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Présidentielle 2017. Les «déçus» de Hollande vers Mélenchon, pas Bayrou

Deux sondages viennent d’être publiés montrant, à la fois, la chute des intentions de vote en faveur de François Hollande, une stabilité, voire une baisse, de celles en faveur de François Bayrou et une hausse de celles de Jean-Luc Mélenchon, le tout dans un second tour où s’affronteraient le candidat LR quel qu’il soit (Juppé, Sarkozy, Fillon, Le Maire) et Marine Le Pen.

Ainsi, dans un sondage BVA pour la presse régionale, au premier tour, dans le cas de figure où s’affrontent Sarkozy, Hollande, Bayrou et Mélenchon, le premier obtient 22% des voix, le deuxième, 14%, le troisième et le quatrième, 12%.

 

Dans le cas de figure où s’affrontent Fillon, Hollande, Bayrou et Mélenchon, le premier obtient 21% des voix, le deuxième 14%, le troisième, 11% et le quatrième, 13%.

Dans le cas de figure où s’affrontent Bruno Le Maire, Hollande, Bayrou et Mélenchon, le premier obtient 18% des voix, le deuxième, 15%, le troisième, 11% et le quatrième, 13%.

Dans un sondage IFOP pour Paris Match, Sud radio et iTélé, pour chaque cas de figure (Sarkozy à 21%, Fillon à 21%, Le Maire à 20%), Hollande est à 16% alors que Bayrou ne devance Mélenchon qu’en cas de candidature Sarkozy (14% contre 12,5%) mais est devancé en cas de candidature de Fillon (12% contre 12,5%) ou de Le Maire (13% contre 13,5%)

Force est de constater que les «déçus» de François Hollande ne se recrutent pas dans la frange modérée qui a voté pour lui en 2012 mais dans celle des sympathisants d’une gauche socialiste voire plus radicale.

C’est donc «naturellement» qu’en délaissant Hollande, ils vont chez Mélenchon et pas chez Bayrou.

Un constat qui met à mal la thèse de François Bayrou qui espère, s’il se présente, récupérer les «déçus» des deux derniers présidents en poste.

Mais la partie de l’électorat de François Hollande qu’il pense pouvoir récupérer est celle qui est modérée et qui, pour l’instant, semble la plus fidèle au président de la république.

Et la partie de l’électorat qui a voté pour Nicolas Sarkozy en 2012 qu’il pense récupérer semble très limitée puisque, dans le cas de figure où Bayrou se voit opposer à Sarkozy, ce dernier obtient 22% des voix dans le sondage BVA et 21% dans le sondage IFOP, loin devant les scores du président du Mouvement démocrate.

Mais cela en est de même si le candidat LR est François Fillon ou Bruno Le Maire.

Il apparait donc que, pour l’instant, il n’existe pas de voie vers l’Elysée pour François Bayrou.

(Sondage BVA réalisé du 15 au 17 avril 2016 par internet auprès d’un échantillon de 949 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage IFOP réalisé les 12 au 14 avril 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1876 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

 

Alexandre Vatimbella

 

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