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  • De l’intérêt de l’indépendance du Centre

     

     

     

    La proximité de certaines de ses positions avec celles de la Droite et d’autres avec celles de la Gauche, fait que le Centre peut s’adosser avec, voire se fondre dans des partis de droite et de gauche.

     

    Ainsi, le centre-gauche avec les Radicaux de gauche s’est depuis longtemps adossé au Parti socialiste alors que le centre-droit avec le Nouveau centre a fait de même avec l’UMP, cette dernière étant déjà une formation regroupant des gens venus de la Droite et du centre-droit.

     

    Dès lors, y a-t-il un intérêt à ce que le Centre soit représenté par un ou des partis indépendants comme, par exemple, le Mouvement démocrate ou, si l’on se projette dans le futur, par une grande formation ou une confédération regroupant toutes les sensibilités centristes comme le fut un peu l’UDF (qui comptait aussi des partis de droite dans ses rangs)?

     

    D’autant que le morcellement du Centre peut avoir un avantage.

     

    Dispersée à droite et à gauche, la sensibilité centriste peut infléchir des politiques trop partisanes et les ramener vers l’équilibre.

     

    A l’opposé, cette dispersion fait des formations centristes adossées et des centristes ralliés des forces d’appoint, souvent en réaction, rarement en action et, surtout, elle empêche la mise en place d’une vraie politique centriste ou beaucoup plus largement inspirée par l’humanisme du Centre.

     

    Une autre question se pose, malgré tout.

     

    Si le centre-gauche s’allie toujours avec la Gauche et si le centre-droit s’allie toujours avec la Droite, quel intérêt y a-t-il à maintenir une fiction d’indépendance?

     

    Amputé d’une grande partie de ses forces, le centre du Centre serait incapable de jouer un rôle politique significatif.

     

    Tel est le cas, actuellement du Mouvement démocrate.

     

    Néanmoins, cette situation d’alliances renouvelées sans réellement de vraies négociations programmatiques est-elle une donnée intangible ou vient-elle du mode de scrutin pour les législatives, majoritaire à deux tours?

     

    Pour les tenants d’un Centre indépendant, l’absence de proportionnelle serait une des grandes raisons, sinon la principale, qui l’empêche d’être un courant politique majeur.

     

    Pourtant cela n’empêche pas la Droite et la Gauche de l’être! Pourquoi?

     

    La première réponse est une évidence: il y a plus de gens qui se disent de droite ou de gauche que du Centre. Mais cela ne suffit pas car 15% à 20% de l’électorat se dit proche du Centre. Et si l’on compte les modérés de droite et de gauche, les partis centristes peuvent séduire à peu près la moitié de la population.

     

    Dès lors, le problème vient, en premier lieu, des centristes eux-mêmes.

     

    Est-ce un déficit d’image ou de connaissance des idées du Centre?

     

    Est-ce parce que les centristes ne sont pas capables de vendre leur projet ou même d’en avoir un?

     

    Est-ce parce que leurs guéguerres internes rebutent les électeurs?

     

    Un peu tout cela à la fois.

     

    Ainsi, que ce soit le Nouveau centre ou les Radicaux de gauche, par exemple, les électeurs ne voient pas une grande différence avec, d’un côté l’UMP et, de l’autre, le PS.

     

    Quant au Mouvement démocrate, son énorme handicap est de n’avoir été, jusqu’à aujourd’hui, qu’un outil au service de l’ambition d’un homme qui se voyait président de la république, François Bayrou. Tant qu’il se cantonnera dans ce rôle, il ne peut prétendre qu’à des revers électoraux.

     

    Une fois que l’on a dit cela, l’indépendance du Centre peut se justifier.

     

    Mais, si formation indépendante il doit y avoir, elle doit avoir un vrai projet pour la société française.

     

    En outre, elle doit être absolument présente à toutes les élections, présenter des candidats partout lors des législatives, des sénatoriales, des municipales, etc. Ce n’est qu’au second tour que ses candidats arrivés derrière ceux du ou des partis avec qui elle a fait alliance doivent se retirer en leur faveur.

     

    Il en va de la (re)connaissance du Centre et des partis centristes et de leur crédibilité.

     

    Ce n’est que dans une indépendance assumée et des alliances claires qu’un parti centriste uni à une légitimité.

     

    Ce n’est pas le cas actuellement.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Le Centre doit vite se reconstruire

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 2,77% des députés nouvellement élus sont encartés dans des partis qui se réclament du Centrisme (16 sur 577). Avec quelques autres députés modérés, ils doivent être entre cinquante et soixante situés au centre de l’échiquier politique, soit 10% de l’Assemblée nationale.

    Les candidats des partis centristes ont obtenu, au premier tour des législatives, moins de 4% des voix et le candidat centriste à l’élection présidentielle un tout petit peu plus que 9% des suffrages.

    Et si l’on voulait faire le vrai décompte des militants de toutes les formations centristes, le chiffre obtenu serait très bas.

    Voilà la situation du Centre en France au sortir des élections de 2012.

    Voilà sa situation au moment où Jean-Louis Borloo tente une OPA sur ce qui reste des centristes à l’Assemblée nationale où ne se trouve même plus François Bayrou, battu dans sa circonscription béarnaise.

    La reconstruction du Centre apparaît donc comme une évidence pour ceux qui croient comme moi de sa nécessité absolue dans le système démocratique de n’importe quel pays et notamment le notre.

    Le chantier est donc ouvert.

    L’idée serait de former une seule structure, que ce soit un parti ou une confédération de partis.

    Non pas pour créer une unité de façade mais parce que la Gauche de gouvernement est aujourd’hui unie, de même que la Droite de gouvernement et que cela leur donne un poids politique nettement plus conséquent.

    La confédération semble la meilleure solution dans un premier temps pour ne pas poser dès le départ la question du leadership qui est un motif de division puissant.

    Il sera toujours temps, à l’approche de 2017, de se choisir un candidat à l’élection présidentielle et de le faire par le biais d’une primaire, ce qui n’a pas trop mal réussi au Parti socialiste…

    Cette confédération doit être mise en place au cours d’assises de la refondation du Centre afin d’en préciser les modalités et le programme.

    Chaque parti de celle-ci demeurant indépendant, il faudra, au départ, une direction collégiale avec l’idée de passer, par la suite, à l’élection d’un président.

    Située au Centre et affirmant son indépendance, cette confédération devra travailler à se rendre crédible auprès des Français. Mais elle sera aussi obligée de nouer des alliances électorales.

    Celles-ci devront se faire dans la clarté en choisissant les alliés dont les idées sont les plus proches de celles du Centre (ou les moins éloignées…).

    La première étape doit être vite franchie. Il s’agit de l’organisation de rencontres entre tous les partis centristes ou proches du Centre pour discuter et décider de l’avenir du Centre en France.

    La défaite rend-elle ce scénario plus crédible? En tout cas, elle le rend plus indispensable.



    Alexandre Vatimbella



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  • La réunion des centristes après la déroute

     

     

     

    Or donc, les centristes ont décidé de créer un groupe à l’Assemblée nationale.

     

    Son nom: l’UDI (Union des démocrates et indépendants) dont son initiateur n’hésite pas à le qualifier de «forme moderne et écologique de l’UDF», oubliant qu’il ne s’agit pas (encore?) d’un parti mais d’un rassemblement de députés.

     

    Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une bonne nouvelle pour tous ceux qui réclament une réunion et une refondation du Centre.

     

    Malgré tout, les ambiguïtés demeurent.

     

    D’abord, on marquera son étonnement et une certaine incompréhension qu’il ait fallu attendre une déculottée électorale qui était prévisible et prévue pour que, tout d’un coup, les miettes éparses du Centre se rassemblent.

     

    Il est trop tôt, par ailleurs, pour savoir si l’UDI sera un vrai groupe «politique» ou plutôt un agrégat de députés qui, ensemble, peuvent disposer en tant que groupe de toute une série d’avantages.

     

    Le fait que tout le monde semble y aller sans aucune négociation sur le projet politique et sur le positionnement exact du groupe ferait plutôt penser pour la seconde hypothèse.

     

    En revanche, le traumatisme qui a suivi l’écrasement du Centre lors de la présidentielle puis des législatives militeraient plutôt pour la première hypothèse.

     

    Encore que ce ne soit pas un centriste qui en soit le chef mais Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, qui a toujours expliqué qu’il n’était pas un centriste mais un républicain social et écologiste.

     

    De plus, l’occasion était trop belle pour lui de renaître de ses cendres après avoir été la risée des Français avec sa vraie-fausse candidature à l’élection présidentielle.

     

    Du coup, les fanfaronnades assez déplacées d’Hervé Morin (qui se retrouve avec sept députés contre vingt-quatre dans l’ancienne assemblée) sur sa capacité à former un groupe dont il serait le chef, ont encore une fois démontré son sens politique limité.

     

    Le président du Nouveau centre devrait rejoindre ce groupe ou, peut-être l’UMP, tant ses positions ont l’air de se droitiser ces derniers temps.

     

    Dans sa dernière interview donnée au Figaro il parle de «droite» pour se définir politiquement et non plus de «centre-droit».

     

    Un glissement sémantique pas si innocent que cela quand on se rappelle ses déclarations sur les convergences entre les préoccupations de l’ancienne majorité et celles du Front national.

     

    En outre, ses pires ennemis intimes, ses anciens lieutenants, trustent les postes à responsabilité dans ce nouveau groupe.

     

    François Sauvadet en sera le vice-président et Jean-Christophe Lagarde, le porte-parole.

     

    Bien sûr, le groupe ne comprendra pas François Bayrou qui a été battu et qui a décidé de prendre du recul, mais les deux députés du Mouvement démocrate devraient s’y trouver.

     

    Si l’on se demande quel avenir peut encore avoir le parti de Bayrou, il serait tout de même étonnant que la majorité de ses dirigeants soit prête à rejoindre un nouveau parti centriste dont parle Borloo dans les semaines qui viennent.

     

    Alors que l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy explique que l’Union des démocrates et des indépendants est résolument dans l’opposition, bien des proches de François Bayrou ont fait des offres de service à François Hollande.

     

    Quant au Nouveau centre, la haine entre son président, Hervé Morin, et celui du Parti radical, Jean-Louis Borloo, n’augure pas d’une fusion entre les deux entités politiques.

     

    Si recomposition du Centre il y a (et elle semble inévitable), elle prendra plus de temps qu’un tour de passe-passe, fut-il positif.

     

    Mais celle-ci devra aussi se faire un état des lieux et une analyse honnêtes de ce qui a conduit les partis centristes dans le mur.

     

    Ce n’est que de cette façon que l’on pourra bâtir sur du solide.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Où est passé l’électeur centriste?

     

     

     

    Que le score ridicule des partis centristes au premier tour des législatives, en-dessous de 6%, ne soit pas un bon résultat est un euphémisme mais cela ne représente aucunement leur potentiel électoral.

     

    De même, les 9,13% de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle ne sont pas non plus le niveau normal du Centre.

     

    Celle-ci se situe généralement entre 15% et 20% de l’électorat avec la possibilité de gagner quelques points de plus sur les marges modérées de gauche et de droite.

     

    On en est très loin actuellement.

     

    Dès lors, où est passé l’électeur centriste?

     

    Seule une petite partie de l’électorat centriste, un tiers environ, a voté pour des candidats du Centre ou au centre au premier tour des législatives.

     

    Une partie a voté «utile» pour des candidats de gauche ou de droite.

     

    Une partie a voté blanc et une autre ne s’est même pas rendue aux urnes.

     

    La désertion de l’électeur centriste est le résultat de sa grande défiance vis-à-vis des partis centristes.

     

    Depuis cinq ans, celui-ci a observé des formations divisées, plus promptes à se critiquer les unes les autres qu’à offrir une alternative politique aux projets de la Droite et de la Gauche.

     

    depuis cinq ans, il a vu des leaders centristes se déchirer, s’insulter, se combattre alors qu’ils prétendaient vouloir réunir les Français afin de se battre comme un seul homme face à la pire crise économique que le pays ait connue depuis les années 1930 et que sa survie était en jeu.

     

    Depuis cinq ans, il les a entendu lui faire la leçon sur son insouciance et lui demander d’être responsable alors que tout dans leur comportement démontrait leur incapacité à se présenter comme des politiques responsables et crédibles.

     

    Pourtant, cet électeur centriste aurait bien aimé voter pour le Centre si les partis qui le représentent lui avaient proposé un projet humaniste et équilibré pour la France porté par des hommes et des femmes politiques prêts à s’unir pour le réaliser.

     

    Mais il n’a rien vu venir.

     

    Car l’électeur centriste sait qu’il faut de la rigueur, qu’il faut de la responsabilité, qu’il faut retrouver de la croissance, qu’il faut refonder le pacte social.

     

    En revanche, il n’est pas prêt à voter pour des gens dont les agissements sont tout le contraire de ceux qu’ils prônent pour les autres.

     

    Il n’est pas prêt à voter pour des partis qui préfèrent se battre entre eux comme des chiffonniers plutôt que pour la France.

     

    L’électeur centriste veut que sa voix serve à quelque chose pour lui, pour sa famille et pour son pays.

     

    Voilà, sans doute, pourquoi il n’a pas voté pour les candidats centristes.

     

    Voici le challenge des partis centristes: lui prouver qu’ils peuvent changer.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • La disparition du Centre et la bipolarisation ne sont pas inévitables

     

     

     

    Nous y serions enfin! Après bien des tentatives et des prédictions de nombre de politologues, le Centre serait en voie de disparition du paysage politique français (il se porte très bien dans un certain nombre de pays).

     

    Les résultats du premier tour des élections législatives démontreraient qu’il n’y a plus de place pour des partis centristes sous le régime de la V° République.

     

    Force est de reconnaître que l’affirmation parait crédible.

     

    Avec moins de 6% des voix pour la totalité des formations qui se présentaient comme centristes ou au centre, il semble bien que nous soyons en train de vivre le crépuscule du Centre.

     

    Même chez les militants des partis centristes, l’heure est au découragement.

     

    D’autant que la bipolarisation de la vie politique se ferait entre deux partis «attrape-tout», un parti de droite positionné au centre-droit et un parti de gauche positionné au centre-gauche.

     

    Avec, à la clé, une gouvernance au centre.

     

    Dès lors, l’utilité même de partis centristes n’existerait plus.

     

    Voilà un constat qui parait limpide.

     

    Mais qui est un trompe-l’œil…

     

    D’abord, ceux qui nous annoncent la bipolarisation font l’impasse sur le Front de gauche et, surtout, sur le Front national.

     

    Les deux extrêmes sont bien vivants et pèsent sur la politique française même s’ils n’ont, pour l’instant, aucune chance de parvenir au pouvoir.

     

    Sans oublier les écologistes.

     

    Bien, nous disent les partisans de la bipolarisation mais tout cela revient à deux blocs où les gauches se retrouvent d’un côté et les droites de l’autre (à l’exception, pour l’instant, du Front national, présenté comme un parti de contestation, donc pas intégré réellement au jeu politique).

     

    D’ailleurs, une grande partie des centristes sont déjà dans ces deux blocs, les Radicaux de gauche avec le Parti socialiste, le Nouveau centre et le Parti radical avec l’UMP.

     

    Ce qui serait condamné serait un parti politique centriste autonome du style UDF et, surtout, du style Mouvement démocrate, celui qui affirmerait son indépendance entre la Droite et la Gauche.

     

    Je ne crois pas à cette thèse.

     

    Bien sûr, le mode de scrutin de la V° République est défavorable aux partis centristes.

     

    Mais ce scrutin n’a pas empêché l’existence de l’UDF créée en 1978 et qui fut, rappelons-le, le premier parti de France et alors même que les politologues avaient annoncé la disparition du Centre dès le début des années 1960.

     

    De même, il suffirait qu’une dose de proportionnelle soit instituée, comme l’a promis François Hollande, pour que la donne change.

     

    Mais même sans cela, l’existence d’un parti centriste n’est pas impossible, loin de là.

     

    Quel est donc le problème actuel du Centre?

     

    Prenons l’exemple de l’élection présidentielle pour examiner les deux erreurs commises par les centristes.

     

    La première est celle d’Hervé Morin qui a lui-même présenté sa candidature comme une candidature de témoignage puisqu’il avait déclaré que quoi qu’il arrive, il se désisterait pour Nicolas Sarkozy au second tour.

     

    En faisant cette annonce, il a démontré par l’absurde qu’il n’y avait aucun intérêt à voter pour lui puisque le Nouveau centre n’était en réalité qu’un simple appendice de l’UMP.

     

    La deuxième est celle de François Bayrou qui a encore une fois confondu indépendance et isolement.

     

    Car, après avoir voté François Hollande au deuxième tour de la présidentielle, il devait, en toute logique, conclure un accord entre son Mouvement démocrate et le Parti socialiste pour les législatives.

     

    Les partis centristes n’étant pas hégémoniques ont absolument besoin de conclure des alliances avec les formations qu’ils estiment les plus proches d’eux.

     

    Si, en l’occurrence, le Nouveau centre s’est allié avec l’UMP (de manière sans doute trop proche…), le Mouvement démocrate devait s’allier avec le Parti socialiste au nom de la cohérence du choix de son candidat à l’élection présidentielle et président omnipotent.

     

    Non pas pour perdre son indépendance mais pour éviter son isolement.

     

    Sans pour cela remettre en cause le «ni gauche, ni droite» qui est le positionnement, par définition, du Centre.

     

    Encore une fois, indépendance et isolement ne sont pas synonymes.

     

    Mais le problème avec François Bayrou, c’était qu’il était persuadé qu’il serait élu président de la république.

     

    Dès lors, il ne concevait une alliance que dans le ralliement à sa personne une fois qu’il serait élu.

     

    L’échec de son ambition le laissait, comme en 2007, sans aucune stratégie cohérente.

     

    Ainsi, la bipolarisation qui semble ressortir de cette élection législative est due en grande partie aux erreurs des centristes et à leurs stratégies incohérentes.

     

    Des erreurs amplifiées par leur désunion.

     

    Celle-ci n’est pas une donnée intangible même s’il existe diverses sensibilités centristes comme il en existe à droite et à gauche.

     

    D’un certain côté, l’erreur de François Bayrou de n’avoir pas conclu d’accord avec le PS pour les législatives laisse ouverte la possibilité d’une refondation et d’une réunion du Centre pour les cinq ans de la nouvelle législature.

     

    De même, le fait que le Nouveau centre et le Mouvement démocrate (ainsi que le Parti radical) se retrouvent dans l’opposition leur donne une indépendance beaucoup plus grande que s’ils devaient supporter le gouvernement en place.

     

    De là, ils peuvent trouver des synergies et des combats politiques communs et amorcer un rapprochement par l’action.

     

    C’est de cette façon que les Français les considéreront à nouveau comme utiles et auront envie de voter pour eux.

     

    Ce scénario est aussi crédible que celui de la disparition du Centre.

     

    Alors, l’idée d’une bipolarisation inévitable sera à ranger dans la rubrique des idées reçues.

     

    Tout cela, aussi, parce que le Centre et le Centrisme, les idées et les valeurs qu’ils portent sont celles qui sont les plus consensuelles de la démocratie du XXI° siècle qui est en train de se construire.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Législatives: pourquoi voter pour un candidat centriste

     

     

     

    Les 10 et 17 juin prochains auront lieu les élections législatives.

     

    Après des présidentielles qui ont montré sa faiblesse, le Centre va tenter de faire bonne figure sur fond de ressentiments personnels et de désunion, peu propices à susciter l’appétence des électeurs.

     

    Dès lors, beaucoup de gens, même proches des idées du Centre, peuvent se demander pourquoi il faudrait voter pour un candidat centriste et surtout quel intérêt à le faire alors que l’important se jouera entre l’UMP et le PS avec comme arbitre le Front national comme le montre actuellement les sondages, qu’ils soient nationaux ou locaux.

     

    Le vote utile va donc retrouver de sa vigueur, tant à droite qu’à gauche, d’autant que l’on annonce que ce scrutin devrait être serré.

     

    Pourtant, l’utilité du vote centriste demeure.

     

    Il se résume en trois mots: responsabilité, équilibre, pragmatisme.

     

    Voter pour un candidat centriste, c’est voter pour quelqu’un qui a décidé de mettre la responsabilité au cœur de sa démarche politique.

     

    Concrètement, cela veut dire que les promesses démagogiques ou les cadeaux clientélistes ne font pas partie de son mode de fonctionnement.

     

    Un centriste sait ainsi que nous devons faire des efforts immenses pour adapter notre société au XXI° siècle et à sa réalité.

     

    Pas seulement en matière économique mais également en matière sociale et sociétale.

     

    Cela signifie que nous devons avoir la rigueur et la volonté nécessaire pour réformer la société française.

     

    Il nous faut ainsi de la lucidité en nous rappelant que nous sommes encore la cinquième puissance mondiale mais que pour le demeurer ou même gagner des places, nous devons nous retrousser les manches et pas seulement de manière incantatoire, avec, à la clé, plusieurs priorités.

     

    Il faut contrôler le robinet des dépenses publiques, combler les déficits de l’Etat, adapter notre fiscalité mais également inventer cette nouvelle économie avec la croissance nécessaire et indispensable pour faire reculer fortement et durablement le chômage.

     

    Il faut relancer la machine productive française tout en nous fédérant de plus en plus avec nos partenaires de l’Union européenne.

     

    Il faut repenser notre système de formation, de l’école à la formation professionnelle.

     

    Il faut revigorer absolument le lien social autour d’un respect demandé majoritairement par les Français, seul à même de produire une liberté, une égalité, une solidarité et une tolérance réelles.

     

    Cela ne pourra se faire que dans l’équilibre à tous les niveaux et dans tous les domaines.

     

    Un équilibre à trouver dans la gouvernance de la France, dans les efforts à demander à chacun, dans les opportunités offertes à tous, dans l’organisation et la revitalisation du lien social.

     

    Le Centrisme du juste équilibre, cette pensée au cœur du XXI° siècle, est le seul qui puisse permettre d’impliquer tous les citoyens et les rassembler pour une aventure commune et gagnante pour chaque membre de la communauté nationale.

     

    Cet équilibre n’est pas un dogme fixé par des règles précises et rigides.

     

    Si c’était le cas, nous pourrions l’atteindre facilement.

     

    Non, c’est par une approche pragmatique que l’on peut le mettre en place.

     

    Mais il est également toujours en mouvement, comme la vie, et il faut constamment l’adapter et le peaufiner.

     

    Bien sûr, ce pragmatisme n’a de sens que s’il est animé par des valeurs et des principes puissants.

     

    Mais il y a également une qualité politique essentielle qui doit exister chez ceux qui ont en charge la destinée d’un pays: le courage.

     

    Avoir des députés centristes à l’Assemblée nationale, quels que soient leurs partis, c’est avoir des représentants de ce courant de pensée pragmatique, responsable, équilibré, éloigné des idéologies dogmatiques et des oppositions frontales.

     

    Leur présence sera un élément constructif et consensuel.

     

    Et plus ils seront nombreux, plus ils pourront avoir le poids nécessaire pour permettre de trouver des solutions innovantes et responsables aux défis actuels de la France.

     

    Voilà pourquoi, les 10 et 17 juin, il sera utile de voter pour le Centre.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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