L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les ombres ténébreuses de la dictacratie populiste menacent l’Europe
Certains observateurs de la vie politique ont ressorti récemment un vieux concept des années 1950, «démocrature» (mélangeant les termes démocratie et dictature dans cet ordre), pour parler de ce que d’autres, à la suite de l’Américain Fareed Za-karia, ont baptisé de «démocratie illibérale» en réinterprétant sa définition (lui-mêmee ayant réinterprété celle de Pierre Ronsanvallon), notion impropre et improbable – puisque, par définition, la démocratie dans l’acceptation moderne de sa signification, est libérale par essence, protectrice des droits de la minorité et pas seulement liée à la tenue d’élections –, afin de caractériser cette chape de plomb avec laquelle les extrémistes populistes sont en train d’étouffer les démocraties républicaines dans beaucoup de pays de la planète et notamment dans l’Union européenne. Pour ma part, je préfère l’appellation dictacratie populiste.