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L’inévitable guerre, à moins que…

Ce jour, comme hier et comme demain, de nombreuses personnes vont mourir dans des conflits qui ensanglantent le monde aux quatre coins de la planète, de l’Afghanistan au Congo, de la Colombie à la Somalie et dans lesquels, nous l’oublions souvent, nous sommes, nous, Européens et Occidentaux, directement impliqués. Depuis que l’Humanité existe, il y a eu plus de jours de guerre que de jours de paix ! La guerre est donc la gestion du conflit préférée des êtres humains… Cette réalité désespérante risque de perdurer et peut-être même de s’amplifier dans les décennies à venir, faisant du XXI° siècle, un siècle tout aussi sanglant que le précédent pourtant peu économe en vies humaines sur les champs de bataille et dans les ruines des cités. Car les motifs pour faire la guerre vont se multiplier et leur importance pourrait bien balayer nos belles valeurs humanistes. Au-delà de tous les conflits existants, le manque d’énergie sera peut-être la cause des premières guerres du siècle nouveau. La raréfaction de l’eau potable, le manque de nourriture, l’exigüité du territoire, le nombre de femmes insuffisantes dans des pays comme l’Inde ou la Chine sont autant d’autres motifs déclenchant. Sans parler d’une possible guerre de religion. Et sans oublier que le terrorisme pourrait disposer d’armes de destructions massives à plus ou moins long terme. A moins que la crise économique et financière mondiale ne se prolonge et soit le terreau de troubles sociaux puis de régimes autoritaires comme ce fut le cas en 1929 avec, au bout, la deuxième guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de toute l’histoire de l’humanité, il y a, à peine, soixante-trois ans…

Dès lors, la question n’est peut-être pas de se demander s’il y aura une nouvelle grande guerre mais quand et où. Et ce « où » pourrait bien impliquer encore plus directement le monde occidental dans lequel nous vivons bien plus qu’il ne l’est actuellement dans les guerres où l’Europe et les Etats-Unis sont engagés (Irak, Afghanistan, Darfour, Congo, etc.). Bien sûr, le pire n’est jamais sûr mais l’expérience des siècles passés, voire des millénaires, doit nous encourager, au minimum, à nous préparer à la possible survenance d’un nouveau conflit même si les optimistes notent que, jusqu’à présent, aucune guerre n’a mis aux prises des démocraties, ce qui devrait limiter les risques d’embrasement en Europe. Pour le moment.

Y a-t-il une chance que le scénario catastrophe ne survienne pas ? Cette chance, malheureusement, ne se trouve sans doute pas dans notre amour du prochain, ni dans notre sagesse en dépit de ce que croient tous les idéalistes qui prônent un changement de nos comportement et de nos manières de vivre. La peur d’une guerre atomique peut être un repoussoir mais jusqu’à quel niveau de haine ou de désespoir ? En revanche, la sauvegarde de la paix peut se trouver dans l’ingéniosité humaine, dans l’innovation. Il n’est pas question ici de foi aveugle et inconditionnelle dans la science et la technologie humaines. Non, il s’agit simplement de l’espoir que l’être humain sera capable de trouver des solutions dans ses capacités d’innovation technique car, pour ce qui des innovations politique et sociétale, il y a tout lieu de se montrer très pessimiste, non pas sur ses capacités à en conceptualiser mais dans celles de les mettre effectivement en œuvre. Parions sur le génie technologique de l’être humain plutôt que sur sa sagesse pour avoir une chance de nous en sortir. Ce qui ne nous empêche pas, bien sûr, de continuer le combat pour que les êtres humains comprennent que leur intérêt commun est de consacrer toutes leurs énergies non pas à détruire ce qu’ils ont construit mais à le protéger, à l’améliorer et à le partager. Une révolution par l’amour et la sagesse qui ne semble pas encore être leur préoccupation première …

Alexandre Vatimbella

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