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Indépendance du Centre: les erreurs de Bayrou et de Borloo

Si François Bayrou a confondu indépendance et isolement, Jean-Louis Borloo, lui, confond alliance et fusion-soumission.

Reprenons: le Centre est évidemment un lieu politique indépendant de la Droite et de la Gauche.

Si tel n’était pas une évidence, le Centre s’appellerait… ou Droite, ou Gauche! CQFD.

Pour autant, le Centre n’est pas majoritaire en France, c’est le moins que l’on puisse dire.

Donc, s’il veut accéder au pouvoir, il doit faire des alliances, soit avec la Droite, soit avec la Gauche.

Ces alliances indispensables doivent se faire dans l’indépendance, ce qui signifie qu’elles ne peuvent jamais être a priori d’un projet ou d’un programme commun en vue d’élections ou de gouvernement sinon elles nieraient cette propre indépendance.

C’est là que se situent les erreurs de Bayrou et Borloo.

Pour Bayrou, indépendance signifie que les alliances ne sont pas indispensables, qu’elles ne sont pas prioritaires et, parfois même, pas secondaires.

D’où aucune négociation sérieuse autour d’un programme électoral ou d’un accord de gouvernement, attitude qui a produit un isolement qui, lui-même, a conduit le Mouvement démocrate à la catastrophe.

Pour Borloo, l’indépendance ne peut se réaliser que dans l’alliance avec la Droite avant même toute discussion autour des valeurs et des mesures éventuellement communes.

D’où un lien fusionnel et une soumission dès le départ avec son ou ses partenaires, en l’occurrence, une allégeance à un parti plus grand et plus gros – l’UMP - qui a conduit les centristes, soit à le rejoindre (tel fut le cas de Borloo pendant dix ans), soit à s’allier sans discussion avec lui comme ce fut le cas du Nouveau centre et aujourd’hui de l’UDI (du même Borloo).

L’isolement et la fusion-soumission sont deux stratégies d’échec du Centrisme.

La preuve: les élections de 2012!

Il y a deux différences entre isolement et fusion-soumission et une ressemblance.

Dans l’isolement, on compte pour pain et beurre pour les autres alors que dans la fusion-soumission on ne vaut pas grand-chose pour soi-même.

Dans l’isolement, on vit dans un désert et on meurt d’inanition, dans la soumission, on est englouti à terme dans un océan de Droite et on meurt de noyade…

Quant à la ressemblance, c’est la marginalisation du Centre.

La seule solution: l’indépendance indiscutable dans un contrat d’alliance, au moment où il s’avère nécessaire, sans renoncements et qui fixe des objectifs clairement définis.

Chiche?

Alexandre Vatimbella

 

Voir le site Le Centrisme

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