Ecologisme et Centrisme, deux humanismes pour un juste équilibre
La création de l’UDE (Union des démocrates et écologistes) par des élus en rupture de ban avec EELV, positionnée au centre de l’échiquier politique vient rappeler fort à propos que l’humanisme du Centrisme implique nécessairement la protection et la préservation de l’environnement, donc de la nature.
Le respect de la personne humaine au cœur des valeurs centristes inclut évidemment le respect de son environnement.
Faut-il rappeler que le premier grand politique qui engagea un programme de protection de la nature fut le président des Etats-Unis Theodore Roosevelt (1901-1909), un centriste, qui créa les parcs naturels nationaux, les forêts nationales et les réserves naturelles, pour faire en sorte, notamment, que les générations futures ne soient pas spoliées par la génération présente en matière écologique.
Sans oublier que le principe même de responsabilité, cher au Centre, est fondamental pour ce qui concerne le respect de l’environnement.
Sans parler du juste équilibre, évidemment.
Bien entendu, la préoccupation écologiste n’est pas une spécificité du seul Centrisme.
Que ce soit à droite ou à gauche, il existe de vrais écologistes à côté de leur vision de la société.
Néanmoins, ici comme ailleurs, le Centrisme se distingue (et les partis centristes feraient bien d’en faire de même!) parce qu’il est d’abord un humanisme, c’est-à-dire qu’il est foncièrement attaché à l’humain et à l’humanité.
Dès lors, son rapport à l’écologisme -- dont la justification est également l’humanisme – se fait à travers le respect de l’environnement de l’humain et non d’une sacralisation mystique de la nature qui serait bonne par essence quand l’action de l’être humain serait mauvaise par définition.
Cette primauté de l’humain ne signifie pas pour autant que le Centrisme cautionne une quelconque justification de la détérioration et la destruction de celle-ci par celle-là, bien au contraire.
En revanche, cela veut dire que pour le Centrisme, le respect de la nature est la conséquence du respect de l’humain, qu’un environnement sain et non pollué est nécessaire au bien être humain.
Contrairement à ce que croient les écologistes jusqu’au-boutistes, englués dans une idéologie fanatique voire totalitaire qui s’accorde bien avec la volonté de tout contrôler des extrêmes de droite et de gauche, cette relation où l’humain est son fondement, n’amoindrit pas l’action de préservation de l’environnement mais elle la remet dans la perspective qu’une société humaine est d’abord là pour assurer le bien être de ses membres.
Ce qui passe «naturellement» par la protection de son environnement.
L’écologisme pour l’écologisme ne peut De plus, l’humanisme défendu par les centristes prend également ses racines dans la démocratie chrétienne en appelant à une humanité telle que pouvait la concevoir, par exemple, un Saint-François d’Assise, pour qui les animaux étaient des êtres vivants à qui l’on doit le respect et qui voyait dans la protection de la nature, un devoir des hommes et des femmes.
Une conception reprise par le pape François.
En cela, l’expérience UDE va être intéressante à suivre.
Si ses membres sont capables d’écarter toute velléité de donneurs de leçon qui détiennent la vérité et qui veulent imposer un monde qui sort tout droit de leurs phantasmes millénaristes pour se focaliser sur le réel et le concret afin de travailler réellement à améliorer l’environnement et à combattre tout ce qui le détruit par des mesures positives ou par une pédagogie non-stigmatisante où le reproche le dispute au sermon, alors ils pourraient espérer fonder un vrai mouvement écologique pérenne et non un regroupement de zozos qui se tirent dans les pattes continuellement.
Si c’est le cas, alors l’UDE pourrait devenir ce que l’UDI n’a pas su être.
Sinon, il ne sera qu’un autre groupuscule au milieu d’autres groupuscules écolos, défendant avec un esprit de chapelle bien maîtrisé dans la sphère écologiste, son petit pré carré et ses intérêts propres.
Alexandre Vatimbella
Voir le site Le Centrisme