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chine - Page 3

  • Une situation propice à un gouvernement centriste?


    Nous ne savons pas encore si nous sommes à l’aube d’une nouvelle récession avec une crise en «double dip» ou en W, comme on préfère (après la récession de 2008-2009, une phase de retour de la croissance entre 2010 et 2011 avant une nouvelle récession dans les semaines ou les mois qui viennent).

    Les derniers développements des déficits publics abyssaux avec une dette qui n’est plus maîtrisée (mais encore maîtrisable si l’on si prend maintenant), des bourses déboussolées et paniquées, un commerce extérieur de plus en plus dans le rouge, un chômage qui ne parvient pas à baisser et une croissance qui retourne dans l’atonie (0% en France au cours du deuxième trimestre!) semblent indiquer, malgré tout, que l’on s’en rapproche sauf miracle.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, c’est que les solutions proposées par la Droite et la Gauche ont failli. Ni une fiscalité basse pour les riches, ni un plan de dépenses publiques fortes n’ont permis à aucun pays de sortir de la crise dans les pays européens et aux Etats-Unis.

    Et si les dépenses publiques ont permis à la Chine de ne pas perdre sa croissance, c’est avant tout parce que la situation du pays était plus saine et que ses finances publiques pouvaient mieux le supporter grâce à l’énorme excédent de ses réserves de change accumulées ces trente dernières années. Pour autant, ce maintien d’un taux de croissance autour des 8%-10% s’est fait sur le dos des citoyens dont le pouvoir d’achat souffre en ce moment d’un taux d’inflation record.

    Pour en revenir à la France et à l’Europe, l’heure est à la responsabilité et aux réformes, les deux thèmes de prédilection d’une politique économique, financière et sociale que prône le Centrisme depuis toujours et, encore plus, actuellement. Une politique qui implique une des qualités essentielles que devraient posséder tout gouvernant: le courage.

    Responsabilité car il est plus que temps de tourner le dos au clientélisme et à la démagogie par la poursuite de déficits publics qui ont permis de ne pas prendre de décisions douloureuses pour la population et, en retour, peu populaires pour les politiques.

    Réforme car il est encore plus que temps de mettre en place une vraie société équilibrée où chacun doit contribuer à l’effort tout en sachant qu’il est pris en compte et respecté par celle-ci.

    Courage car mettre en route des réformes difficiles avec responsabilité et sans fléchir ne sera pas de tout repos. Il se peut même que les résultats positifs de cette politique ne bénéficient qu’à ceux qui viendront après que les réformateurs responsables et courageux aient quitté le pouvoir.

    L’Etat providence doit faire l’objet d’un audit tant approfondi que dénué de toute idéologie. La fiscalité doit être adaptée à la donne actuelle avec comme principes directionnels d’être plus juste et plus efficace. Entre autres.

    Néanmoins, si l’on comprend bien qu’un gouvernement centriste serait à même de s’attaquer aux problèmes difficiles qui se présentent au pays, les Français sont-ils prêts à jouer le jeu de la responsabilité et de la réforme nécessaires? Le monde politique est-il prêt, lui aussi, à ne pas être dans la fuite en avant désespérée qui va conduire la nation au fond du précipice en cessant ses postures démagogues et irresponsables?

    Deux questions essentielles auxquelles il faut répondre le plus vite possible. Car s’il est grand temps d’agir, le temps, lui, ne nous attendra pas.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme face à la tentation suicidaire du repli

    Les sondages montrent que les Français veulent de plus en plus de protection face à la mondialisation et un monde qu’ils estiment dangereux. Dans le même temps les politiques populistes et irresponsables, en quête de voix, viennent nous asséner leurs thèses simplistes sur les bienfaits d’une «démondialisation» (terme très à la mode dans l’hexagone) qui résoudrait tous nos problèmes.

    Face à une société ouverte, voilà la tentation du repli nationaliste et de l’exclusion qui fait son retour en force, réclamant de l’autoritarisme et du protectionnisme partout, se nourrissant d’une crainte irrationnelle de l’autre ainsi que de l’angoisse de perdre son bien être matériel et son identité.

    Cette tentation du repli sur soi-même n’est pas nouvelle. Elle n’a même jamais totalement disparue dans les périodes de croissance forte. Ce qui est différent, c’est qu’elle est en train de devenir l’espoir d’un peuple et la solution miracle de ses gouvernants qui ne savent plus comment faire pour gérer une situation qu’ils ont laissé se détériorer et dont ils sont responsables en partie. Tout comme, d’ailleurs, tout un chacun de nous.

    Car, il est bien trop facile d’avoir pris pendant des années tout ce qui pouvait être bon dans la mondialisation (tout en la regardant avec dégoût, comportement typiquement français…), pour la jeter à la poubelle de l’histoire dès que les difficultés surviennent (et croire que c’est possible).

    D’autant qu’il n’est pas du tout sûr que nos compatriotes soient conscients de ce qu’ils perdraient si la France venait à se protéger de l’extérieur avec toutes les barrières possibles et imaginables que des auteurs en mal de succès nous rabâchent sans cesse dans leurs ouvrages d’adopter le plus rapidement possible et avec lesquelles les politiciens nous haranguent de leurs tribunes.

    Rappelons-nous la dernière tentative du genre en 1981 quand les socialistes pensaient pouvoir changer la France dans une vision autarcique et dans l’illusion que le pays serait le moteur d’une révolution mondiale en la matière. Il aura suffi de deux ans pour que la gauche française perde ses fantasmes… qu’elle tente de nous ressortir maintenant. Tout comme une partie de la droite nationaliste qui a toujours été son alliée objectif en la matière.

    Cela ne signifie nullement que tout va bien dans le meilleur des mondes. Cela ne signifie pas, non plus, que nous devons demeurer sans rien faire en attendant que les choses se passent. Car elles ne passeront pas comme ça, par un simple coup de baguette magique.

    Le Centre combat depuis toujours toutes les tentations de repli. La vision centriste affirme qu’il faut se prendre en main à l’intérieur et se concerter avec les autres peuples, à l’extérieur dans le cadre d’une société équilibrée, c’est-à-dire aussi ouverte que possible mais aussi solidaire de ses membres que possible également.

    Si nous voulons nous sortir de la crise larvée dans laquelle nous sommes, où le chômage devient le compagnon de désespoir de plus en plus de Français pendant un temps de plus en plus long, nous devons faire les réformes nécessaires et indispensables pour assainir la société française et, notamment, son économie.

    De la même manière, nous devons être ouverts mais fermes vis-à-vis de l’extérieur.

    Par rapport à nos partenaires européens, nous devons demander une Union européenne plus puissante, c’est-à-dire plus unie dans ses objectifs et ses actions en vue de permettre à celle-ci d’être un espace unique capable de faire face à la concurrence venue des autres régions du monde.

    Par rapport aux autres pays, nos alliés, nos concurrents, voire nos adversaires, nous devons affirmer sans faiblesse aucune que nous sommes pour des règles équitables mais réciproques. Nous ne pouvons ainsi admettre que des pays jouent leur partition personnelle au détriment des autres dont le nôtre. La Chine, l’Inde, le Brésil ne peuvent être les meneurs de pays émergents et en développement qui expliquent, sans rire, que tout leur ait du sans aucune contrepartie, qui demandent de la responsabilité chez les pays riches tout en se déclarant irresponsables. Quand les pays aujourd’hui avancés se sont développés, ils n’ont demandé rien à personne. Et rien ne fut facile à obtenir.

    Pour autant, n’oublions pas que la France est un des pays qui bénéficie le plus de la mondialisation malgré toutes les affirmations des cassandres en tout genre. Les capitaux étrangers viennent en masse dans des investissements directs qui créent de l’emploi. Nous sommes la première destination mondiale pour le tourisme. Et nous vendons nos produits de luxe dans le monde entier. Sans oublier Airbus au moment où certains voudraient que Boeing soit évincé du marché français. Quatre exemples parmi d’autres.

    Si nous avons des faiblesses, elles proviennent majoritairement de notre immobilisme et de notre incapacité à avoir bâti, comme d’autres, une économie assez forte pour résister à la nouvelle donne mondiale.

    Mais nous devons savoir une chose, la mondialisation continuera, que ce soit avec ou sans nous. Il ne s’agit pas d’attendre qu’elle disparaisse. Il s’agit de bien l’intégrer et de s’en servir pour nos intérêts, français et européens.

    Personne n’a jamais prétendu que la mondialisation était un phénomène où, par une métamorphose aussi improbable qu’illusoire, les relations entre les différents pays de la planète allaient être idylliques et qu’elle allait permettre d’établir le paradis sur terre. Ceux qui l’ont cru se sont racontés des histoires et n’ont toujours pas compris que le monde était un espace où l’on doit se battre pour exister. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui et cela le sera encore demain.

    Avec notre confort et nos revenus, nous avons cru que ce monde-là n’était plus le nôtre. Il est temps de redescendre sur terre. Il n’y a que ceux qui prennent part à la compétition qui peuvent la gagner. Les spectateurs, eux, ne remportent jamais les trophées et vivent par procuration. Est-ce cela que nous voulons dans cette tentation suicidaire du repli?! Si tel est le cas, nous ne devrons pas nous plaindre de ce qui nous arrive.

    Au contraire, si nous voulons relever le défi du monde du XXI° siècle, quel qu’il soit, à nous de nous retrousser les manches et prouver que nous sommes toujours un grand peuple. Et nous avons un outil adapté à cette tâche aussi difficile qu’exaltante: le Centrisme du juste équilibre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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