Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les ombres ténébreuses de la dictacratie populiste menacent l’Europe

    Certains observateurs de la vie politique ont ressorti récemment un vieux concept des années 1950, «démocrature» (mélangeant les termes démocratie et dictature dans cet ordre), pour parler de ce que d’autres, à la suite de l’Américain Fareed Za-karia, ont baptisé de «démocratie illibérale» en réinterprétant sa définition (lui-mêmee ayant réinterprété celle de Pierre Ronsanvallon), notion impropre et improbable – puisque, par définition, la démocratie dans l’acceptation moderne de sa signification, est libérale par essence, protectrice des droits de la minorité et pas seulement liée à la tenue d’élections –, afin de caractériser cette chape de plomb avec laquelle les extrémistes populistes sont en train d’étouffer les démocraties républicaines dans beaucoup de pays de la planète et notamment dans l’Union européenne. Pour ma part, je préfère l’appellation dictacratie populiste.

    Lire la suite

  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Non, Macron n’en fait pas «trop» pour la démocratie en Europe

    Une chaîne de télévision du service public s’est demandée si, pour ces élections au Parlement européen de dimanche, Emmanuel Macron n’en faisait-il pas «trop» puisqu’il a décidé de s’investir, comme lors de sa campagne présidentielle, contre la montée des extrémismes et des populismes et qu’il revendique sa mobilisation. Cette interrogation nous rappelle qu’il fut un temps, pas très lointain, où des journalistes ayant une conscience morale plus aiguisée, refusaient d’interviewer Jean-Marie Le Pen et sa clique séditieux haineux de la démocratie. Quelques années ont seulement passé et beaucoup de médias servent désormais la soupe au Rassemblement national et à la fille Le Pen. Pour cette élection, leur détestation d’Emmanuel Macron et du Centre va tellement loin que l’on réserve d’abord ses attaques à ceux-ci plutôt qu’aux boutefeux subversifs d’extrême-droite…

    Lire la suite

  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Et si Macron n’avait pas été élu?

    «Le changement procure beaucoup d’anxiété» a expliqué Emmanuel Macron en parlant de la nécessité de changer nos comportements face à l’urgence écologique tant en matière de lutte contre le réchauffement climatique que pour le maintien de la biodiversité, tout en faisant allusion à ce changement, cette «révolution», qu’il portait durant sa campagne présidentielle de 2017, celle qui était nécessaire pour transformer le pays grâce à une politique progressiste, révolution et non réforme puisque, selon lui, cette dernière n’était pas dans l’ADN des Français. Aujourd’hui, alors qu’il fête les deux ans de son élection, on ne parle plus guère de révolution (heureusement) mais bien des réformes, celles qui ont déjà été faites et celles qui restent à mettre en place autour de ce désormais fameux «nouveau projet politique» pour le pays né dans le tumulte du mouvement de foule des gilets jaunes et des péripéties politico-médiatiques qui n’ont cessé de se succéder dans une volonté très claire d’abattre le pouvoir en place. Et Emmanuel Macron s’est même posé la question de la réforme: «Est-ce qu’il faudrait tout arrêter, je me suis posé la question, est-ce qu’on a fait fausse route?» Mais, avec beaucoup de lucidité, il a répondu: «Je crois tout le contraire. Les mesures n’ont pas été suffisamment rapides, humaines, radicales, mais je crois profondément qu’elles ont été justes». Reste que, comme beaucoup de ses contempteurs, de ses critiques et de ses ennemis, voire de certains de ses amis, il a failli oublier l’essentiel, le pourquoi de son élection.

    Lire la suite