Mesdames, messieurs les centristes, au boulot, tout de suite et tous ensemble!
Le constat est sans appel: la défaite de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle est cuisante. Mais elle n’est pas une surprise. Le score, néanmoins, du président du Mouvement démocrate est beaucoup plus décevant, sinon que prévu, qu’espéré. Moins de 10% des voix, c’est bien en-dessous des potentialités du Centre qui se situent entre 15% et 20% de l’électorat. François Bayrou n’a non seulement pas rassemblé les Français comme il se proposait de le faire mais il n’a même pas réussi à rassembler les électeurs centristes. Entre 2007 et 2012, la régression est terrible: un pourcentage divisé par deux et plus de trois millions d’électeurs perdus. Pas étonnant, alors que le politologue Edouard Lecerf de l’institut TNS-SOFRES ait qualifié sa candidature de «troisième ordre». Et cette défaite cuisante vient après deux précédents échecs en 2002 et en 2007. Le Centre sera donc, une nouvelle fois, un spectateur lors du second tour. Mais, à l’inverse de ce qu’il a été en 2007, il doit absolument être un spectateur engagé afin d’être un acteur du troisième tour, les élections législatives, ce qui lui permettra d’être un courant politique qui compte lors du prochain quinquennat. Pour cela, il faut que les centristes se rassemblent malgré François Bayrou, c’est-à-dire avec ou sans lui, peu importe. S’il veut y participer, il doit, enfin, jouer collectivement et éviter de penser uniquement à son propre destin. Ce rassemblement est celui de l’urgence pour sauver d’abord les meubles et éviter le naufrage. Ensuite, il sera temps de construire le rassemblement dans la durée et autour d’un projet consistant et d’une dynamique collective qui ne sera pas seulement tournée vers une seule ambition personnelle. La tâche doit commencer dès maintenant par des rencontres entre les différents responsables des partis centristes pour que ceux-ci soient en mesure de présenter des candidatures communes aux élections législatives. C’est le travail le plus urgent. Mais rien n’empêche, non plus, que des discussions s’engagent sur une vision du plus long terme. Et c’est maintenant que l’on va voir ceux qui ont vraiment envie que le Centre et le Centrismes existent dans le paysage politique français et aient un véritable poids. Oui, mesdames et messieurs les centristes, au boulot. Tout de suite. Et tous ensemble! Alexandre Vatimbella Voir le site Le Centrisme