«Le changement procure beaucoup d’anxiété» a expliqué Emmanuel Macron en parlant de la nécessité de changer nos comportements face à l’urgence écologique tant en matière de lutte contre le réchauffement climatique que pour le maintien de la biodiversité, tout en faisant allusion à ce changement, cette «révolution», qu’il portait durant sa campagne présidentielle de 2017, celle qui était nécessaire pour transformer le pays grâce à une politique progressiste, révolution et non réforme puisque, selon lui, cette dernière n’était pas dans l’ADN des Français.
Aujourd’hui, alors qu’il fête les deux ans de son élection, on ne parle plus guère de révolution (heureusement) mais bien des réformes, celles qui ont déjà été faites et celles qui restent à mettre en place autour de ce désormais fameux «nouveau projet politique» pour le pays né dans le tumulte du mouvement de foule des gilets jaunes et des péripéties politico-médiatiques qui n’ont cessé de se succéder dans une volonté très claire d’abattre le pouvoir en place.
Et Emmanuel Macron s’est même posé la question de la réforme:
«Est-ce qu’il faudrait tout arrêter, je me suis posé la question, est-ce qu’on a fait fausse route?»
Mais, avec beaucoup de lucidité, il a répondu:
«Je crois tout le contraire. Les mesures n’ont pas été suffisamment rapides, humaines, radicales, mais je crois profondément qu’elles ont été justes».
Reste que, comme beaucoup de ses contempteurs, de ses critiques et de ses ennemis, voire de certains de ses amis, il a failli oublier l’essentiel, le pourquoi de son élection.
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