont pas nombreux mais ils ont obstinément prôné une union de tous les partis se réclamant du Centre et positionnés au centre de l’échiquier politique. Une position difficile tant les défections furent nombreuses ces quinze dernières années, les plus faibles lâchant la barre centriste les uns après les autres.

On en trouve évidemment au Nouveau Centre et au Mouvement démocrate mais ils sont bien minoritaires et silencieux. On en trouve également sans plus aucune attache mais fidèles à leurs engagements. On en trouve même et encore à l’UMP et au Parti socialiste parce qu’ils croyaient pouvoir infléchir les politiques clientélistes de ces partis, sans grand résultat. Et on en trouve surtout à l’Alliance centriste. Tous ceux qui ont participé à la création de ce nouveau parti l’année dernière autour de Jean Arthuis et tous ceux qui l’ont rejoint depuis ont une chose en commun: ils croient au Centrisme et sont persuadés que la pensée centriste, non seulement, n’est pas une pensée du passé mais est bien celle de l’avenir comme le démontre les nécessités économiques, sociales et sociétales de ce début de millénaire où nous ne nous en sortirons pas sans un consensus national, européen et mondial.

L’Alliance centriste se positionne dès lors comme le parti légitime pour réunir les centristes. Son idée de créer une confédération sur le modèle de l’UDF première mouture est certainement la plus réaliste en l’état actuel des choses. Et c’est cette confédération qui sera, elle, la formation légitime pour réclamer ces voix centristes. Une confédération ouverte, sans a priori mais clairement du Centre et indépendante. Une indépendance qui ne doit souffrir aucune entorse mais qui ne signifie évidemment pas absence d’alliances électorales et gouvernementales avec d’autres mais uniquement dans une relation d’égalité et sur un projet politique où sont présentes les valeurs centristes.

Car, aujourd’hui, devant l’urgence pour la France d’avoir une vraie et puissante alternative centriste (les élections présidentielles et législatives de 2012 se préparent dès maintenant), devant l’urgence de bâtir un projet dynamique et gagnant pour le XXI° siècle, on a besoin de tout le monde, des radicaux valoisiens aux radicaux de gauche en passant par la Gauche moderne, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP et du Parti socialiste sans oublier, bien sûr l’Alliance centriste. Car ce qui unit les centristes est plus fort que ce qui les oppose. Car, ce que les centristes ont à offrir à la France est plus essentiel que leurs querelles de chapelles ou d’égos. Oui, on a besoin de tout le monde. Maintenant.

Alexandre Vatimbella

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