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Présidentielle 2017. Valls votera Macron au 1er tour mais ne se rallie pas

Sur le plateau e BFMTV, Manuel Valls a indiqué qu’il voterait dès le premier tour pour Emmanuel Macron afin de faire barrage à Marine Le Pen et éviter le pire pour le pays.

Il a poursuivi en estimant qu’il fallait également empêché un duel Fillon-Le Pen au second tour, critiquant le candidat LR de suivre les pas de Donald Trump, sans nommer explicitement ce dernier.

Il a ajouté qu’il ne s’agissait que d’un vote personnel et qu’il ne se ralliait pas au candidat d’En marche! précisant qu’il ne participerait pas à sa campagne.

Si Macron était élu président, il estime qu’il y aura une recomposition politique et qu’une nouvelle majorité doit être mise en place avec discussion entre tous ceux qui ont vocation à en faire partie.

Celle qu’il a esquissé est bien sûr celle de l’axe central, dont nous parlons souvent ici, allant des réformistes de droite aux réformistes de gauche en passant par les libéraux sociaux du Centre et les sociaux-libéraux d’En marche!

A ce moment-là, estime-t-il, il faudra négocier pour que les sociaux-démocrates qu’il veut représenter puissent faire partie de cette majorité progressiste.

Immédiatement, Emmanuel Macron a remercié Valls pour sa décision pour cette annonce, expliquant, au micro d’Europe 1, que les sociaux-démocrates avaient toute leur place dans la majorité centrale qu’il veut constituer s’il gagne la présidentielle.

«Je pense que ça traduit ce que j'avais indiqué il y a plusieurs mois, c'est-à-dire que les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne»

Néanmoins, il a tenu immédiatement à mettre les points sur les i: «pour ce qui est de la démarche et de ce que j'entends conduire, je serai le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques».

Il avait précisé la veille, alors que l’on parlait d’un ralliement de Manuel Valls et de ses amis politiques à sa candidature, qu’il ne le sollicitait pas et qu’en tant que candidat à la présidentielle, il mettait l’accent sur son projet et son programme car, selon lui «ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement».

La décision de Manuel Valls, en tout cas, après celles, identiques, de personnalités de la Droite, de la Gauche et du Centre, permet désormais de voir se concrétiser la construction de cet axe central qui serait la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron en cas de victoire de ce dernier le 7 mai.

Un axe central qui prendra sans doute la forme d’une coalition et non d’un ralliement de tous ceux dont on vient de parler au sein d’une unique structure comme celle d’En marche!

On se rapproche ainsi de cette tricoalition, dont nous avons parlé ici plusieurs fois, qui est en train de recomposer le paysage politique français avec, aux côtés de l’axe central, une coalition de la droite radicale et de l’extrême-droite et une coalition de la gauche radicale et de l’extrême-gauche.

 

 

Alexandre Vatimbella

 

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