Ne pas rater le rendez-vous de la refondation du Centre
Selon toute vraisemblance, il n’y aura pas de président centriste à la tête de la France le 6 mai au soir. Et, selon toute vraisemblance, il n’y aura pas, non plus, une majorité centriste à l’Assemblée nationale, le 17 juin au soir.
Il est donc temps, pour tous ceux qui défendent le Centrisme, de penser à ce que doit être l’avenir d’un Centre régénéré pour les cinq ans à venir.
Indépendamment de qui va gouverner, le Centre doit absolument s’atteler à une (re)construction qui n’a pas pu avoir lieu ces cinq dernières années pour des problèmes de personnes et des ambitions personnelles qui ont bloqué tout processus politique dans ce sens.
Cela passe par la création d’une structure qui réunisse d’une manière ou d’une autre les diverses tendances centristes.
De même, il faut qu’émerge une nouvelle génération de dirigeants centristes, capables de tirer un trait sur un passé décevant et se projeter vers un futur en insufflant une dynamique indispensable pour séduire les Français.
Et il faut que cela aboutisse à l’élaboration d’un vrai projet centriste de société, bien ancré dans notre XXI° siècle.
L’important est de ne pas rater le rendez-vous qui s’annonce. Non pas pour les centristes, ni même pour un fétichisme du Centre. Mais pour la France.
Lancer cet appel à la refondation du Centre, aujourd’hui, alors que deux élections sont en cours (présidentielle et législative) est une nécessité pour éviter la fuite en avant et une certaine irresponsabilité qui pourraient animer les responsables d’une situation qui était claire avant le début de la campagne électorale, claire pendant cette campagne et qui sera tout aussi claire après: les centristes ne sont pas crédibles aux yeux des Français pour gouverner le pays et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, collectivement.
A eux d’en tirer les conclusions car, oui, la France a toujours besoin d’une politique centriste du juste équilibre.
Alexandre Vatimbella
Voir le site Le Centrisme