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économie - Page 2

  • Pour une solution consensuelle afin de relancer l’économie tout en réduisant les déficits publics


    Assainir les finances publiques qui croulent sous la dette tout en faisant repartir la croissance afin de créer des emplois, voilà bien la quadrature du cercle qui fait trembler les politiques et cogiter sans fin les économistes pendant que les citoyens, angoissés, attendent, de moins en moins patients, la solution miracle.

    D’autant que si l’économie repart et si le chômage baisse drastiquement, les rentrées fiscales seront beaucoup plus élevées, permettant à la sphère publique de se désendetter beaucoup plus rapidement.

    Ce cercle vertueux n’a pas été trouvé pour l’instant. Et les économistes se divisent en deux camps, ceux qui privilégient un plan de relance économique et ceux qui optent pour une cure d’austérité de l’Etat et des collectivités locales. Une division qui traverse également les politiques.

    Dans le premier cas, la reprise permettrait, ensuite et grâce aux rentrées fiscales (et un peu d’inflation…) de retrouver des taux d’endettement acceptables.

    Dans le second cas, l’assainissement permettrait aux pouvoirs publics de retrouver la capacité d’intervention tout en évitant une faillite du pays que l’on nomme, de manière plus euphémistique, un défaut de paiement…

    Personne ne sait ce qu’il est plus facile de faire, ni quelles sont les conséquences à court et moyen terme de l’une ou l’autre option.

    Des mesures de relance qui ne marchent pas creusent les déficits. Des mesures d’austérité mal proportionnées tuent l’activité.

    Bien sûr, on a vu que les plans de relance adopté lors de la première phase de la crise économique qui a débuté en 2008 (et dont on n’est pas sorti selon de nombreux experts) n’ont pas eu le succès escompté.

    Mais ils ont été trop timides dans bien des cas et la plupart des économistes sont d’accord pour dire que la situation serait bien pire aujourd’hui sans les décisions prises dans cette direction par Barack Obama ou Nicolas Sarkozy, par exemple.

    C’est dans ce sens qu’il faut éviter de tuer l’activité par une montagne de dette ou par une austérité qui assécherait les circuits économiques. Sauf à penser, dans ce dernier cas, qu’il faut en passer par là au moins pendant une décennie afin de complètement et définitivement supprimer le spectre de la dette.

    Qui prendra le risque politique mais aussi économique et social de cette diète radicale qui pourrait traiter le malade tout en l’envoyant au cimetière?!

    Du coup, les politiques, mises en œuvre un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, allient relance et rigueur, à tour de rôle. Un coup de relance puis un coup de rigueur. Et les deux s’annulent!

    Et les populations s’impatientent.

    Le dilemme politique est qu’il n’est pas possible économiquement de laisser les déficits se creuser dans une dérive insoutenable et immaîtrisable. Mais il est tout aussi impossible socialement de laisser le chômage progresser à vitesse grand v.

    Il faut donc, à la fois, prendre des mesures de relance ciblées et de réduction des dépenses. Et, en plus, elles doivent donner des résultats assez rapides pour coïncider avec le temps électoral…

    Ceci serait sans doute possible si l’irresponsabilité n’était pas la règle d’or de l’action politique. Une  irresponsabilité qui se pare d’un discours responsable… et de propositions qui ne règlent rien quand elles n’aggravent pas la situation.

    Car, au lieu de s’assoir autour d’une table, pour trouver ensemble des solutions, les différents partis politiques s’écharpent. Pendant que les gouvernements en place sont paralysés par les défis qui se présentent à eux, les oppositions les voient comme du pain béni afin de reprendre, demain, le pouvoir et mettent tous les bâtons dans les roues des premiers nommés qu’elles peuvent trouver.

    Mais que les oppositions deviennent les majorités et inversement ne fera pas disparaître ces défis. Ceux-ci ne feront même que devenir de plus en plus prégnant.

    Il est dommage de voir que lorsque l’incendie fait rage, une partie des pompiers hésitent à employer les moyens efficaces pour l’éteindre pendant qu’une autre partie joue un jeu dangereux, les allumettes à la main.

    Ici, on ne parle pas de qui a raison et de qui a tort mais des fondements même de nos systèmes représentatifs et démocratiques ainsi que de la cohésion sociale qui les soutiennent. Ceci implique que tout le monde politique soit sur le pont afin de prendre ses responsabilités pour réparer efficacement l’économie avec des mesures, non pas électoralement gagnantes, mais efficaces.

    N’est-ce pas justement une des raisons de l’existence d’un système représentatif où les élus du peuple sont là pour prendre les décisions difficiles que leur fonction leur impose?

    Et quand la situation est grave, cela passe par un consensus de toute la nation par le biais, d’abord, de ses mêmes représentants. C’est à eux de montrer, d’abord, que le pays peut se retrouver autour d’une vision partagée de son présent et de son avenir. C’est à eux de montrer que la démocratie est le meilleur régime capable de relever les challenges cruciaux pour les peuples.

    Le risque de la division? Que les populations se lassent des mesquineries politiques et se disent un jour, pas si lointain, que, décidemment, la démocratie n’est pas capable de résoudre, quand ils se présentent devant elles, les vrais problèmes et soit tentée d’aller voir ailleurs un sauveur autant hypothétique que dangereux et incapable de faire mieux mais promettant le paradis sur terre…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme face à la tentation suicidaire du repli

    Les sondages montrent que les Français veulent de plus en plus de protection face à la mondialisation et un monde qu’ils estiment dangereux. Dans le même temps les politiques populistes et irresponsables, en quête de voix, viennent nous asséner leurs thèses simplistes sur les bienfaits d’une «démondialisation» (terme très à la mode dans l’hexagone) qui résoudrait tous nos problèmes.

    Face à une société ouverte, voilà la tentation du repli nationaliste et de l’exclusion qui fait son retour en force, réclamant de l’autoritarisme et du protectionnisme partout, se nourrissant d’une crainte irrationnelle de l’autre ainsi que de l’angoisse de perdre son bien être matériel et son identité.

    Cette tentation du repli sur soi-même n’est pas nouvelle. Elle n’a même jamais totalement disparue dans les périodes de croissance forte. Ce qui est différent, c’est qu’elle est en train de devenir l’espoir d’un peuple et la solution miracle de ses gouvernants qui ne savent plus comment faire pour gérer une situation qu’ils ont laissé se détériorer et dont ils sont responsables en partie. Tout comme, d’ailleurs, tout un chacun de nous.

    Car, il est bien trop facile d’avoir pris pendant des années tout ce qui pouvait être bon dans la mondialisation (tout en la regardant avec dégoût, comportement typiquement français…), pour la jeter à la poubelle de l’histoire dès que les difficultés surviennent (et croire que c’est possible).

    D’autant qu’il n’est pas du tout sûr que nos compatriotes soient conscients de ce qu’ils perdraient si la France venait à se protéger de l’extérieur avec toutes les barrières possibles et imaginables que des auteurs en mal de succès nous rabâchent sans cesse dans leurs ouvrages d’adopter le plus rapidement possible et avec lesquelles les politiciens nous haranguent de leurs tribunes.

    Rappelons-nous la dernière tentative du genre en 1981 quand les socialistes pensaient pouvoir changer la France dans une vision autarcique et dans l’illusion que le pays serait le moteur d’une révolution mondiale en la matière. Il aura suffi de deux ans pour que la gauche française perde ses fantasmes… qu’elle tente de nous ressortir maintenant. Tout comme une partie de la droite nationaliste qui a toujours été son alliée objectif en la matière.

    Cela ne signifie nullement que tout va bien dans le meilleur des mondes. Cela ne signifie pas, non plus, que nous devons demeurer sans rien faire en attendant que les choses se passent. Car elles ne passeront pas comme ça, par un simple coup de baguette magique.

    Le Centre combat depuis toujours toutes les tentations de repli. La vision centriste affirme qu’il faut se prendre en main à l’intérieur et se concerter avec les autres peuples, à l’extérieur dans le cadre d’une société équilibrée, c’est-à-dire aussi ouverte que possible mais aussi solidaire de ses membres que possible également.

    Si nous voulons nous sortir de la crise larvée dans laquelle nous sommes, où le chômage devient le compagnon de désespoir de plus en plus de Français pendant un temps de plus en plus long, nous devons faire les réformes nécessaires et indispensables pour assainir la société française et, notamment, son économie.

    De la même manière, nous devons être ouverts mais fermes vis-à-vis de l’extérieur.

    Par rapport à nos partenaires européens, nous devons demander une Union européenne plus puissante, c’est-à-dire plus unie dans ses objectifs et ses actions en vue de permettre à celle-ci d’être un espace unique capable de faire face à la concurrence venue des autres régions du monde.

    Par rapport aux autres pays, nos alliés, nos concurrents, voire nos adversaires, nous devons affirmer sans faiblesse aucune que nous sommes pour des règles équitables mais réciproques. Nous ne pouvons ainsi admettre que des pays jouent leur partition personnelle au détriment des autres dont le nôtre. La Chine, l’Inde, le Brésil ne peuvent être les meneurs de pays émergents et en développement qui expliquent, sans rire, que tout leur ait du sans aucune contrepartie, qui demandent de la responsabilité chez les pays riches tout en se déclarant irresponsables. Quand les pays aujourd’hui avancés se sont développés, ils n’ont demandé rien à personne. Et rien ne fut facile à obtenir.

    Pour autant, n’oublions pas que la France est un des pays qui bénéficie le plus de la mondialisation malgré toutes les affirmations des cassandres en tout genre. Les capitaux étrangers viennent en masse dans des investissements directs qui créent de l’emploi. Nous sommes la première destination mondiale pour le tourisme. Et nous vendons nos produits de luxe dans le monde entier. Sans oublier Airbus au moment où certains voudraient que Boeing soit évincé du marché français. Quatre exemples parmi d’autres.

    Si nous avons des faiblesses, elles proviennent majoritairement de notre immobilisme et de notre incapacité à avoir bâti, comme d’autres, une économie assez forte pour résister à la nouvelle donne mondiale.

    Mais nous devons savoir une chose, la mondialisation continuera, que ce soit avec ou sans nous. Il ne s’agit pas d’attendre qu’elle disparaisse. Il s’agit de bien l’intégrer et de s’en servir pour nos intérêts, français et européens.

    Personne n’a jamais prétendu que la mondialisation était un phénomène où, par une métamorphose aussi improbable qu’illusoire, les relations entre les différents pays de la planète allaient être idylliques et qu’elle allait permettre d’établir le paradis sur terre. Ceux qui l’ont cru se sont racontés des histoires et n’ont toujours pas compris que le monde était un espace où l’on doit se battre pour exister. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui et cela le sera encore demain.

    Avec notre confort et nos revenus, nous avons cru que ce monde-là n’était plus le nôtre. Il est temps de redescendre sur terre. Il n’y a que ceux qui prennent part à la compétition qui peuvent la gagner. Les spectateurs, eux, ne remportent jamais les trophées et vivent par procuration. Est-ce cela que nous voulons dans cette tentation suicidaire du repli?! Si tel est le cas, nous ne devrons pas nous plaindre de ce qui nous arrive.

    Au contraire, si nous voulons relever le défi du monde du XXI° siècle, quel qu’il soit, à nous de nous retrousser les manches et prouver que nous sommes toujours un grand peuple. Et nous avons un outil adapté à cette tâche aussi difficile qu’exaltante: le Centrisme du juste équilibre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Ceux qui ne veulent pas grever le futur de nos enfants devraient aussi s’occuper de leur présent!


    Une des postures les plus à la mode chez les politiques de tout bord est d’affirmer à tout va qu’il ne faut pas laisser à nos enfants un monde miné par les déficits, la pollution, le chômage et autres calamités dont nous serions responsables. Cela leur permet de demander, dans la foulée, des interdictions et/ou des coupes budgétaires pour transmettre un monde «clair et net» à nos descendants.

    Drôle de façon d’assurer le futur de nos enfants quand ces mesures ont pour effet de condamner le présent de ces mêmes enfants!

    Car, pour atteindre ce fameux futur dans les meilleures conditions, il faut bien que nos enfants puissent grandir en bonne santé et acquérir les savoirs nécessaires dans une cellule familiale épanouie et dans un environnement social favorable afin de pouvoir, ensuite, vivre tout simplement dans ce monde mais aussi d’avoir une chance d’y bien vivre.

    Or quand on parle, par exemple, d’économies drastiques dans tous les programmes sociaux ou éducatifs, c’est le présent et donc aussi l’avenir de nos enfants que l’on met en danger. Il faut donc faire attention à ce que l’on fait et ne s’attaquer principalement qu’aux gabegies et à ne faire des économies que là où elles sont les moins dangereuses pour nos enfants. Et, s’il n’y a pas d’alternatives possibles, de faire en sorte que les coupes budgétaires soient les plus justes et aient le moins de répercussions négatives sur nos enfants. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.

    En période de croissance économique faible et de déficits publics importants, on ne peut évidement pas faire l’impasse sur une véritable discussion sur les dépenses incontournables qui concernent, à la fois, l’avenir et le présent de nos enfants. Parler uniquement d’avenir reviendrait à ne se préoccuper de la vie de nos enfants dans le futur sans savoir s’ils vont même y parvenir et dans de bonnes conditions…

    Dès lors, l’avenir des enfants n’est souvent qu’un alibi de ceux qui veulent limiter les dépenses publiques tous azimuts sans se préoccuper des conséquences.

    C’est le cas, entre autres, aux Etats-Unis, où les ultras du Parti républicain (encore appelé «fiscal conservatives») veulent couper dans tous les programmes sociaux et éducatifs (certains prônant même la suppression du ministère de l’éducation nationale…) mais refusent ces mêmes coupes pour le budget militaire où la gabegie atteint des sommets et où de nombreuses entreprises ont acquis des rentes de situation avec des contrats mirifiques souvent sans aucun rapport avec la sécurité réelle du pays.

    Tout cela donc nécessite, dans tous les pays et en France, en particulier, un véritable débat national qui n’a jamais eu lieu. Ou l’on segmente celui-ci et l’on ne permet pas aux citoyens d’avoir un panorama exact de la situation (dans le sens des tenants des économies comme dans celui des tenants des dépenses), ou l’on se contente de dire, pour justifier les économies, que cela permettra d’éviter que nos enfants paient pour les déficits publics.

    Mais, dans ce dernier cas, il n’y aurait rien de scandaleux que nos enfants payent pour l’éducation qu’ils ont reçu ou pour les aides que leurs familles ont reçu pour pouvoir s’occuper d’eux dans les meilleures conditions.

    Il ne faut donc pas se tromper de débat. Et celui-ci doit être le plus transparent possible. Il en va du futur et du présent de nos enfants qui n’est pas que comptable. Fort heureusement.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens mais elle peut les augmenter!

     

    Dans le débat sur la rigueur et sur la maîtrise des déficits, le discours dominant semble être que la France, ne pouvant vivre au-dessus de ses moyens, est condamnée à un certain déclin et même à un déclin certain. Or, c’est exactement le contraire qui doit être à la base d’une politique rigoureuse dont un des axes est de maîtriser les dépenses publiques. Il s’agit de redonner les moyens à la France afin qu’elle puisse éviter le déclin qui se dessine à cause d’un laxisme politique au cours des dernières décennies. Seule une politique responsable en la matière peut permettre au pays de repartir sur des bases saines. Une politique prônée et voulue par les centristes.

    En aucun cas, une telle politique ne signifie que l’on ne peut, dans le même temps, réorienter les capacités publiques et privées de la France vers l’innovation et la mise en place d’une économie du XXI° siècle, capable de se mesurer aux défis de la mondialisation (et non en les niant). Si ce n’était pas le cas, une politique de rigueur et de maîtrise de la dépense publique ne serait qu’une vision étriquée et comptable du politique qui conduirait inévitablement à une profonde crise de confiance de la société française sans pour autant apporter une quelconque solution aux problèmes structurels et conjoncturels du pays.

    On peut croire qu’en fermant les yeux la réalité n’existe pas et rêver. On peut aussi croire que l’on ne peut rien pour infléchir la réalité et s’empêcher d’espérer. Ces deux postures irresponsables et de renoncement conduisent soit à nier les efforts à faire (on le voit avec le problème de la retraite et, plus largement, des comptes sociaux du pays), soit à s’enfermer dans un repli sur soi qui aboutit à refuser la confrontation avec le réel parce que, soi-disant, tout ce qui se passe est inéluctable.

    Pour éviter que l’une ou l’autre de ces visions ne paralysent la France, nous devons donc travailler à la rendre plus riche en augmentant ses moyens afin que les Français gardent leur niveau de vie et puissent, à terme, l’augmenter. Ecartons les politiques misérabilistes et les discours de renoncement pour prendre en main notre avenir et celui de nos enfants. Mais n’oublions pas que jamais rien n’est donné et qu’il ne suffit pas d’avoir un discours volontariste pour que la réalité se plie par miracle à nos désirs. Il faut se retrousser les manches et se préparer à une bataille, tout pacifique mais néanmoins rude afin d’inventer une société dynamique, innovante avec des Français qui ont envie de gagner.

    Augmenter les moyens de la France, c’est faire les efforts nécessaires aujourd’hui afin d’en récolter les fruits demain. C’est ce que nous avons fait au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la réussite que l’on connait. C’est ce qu’ont fait également l’Allemagne et le Japon. C’est ce que font l’Inde, la Chine et le Brésil et, un peu avant eux, la Corée du Sud.

    Tout cela nous rappelle que rien n’est jamais donné définitivement. D’un côté comme de l’autre. Qui pouvait penser que la Grande Bretagne, de première puissance mondiale en 1900 allait décliner aussi rapidement au cours du XX° siècle? Qui pouvait penser, en retour, que ce qui apparaissait comme un déclin quasi-définitif de la Chine à l’aube du XX° siècle ne serait qu’une période difficile qui s’est achevée par un formidable retour, le grand bon en avant non pas celui catastrophique de Mao mais celui époustouflant de Deng Xiaoping, pour permettre à l’Empire du milieu de récupérer sa place en ce début de XXI° siècle (même s’il doit encore se consolider)?

    Si l’on envisage les deux côtés, la morale à en tirer est que ceux qui se reposent sur leurs lauriers préparent leurs difficultés de demain et ceux qui se retroussent les manches construisent leurs réussites du futur. Mais cela nous rappelle aussi que rien ne se fera sans travail. Qu’on l’aime ou non…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • A ceux qui croient que le capitalisme a quelque chose à voir avec la morale

    La crise économique et financière mondiale, les actifs pourris, les malversations de Bernard Madoff, les parachutes dorés, tout cela n’est qu’une perversion du capitalisme, prétendent certains de ses défenseurs. Ils n’ont rien compris. Le capitalisme n’est qu’une machine économique à produire de la richesse. Rien de plus. Point final. De ce point de vue, il n’est ni moral, ni immoral, non, le capitalisme est totalement et complètement ammoral, c’est-à-dire qu’il ne se préoccupe pas de morale. Ce n’est pas son problème.

    La morale, c’est le problème du système politique qui gère la société et donc le système économique. C’est lui qui introduit la morale dans la société ce qui rejaillit sur la gestion capitaliste de l’économie. Et c’est le devoir du système politique d’établir un cadre moral global qui fonctionne aussi mais pas seulement pour la gestion capitaliste de l’économie. Malheureusement, la crise a montré que les politiques ont renoncé à ce rôle. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. D’abord parce que le capitalisme est devenu mondialisé alors que les systèmes politiques sont demeurés nationaux, c’est-à-dire que la pression de l’économique mondialisé sur le politique national a été trop forte pour qu’un pays puisse, tout seul, s’opposer à la toute puissance des acteurs économiques qui préfèrent évidemment fonctionner dans un système sans règles ni régulations au motif que celui-ci allait soi-disant enrichir la planète pour les siècles à venir. Mais ce n’est pas la seule raison. Il y a aussi la corruption, la simple volonté de s’enrichir, l’idéologie de l’argent qui font que beaucoup de politiques ne veulent pas réguler le capitalisme parce qu’ils y trouvent également leur compte d’une manière ou d’une autre. Sans oublier les consommateurs (donc aussi les citoyens) qui recherchant la «meilleure affaire», le «prix le plus bas» et autres concepts du même genre participent de cette dérégulation de l’économie mondiale.

    Rappelons que le libéralisme qui est confondu, à tort, avec le capitalisme, est un système politique qui présuppose la morale pour fonctionner correctement. Et la morale ne peut être introduite que par de la régulation et le contrôle pour permettre l’honnêteté et la vraie concurrence dans le capitalisme. Dès lors, vouloir «moraliser le capitalisme» comme le clament de nombreux hommes politiques populistes et démagogues est un moyen de détourner l’attention du vrai problème: moraliser la société. Une société mondiale fonctionnant sur des valeurs fortes empêcheraient, non seulement, les dérives du capitalisme mais aussi les dérives autoritaires et violentes des pouvoirs en place. N’oublions pas que pour le libéralisme, la promotion du marché à un fondement moral, développer le bien commun.

    Ce n’est donc pas à l’économie que l’on doit demander de se moraliser mais à la société, à nous et à nos représentants, d’exiger que la morale de la société s’applique au domaine économique. Tant que nous croirons ou que l’on nous fera croire que le capitalisme peut se moraliser, nous permettrons à ceux qui l’utilisent pour leurs propres fins contre celles de la communauté de se remplir les poches sans être vraiment inquiétés.

    Alexandre Vatimbella