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  • Quand un parti islamiste se proclame «centriste modéré»!

     

     

     

    Les mots veulent-ils dire (encore) quelque chose?

     

    C’est la question que l’on peut se poser au moment où le parti islamiste tunisien au pouvoir, Ennahdha, vient de se déclarer lors de son dernier congrès, «centriste modéré».

     

    Pour tous ceux qui se réclament du Centrisme, il est impossible qu’un parti qui prône l’application d’une seule religion et qui se dit mue uniquement par les principes de celle-ci puisse s’autoproclamer centriste.

     

    Pour autant, et cette question avait déjà été abordée ici, une certaine notion de centre développée dans les pays arabes lors de leurs «printemps» et les changements de régime qui s’en suivirent, n’est pas exactement la définition que l’on en donne dans les démocraties laïque de la planète.

     

    Une floraison de partis centristes a ainsi éclos en Tunisie depuis le départ de Ben Ali.

     

    Certains se sont positionnés comme des partis centristes tels que l’on peut en trouver en Europe, en Amérique, en Asie ou en Afrique.

     

    D’autres, en revanche, ont expliqué que leur centrisme consistait à se trouver à équidistance des partis religieux et des partis laïcs.

     

    C’est sans doute comme cela qu’il faut comprendre le positionnement d’Ennahdha.

     

    Mais si l’on peut admettre ce positionnement et même qu’il puisse être qualifié de centriste d’un certain point de vue, on ne peut, en revanche, accepter que ceux qui s’en réclament jouent sur les mots pour rassurer une partie de la population (ou, plus grave, la tromper) et la communauté internationale.

     

    D’autant que rien dans la doctrine et les pratiques d’Ennahdha n’a été changé depuis cette annonce.

     

    Rappelons que le parti tunisien affirme, à la fois «garantir la liberté d'expression et de création» et «criminaliser l'atteinte au sacré considérant que c'est une atteinte à la liberté d'autrui», ce qui est évidemment totalement antinomique.

     

    En outre, et même s’il y a renoncé, il souhaitait inscrire la chari'â, la loi de l’Islam issue directement du Coran, dans la future Constitution...

     

    Les centristes – mais aussi tous les autres - ne doivent donc pas tomber dans le panneau et plutôt supporter activement les partis centristes en Tunisie, les vrais, qui, eux, continuent inlassablement à mettre en garde leurs compatriotes et le monde entier contre les dangers pour la démocratie que représente Ennahdha.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Centristes: se réunir ou non, n’est pas le problème, s’entendre et collaborer, oui!

     

     

     

    Qu’il y ait des chapelles centristes n’est guère nouveau. Je l’ai déjà expliqué, le Centre a toujours été divisé en plusieurs courants et la jalousie avec laquelle ils défendent leur indépendance peut être vue comme, à la fois, un des éléments constitutifs du centriste et une volonté de porter un discours que l’on estime original et légitime.

     

    La réunion des centristes dans un seul parti, au-delà même de sa difficulté, n’est pas, dans ce contexte une obligation. Il ne s’agit pas ici de faire machine arrière par rapport à cette volonté de rapprocher et de réunir les partis centristes dans une refondation globale du Centre.

     

    Il s’agit de prendre acte de cette diversité qui a toujours existé.

     

    Jamais depuis le création de la république, même au temps de l’UDF triomphante, il n’y a eu qu’une seule formation centriste même si cette confédération était dominante (mais elle comptait aussi beaucoup de gens de droite).

     

    En ayant dit cela, l’évidence incontournable veut que ce n’est qu’en étant solidaires entre eux que les différentes formations se réclamant du Centrisme ou située au centre de l’échiquier politique pourront avoir un poids politique suffisant pour gouverner dans une coalition, soit en tant que force motrice, soit en tant qu’allié minoritaire.

     

    Si l’on creuse cette approche, l’important n’est pas non plus de créer une confédération, même si cela semble le meilleur choix actuel.

     

    Non, il suffit simplement mais au minimum, d’un bureau de liaison.

     

    De quoi je veux parler?

     

    L’idée est de permettre à toutes les sensibilités centristes de pouvoir s’exprimer et d’adopter les positionnements politiques adéquats à leurs sensibilités respectives.

     

    Néanmoins, il est évident que toutes ces formations ont en commun des valeurs  communes, une vision humaniste exacerbée et des combats communs en de multiples domaines.

     

    Tout cela abouti à ce qu’il n’y a strictement aucune raison que les différents partis centristes ne soient pas capables de s’entendre, de collaborer pour prendre nombre de positions communes et, surtout, de constituer un front uni lors des différentes élections.

     

    Pour les présidentielles, cela prendrait la forme d’une primaire citoyenne ouverte où chaque formation signataire d’une alliance, pourrait présenter un ou plusieurs candidats.

     

    Pour les législatives, cela passerait par l’élaboration d’une plateforme de gouvernement avec la mise en place de candidatures communes (ou avec des désistements automatiques pour certains cas difficiles) autour d’une même appellation.

     

    Cette organisation de la mouvance du Centre permettrait à tous les partis, du Mouvement démocrate au Nouveau centre, en y incluant des formations proches du Centrisme comme le Parti radical, la Gauche moderne, voire les Radicaux de gauche et Cap 21, d’avoir une caisse de résonnance suffisante pour développer et rendre crédibles leurs idées.

     

    Car l’électeur centriste est toujours là et ne demande qu’à être convaincu de la crédibilité des partis qui se réclament de la même pensée politique que lui.

     

    Et, d’une manière ou d’un autre, ce n’est pas en passant le plus clair de leur temps à se tirer dans les pattes, à se dénigrer constamment, à parler plus de politique politicienne que des préoccupations des Français qu’ils y arriveront mais en se présentant devant le suffrage universel alliés et responsables.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme