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  • Le Centrisme comme antidote à l’individuation irresponsable d’une société éclatée


    Ceux qui croient que nous vivons dans une société de citoyens libres et responsables n’ont pas (encore) compris et pris la mesure de toute la force destructive de l’individuation irresponsable qui mine lentement les fondements des démocraties représentatives depuis des décennies. Une individuation qui est peut-être même une tare originelle de celles-ci si l’on se rappelle les craintes d’Alexis de Tocqueville à ce propos dès son voyage aux Etats-Unis au milieu du XIX° siècle où il prédisait une dissolution du lien social face à la montée des revendications égalitaires par un usage perverti de la liberté. Une individuation qui, quoiqu’il en soit et au fil des ans, a pris une ampleur de plus en plus grande et qui pose un véritable dilemme à la société démocratique: doit-elle limiter la liberté individuelle qui est à la base de sa légitimité afin de refonder un lien social et ainsi «rerésponsabiliser» l’individu?

    Aujourd’hui, la société démocratique n’est pas cette entité produisant un lien social fort qui permettrait de lier harmonieusement liberté et responsabilité (sans parler de la solidarité et de la tolérance) et de faire de ses membres des personnes (c’est-à-dire des individus libres, responsables, dotés de droits et de devoirs et réunis par un lien social). Elle ressemble plutôt à une myriade de groupements d’intérêts particuliers, formés de consommateurs insatisfaits et gérés difficilement par une organisation étatique dont les dirigeants pour garder ou conquérir le pouvoir s’engagent à gérer les désirs matériels éphémères de clientèles diverses, se réunissant autour d’intérêts partagés sans pour autant vouloir s’unir par un destin commun. Certains nomment ce phénomène «hypermodernité», d’autres, «post-modernité». Peu importe son appellation contrôlée ou non, la réalité s’impose et pose plus de questions qu’elle n’en résout.

    Revenons sur ce concept de groupement de consommateurs insatisfaits. Celui-ci est un effet pervers de la démocratie qui a poussé à son paroxysme les demandes autonomistes, consuméristes et revendicatives (notamment les «droits à») des individus, sur fond d’explosion d’une communication globale vantant la satisfaction des désirs matériels comme réussite existentielle.

    Cet effet pervers permet aux tendances égoïstes et égocentriques des êtres humains de transformer la société en une sorte de syndicat de groupes revendicatifs où le droit de chacun de leurs membres prend toujours le pas sur leurs devoirs individuel et collectif, ramenant le lien social à un simple contrat commercial où le fait de faire partie d’une communauté donne des droits et des avantages sans pour autant demander en retour des devoirs et des responsabilités à hauteur égale. Ici, on ne parle évidemment pas de l’appareil répressif de l’Etat qui peut même être de plus en plus prégnant dans un phénomène d’individuation irresponsable croissante mais de la relation politique entre l’individu et la communauté dans laquelle il vit.

    L’Etat n’est pas la victime de ce mouvement. Pire, il l’a accompagné car, comme nous le savons depuis des lustres, du pain et des jeux permettent de contrôler efficacement des individus qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez (leur intérêt immédiat et égoïste) au grand soulagement de la machine administrative qui n’a pas à faire autre chose que transformer la société en un mélange de grande surface et de parc d’attraction pour pérenniser son pouvoir.

    Le problème fondamental dans cette situation est qu’elle s’est établie en se servant de la liberté et de l’égalité, les deux fondements des démocraties libérales. Ce n’est pas que la liberté et l’égalité portent en elles forcément les dérives qui amènent à cette réalité que nous venons de décrire mais elles le permettent si ceux qui ont en charge de faire fonctionner la société choisissent cette voie qui est la plus simple et la plus rentable à court et moyen terme mais qui sape les fondements de la démocratie libérale au long terme. Et l’on sait aussi depuis longtemps que la facilité tient malheureusement lieu de principe de gouvernement des êtres humains.

    Car si la liberté appelle la liberté, si l’égalité appelle la l’égalité, c’est-à-dire que l’appel d’air créé, comme le prévoyaient les adversaires de la démocratie, amène une liberté et une égalité débridée, la notion de responsabilité est le médiateur qui doit empêcher ces dérives. Or c’est bien l’absence de cette responsabilité qui détruit la démocratie représentative et la remplace en un supermarché et une superfoire des droits et des désirs.

    La société ne peut être ce vaste bazar où le citoyen, devenu uniquement consommateur, en recherche constante d’assouvissement de ses désirs matériels, viendrait y piocher ce qu’il veut sans avoir d’obligations en retour. Néanmoins, la société ne peut, non plus, être un carcan qui empêche l’individu de se réaliser et réaliser ses projets de vie au nom d’une appartenance à une communauté qui restreindrait  son aspiration naturelle à vivre une vie pleine et personnelle.

    De même, l’individu ne peut demander à la société de lui garantir ses désirs au nom d’une sécurité (dans tous les domaines) et d’une égalité. Mais la société ne peut abandonner son rôle sécuritaire et de solidarité pour permettre le développement le plus harmonieux possible de l’individu.

    En outre, si la société demande à l’individu d’avoir des obligations envers elle, c’est aussi parce qu’elle a des obligations envers lui. Une société ne peut uniquement demander à l’individu de justifier son appartenance à la communauté, elle doit également justifier sa demande. Comment, dès lors, marier harmonieusement, ces deux demandes légitimes, la volonté des individus d’avoir une autonomie croissante et la nécessité de l’existence d’un lien social qui ne soit pas aliénant?

    Devant ce dilemme, c’est ici que le Centrisme entre en scène.

    Pourtant, pourquoi le Centrisme pourrait être un antidote à ce processus d’individuation qui semble irréversible sans pour autant revenir à une récession dans son autonomie? Une question d’autant plus pertinente, qu’au fil des ans, le Centre a participé à la lente montée en puissance de ce délitement du lien social en confondant, comme les autres mouvances politiques de droite et de gauche, individualisme responsable et individuation irresponsable. Cependant, c’est bien la notion essentielle pour le Centrisme du juste équilibre qui permet de résoudre en douceur cette équation a priori insoluble. Elle est, en effet, la seule qui propose de prendre en compte cette volonté de l’individu d’être autonome tout en remettant, à la fois, de la responsabilité et du sens dans l’existence de chacun et dans le vivre ensemble.

    Le juste équilibre ne demande pas un retour en arrière que certains prônent vers une réhabilitation de l’autorité et d’une communauté castratrice de l’émancipation individuelle. Il ne milite pas non plus en faveur d’une hypothétique libération totale de l’individu du lien social dans une mondialisation sans âme où chacun serait une sorte d’entité indépendante ne fonctionnant que sur la base de son intérêt immédiat au détriment de toutes les autres intérêts et advienne que pourra... Le juste équilibre veut promouvoir un individu responsable capable de prendre son avenir en main mais en même temps de participer activement au futur commun de l’humanité tout entière (et évidemment de sa communauté d’appartenance).

    Mettre l’humain au centre de ses préoccupations dans une vision humaniste où il est la raison et la cause de tout n’est pas de faire de cet humain un être irresponsable et mu uniquement par une satisfaction immédiate de ses envies mais de lui permettre de bâtir sa vie pour que celle-ci soit la meilleure possible dans une communauté où tous les autres membres ont le même droit, ce qui lui impose des obligations et d’être responsable. Personne ne dit que cela sera facile. Mais personne ne dit que c’est impossible!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Jean Arthuis au centre de toutes les convoitises politiciennes doit tenir bon la barre de la refondation du Centre


    En avril dernier, j’écrivais ici même que «l’attention portée à Jean Arthuis est de bon augure pour la refondation centriste et prouve qu’il a bien une place centrale dans celle-ci. Néanmoins il ne faudrait pas qu’il se fasse phagocyter par des entreprises qui ressemblent parfois à des ambitions personnelles ou qui sont lancées pour récupérer uniquement cette légitimité à des fins électoralistes». Les derniers événements montrent que les volontés de s’approprier le leader de l’Alliance centriste sont de plus en plus nombreuses et la pression de plus en plus forte pour qu’il adoube un leader.

    Au-delà d’un homme politique qui est demeuré fidèle à ses engagements centristes, c’est bien sa position centrale dans la refondation du Centre qui fait de lui l’élément incontournable de toute légitimité centriste. Invité et toujours présent dans les réunions des diverses composantes du Centre, chacune de celles-ci expliquent bien que s’il est là, à leurs côtés, c’est qu’il cautionne évidemment leur légitimité de représenter le «vrai Centre».

    Rien n’est simple et le danger de la récupération politicienne est constant. L’entreprise de Jean Arthuis avec son parti Alliance centriste de réunir tous les centristes est bien saluée par tout centriste réel ou déclaré. Mais le discours est rarement suivi d’initiatives concrètes et le fait de s’être exhibé avec Jean Arthuis suffit pour réclamer son certificat de «vrai centriste refondateur».

    De ce point de vue, l’Alliance centriste et Jean Arthuis souffrent d’une image réductrice véhiculée par les médias et accréditée par les autres composantes du centrisme qui ne souhaitent pas qu’ils prennent une plus grande importance, celle d’un parti et d’un homme dont le seul but est de prêcher l’union. Dès lors, dès que l’on entre dans le débat politique, l’Alliance centriste est marginalisée voire inexistante et Jean Arthuis est présenté comme le président de la commission des Finances du Sénat et non comme le président d’un parti politique.

    Plus grave pour le combat que mène Jean Arthuis est le danger ultime qui le menace lui et son parti. S’il décide, aujourd’hui, de rejoindre l’un ou l’autre camp centriste, il signera, dans le même temps, la disparition de l’Alliance centriste et sera immédiatement marginalisé, son «utilité» devenant nulle pour tous ceux qui tentent actuellement de le récupérer.

    Ainsi, la seule issue possible pour lui et ses amis est de faire de l’Alliance centriste l’unique point de fixation de la refondation centriste en développant les initiatives dans ce sens, proposant concrètement la création d’une nouvelle formation politique d’union et véhiculant un discours politique beaucoup plus structuré.

    Dans le même temps, Jean Arthuis doit continuer sur la voie qu’il s’est tracé, aller apporter la bonne parole de la réconciliation et de la refondation du Centre partout où on le demande. Mais il doit absolument éviter de servir la soupe et d’alibi. C’est sa crédibilité, celle de l’Alliance centriste mais aussi celle du Centre et, au-delà, la possibilité pour la France d’avoir un Centre fort pour réellement gouverner et remettre le pays sur les bons rails qui est en jeu. Pour l’instant, il s’en tire bien mais les chausse-trappes seront de plus en plus nombreuses sur son chemin. Heureusement, le combat en vaut la peine.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens mais elle peut les augmenter!

     

    Dans le débat sur la rigueur et sur la maîtrise des déficits, le discours dominant semble être que la France, ne pouvant vivre au-dessus de ses moyens, est condamnée à un certain déclin et même à un déclin certain. Or, c’est exactement le contraire qui doit être à la base d’une politique rigoureuse dont un des axes est de maîtriser les dépenses publiques. Il s’agit de redonner les moyens à la France afin qu’elle puisse éviter le déclin qui se dessine à cause d’un laxisme politique au cours des dernières décennies. Seule une politique responsable en la matière peut permettre au pays de repartir sur des bases saines. Une politique prônée et voulue par les centristes.

    En aucun cas, une telle politique ne signifie que l’on ne peut, dans le même temps, réorienter les capacités publiques et privées de la France vers l’innovation et la mise en place d’une économie du XXI° siècle, capable de se mesurer aux défis de la mondialisation (et non en les niant). Si ce n’était pas le cas, une politique de rigueur et de maîtrise de la dépense publique ne serait qu’une vision étriquée et comptable du politique qui conduirait inévitablement à une profonde crise de confiance de la société française sans pour autant apporter une quelconque solution aux problèmes structurels et conjoncturels du pays.

    On peut croire qu’en fermant les yeux la réalité n’existe pas et rêver. On peut aussi croire que l’on ne peut rien pour infléchir la réalité et s’empêcher d’espérer. Ces deux postures irresponsables et de renoncement conduisent soit à nier les efforts à faire (on le voit avec le problème de la retraite et, plus largement, des comptes sociaux du pays), soit à s’enfermer dans un repli sur soi qui aboutit à refuser la confrontation avec le réel parce que, soi-disant, tout ce qui se passe est inéluctable.

    Pour éviter que l’une ou l’autre de ces visions ne paralysent la France, nous devons donc travailler à la rendre plus riche en augmentant ses moyens afin que les Français gardent leur niveau de vie et puissent, à terme, l’augmenter. Ecartons les politiques misérabilistes et les discours de renoncement pour prendre en main notre avenir et celui de nos enfants. Mais n’oublions pas que jamais rien n’est donné et qu’il ne suffit pas d’avoir un discours volontariste pour que la réalité se plie par miracle à nos désirs. Il faut se retrousser les manches et se préparer à une bataille, tout pacifique mais néanmoins rude afin d’inventer une société dynamique, innovante avec des Français qui ont envie de gagner.

    Augmenter les moyens de la France, c’est faire les efforts nécessaires aujourd’hui afin d’en récolter les fruits demain. C’est ce que nous avons fait au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la réussite que l’on connait. C’est ce qu’ont fait également l’Allemagne et le Japon. C’est ce que font l’Inde, la Chine et le Brésil et, un peu avant eux, la Corée du Sud.

    Tout cela nous rappelle que rien n’est jamais donné définitivement. D’un côté comme de l’autre. Qui pouvait penser que la Grande Bretagne, de première puissance mondiale en 1900 allait décliner aussi rapidement au cours du XX° siècle? Qui pouvait penser, en retour, que ce qui apparaissait comme un déclin quasi-définitif de la Chine à l’aube du XX° siècle ne serait qu’une période difficile qui s’est achevée par un formidable retour, le grand bon en avant non pas celui catastrophique de Mao mais celui époustouflant de Deng Xiaoping, pour permettre à l’Empire du milieu de récupérer sa place en ce début de XXI° siècle (même s’il doit encore se consolider)?

    Si l’on envisage les deux côtés, la morale à en tirer est que ceux qui se reposent sur leurs lauriers préparent leurs difficultés de demain et ceux qui se retroussent les manches construisent leurs réussites du futur. Mais cela nous rappelle aussi que rien ne se fera sans travail. Qu’on l’aime ou non…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le problème (de) Barack Obama et sa politique centriste

    Il y a un problème Obama et Obama a un problème. Le problème Obama est de savoir pourquoi a-t-il été élu. Le problème d’Obama est de savoir si une politique centriste peut avoir des chances de réussir aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde.

    Le problème Obama d’abord. Elu en 2008 avec 53% des voix, beaucoup ont cru aux Etats-Unis et dans le monde qu’il avait été bien élu par un peuple devenu, tout à coup, à la pointe de la société métissée et post-partisane, adepte d’une transformation en profondeur de la société américaine.

    Rien n’était plus faux. On se rend compte aujourd’hui qu’Obama a été élu après avoir mis sur pied et mené une formidable campagne électorale où chacun de ceux qui ont voté pour lui ont compris qu’il allait changer la société comme il le souhaitait, lui, l’électeur. Il a aussi été élu en éliminant Hillary Clinton, sa principale concurrente, sachant qu’ensuite, même un âne (l’emblème du Parti démocrate) aurait triomphé du candidat républicain.

    Par une conjonction des situations qui ne se reproduira peut-être pas avant longtemps, il a réussi à gagner les primaires démocrates (en étant battu au nombre de voix) grâce à la mobilisation de la jeunesse qui a voulu croire en cette société métissée triomphante puis par une sorte de volonté de rédemption du peuple américain issue d’un rejet massif voire total des républicains discrédité par les huit années de présidence catastrophique de George W Bush dont la plupart des Américains avait honte en 2008. Sans oublier une crise économique sans précédent qui venait détruire, in fine, le peu de crédibilité restante de l’équipe au pouvoir.

    Pour autant, Barack Obama a été «mal» élu. 53% des voix dans la situation des Etats-Unis d’il y a deux ans est le bas de la fourchette de ce que pouvait espérer n’importe quel candidat démocrate. Il aurait pu (dû) facilement atteindre les 58%-60% ainsi que tous les politologues l’ont démontré. Déjà, donc, un certain nombre d’électeurs qui voulaient le changement d’équipe n’ont pas voulu d’un président noir. Quant à beaucoup de ceux qui ont voté pour lui, ils souhaitaient leur changement et pas le sien.

    On comprend dès lors que les incompréhensions et les résistances se sont faites jour rapidement, quelques semaines seulement après la prise de fonction de Barack Obama, et qu’elles ont atteintes des sommets rarement vus dans la société américaine pourtant habituée aux dérapages excessifs, avec des discours de haine, racistes, populistes, extrémistes. Et le président n’a jamais réussi à reprendre la main, peu aidé en cela par des médias devenus rapidement sceptiques pour ne pas être accusés d’Obamania, ce que, pourtant, ils avaient pratiqué durant toute la campagne.

    Privé des relais médiatiques nécessaires, incapables de créer une dynamique politique, Barack Obama s’est lentement enfoncé dans les sables mouvants de l’opinion publique versatile. Et ce, d’autant plus facilement que, dans un contexte économique très difficile d’absence de croissance économique forte et de montée du chômage, sont remontées à la surface toutes les méfiances suscitées par sa victoire. Le tout avec une campagne de dénigrement total de la part des républicains qui, inquiets de voir Obama éventuellement réussir sa politique centriste et son rassemblement «post-partisan», ont décidé que leur salut ne pouvait passer qu’en jouant la politique du pire, la démagogie et l’extrémisme. Mais la gauche du Parti démocrate a fait pratiquement de même, déçue de ne pas voir en Barack Obama le chantre libéral qui allait pourfendre tous les néo-conservateurs.

    Et c’est là qu’intervient le problème d’Obama. Pouvait-il réussir une politique centriste et gouverner consensuellement? Beaucoup de gens reprochent actuellement au président de n’avoir pas de récit fédérateur qui puisse définir un Obamisme. En réalité, ce discours existe mais, d’une part, il n’est pas assez martelé par Obama et, d’autre part, il n’est guère audible aujourd’hui car idéologiquement non marqué ce qui fait que de nombreux électeurs ne se reconnaissent pas dans celui-ci, car trop compliqué à comprendre dans un monde où le binaire est plus en vogue que la complexité.

    Car, Barack Obama tient bien un discours centriste et rassembleur qui va à l’opposé de ceux de la Droite et de la Gauche qui se gargarisent de rhétorique «ultra», s’appuyant sur des clientélismes et des angoisses réelles dans la société, tout en n’accomplissant rien ou pas grand-chose une fois au pouvoir.

    Obama doit-il donc devenir un politicien sans foi ni loi dont la seule ligne d’horizon est de gagner une élection quel qu’en soit le coût pour ses valeurs? Sans aller jusque là, ses amis politiques (il lui en reste!) lui demande de définir où il veut aller et de le dire et le redire. Pourtant, il l’a déjà fait à maintes reprises. Et, plus important, il a fait ce qu’il a dit qu’il allait faire. Il suffit de relire ses discours et ses professions de foi. Il n’a pris personne par surprise. Une qualité rare de nos jours dans l’univers politique.

    Est-ce donc la politique centriste qui est la cause des ennuis d’Obama? Oui et non. Oui parce qu’une politique centriste en prenant des mesures pour trouver le juste équilibre qui permet de contenter le plus de personnes possibles dans une vision pragmatique, consensuelle mais totalement anti-démagogique se heurte évidemment aux intérêts particuliers de chaque côté de l’échiquier et est beaucoup plus difficile à expliquer. Non parce qu’Obama a aussi fait une erreur d’appréciation: les citoyens ne sont pas capables, pour la plupart, de comprendre une vision d’une politique uniquement par les réformes et les décisions prises. Il doit y avoir un discours global qui l’accompagne. De ce point de vue, le président n’a pas assez investi de temps pour rappeler cette vision qu’il avait pourtant développé pendant sa campagne, une Amérique modernisée, apaisée, réunie, regardant vers l’avenir, construisant son futur en faisant de la place à tout le monde et revitalisant le rêve américain. Une Amérique libérale-sociale, une Amérique centriste qui ne nierait néanmoins pas les spécificités du pays où l’aventure personnelle qui permet de réussir sa vie en prenant son destin en main demeure un sentiment puissant même si la réalité est moins exaltante que cela pour la grande majorité des Américains qui n’ont guère de chance actuellement d’escalader l’échelle sociale.

    Critiqué par la Droite et par la Gauche, quelle est donc la vraie base électorale de Barack Obama? Lorsque l’on voit les critiques venues de la Droite et de la Gauche extrême, quand on analyse le programme et les réalisations du président américain, il est évident que sa base est centriste. Une base qui représente la majorité du corps électoral du pays mais qui, travaillé par les ultras des deux bords, ne croit pas qu’Obama mène une politique du Centre.

    Des ultras qui, si l’on met leurs affirmations ensemble, ont dressé un portrait du président totalement surréaliste. Il serait ainsi un nouveau George W Bush (gauche) socialiste (droite), voire un Dick Cheney (gauche) communiste (droite), un va-t-en-guerre (gauche) pacifiste (droite), un être hybride mi-Hitler, mi-Staline (droite) néolibéral (gauche) musulman (droite) membre de la CIA (gauche), un conservateur (gauche) bradant les valeurs chrétiennes de l’Amérique (droite), creusant un déficit public abyssal (droite) mais pas assez dépensier pour mettre en place une relance de l’économie (gauche).

    On pourrait continuer longtemps et s’en gausser si cette image totalement brouillée n’empêchait qu’émerge, dans l’opinion publique américaine mais aussi mondiale, un portait plus proche de ce qu’est Barack Obama. La responsabilité de cet entrelacement de clichés risibles mais destructeurs en revient d’abord à l’extrême-droite soutenue par le Parti républicain et, à un degré moindre, à la gauche soutenue par les activistes libéraux. Mais elle est aussi du fait de Barack Obama qui n’a pas su mettre en place des pare-feux efficaces, pensant que son action prouverait ses intentions et son positionnement, croyant surtout que son habileté communicationnelle ne ferait qu’une bouchée de tous ces ragots.

    Barack Obama restera dans l’histoire des Etats-Unis quoi qu’il arrive. Pas seulement parce qu’il est le premier noir élu à la présidence mais surtout parce qu’il aura accompli un énorme travail (réforme de la santé, réforme de la sphère financière, plan de relance qui a évité une catastrophe aux Etats-Unis et au monde, etc.). Cependant, le présent n’a que faire de l’histoire qui se construit et les élections de mi-mandat de novembre prochain qui vont renouveler entièrement la Chambre des représentants et un tiers du Sénat risquent d’être catastrophiques pour Barack Obama et les démocrates.

    Reste que, comme le rappelle la presse américaine, Ronald Reagan et Bill Clinton ont connu des défaites lors de leurs premières élections de mi-mandat ce qui ne les a pas empêché d’être réélus deux ans plus tard et de terminer leur huit ans de présidence avec des cotes de popularité très élevées. Barack Obama pourra donc rebondir. Le peut-il? Le veut-il?

    Quand il a été élu en 2008, il a affirmé qu’il préférait être le président d’un seul mandat en accomplissant de vraies réformes qu’un président réélu sans rien faire. L’histoire serait sans doute tragique pour le premier président noir non réélu et pour l’image des Etats-Unis. Mais elle serait triomphante pour un président qui aurait accompli d’importantes et nécessaires réformes au prix de sa popularité et de sa réélection.

    Barack Obama n’a certainement pas l’âme d’un martyr et tous ceux qui l’ont approché connaissent son goût du pouvoir et sa volonté de mener une action politique sur le long terme pour lettre les Etats-Unis sur les bons rails du XXI° siècle. Néanmoins, certainement pas à n’importe quel prix ce qui fait de lui un politique atypique. Un vrai centriste pragmatique, consensuel, réformiste et responsable en quelque sorte…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme, pensée du possible et de l’innovation

    Face aux chimères des idéologies extrêmes, le Centrisme est la pensée du possible, c’est-à-dire de ce qui est réalisable, de ce qui peut être, de ce qui peut exister, de ce qui peut se produire, selon les termes même du dictionnaire. Penser et mettre en œuvre le possible est, non seulement, beaucoup plus responsable et intelligent, mais bien plus exaltant et enrichissant puisqu’au lieu de s’échiner à transformer les utopies en impossibles réalités, la tâche impartie consiste à bâtir concrètement la meilleure société possible, celle qui est conceptualisée par le génie humain et qui ne provient pas des fantasmes irréalisables issus de visions exaltées et messianiques de quelques uns souvent dangereuses pour le plus grand nombre.

    Mais être adepte de la pensée du possible ne revient évidemment pas à abdiquer toute volonté de transformer la société, bien au contraire. Après avoir fait le tri entre ce qui est du domaine de l’utopique (raser gratis) et ce qui est du domaine de la transformation sociale (rendre la société plus forte et plus juste) guidé par un impératif moral, il faut ensuite se retrousser les manches et travailler d’arrache-pied. Et ce, d’autant plus que les buts que l’on se fixe alors sont atteignables.

    Pour mettre tous les atouts de son côté, une pensée du possible doit être toujours à la pointe de l’innovation économique et sociale. Non pas pour se targuer d’un modernisme ou d’un post-modernisme de façade et qui ne sont parfois que des armes destructrices du lien social au nom d’une individuation liberticide mais parce que nous devons compter sur notre capacité à inventer constamment des solutions face aux défis de la réalité de la vie afin d’améliorer notre existence, à la fois, individuellement et collectivement. Le genre humain doit inlassablement construire et reconstruire son présent et son futur car rien n’est jamais donné pour l’éternité.

    Cela ne veut pas dire, bien entendu, qu’il faut constamment faire table rase du passé. Ceux qui ont voulu le faire se sont mués inexorablement en dictateurs sanguinaires sous prétexte d’implanter le paradis sur terre. Mais il faut, au contraire, s’appuyer sur l’expérience réussie du passé pour inventer des solutions face aux défis du présent et de l’avenir.

    Par exemple, le libéralisme politique a cru pendant longtemps que seule la liberté de l’individu permettrait de parvenir à une société où tout le monde aurait sa chance et la saisirait. L’expérience a montré que l’on ne pouvait pas faire de la vie une simple compétition entre les humains d’autant que celle-ci est biaisée dès le départ, certains ayant un avantage démesuré qui ne correspond pas à leurs capacités réelles. Cela n’est pas juste mais, en plus, cela n’est pas le plus efficace pour construire la meilleure société possible. Du coup, l’idée centriste de faire de l’être humain une personne, c’est-à-dire un individu responsable, libre, inséré dans un lien social garantissant le respect, la solidarité (que je préfère au terme de justice qui est plus mouvant et peut faire croire qu’il existe une justice sociale immanente) et la tolérance est la meilleure réponse. En un mot, il faut en faire une personne. Voilà une réponse du juste équilibre qui est la recherche constante du centrisme.

    Pour autant, les défis qui se présentent à nous quotidiennement ne doivent pas faire de ce concept de personne une notion statique. Elle doit évoluer pour s’adapter face aux transformations de la société. Ici interviennent la réforme et le progrès que porte le centrisme. Deux termes souvent attaqués et galvaudés mais qui attestent d’une confiance dans le génie humain et non dans une nature sage et bonne qui n’a jamais existé. Une nature qui, compagne de l’être humain, n’en a pas moins besoin d’être domestiquée pour assurer à celui-ci sa sécurité.

    De ce point de vue, l’innovation est une obligation. Pas seulement l’innovation destructrice d’un ordre ancien mise en avant par Schumpeter expliquant que la machine économique doit se renouveler en coupant ses bras morts et en inventant de nouveaux procédés et de nouveaux produits mais une innovation constructive actualisant, en matière sociale par exemple, les moyens de faire vivre les fondements du lien social mais aussi d’inventer une façon plus efficace de transmettre le savoir ou de protéger l’enfance.

    Mais être la pensée du possible oblige également à faire partager les buts fixés par le plus grand nombre. Le Centrisme est donc une pensée non seulement démocratique mais consensuelle et à la recherche constante du compromis afin de mettre en place les changements sociaux majeurs et de longue durée.

    Citons enfin, un grand centriste souvent attaqué à tort, Aristide Briand qui été animé par cette lucidité seule capable de changer la société: «l’art du politique, c’est de concilier le désirable avec le possible».

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Rentrée centriste en ordre dispersée: c’est aujourd’hui qu’il faut refonder le Centre

    On l’a bien noté, tous les partis centristes veulent bien d’une refondation centriste mais en étant le réceptacle de celle-ci! Du coup, chacun tire la couverture à soi du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par le Parti radical (ce dernier devant pourtant expliquer, dans le même temps, comment il peut être à la fois indépendant et inséré dans l’UMP).

    Pour beaucoup, un Centre uni dans une seule formation ou une confédération ne sera du domaine du possible qu’après les élections présidentielles de 2012. A ce moment là, le paysage politique se sera décanté et l’on pourra se réunir des centristes de l’UMP aux membres du Mouvement démocrate en passant par ceux du Nouveau Centre, de l’Alliance centriste, du Parti radical, des Radicaux de gauche et même de la Gauche moderne sans oublier quelques libéraux sociaux présents dans diverses structures politiques. Et c’est vrai que cette confédération aura, non seulement, un sens mais un poids politique certain.

    Ce scénario implique néanmoins que le Centre soit battu en 2012 mais aussi que la Droite le soit (pour détacher les centristes de la majorité présidentielle d’aujourd’hui de l’UMP) et que ce soit la Gauche qui l’emporte, une Gauche dure et idéologique et non une social-démocratie à la Strauss-Kahn. Ce scénario est du domaine du possible puisque les sondages montrent un PS conquérant mais rien n’est donné et il serait sans doute irresponsable d’attendre qu’il se produise pour refonder le Centre.

    C’est ce qui s’est dit à l’université d’été de l’Alliance centriste dans la bouche de la plupart des participants et de Jean Arthuis en particulier. Et c’est le bon sens. Car les centristes ne peuvent se satisfaire de la situation actuelle de la France, ni d’une victoire de la démagogie de gauche après avoir subie la démagogie de la Droite au pouvoir depuis quelques années. Le Centre pragmatique, responsable et refusant le déni de réalité des partis extrêmes est prêt à gouverner dès 2012 (et même avant…) et à proposer les réformes nécessaires pour remettre la France dans le chemin de la croissance, du progrès et du dynamisme au service de tous les citoyens sans exception et non des clientèles qui gravitent autour des partis de droite et de gauche.

    Bâtir un Centre uni et regroupé, portant un projet politique crédible et courageux n’est pas une idée pour après-demain ni pour demain mais pour aujourd’hui. Si les centristes veulent qu’on les croisse quand ils affirment être des gens responsables, ils doivent le montrer dans les faits et dans leurs actes. Il ne suffit pas de dire que si l’on était au pouvoir on ferait ceci ou cela mais il faut se donner les moyens de gouverner. Et le premier, c’est d’avoir une formation politique capable de gagner les élections.

    Le temps presse et ceux qui bloqueront ce mouvement indispensable d’une convergence de tous les courants centristes vers une structure unie ne pourront se réclamer d’une vision centriste de la politique. Celle-ci, en effet, met en avant le consensus et le compromis. Et si on n’est même pas capable de la pratiquer dans sa propre famille politique, comment imaginer que l’on puisse l’appliquer à un pays comme la France?!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les jeunes, le Centre et le Centrisme

    Le Centrisme est souvent taxé de courant politique mou sans saveur et les centristes sont souvent présentés comme des femmes et des hommes sans grandes convictions et recherchant le compromis plutôt que de défendre leurs idées originales, si jamais ils en ont...

    Ces images assez négatives du Centre véhiculées par ses adversaires et qui est confortée par les agissements des opportunistes qui parasitent son espace politique ne sont pas pour lui donner une aura auprès des jeunes plus enclins à embrasser des causes dynamiques, voire excessives, qui les mettent dans l’action.

    Pourtant, cette vision du Centrisme est bien fausse. Car s’il existe bien une pensée de l’action et non de l’idéologie stérile, c’est bien le Centrisme.

    En privilégiant la réalité et le pragmatisme, le Centrisme offre une vraie aventure politique dans l’action et le changement politique et non des slogans aussi forts soient-ils mais qui ne débouchent sur rien car bien éloignés du concret. Dans le combat politique que mène le Centre, les jeunes sont ainsi capables de trouver une vraie récompense à leur investissement politique.

    De son côté, le Centre a besoin de l’énergie et du dynamisme de la jeunesse pour porter son message mais également pour le mettre en œuvre et démontrer que le Centrisme est bien une pensée de l’avenir et de la construction d’une société moderne et humaniste du juste équilibre et d’un meilleur vivre bien ensemble dans la liberté, dans le respect, la solidarité, dans la tolérance.

    Comment faire en sorte que le Centrisme et les jeunes puissent se rencontrer de manière plus forte et plus large? Tout est une question de communication en la matière. Les centristes doivent enfin comprendre qu’ils doivent sortir d’une sorte de ghetto où la Droite et la Gauche essaient, souvent avec succès, de les enfermer depuis des décennies. Ils doivent prendre la parole et affirmer leurs spécificités propres qui n’ont rien à voir avec un mélange insipide de moitie de Droite et de moitié de Gauche.

    Ils doivent rappeler que les centristes, en France et dans le monde, quant ils sont au pouvoir ont accompli de grands changements. Que l’on se rappelle de Valéry Giscard d’Estaing et la modernisation de la société française avec la majorité à dix-huit ans et l’interruption volontaire de grossesse (avec le combat d’une grande centriste, Simone Veil). Que l’on pense à Barack Obama aux Etats-Unis avec ses reformes de la santé et de la sphère financière. Que l’on n’oublie pas, non plus, les succès économiques de Tony Blair en Grande Bretagne et la vision d’une nouvelle société en formation d’un John Kennedy ou celle, en son temps, d’une planète régulée d’un Aristide Briand, précurseur d’un monde des droits de l’homme. Et l’on pourrait continuer avec d’autres figures importantes du Centre dans l’Histoire.

    Dans ces exemples, les jeunes peuvent s’identifier car voilà des résultats concrets qui ont provoqué et provoquent de vrais changements importants, adaptant la société à son temps et permettant de construire l’avenir. Le Centrisme et la jeunesse, loin d’être des termes incompatibles sont naturellement liés face aux conservatismes apathiques et stériles de la Droite et de la Gauche et au destructivisme irresponsables des extrêmes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Pourquoi la Droite veut culpabiliser les centristes

    Allant droit dans le mur, la Droite cherche son salut en tentant de récupérer les voix à l’extrême-droite avec la campagne xénophobe et sécuritaire initiée par Nicolas Sarkozy tout en essayant, dans le même temps, de retenir celles du Centre en culpabilisant les efforts de refondation d’un Centre uni et dynamique, capable de présenter un candidat crédible aux élections présidentielles de 2012. Ainsi, si cette stratégie réussit, le candidat de l’UMP en 2012 (Nicolas Sarkozy selon toute vraisemblance) sera capable d’arriver en tête dans le camp de la Droite et du Centre, devant le candidat du Front national.

    Car, aujourd’hui, au-delà de la victoire à la présidentielle, l’UMP veut absolument empêcher l’émergence d’une dynamique de candidatures multiples dans son camp et de celle, non moins dangereuse pour elle, d’une candidature du Front national (Marine LePen selon toute vraisemblance). Pourquoi? Parce que si le candidat UMP ne parvenait pas à virer en tête lors du premier tour de la présidentielle, ce n’est pas seulement une défaite électorale qui en découlerait mais toute l’architecture construite autour de l’UMP en tant que parti unique de la Droite qui s’écroulerait comme un château de cartes. D’une part, la Droite proche des thèses extrémistes du FN le rejoindrait sans complexe. D’autre part, les centristes de l’UMP feraient de même pour rejoindre une formation indépendante et porteuse de leurs valeurs et de leurs idéaux.

    On comprend que l’UMP veuille éviter le plus possible ce scénario catastrophe pour elle. Cependant, s’il y a des responsables à cette situation de sa lente décomposition, c’est bien l’UMP et son chef, le Président de la république. Les erreurs de la Droite sont de sa responsabilité mais elle ne veut pas les assumer comme d’habitude.

    Alors, elle tente de faire porter le chapeau à ceux qui, soi-disant, veulent diviser, c’est-à-dire, en premier lieu, les centristes. Ce fut le cas dernièrement lorsque, dans les Yvelines, le candidat insipide de l’UMP fut battu lors d’une législative partielle dans une circonscription acquise de tout temps à la Droite, élection remportée contre toute attente par une écolo baba-cool. La montée au créneau des petite-mains de Sarkozy pour critiquer la stratégie de division du Nouveau Centre (qui ne présentait pourtant pas de candidat officiel) préfigure la campagne d’intoxication que le parti majoritaire va adopter pour culpabiliser les centristes de l’UMP et du Nouveau Centre (mais aussi de l’Alliance centriste) dans les mois qui viennent à chaque fois qu’ils manifesteront une velléité d’indépendance.

    Cette stratégie sera certainement agrémentée de quelques carottes en direction de plusieurs leaders centristes afin de montrer qu’une alliance entre Droite et Centre rapporte bien plus aux centristes qu’une indépendance politique et électorale. Ce qui est le plus désolant dans cette affaire, ce n’est pas la stratégie elle-même mais le fait que l’UMP en soit réduite à celle-ci pour espérer survivre…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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