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Vers une absence du Centre à la présidentielle de 2017?

Même s’il est trop tôt pour affirmer qu’il n’y aura pas de candidat centriste à la présidentielle de 2017, tel n’est pas le cas pour se demander s’il y en aura un, tellement la candidature au poste suprême se prépare en amont et que nous sommes désormais à moins de deux ans du premier tour.

Or, s’il n’est pas douteux que quelques uns pensent à se présenter et fourbissent leurs armes plus ou moins en secret, comme Jean-Christophe Lagarde ou François Bayrou, il y a malgré tout une probabilité certaine que le Centre soit absent de la compétition de 2017.

Les derniers développements dans la sphère centriste semblent indiquer un scénario à plusieurs entrées qui aboutirait à un ralliement des principaux partis centristes à l’UMP et de quelques confettis politiques au PS.

 

- Première entrée: Alain Juppé est désigné comme le candidat de l’UMP

Si tel est le cas, on voit mal comment François Bayrou ne pourra pas le soutenir puisqu’il vient de réaffirmer son ralliement au maire de Bordeaux pour la présidentielle et que celui-ci n’est désormais plus conditionnel mais ferme.

En outre, l’UDI, de son côté, a déjà indiqué plusieurs fois qu’Alain Juppé était compatible avec sa ligne politique et un accord sera sans doute plus facile avec lui qu’avec Nicolas Sarkozy au niveau du programme électoral et du projet de gouvernement.

- Deuxième entrée: Jean-Christophe Lagarde est incapable de prendre une dimension de présidentiable

L’envie du président de l’UDI de se présenter est grande d’autant plus qu’il constate que François Bayrou, en cas de candidature d’Alain Juppé, ne pourra pas se présenter, s’étant mis hors course de lui-même.

Cette donne ouvre, évidemment, un espace à l’UDI et une forte envie à Lagarde de représenter le Centre à la présidentielle.

Bien évidemment, il faut que le député de Seine-Saint-Denis ait acquis une dimension minimum pour figurer correctement lors de l’élection.

Le précédent Hervé Morin en 2012 où celui-ci ne dépassa pas les 2% d’intentions de vote et dont la candidature se termina en eau de boudin fera réfléchir à deux fois Jean-Christophe Lagarde qui n’ira pas à n’importe quel prix.

Or, pour l’instant, rien n’indique qu’il est dans une dynamique favorable pour se présenter, sa crédibilité aux yeux des Français étant encore en construction.

- Troisième entrée: L’UDI parvient à négocier un accord très avantageux pour les législatives puis pour son entrée au gouvernement contre son ralliement dès le premier tour

Si Jean-Christophe Lagarde ne décolle guère et, qu’en même temps, l’UMP propose d’importantes gratifications à l’UDI pour son ralliement dès le premier tour, en nombre de députés et de postes au gouvernement (dont des ministères importants), on peut penser que la formation de centre-droit se montrera très ouverte à un accord et renoncera à présenter un candidat.

- Quatrième entrée: Le centre-gauche préfère le ralliement dès le premier tour pour bénéficier éventuellement de retombées à l’Assemblée nationale et au gouvernement.

Cap 21 et Front démocrate, les deux groupuscules de centre-gauche issus tous deux de scissions d’avec le MoDem devraient in fine soutenir le candidat du PS dès le premier tour même si des velléités se feront sans doute jour chez certains comme Corinne Lepage (Cap 21) ou Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) de faire une candidature témoignage afin de pouvoir mieux négocier leur ralliement d’entre les deux tours où chaque voix captée et récupérée comptera pour les finalistes.

Mais il vaut sans doute mieux pour ces deux formations être aux côtés du PS en amont pour bénéficier des meilleures chances de participer au pouvoir en cas de victoire de la Gauche.

C’est certainement dans cette optique que les dirigeants du Front démocrate rencontrent très souvent François Hollande à l’Elysée.

- Cinquième entrée: Marine Le Pen est en tête des sondages avec une très forte avance sur les candidats de l’UMP et du PS

Si tel est le cas, les pressions seront trop fortes pour que les centristes où qu’ils soient ne rejoignent pas le camp de la Droite ou de la Gauche pour ne pas être accusés d’avoir fait perdre leur allié potentiel (l’UMP ou le PS) et d’en subir les conséquences.

Evidemment, la situation économique du pays, les tensions internationales ainsi que la cohésion sociale sont pourvoyeuses d’autres données qui peuvent se surajouter à celles, politiques, que nous venons d’énoncer pour empêcher le Centre d’avoir un candidat.

 

Alexandre Vatimbella

 

Voir le site Le Centrisme

 

 

 

Commentaires

  • Pauvres Centristes, à force de se positionner ils en perdent le Centre!

  • Cher Alexandre, j'aime bien vos analyses. En plus, elles poussent certains à sortir du bois.
    Concernant cet article, si vous pouviez changer la force démocrate en Front Démocrate, ce serait sympa.
    Amicalement,
    Thierry
    FD 92

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