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L’honneur d’être insulté par Bachar Al-Assad

Le président de la république et le peuple français seraient donc responsable de soutenir le terrorisme en Syrie dans un conflit qui a fait, selon les statistiques, 350.000 morts.

Qui le dit?

Un grand humaniste et un homme de paix?

Non, Bachar Al-Assad, le boucher de son propre peuple et un des pires dictateurs de la planète, digne fils de son père indigne qui doit avoir autant de sang que lui sur les mains.

Des propos qu’il a tenus, il y a quelques semaines, devant des amis de Vladimir Poutine, l’autocrate russe qui a permis, entre autres, à Assad de ne pas être balayé lors du conflit, notamment par des bombardements de zones civiles qui ont fait de très nombreuses victimes dont énormément d’enfants.

C’est dire si nous devrions être honteux!

Et bien, monsieur Assad, même si vous reconnaître comme membre de l’espèce humaine est un peu difficile, être insulté par vous est un grand honneur.

Imaginez que vous disiez du bien d’Emmanuel Macron et des Français.

Nous devrions alors nous cacher, rempli de honte, en cherchant où et quand nous aurions quitté, comme vous, l’espèce humaine alors que nous avons cherché, dans votre pays, à la protéger et à la libérer de votre joug.

Et soyez sûr que je ne m’identifierai pas à ces quelques minables et pathétiques politiciens de mon pays qui vous apportent sans cesse leur soutien depuis des lustres et dont vos exactions provoquent souvent de leur part des mensonges voire des grands sourires dont l’impudeur est à la hauteur de la saleté de votre personne.

Et, aujourd’hui, je serai plutôt fier, en tant qu’humaniste, de la réaction de mon pays, la France, après vos derniers ignobles massacres.

Et je dirai, «enfin!»

Même s’il ne faut jamais se réjouir de l’utilisation de la violence armée, la France, les Etats-Unis et le Royaume Uni ont enfin décidé de frapper votre régime criminel qui venait d’utiliser une fois de plus des armes chimiques contre son propre peuple, contre des femmes et des enfants.

Selon le communiqué publié par la Présidence de la république, «le samedi 7 avril 2018, à Douma, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à l’arme chimique, en totale violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute. La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie. J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir cette nuit, dans le cadre d’une opération internationale menée en coalition avec les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni et dirigée contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien. Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques.»

Bien sûr, cette réponse ne détruira pas votre régime, monsieur Assad, et d’ailleurs ce n’est même plus le but depuis que vous avez permis pour vous maintenir en vie coûte que coûte, une guerre civile dans votre pays et le développement de groupes terroristes extrémistes et meurtriers comme Daesh pour mieux ensuite justifier la répression de votre population.

En tout cas, elle montrera que, pour une fois, les actes ont suivi les paroles de la part des trois grandes démocraties occidentales qui avaient, c’est vrai, à redorer leur blason en la matière.

Dans le communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron rappelle les buts de la France dans le conflit syrien: «Nous ne pouvons pas tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques, qui est un danger immédiat pour le peuple syrien et pour notre sécurité collective. C’est le sens des initiatives constamment portées par la France au Conseil de Sécurité des Nations unies. (…) Depuis mai 2017, les priorités de la France en Syrie sont constantes: terminer la lutte contre Daesh, permettre l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, enclencher une dynamique collective pour parvenir à un règlement politique du conflit, afin que la Syrie retrouve enfin la paix, et veiller à la stabilité de la région.»

Je note, enfin, non pas pour m’en étonner, mais pour valider tout ce que je dis et pense de quelques personnages peu reluisants de la politique française, que des réactions hostiles à cette attaque sont venues, entre autres, de Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan, Alliot, c’est-à-dire de cette clique de populistes extrémistes et radicaux qui montrent une nouvelle fois leurs vrais visages et qui apportent leur soutien à celui qui traite leurs compatriotes de criminels.

Des propos qui sonnaient exactement comme ceux du régime de Damas qui a parlé, sans rire, d’une «agression barbare et brutale».

Et, c’est vrai, monsieur Assad, en la matière, vous êtes un expert.

 

 

 

 

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