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L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Non, Macron n’en fait pas «trop» pour la démocratie en Europe

Une chaîne de télévision du service public s’est demandée si, pour ces élections au Parlement européen de dimanche, Emmanuel Macron n’en faisait-il pas «trop» puisqu’il a décidé de s’investir, comme lors de sa campagne présidentielle, contre la montée des extrémismes et des populismes et qu’il revendique sa mobilisation. Cette interrogation nous rappelle qu’il fut un temps, pas très lointain, où des journalistes ayant une conscience morale plus aiguisée, refusaient d’interviewer Jean-Marie Le Pen et sa clique séditieux haineux de la démocratie. Quelques années ont seulement passé et beaucoup de médias servent désormais la soupe au Rassemblement national et à la fille Le Pen. Pour cette élection, leur détestation d’Emmanuel Macron et du Centre va tellement loin que l’on réserve d’abord ses attaques à ceux-ci plutôt qu’aux boutefeux subversifs d’extrême-droite…

La manière (condamnée par une majorité de Français) avec laquelle a été couvert le mouvement de foule des gilets jaunes par ces mêmes médias parce qu’il était avant tout anti-Macron a de quoi laisser pantois sur une déontologie professionnelle dont nombre de journalistes se gargarisent pour mieux la bafouer. Toujours est-il que face à la montée des périls dans l’ensemble des démocraties républicaines libérales, donc celles de l’Union européenne, non seulement Emmanuel Macron a raison de monter au front mais c’est son devoir de démocrate et de républicain, devoir peu partagé par nombre d’autres leaders politiques. Et non, il n’en fait pas «trop», car, chers médias, on n’en fera jamais assez pour écarter les spectres de la haine, de la violence et de la guerre. C’est parce que l’on n’en a pas fait «assez» que les mouvements émeutiers et réactionnaires des années 1930 ont réussi à prendre le pouvoir dans nombre de pays ou à déstabiliser nombre de démocraties que l’on a vécu de chef d’œuvre de la désolation et de la mort, agrémenté de génocides (vous savez, le «détail», selon Jean-Marie Le Pen…) et de barbaries sans nom, il y a tout juste 75 ans, oui, hier. Alors, monsieur Macron, j’espère que vous continuerez à en faire beaucoup et que d’autres leaders peu présents sur ce créneau de la défense de la démocratie républicaine libérale emboiteront vos pas sans peur d’être accusés d’en faire «trop». Pour n’avoir pas pris conscience des risques, les politiciens et les journalistes américains ont amené Donald Trump au pouvoir, vous savez, celui que Marine Le Pen admire et dont l’ancien conseiller spécial et haineux de la démocratie républicaine libérale, spécialisé dans les fake news,, Steve Bannon, l’aide pour détruire l’Union européenne dont on rappellera aux ignorants de l’Histoire que cette admirable construction politique est la réponse d’humanistes européens pour que les génocides et les barbaries de la Deuxième guerre mondiale initiés par ces populistes et extrémistes des années 1930, dignes parents des Orban, Salvini, Le Pen, Strache, Kaczynski, Abascal et autres Ferrage.

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