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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Faillite de Macron ou de la société française?

    75.000 manifestants (juste un peu plus de 0,1% de la population), quelques milliers de casseurs extrêmement violents (voyous, militants de groupuscules extrémistes, sympathisants de Le Pen et Mélenchon), une campagne de presse indécente contre le pouvoir en place, des politiciens irresponsables prêts à jouer la carte du désordre pour booster leur carrière, quelques mauvais sondages et des Français «solidaires» de revendications réclamant le beurre et l’argent du beurre, ont fait reculer Emmanuel Macron.

    Mais est-ce une capitulation de sa part ou ce que l’on vent de décrire n’est-il pas plutôt la preuve de la faillite de la société française?

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  • Présidentielle 2017. Sondage: trous d’air pour Bayrou et Juppé

    La nouvelle vague du sondage BVA pour Orange et la presse régionale montre une baisse dans les intentions de vote au premier tour du favori du scrutin, Alain Juppé, mais également de François Bayrou au cas où le maire de Bordeaux ne serait pas le vainqueur de la primaire de LR.

    Ainsi, Alain Juppé perd deux points à 36% des intentions de vote mais demeure largement en tête devant Marine Le Pen (26%) et François Hollande à égalité avec Jean-Luc Mélenchon (14%).

    François Bayrou, lui, perd entre 0,5 point (hypothèse Sarkozy comme candidat LR) et 4 points (hypothèse Le Maire candidat LR) et recueille entre 12% des intentions de vote, face à Bruno Le Maire et François Fillon, et 13% face à Nicolas Sarkozy.

     

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  • Présidentielle 2017. Les «déçus» de Hollande vers Mélenchon, pas Bayrou

    Deux sondages viennent d’être publiés montrant, à la fois, la chute des intentions de vote en faveur de François Hollande, une stabilité, voire une baisse, de celles en faveur de François Bayrou et une hausse de celles de Jean-Luc Mélenchon, le tout dans un second tour où s’affronteraient le candidat LR quel qu’il soit (Juppé, Sarkozy, Fillon, Le Maire) et Marine Le Pen.

    Ainsi, dans un sondage BVA pour la presse régionale, au premier tour, dans le cas de figure où s’affrontent Sarkozy, Hollande, Bayrou et Mélenchon, le premier obtient 22% des voix, le deuxième, 14%, le troisième et le quatrième, 12%.

     

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  • L’autre ennemi du Centre: le populisme

    Les centristes sont en pointe dans la lutte contre l’extrême-droite et l’extrême-gauche de par leurs valeurs humanistes et leur vision d’un monde qui en découle.

    C’est un de leurs combats et il faut s’en féliciter quand on voit la Droite et la Gauche céder à périodes répétées aux sirènes de l’extrémisme et de la radicalité pour de sordides raisons clientélistes et électorales.

    Mais le Centre a un autre ennemi qui peut être tout aussi redoutable, le populisme, qu’il soit de gauche ou de droite.

    Celui-ci emprunte souvent des postures, des discours et des positionnements aux extrêmes.

    Il suffit de se rappeler le parcours d’un Jean-Marie Le Pen, avant tout populiste démagogue quand il est député poujadiste dans les années 1950 et qui n’a aucun mal à se muer en leader d’extrême-droite par la suite.

     

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  • Les centristes et la bataille des gauchesTsipras-Macron

    A voir et à entendre la joie des communistes («un vrai bonheur» pour Pierre Laurent, secrétaire général du PC), des gauchistes («un moment historique», «c’est admirable» pour Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche, «il faut comprendre la révolte grecque» pour Olivier Besancenot du NPA) et des tenants de la gauche de la gauche («une très grande source d’espoir» pour Benoit Hamon) après la victoire de Syriza – une coalition de partis d’extrême-gauche ainsi que de déçus du Pasok, le parti socialiste dirigée par Alexis Tsipras – lors des législatives grecques, mais aussi la satisfaction de l’extrême-droite de Nicolas Dupont-Aignan («le bonheur en Grèce») à Jean-Marie Le Pen («même sens que le combat que nous menons») en passant par Florian Philippot («belle espérance»), on peut mesurer le problème populiste et extrémiste qui menace l’Europe d’autant que la troisième formation désormais la plus importante au Parlement d’Athènes est Aube dorée d’obédience nazie.

    Et n’ayant pas obtenu la majorité absolue, Syriza devrait s’allier à une formation de droite radicale nationaliste et anti-européenne, les «Grecs indépendants».

    La boucle est donc bouclée et voilà un moment bien préoccupant pour les tenants d’une démocratie républicaine libérale que sont les centristes.

    Ainsi que pour les tenants d’une Europe unie et forte, capable d’être une puissance économique et politique du XXI° siècle.

    Bien évidemment, il faut relativiser cette victoire dans un petit pays de l’Union européenne d’un peu moins de onze millions d’habitants et qui vit au-dessus de ses moyens depuis son indépendance en 1822.

    Néanmoins, la déferlante Syriza pose aussi la question de savoir où en est la gauche française, notamment le Parti socialiste qui, soi-disant, est en train de faire sa mue et de laisser ses oripeaux idéologiques pour épouser le réel et s’essayer au réformisme pragmatique prôné par le Centrisme.

    Moins dithyrambiques que leurs amis communistes ou d’extrême-gauche, les responsables socialistes, gênés aux entournures, ont cependant salué la victoire d’une formation de gauche à l’image du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis («la victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste»), du député Julien Dray («l’ensemble de l’Europe devra entendre ce que dit le peuple grec») ou du secrétaire national à l’Europe, Philip Cordery (qui «se félicite de la victoire des forces de gauche en Grèce» ce qui est «une bonne nouvelle pour le peuple grec»).

    Car, au même moment, ironie de l’histoire, où une gauche radicale populiste, démagogique et irresponsable connaît la victoire en Grèce, le gouvernement de gauche en France présente au Parlement sa loi Macron, du nom du ministre de l’économie, sensée démontrer le tournant social-libéral et donc responsable du socialisme à la française incarné également et surtout par Manuel Valls.

    Une loi Macron qui veut libérer l’économie française de ses carcans avec des mesures souvent intelligentes – même si elles ne vont pas assez loin dans la réforme – pendant que le programme de Syriza, lui, tourne le dos allègrement à la réalité en promettant de raser gratis comme au bon vieux temps des 110 propositions de François Mitterrand en 1981.

    En Grèce, le réveil sera sans doute aussi difficile voire plus (la situation de la Grèce étant autrement plus dégradée) qu’il le fut en France lorsque Mitterrand du prendre le tournant de la rigueur en 1983.

    D’autant que le risque de la déception pourrait ouvrir une voie royale à Aube dorée, le Parti nazi auprès duquel notre Front national semble être bien timoré!

    En France,  il est évident que les partis centristes ne peuvent s’allier de quelque manière que ce soit à une gauche française à la mode «Syriza», archaïque, populiste, démagogique, anti-européenne et antilibérale.

    En revanche, ils peuvent trouver nombre de points communs à une gauche «Macron-Valls».

    Encore faut-il que cette ligne politique s’impose au PS, ce qui n’est pas gagné pour l’instant, et que les compromis que Manuel Valls et Emmanuel Macron vont devoir consentir à l’aile gauche de leur parti ne tuent pas toutes les bonnes intentions qui se sont fait jour depuis un an.

    C’est d’ailleurs à cette capacité de continuer sur la voie de la réforme en refusant la facilité d’une fuite en avant que propose Syriza qu’il sera possible aux centristes de discuter d’une alliance gouvernementale éventuelle avec cette nouvelle gauche libérale française qui semble en train de se constituer.

    Car ce n’est pas le flou artistique centriste qui empêche aujourd’hui des rapprochements et la constitution d’un axe central Valls-Lagarde-Bayrou-Juppé mais bien les multiples adresses du Parti socialiste où l’on tient des discours contradictoires dont certains sont totalement antinomiques avec les valeurs et les principes du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Socialistes centro-compatibles, Bayrou gagne son pari… trop tard!

    Manuel Valls, Ségolène Royal, Michel Sapin, François Rebsamen, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll, Jean-Yves Le Drian autant de noms de personnalités du PS qui sont centro-compatibles.

    Tout d’abord, Manuel Valls, le nouveau premier ministre nommé par François Hollande.

    Il est, sans aucun doute, un socialiste depuis son engagement en politique et il défend une vision qui n’est pas exactement celle du Centre.

    Pour autant il est bien un socialiste libéral, plus proche du centre-gauche que de l’extrême-gauche et dont le programme, lors de primaires socialistes de 2011 n’aurait pas fait rougir celui d’un centriste, tout comme son action au ministère de l’Intérieur.

    C’est un vrai centro-compatible.

    Que dire de la numéro trois du gouvernement, le revenante Ségolène Royal, qui, lors de sa campagne présidentielle de 2007 avait offert entre les deux tours, contre son soutien, Matignon à François Bayrou si elle était élue à l’Elysée face à Nicolas Sarkozy.

    Sans parler, entre autres, de Michel Sapin (venu de la galaxie rocardienne comme Valls) ou de François Rebsamen (allié avec le Mouvement démocrate à Dijon).

    D’autant que l’hostilité haineuse du Front de gauche à l’encontre de Manuel Valls avec l’annonce par le démagogue Jean-Luc Mélenchon d’un vote de défiance au Parlement avant même d’avoir entendu son discours de politique générale (bonjour la démocratie) ainsi que la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement des sectaires écologistes, Cécile Duflot et Pascal Canfin avant même de savoir son orientation (re-bonjour la démocratie), renforce bien la centro-compatibilité de ce nouveau gouvernement, celle qu’a recherché désespérément François Bayrou depuis 2012 et qui aurait interpelé de même nombre de centristes au Mouvement démocrate et à l’UDI.

    Mais, entretemps, l’Alternative a vu le jour, l’union UMP-UDI-MoDem aux municipales a donné de bons résultats aux candidats des partis centristes et une victoire au sénatoriales de cette même alliance se dessine pour la rentrée, sans oublier les européennes qui devraient encore être un nouvel échec pour le PS, séquelle du gouvernement Ayrault.

    Du coup, Manuel Valls vient sans doute un peu tard pour bousculer les alliances ou peut-être même un peu trop tôt.

    Bien sûr, François Hollande a été obligé de faire quelque chose après les résultats catastrophiques des municipales.

    Mais il faut le lui reconnaître, au lieu de faire un virage à gauche toute qui ne correspondait absolument pas à sa vision politique et à ce qu’il pense qui est bon pour la France, ni même à son programme électoral, a conforté la frange social-démocrate et de centre-gauche de sa majorité.

    Toujours est-il que le timing des deux François (Hollande et Bayrou) n’a pas été synchronisé, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Nul doute que le nouveau maire de Pau en rajoutera une couche d’opposant, lui qui a besoin de démontrer sa loyauté à l’alliance avec la Droite.

    Nul doute que le gouvernement donnera quelques gages à la gauche de la gauche (le maintien de Taubira à la Justice ou la promotion d’Hamon à l’Education nationale en étant deux indices, même s’il fallait mieux les avoir à l’intérieur qu’à l’extérieur pour les contrôler).

    Maintenant, si Valls obtient des résultats économiques et parvient à mettre en branle la réforme de l’Etat absolument nécessaire, les lignes pourraient bouger alors même que l’UMP devra peut-être, dans le même temps se droitiser pour éviter de se faire déborder par le Front national.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le monde a besoin de la «centriste attitude»

    Le monde est malade de l’extrémisme.

    Et je ne parle même pas de ces groupes terroristes qui, au nom d’une idéologie morbide tentent d’assassiner lâchement, par des attentats sanglants qui ciblent des populations sans défense, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui ne sont pas assez bons, selon leurs critères criminels pour demeurer en vie.

    Non, je parle de tous ces partis extrémistes et de leurs leaders qui retrouvent de la voie dans les pays autoritaires et dictatoriaux mais aussi et surtout qui gagnent du terrain dans les pays démocratiques.

    Voici une liste qui n’est malheureusement pas exhaustive.

    La France, avec le Front national dirigé par Marine Le Pen et la droite dure de l’UMP sans oublier le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Les Etats-Unis avec le Tea Party où officie un certain Ted Cruz, sénateur du Texas, nouveau héraut aux côtés d’autres personnages glauques de l’extrême-droite américaine; la Grande Bretagne avec le parti populiste antieuropéen de l’UKIP; la Grèce avec le parti néo-nazi de l’Aube Dorée; la Russie avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine; la Tunisie avec le parti islamiste Ennahda; la Chine avec le Parti communiste où s’opère un retour en force glaçant de l’idéologie maoïste de sinistre mémoire grâce à son nouveau secrétaire général, Xi Jinping; Israël avec le populiste d’extrême-droite Netanyahu.

    Juste quelques exemples donc car l’on pourrait largement étendre la liste.

    Le désarroi des populations face aux difficultés, face à la crise économique, face à un monde qu’elles considèrent d’autant plus dangereux qu’elles ne le comprennent pas (ou qu’elles refusent de comprendre) semble une nouvelle fois les attirer vers les partis extrémistes et leurs idées simplistes, comme si les leçons de l’histoire, encore une fois, n’avaient pas été comprises (et bien expliquées…).

    Bien sûr, on ne peut encore parler d’un retour d’Hitler, de Staline voire même de Mao et de quelques autres monstres qui peuplent les poubelles de l’histoire.

    Mais l’on sait bien que les ans patinent les dictateurs et leurs visions criminelles grâce à l’oubli coupables des nations qui transforment ceux-ci en personnages historiques où leurs actions criminelles sont atténuées par leur mélange avec d’autres.

    Ainsi la construction d’autoroutes devient un pendant aux chambres à gaz, l’industrie lourde à des famines meurtrières provoquées et au goulag tandis que le massacre d’étudiants ainsi que l’emprisonnement de tous ceux qui demandent la démocratie sont justifiés par une croissance fulgurante de l’économie.

    Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays démocratiques ont adopté, face à l’ignominie des actes de l’extrême-droite fasciste et nazie ainsi qu’au péril réel de l’extrême-gauche communiste, n’en déplaise aux historiens révisionnistes des années 1960, une «centriste attitude» avec des partis modérés et consensuels qui ont gagné les élections et ont gouverné avec modération.

    Il ne s’agissait pas toujours de partis centristes et encore moins de Centrisme.

    Mais l’on avait compris, alors, que face aux ennemis de la démocratie, l’on devait rechercher le consensus afin d’assoir les valeurs humanistes.

    Or, tout ceci aurait pu être adopté avant même que le deuxième conflit mondial n’éclate.

    Des hommes comme Aristide Briand s’y employèrent, en vain.

    Cela aurait évité la mort de 50 millions de personnes.

    Aujourd’hui, personne ne sait si nous sommes à l’aube de conflits mondiaux. Mais les guerres régionales et locales font toujours rage aux quatre coins de la planète.

    Pendant ce temps, dans les pays en paix, monte une agressivité attisée par quelques dangereux pousses-au-crime qui tentent de capitaliser sur le mécontentement des populations.

    Il est donc urgent que cette «centriste attitude» soit à nouveau pratiquée par la majorité des partis dans les pays démocratiques où un front humaniste, que j’ai appelé de mes vœux, se mettent en place et que ces mêmes pays démocratiques fassent pression sur les régimes autoritaires pour que ceux-ci se rendent compte qu’ils n’ont rien à gagner dans la violence et l’agressivité, notamment vis-à-vis de leur peuples.

    Tout cela est une question de responsabilité, notion au cœur même de toute gouvernance, quelle soit locale, régionale ou mondiale.

    Or, actuellement, c’est bien l’irresponsabilité qui domine la classe politique mondiale qui n’a pas appris grand-chose de l’histoire afin de prendre la bonne direction, celle qui assure le respect, la liberté, le tolérance et la solidarité, celle de la voie du juste équilibre afin de montrer aux peuples de la planète que la haine, le ressentiment, le repli sur soi, les boucs émissaires et la violence n’ont jamais été de bonnes réponses pour vivre en paix.

    Faudra-t-il que l’on perde cette dernière, comme d’habitude, pour se rappeler qu’elle n’a pas de prix?!

    Alexandre Vatimbella

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  • Une alliance centriste UDI-MoDem se profile-t-elle?

    Les récentes déclarations de plusieurs responsables centristes remettent sur le devant de la scène une possible alliance entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Mouvement démocrate de François Bayrou.

    Il est bien trop tôt pour dire si cela va se concrétiser d’autant qu’il ne s’agit pas, pour l’instant, de rapprochements programmatiques ou de projets politiques mais d’une nécessité de faire alliance en vue des prochains scrutins de 2014, les municipales et les européennes.

    Une alliance dictée avant tout par la nécessité de ne pas être, à nouveau, les grands perdants des consultations populaires.

    Car le constat est là, dur et abrupt. Au jour d’aujourd’hui et sans préjuger d’évolutions futures plus positives, l’UDI et le MoDem sont à la peine dans les sondages.

    Que ce soit pour les européennes (où à eux d’eux, ils font moins de 15% des intentions de vote ce qui les place, chacun, derrière l’UMP, le PS, le FN, le Front de gauche et les Verts) ou les municipales (où les listes autonomes de l’une et de l’autre ont peu d’appétence auprès des électeurs même dans certains fiefs centristes).

    D’où l’idée de s’allier pour éviter le fiasco et peser sur la vie politique française, voire européenne.

    Quoi de plus naturel entre centristes, pourrait-on penser tout en se félicitant de ce tournant responsable alors que les deux formations se regardent plutôt en chien de faïence depuis la création de l’UDI l’année dernière.

    Sauf que l’UDI se déclare toujours pour une alliance exclusive avec l’UMP et que le Mouvement démocrate, lui, navigue à vue à ce sujet, ayant inventé le concept de l’alliance à la carte, en particulier pour les municipales.

    Ces deux stratégies, qui ressortent de deux positionnements politiques différents (l’UDI se dit de centre-droit et le MoDem du Centre), semblent peu à même de se fondre l’une dans l’autre.

    Il n’en reste pas moins, cependant, que les passerelles existent depuis toujours (n’y a-t-il pas un groupe commun entre les deux formations au Sénat) et que les réalités imposent aux centristes un pragmatisme en matière d’alliances, d’autant qu’ils partagent, tout de même, des valeurs identiques et nombre de vues communes.

    D’autant que l’alliance exclusive avec l’UMP prônée par Jean-Louis Borloo est perçue du côté du parti de droite comme un simple ralliement du petit parti (UDI) au grand (UMP), ce qui signifie que la place d’égal réclamée par Borloo a peu de chance d’être acceptée par Copé en l’état.

    De son côté, Bayrou n’a pu réaliser jusqu’à maintenant son alliance avec le PS, ce dernier préférant ne pas s’aliéner définitivement le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Dès lors, il s’est tourné vers ce drôle de concept d’alliance à la carte pour les municipales où l’on peut faire liste commune avec l’UMP dans une ville et avec le PS dans l’autre, voire, pourquoi pas, avec l’UDI dans une troisième…

    Mais cette stratégie n’est guère satisfaisante car elle recèle en elle-même une absence de projet politique crédible et, surtout, original qui, à terme, fera du MoDem, au mieux une force d’appoint pour qui saura lui proposer le plus de gratifications.

    S’en rendant compte, c’est peut-être la raison pour laquelle, dans un entretien au Journal du Dimanche, le même Bayrou vient d’affirmer que, à défaut d’une alliance en bonne et due forme avec le PS, «le plus probable, c’est que des passerelles se bâtissent entre la droite républicaine et nous».

    Une déclaration qui rapproche évidemment le Mouvement démocrate de l’UDI et ouvre des perspectives d’alliances.

    Encore faut-il que l’UDI saisisse ce que Jean-Marie Cavada (député européen de l’UDI élu grâce à François Bayrou) a appelé la main tendue ou que demande le Mouvement démocrate à la formation dirigée par Jean-Louis Borloo.

    Il répondait à Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem qui, pour les municipales, veut «créer les conditions d'un rassemblement plus large au centre. C'est ce que j'essaie de faire depuis des semaines et des semaines avec, par exemple, le parti de Jean-Louis Borloo, à Paris. J'aimerais beaucoup arriver à ce rassemblement du Centre».

    Un autre responsable du parti de François Bayrou, Robert Rochefort, veut, pour les élections européennes, une liste commune avec «nos cousins de l’UDI».

    Reste que cela n’est pour l’instant que des déclarations d’intentions et que rien de concret, comme l’ouverture officielle de négociations, n’a été annoncé.

    Mais, quoiqu’il arrive, l’essentiel sera de ne pas décevoir une nouvelle fois l’électorat centriste avec des arrière-pensées politiciennes et des ambitions uniquement personnelles, voire pour ne sauver quelques sièges et en grappiller quelques autres.

    Ici, on ne fait malheureusement pas de procès d’intention, on s’appuie simplement sur l’expérience passée…

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Hollande 2013 est-il «centrisme-compatible»?

    Alors que l’on fête ce 6 mai les un an de sa présence à l’Elysée, François Hollande cumule bien des handicaps. Un de ceux-ci, paradoxalement, pourrait être en réalité une qualité. Détesté sur droite et sur sa gauche, il est, de ce point de vue, dans une situation bien connue des… centristes!

    D’ailleurs, n’est-il pas supporté par l’un d’eux, François Bayrou qui, s’il n’a pas encore franchi le rubicond, y pense un peu plus chaque jour.

    Voyons cela d’un peu plus près.

    Il est évident que François Hollande n’est pas proche de l’extrême-gauche façon Besancenot, de la gauche extrême façon Laurent ou de la gauche radicale façon Mélenchon ni même de la gauche du Parti socialiste façon Hamon. Il est sans aucun doute plus proche de la social-démocratie adepte d’un réformisme tempéré où l’on retrouve également Le Foll, Valls ou encore Sapin.

    Mais est-il un social-démocrate épanoui ou honteux?

    En France, il est très dangereux pour un homme de gauche de faire son coming out en se déclarant social-démocrate adepte de la réforme et non de la révolution au risque d’être diabolisé par ces «gens de gauche» qui manient si bien la rhétorique révolutionnaire propre aux procès en sociale traîtrise…

    C’est sans doute pourquoi François Hollande donne souvent des gages à la gauche du PS pour démontrer que, non, il n’est pas ce méchant social-démocrate qui aurait enfin compris comme en leur temps Michel Rocard ou Jacques Delors (aux destins politiques plus tragiques du fait même de leur social-démocratie assumée) que l’on doit agir sur la réalité avec responsabilité et non inventer un monde fantasmagorique et une gouvernance incantatrice.

    Pour autant, depuis un an, François Hollande a pris un certain nombre de mesures que les centristes n’auraient pas renié comme par exemple la loi sur la flexisécurité issue directement des négociations entre les syndicats et le patronat.

    Malheureusement, il a aussi décidé de donner un tour plus «gauchiste» à sa présidence avec la taxe à 75% (même si celle-ci a été retoquée par le Conseil constitutionnel).

    De même, il n’a pas agi par consensus, ni compromis dans certains cas dont le plus emblématique est la loi sur le mariage pour tous.

    Au-delà de ces exemples, il y a une réalité qui rend François Hollande peu «centrisme-compatible», c’est le Parti socialiste actuel. Même si la tendance social-démocrate y est importante, elle n’est pas hégémonique.

    Dès lors, si demain il devait y avoir des centristes dans un gouvernement Hollande, ils devraient quasi-nécessairement côtoyer des membres de la gauche du Parti socialiste comme Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann et quelques autres.

    Un gouvernement où François Bayrou aurait sans doute du mal à y trouver sa place…

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Du respect, messieurs, mesdames les élus!

    Pour le Centre et le Centrisme, le respect est une des valeurs essentielles de la démocratie républicaine.

    Pour illustrer le pourquoi, il suffit d’observer la manière consternante dont le débat politique dérape ces derniers mois avec des attitudes, des mots et des postures qui n’honorent pas ceux qui les font leurs.

    Et dire cela, ce n’est pas faire le lit des extrémismes, bien au contraire, c’est rappeler que la démocratie est aussi et beaucoup de la tolérance et de la responsabilité.

    Dans ce cadre, le respect est bien la valeur qui empêche les dérives multiples auxquelles est confrontée la démocratie républicaine dont, bien sûr, le possible basculement dans l’extrémisme de droite ou de gauche.

    Respecter l’autre, c’est respecter sa différence et ses opinions. C’est également et évidemment une relation symétrique: celui que je respecte doit me respecter pour que le respect fonctionne et remplisse sa mission.

    Un respect qui permet de faire dire à Voltaire (il semble qu’en fait il n’ait jamais prononcé ces mots même s’ils résument bien sa vision de la tolérance), «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire».

    Oui, la bataille n’est pas d’agresser son contradicteur mais de lui permettre d’expliciter et d’expliquer ses opinions et de préparer ses arguments pour lui répondre.

    Les dérapages récents constatés tant à droite qu’à gauche (et quelques  fois, malheureusement, au centre) montent combien nous devons nous battre pour que le respect soit reconnu comme cette valeur qui permet à tous d’être des citoyens à part entière de la république, c’est-à-dire reconnus dans leur être et dans leurs droits.

    Les insultes, les violences, les comportements grossiers nourrissent la haine et le ressentiment qui permettent ensuite aux démagogues populistes de monter le peuple contre la démocratie pour en montrer le ridicule et le désordre.

    Mais qui a donc libéré la parole politique pour qu’elle devienne agressive et franchisse les lignes de la bienséance? Bien sûr, l’extrême-droite s’est affranchie depuis longtemps d’un dialogue respectueux et les fameux dérapages lepénistes ont, après les indignations de façade, donné des (mauvaises) idées aux autres.

    Tout le monde est donc responsable dans l’univers politico-médiatique où l’injure et la méchanceté font bien mieux le buzz et la notoriété que la courtoisie et la civilité.

    De même, le «Casse-toi pauv’con» de l’ancien président de la république n’a pas été un exemple, loin de là, montrant que celui qui doit être le chef de tous les Français pouvaient insulter ceux qui, simplement, ne pensaient pas comme lui. Tout comme les insultes à répétition d’un Jean-Luc Mélenchon à l’égard de ses anciens amis socialistes, de ses adversaires lepénistes ou des journalistes, se parant sans doute de la posture de Georges Marchais qui, pour virulent (et de mauvaise foi…) que fut l’ancien secrétaire général du Parti communiste, n’avait jamais dépassé les bornes comme le fait allègrement et avec gourmandise le leader du Front de gauche.

    Certains penseront sans doute que le respect n’est dû qu’à ceux que l’on respecte vraiment et que la force du débat politique est dans l’affirmation forte de ses convictions.

    Ceux-là n’ont rien compris et s’ils sont des politiques, se sont manifestement trompés de métier ou de régime...

    Dans une démocratie républicaine digne de ce nom, on respecte la parole de tous tant qu’elle est respectueuse et la puissance dans la confiance de ses convictions confrontée à celle des autres dans une ouverture d’esprit qui définit l’intelligence, fait qu’on n’a pas besoin d’agresser les autres pour développer ses arguments et tenter de convaincre le pays qu’ils sont les bons.

    Au-delà de l’énervement un peu puéril (mais malgré tout très dangereux) actuel, il est malheureusement peu probable que le respect s’impose à ceux qui, pour exister, savent qu’il faut transgresser les codes de bonne conduite envers les autres.

    Et tant que nous serons friands de ces joutes pourtant affligeantes et pathétiques, pourquoi s’en priveraient-ils?!

    Pour autant, ceux qui croient que le respect est bien au centre du vivre bien ensemble dans une démocratie républicaine ne baisseront pas les bras.

    Oui, la démocratie, comme il est souvent rappeler ici, est un combat quotidien. Mais un combat dans la dignité pour la dignité de soi-même et des autres.

    De ce point de vue, il est assez réconfortant de voir que les centristes ont su, globalement, demeurer dignes. Espérons qu’ils continueront ainsi.

    Alexandre Vatimbella

     

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