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consensus

  • Le choix centriste de Barack Obama pour la Cour suprême

    Si on l’avait oublié, Barack Obama est un centriste assumé qui souhaitait que la vie politique américaine, sous sa présidence, devienne «post-partisane», c’est-à-dire que le gouvernement se fasse sur des majorités consensuelles d’idées selon les cas et non plus sur des blocs antagonistes, même s’ils pouvaient faire des compromis sur certains sujets de manière «bipartisane».

    Ce consensus d’un nouveau genre a été enterré par les républicains dès après l’investiture d’Obama en janvier 2009.

    A la place, lors d’une réunion à Washington, les leaders républicains ont décidé d’une guérilla de tous les instants, d’un blocage systématique et d’attaques qui ont permis la création du mouvement Tea party qui a réuni ensemble tous les populistes et les extrémistes de droite que compte l’Amérique, aboutissant aujourd’hui à ce que le primaire républicaine soit dominée par un populiste démagogue, Donald Trump, et un conservateur proche de l’extrême-droite, Ted Cruz.

     

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  • Les centristes doivent résister à l’hystérie ambiante

    Le Centrisme n’est pas un juste milieu et un rassemblement de modérés mais un juste équilibre qui unit des humanistes.

    Ayant dit cela, être du Centre, c’est également prôné une modération et une union large ainsi que la recherche par le compromis de consensus en refusant ce qui caractérise la Droite et la Gauche, le clientéliste flagorneur et trompeur, c’est-à-dire des politiques tournées avant tout vers des groupes spécifiques sociaux et économiques et non pour le bien de tous, surtout qui ne peuvent apporter les solutions dont le pays a besoin.

    De ce point de vue, les centristes doivent avoir le comportement le plus ouvert possible mais également le plus responsable et le plus courageux possibles.

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  • Les Français veulent du consensus et une politique au centre

    Un sondage Odoxa pour Le Parisien a demandé aux Français leur avis sur la possibilité suivante: un rapprochement entre «la gauche, le centre et la droite parlementaire (Les Républicains et l’UDI) pour faire des propositions communes pour notre pays».

    68% des sondés ont répondu que ce serait «une bonne chose car ce serait une démarche constructive» et 31% «une mauvaise chose car les partis perdraient leur identité».

    Sans surprise, les sympathisants du Front national trouvent que ce serait une mauvaise chose à 64%.

    Beaucoup plus intéressant est que 75% des sympathisants du PS mais aussi de LR estiment que ce serait une bonne chose.

     

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  • Loi Macron: l’occasion manquée des centristes

    Les centristes ont une philosophie politique qui réfute l’affrontement aveugle entre deux camps retranchés, l’un à droite et l’autre à gauche, et qui refuse la posture idéologique qui veut que tout ce qui vient d’un camp avec lequel on n’est pas allié électoralement soit mauvais par définition.

    Et pourtant, c’est bien de cette manière, idéologique et partisane, que les centristes ont agi face à la loi Macron de modernisation de l’économie française puis dans leur ralliement à la motion de censure présentée par l’UMP après le déclenchement de la procédure du vote bloqué (le 49-3) par Manuel Valls.

    Les quelques francs-tireurs qui avaient décidé de voter la loi Macron ne peuvent cacher l’opposition frontale de l’UDI à ce texte, opposition exprimée bien avant les débats par Jean-Christophe Lagarde, son président, et qui n’est en rien justifiée sauf si l’on se base sur une logique politicienne et idéologique.

    La logique politicienne est, en l’occurrence, de ne pas frayer avec ses opposants avant une élection, fusse-t-elle uniquement départementale.

    La logique idéologique est de contester par des arguments ridicules une loi qui va dans la direction que l’on souhaite.

    Affirmer sans rire par exemple que cette loi n’allait pas assez loin pour ne pas la voter est une escroquerie intellectuelle.

    Depuis quand refuse-t-on de voter pour des dispositions qui vont dans le bon sens parce qu’elles ne seraient pas parfaites?

    Si c’était le cas, aucune loi ne devrait être votée par les centristes!

    Ce qui est le plus désolant dans l’affaire, c’est le manque de courage des centristes et leur totale inféodation à l’UMP.

    Ils avaient là une occasion de montrer que le Centre ce n’est, non seulement pas la Gauche, mais pas la Droite non plus.

    En votant cette loi (puis en ne s’associant pas, ensuite, à la motion de censure à propos de cette loi), ils pouvaient montrer que ce qui les animait, était la recherche de bonnes mesures pour l’économie française.

    Une attitude toujours récompensée par les Français.

    Si les centristes veulent réellement créer une troisième force qui sera capable d’être majoritaire ou l’élément majeur d’une nouvelle majorité, ce n’est pas en agissant de la manière qu’ils ont choisie, qu’ils y parviendront.

    Dans ce cas précis, il n’était même pas question de chambouler l’échiquier politique, de renverser des alliances, de créer une nouvelle république.

    Il s’agissait seulement de dire oui à de bonnes mesures sans que cela n’ait aucune autre répercussion de quelque sorte.

    Cela ne nécessitait pas beaucoup de courage d’autant que l’UMP, à qui l’on prête d’avoir fait subir des pressions aux députés centristes qui voulaient voter pour la loi Macron, n’a aucun intérêt à intimider le Centre dont elle a un impératif besoin en vue des prochaines échéances électorales importantes.

    Malheureusement les centristes n’ont pas pu avoir cette dose infime de vaillance pour défendre leurs idées avec dignité.

    C’est vraiment dommage d’avoir manqué cette occasion.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La stratégie attrape-tout de Juppé, le «modéré» mais «pas centriste»

    Alain Juppé vient de célébrer la modération.

    «Quand on dit modéré, a-t-il expliqué devant les journalistes de la presse parlementaire, on pense marécage, zone grise. Je ne suis pas d’accord. Montesquieu fait l’éloge de l’esprit de modération, c'est une vertu. Je suis dans cette tonalité. Monter aux extrêmes, c’est la facilité. Il faut beaucoup de courage pour être modéré».

    Et de poursuivre: «le grand échec de l’UMP, c’est en 2012, quand les centristes nous quittent».

    Sous-entendu, c’est parce que notre candidat à la présidentielle (Nicolas Sarkozy) n’était pas un modéré.

    Dont acte.

    Mais n’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps il s’est cru obligé d’affirmer qu’il ne faisait pas partie du Centre.

     «Je ne suis pas centriste, avait-il déclaré alors à la télévision en précisant «je ne pense pas que mon discours soit ‘bobo centriste’» car, selon lui, «il n’est pas un filet d’eau tiède».

    Sous-entendu, je veux bien des voix centristes mais je suis de droite, pas de cette famille politique… modérée!

    Dont acte.

    Cette apparente contradiction est en fait le gros problème et le grand défi d’Alain Juppé qui va devoir jongler avec les positionnements politiques et se tenir en équilibre tel un fil-de-fériste au cours des deux prochaines années s’il veut devenir président de la république.

    Ainsi, pour résumer, il doit, à la fois, être assez à droite pour les électeurs de l’UMP, assez au centre pour les électeurs du MoDem et de l’UDI, voire assez social pour les déçus du socialisme.

    Une stratégie attrape-tout, en somme.

    Et la difficulté est qu’Alain Juppé ne peut se reposer sur aucun de ces électorats comme étant acquis à sa cause quoi qu’il arrive.

    Cela signifie qu’il devra convaincre sans relâche les trois électorats qui penchent naturellement ailleurs que vers lui en sachant qu’il peut se les aliéner s’il n’est pas assez habile dans son jonglage partisan.

    Déjà, à droite, beaucoup crient à la trahison en rappelant que l’ancien premier ministre de Jacques Chirac n’était pas aussi modéré que cela il y a quelques années.

    Quant aux centristes, ils sont dans l’expectative même si François Bayrou a déjà fait acte d’allégeance «sauf si».

    Sans parler des «déçus du socialisme» dont on ne voit pas le début d’un ralliement pour l’instant.

    On l’a compris, Alain Juppé s’est attelé à la tâche de bâtir un grand rassemblement, ressemblant étrangement à l’axe central dont nous parlons ici souvent, allant de l’UMP aux «sociaux-démocrates au Parti socialiste qui n'apprécient pas comment le parti conduit la France et qui sont prêts à envisager autre chose» en passant par les centristes, avec le mot d’ordre «Soyons ouverts!»

    Ici, il convient de se demander si Alain Juppé n’est pas en train de rêver à un rassemblement chimérique qui n’a aucune réalité politique aujourd’hui même s’il en a une sociologique, ce qui ne suffit pas à en faire un socle électoral concret pour la prochaine présidentielle.

    Et rien ne dit que sa candidature à la candidature ait la possibilité de redessiner le paysage politique français dans le sens de l’émergence de cet axe central avant la date fatidique de mai 2017 même si l’homme est très populaire dans les sondages (François Bayrou l’est également sans que cela se traduise électoralement parlant).

    De plus, les contradictions de son positionnement risquent d’apparaître au grand jour plus il avancera dans sa candidature.

    Par exemple, sa modération revendiquée ressemble étrangement au positionnement des partis centristes qui ont, selon lui, un discours d’eau tiède, ce qui n’est franchement pas un compliment en politique…

    Bien entendu, il vaut mieux du point de vue des électeurs centristes, ce discours compatible avec leurs aspirations que celui d’un Nicolas Sarkozy qui est plutôt compatible avec les thèses du Front national dans bien des domaines.

    Pour autant, Alain Juppé est un membre éminent de l’UMP – il est même son fondateur en 2002, missionné par Jacques Chirac – et il n’a pas rejoint les rangs d’un parti centriste avant tout parce qu’il ne partage pas le positionnement et les idées du Centre.

    De même, rien n’indique dans ses propos aujourd’hui comment il voudrait gouverner avec les centristes, quelles sont les propositions de ceux-ci qu’il reprendrait à son compte, quelle place il leur accorderait dans son gouvernement ou sa majorité présidentielle.

    Tout cela parce que le plus important pour lui c’est de savoir comment il va se positionner au mieux pour être un candidat à la candidature UMP crédible aux yeux des militants et sympathisants de droite.

    Comment va-t-il pouvoir, dans le même temps, concilier dans son discours, à la fois, le radicalisme d’une grande partie de l’électorat de Droite et la modération propice à un rapprochement avec les centristes, voire avec les déçus sociaux-démocrates de Hollande, est un mystère que lui-même n’est sans doute pas capable de percer.

    Ce qui fait que l’on ne peut, pour l’instant, donner entièrement crédit à son positionnement modéré.

    Mais même si on lui accorde le bénéfice du doute et s’il y a évidemment nombre de convergences entre ce positionnement et les positions centristes, il ne veut être et il peut être, pour autant, le candidat qui représentera le Centre, celui qui ne peut être désigné que lors d’une primaire centriste.

    Cela dit, on comprend bien au vu de ce que l’on a analysé, qu’Alain Juppé a besoin des voix centristes pour être désigné le candidat de l’opposition républicaine en 2017 face à Nicolas Sarkozy puis pour espérer être un des deux finalistes au second tour et pouvoir l’emporter sur le candidat de gauche ou celui de l’extrême-droite.

    Dès lors, sans s’éloigner trop de son positionnement à droite, il va être constamment obligé de tenir un discours «centro-compatible».

    Et il faut admettre que, pour l’instant, il y réussit plutôt bien.

    Ainsi, sa «modération», c’est être, selon lui, pour des «réformes vigoureuses», tant en matière économique que d’éducation.

    C’est également combattre le Front national pour ses «références idéologiques» et son «projet économique aberrant».

    Néanmoins, il en faudra plus.

    Il lui faudra se positionner sur nombre de questions importantes pour les centristes comme l’instillation d’une dose de proportionnelle pour les élections législatives et une meilleure décentralisation.

    Là où les centristes militent ardemment pour une modernisation indispensable afin que le politique et l’administratif soient mieux en phase avec le pays réel, il a, lui, indiqué lors de son intervention devant les journalistes de la presse parlementaire qu’il est pour un «Etat fort» tout en se définissant comme «conservateur» en matière d’institutions, la position traditionnelle d’un homme de droite étatiste dans la droit fil du gaullisme.

    Et il doit encore préciser le contenu de sa refonte de la fiscalité et celui de sa maîtrise des dépenses publiques.

    Car le chiraquisme dont il est issu n’a pas réalisé quand il détenait le pouvoir les grandes réformes qui étaient et demeurent absolument nécessaires pour libérer les talents et renforcer la méritocratie notamment en matière économique.

    In fine, les centristes seraient bien inspirés s’ils décident de se rallier à Alain Juppé de ne pas prendre pour argent comptent ces serments d’amitiés envers les centristes et ceci parce que le maire de Bordeaux est loin d’être un nouveau venu en politique.

    Et son envie d’occuper l’Elysée n’est pas nouvelle, non plus.

    En outre, sa carrière politique n’a pas été marquée par la recherche avant tout de la modération et du consensus.

    S’il a sans doute évolué, les centristes devront être vigilants et négocier un véritable accord électoral et un solide contrat de gouvernement.

    Pour cela, ils seront en position de force s’il présente un candidat unique et commun au premier tour de la présidentielle (ou à une primaire entre lui et le candidat de l’UMP).

    La position de Jean-Christophe Lagarde, qu’il vient une nouvelle fois de rappeler, est de tout faire pour avoir un candidat du Centre et elle est sans conteste la meilleure façon de peser d’une façon ou d’une autre sur la reine des élections françaises.

    Cette volonté d’être présent à la présidentielle ne vient pas d’égos surdimensionnés de centristes qui telle la grenouille de la fable se croit être un bœuf.

    Elle part de l’analyse qu’un courant majeur de la politique française se doit d’être présent à cette élection pour exister.

    Les dernières déclarations d’Alain Juppé devraient d’ailleurs renforcer cette conviction tant à l’UDI qu’au MoDem.

    Ainsi, dans une interview au quotidien régional Sud Ouest, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac explique que l’UMP ne doit pas s’enfermer entre le Front national et «un centre à qui elle refuse d’ouvrir la porte» en précisant de manière très imprudente et totalement fausse que Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin étaient à l’UMP avant de fonder l’UDI!

    Soit Alain Juppé ne connait pas ses fondamentaux politiques, et c’est grave pour lui, soit il a décidé d’annexer le Centre à son corps défendant à sa stratégie, et c’est un bon rappel pour les centristes que les sourires et les accolades qu’ils recevront, tant à droite qu’à gauche, au cours de ces deux prochaines années ne seront pas forcément mues par une sincère amitié…

    Dans la même interview, Alain Juppé tente également de culpabiliser l’UDI en indiquant que si celle-ci présente un candidat au premier tour de la présidentielle, le second opposera un candidat socialiste et un candidat du Front national.

    Une pression qui ne faiblira pas jusqu’à la décision des centristes de présenter ou non un candidat et qui, elle aussi, est loin d’être amicale!

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’indispensable rôle du Centre dans les réformes essentielles

    On ne pourra vraiment réformer la France – mais ceci vaut également pour de nombreux pays – que s’il existe un consensus suffisant, à la fois, dans la population (ce qui semble être le cas sur de nombreux points selon les sondages récents), et au niveau politique, ce qui est loin d’être gagné.

    Non pas que tous les partis démocratiques et républicains ne clament la nécessité de la réforme et leur désir sans discussion d’y procéder.

    Nicolas Sarkozy devait tout réformer, François Hollande aussi.

    Et la Droite promet, si elle revient au pouvoir, qu’elle réformera vraiment alors que la Gauche affirme que si elle y reste, elle continuera à vraiment réformer…

    Mais au moment où il faut discuter des réformes, de leur contenu puis de les voter, alors les réflexes corporatistes, clientélistes, partisans, égoïstes et égocentriques reviennent à la surface à la vitesse de la lumière, et dans la population, et dans le microcosme politicien incapable de s’élever pour la plupart de ses membres au-dessus des mesquineries et d’un populisme électoral.

    Car il ne faut jamais oublier que les victoires électorales de la Gauche et de la Droite sont assises sur un clientélisme qui impose que l’on ne touche peu ou pas aux intérêts de ceux qui vous ont élu même si cela va à l’encontre des intérêts de la communauté toute entière et du pays.

    Résultat, les réformes promises sont mises au placard (après, souvent, la mise sur pied d’un comité qui rédige un rapport salué puis enterré) ou, pire, accouchent de réformettes qui font croire au monde politique qu’il a rempli sa mission et à la population que les mesures nécessaires ont été prises, notamment celles qui sont les plus dures pour sa vie quotidienne alors que ce n’est pas le cas, d’où une résistance encore plus forte lors de la prochaine réformette qui ne résoudra pas le problème, non plus!

    Certains politiques qui manquent du courage nécessaire pour réformer réellement ont même l’air d’espérer que des catastrophes surviennent afin que les changements s’imposent d’eux-mêmes avec encore plus de dureté.

    Pire, tout un discours médiatico-politique s’est développé ces dernières années selon lequel la France est le mauvais élève de la classe mondialisation face aux critiques du premier de la classe, l’Allemagne, et aux remontrances du professeur, l’Union européenne, ce qui permet de rendre responsable des réformes à prendre les Allemands et les Européens qui les imposeraient au pays et non la réalité du monde qui nous entoure et auquel il faut s’adapter pour survivre, une loi qui existe depuis la nuit des temps.

    Quoi qu’il en soit, tous ces comportements irresponsables doivent être balayés au plus vite car il faut réellement parvenir à trouver un terrain d’entente sur les réformes essentielles (sans parler du fait que la réforme permanente est un devoir des gouvernants afin d’adapter le pays continuellement à la réalité).

    Et les centristes ont ici un rôle déterminant à jouer.

    Il ne s’agit pas de faire une union nationale mais de s’entendre sur les réformes structurelles qui ne peuvent attendre.

    Il s’agit d’un processus consensuel qui implique tous les partis politiques démocratiques et républicains qui doivent impérativement participer aux discussions et aux décisions.

    Il faut, dans un premier temps, les lister, ce qui n’est pas très difficile.

    Dans un deuxième temps, il faut se fixer des objectifs, ce qui ne l’est guère plus.

    Ensuite, dans un troisième temps, il faut se réunir pour déterminer sur quoi on est d’accord et sur quoi il faut négocier, ce qui devient un peu plus compliqué.

    Puis, dans un quatrième temps, il faut présenter le résultat de ce travail aux Français et le leur expliquer.

    Enfin, dans un cinquième temps, il faut voter collectivement ces réformes essentielles et, surtout, les mettre en place, ce qui nécessite du courage, ingrédient indispensable d’une vraie responsabilité politique.

    On comprend bien comment les centristes doivent être le lien entre tous les partis politiques par le principe même du juste équilibre qui définit le Centrisme.

    Car, de par ce principe, le Centre refuse toute politique clientéliste qui torpille sans cesse les réformes ou les transforme en gadget.

    Et les partis centristes doivent être cette avant-garde réformiste.

    C’est seulement alors que le processus des vraies réformes, de ces réformes essentielles, pourra aller à son terme.

    Dès lors, les partis centristes doivent proposer, sans attendre, des assises de la réforme à toutes les formations politiques démocratiques et républicaines sans préalables et sans tabous.

    L’entreprise nécessite courage et responsabilité.

    C’est ce qui fait sa grandeur mais aussi son urgence.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Pour une solution consensuelle afin de relancer l’économie tout en réduisant les déficits publics


    Assainir les finances publiques qui croulent sous la dette tout en faisant repartir la croissance afin de créer des emplois, voilà bien la quadrature du cercle qui fait trembler les politiques et cogiter sans fin les économistes pendant que les citoyens, angoissés, attendent, de moins en moins patients, la solution miracle.

    D’autant que si l’économie repart et si le chômage baisse drastiquement, les rentrées fiscales seront beaucoup plus élevées, permettant à la sphère publique de se désendetter beaucoup plus rapidement.

    Ce cercle vertueux n’a pas été trouvé pour l’instant. Et les économistes se divisent en deux camps, ceux qui privilégient un plan de relance économique et ceux qui optent pour une cure d’austérité de l’Etat et des collectivités locales. Une division qui traverse également les politiques.

    Dans le premier cas, la reprise permettrait, ensuite et grâce aux rentrées fiscales (et un peu d’inflation…) de retrouver des taux d’endettement acceptables.

    Dans le second cas, l’assainissement permettrait aux pouvoirs publics de retrouver la capacité d’intervention tout en évitant une faillite du pays que l’on nomme, de manière plus euphémistique, un défaut de paiement…

    Personne ne sait ce qu’il est plus facile de faire, ni quelles sont les conséquences à court et moyen terme de l’une ou l’autre option.

    Des mesures de relance qui ne marchent pas creusent les déficits. Des mesures d’austérité mal proportionnées tuent l’activité.

    Bien sûr, on a vu que les plans de relance adopté lors de la première phase de la crise économique qui a débuté en 2008 (et dont on n’est pas sorti selon de nombreux experts) n’ont pas eu le succès escompté.

    Mais ils ont été trop timides dans bien des cas et la plupart des économistes sont d’accord pour dire que la situation serait bien pire aujourd’hui sans les décisions prises dans cette direction par Barack Obama ou Nicolas Sarkozy, par exemple.

    C’est dans ce sens qu’il faut éviter de tuer l’activité par une montagne de dette ou par une austérité qui assécherait les circuits économiques. Sauf à penser, dans ce dernier cas, qu’il faut en passer par là au moins pendant une décennie afin de complètement et définitivement supprimer le spectre de la dette.

    Qui prendra le risque politique mais aussi économique et social de cette diète radicale qui pourrait traiter le malade tout en l’envoyant au cimetière?!

    Du coup, les politiques, mises en œuvre un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, allient relance et rigueur, à tour de rôle. Un coup de relance puis un coup de rigueur. Et les deux s’annulent!

    Et les populations s’impatientent.

    Le dilemme politique est qu’il n’est pas possible économiquement de laisser les déficits se creuser dans une dérive insoutenable et immaîtrisable. Mais il est tout aussi impossible socialement de laisser le chômage progresser à vitesse grand v.

    Il faut donc, à la fois, prendre des mesures de relance ciblées et de réduction des dépenses. Et, en plus, elles doivent donner des résultats assez rapides pour coïncider avec le temps électoral…

    Ceci serait sans doute possible si l’irresponsabilité n’était pas la règle d’or de l’action politique. Une  irresponsabilité qui se pare d’un discours responsable… et de propositions qui ne règlent rien quand elles n’aggravent pas la situation.

    Car, au lieu de s’assoir autour d’une table, pour trouver ensemble des solutions, les différents partis politiques s’écharpent. Pendant que les gouvernements en place sont paralysés par les défis qui se présentent à eux, les oppositions les voient comme du pain béni afin de reprendre, demain, le pouvoir et mettent tous les bâtons dans les roues des premiers nommés qu’elles peuvent trouver.

    Mais que les oppositions deviennent les majorités et inversement ne fera pas disparaître ces défis. Ceux-ci ne feront même que devenir de plus en plus prégnant.

    Il est dommage de voir que lorsque l’incendie fait rage, une partie des pompiers hésitent à employer les moyens efficaces pour l’éteindre pendant qu’une autre partie joue un jeu dangereux, les allumettes à la main.

    Ici, on ne parle pas de qui a raison et de qui a tort mais des fondements même de nos systèmes représentatifs et démocratiques ainsi que de la cohésion sociale qui les soutiennent. Ceci implique que tout le monde politique soit sur le pont afin de prendre ses responsabilités pour réparer efficacement l’économie avec des mesures, non pas électoralement gagnantes, mais efficaces.

    N’est-ce pas justement une des raisons de l’existence d’un système représentatif où les élus du peuple sont là pour prendre les décisions difficiles que leur fonction leur impose?

    Et quand la situation est grave, cela passe par un consensus de toute la nation par le biais, d’abord, de ses mêmes représentants. C’est à eux de montrer, d’abord, que le pays peut se retrouver autour d’une vision partagée de son présent et de son avenir. C’est à eux de montrer que la démocratie est le meilleur régime capable de relever les challenges cruciaux pour les peuples.

    Le risque de la division? Que les populations se lassent des mesquineries politiques et se disent un jour, pas si lointain, que, décidemment, la démocratie n’est pas capable de résoudre, quand ils se présentent devant elles, les vrais problèmes et soit tentée d’aller voir ailleurs un sauveur autant hypothétique que dangereux et incapable de faire mieux mais promettant le paradis sur terre…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le temps est venu de la révolution copernicienne du Centre


    Il est étonnant de constater - alors que l’on sait que la terre tourne autour du soleil depuis qu’au XVI° siècle Galilée confirma la théorie de Copernic -, qu’en matière politique, les analystes politiques et les médias en sont toujours à fonctionner selon une grille de positionnement idéologique à la fois bizarre et obsolète, selon laquelle ce sont les extrêmes, la Droite et la Gauche, qui définissent, le Centre.

    Bizarre parce qu’elle est contraire à toute logique géométrique. Il ne peut y avoir de Droite et de Gauche que s’il y a un Centre (on ne peut être qu’à gauche et à droite de quelque chose…). Obsolète parce qu’elle a oublié que les grandes batailles idéologiques du XIX° et du XX° siècles, entre la Droite et la Gauche n’ont plus aucun sens et ont été dépassées.

    Il est temps que nos politologues, nos journalistes mais aussi tous les centristes qui souffrent d’un complexe d’infériorité, voire du syndrome de l’opportuniste, se mettent dans la tête que le Centre n’est pas une version édulcorée de la Droite ou de la Gauche, voire des deux à la fois! Et tous doivent faire cette révolution copernicienne mentale qui est évidente.

    Evidente, car c’est bien le Centre qui définit ses extrêmes et non le contraire. C’est bien le Centre qui fait qu’il y ait une Gauche et une Droite. Sans point central, pas de point à gauche et pas de point à droite.

    Ce simple rappel géométrique est aussi un rappel politique. Le Centre a toujours mis en priorité l’humanisme consensuel et le partage équitable de la richesse le tout dans une démarche pragmatique prenant en compte la réalité. Pour le Centre pas de liberté sans solidarité. A partir de ce positionnement central et équilibré, la Gauche et la Droite ont forgé des idéologies clientélistes déséquilibrées car s’adressant à une partie seulement des électeurs.

    Le Centrisme est ainsi le seul courant de pensée politique qui est, dans ses fondements, dénué de tout clientélisme et de toute volonté de cliver et de diviser. Il ne prône pas, non plus, un unanimisme car il se méfie des notions de «bien commun» et d’«intérêt général» et d’«union nationale» qui sont souvent liberticides. Mais il n’exclut personne et il estime que toute personne qui se sent exclue est la preuve d’un déséquilibre de la société auquel il faut remédier.

    Bien sûr, l’expérience montre que tous ceux qui se disent centristes n’ont pas toujours respecté ce positionnement essentiel (dans les deux sens du mot) du Centre. L’opportunisme a parfois remplacé la force de la conviction.

    Mais ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses (comme c’est le cas à Droite et à Gauche) que c’est une raison pour déformer la réalité politique. De même, ce n’est pas parce que les politologues de gauche et de droite ont voulu décrédibiliser le Centre que celui-ci n’existe pas.

    Une des raisons de cette volonté réside dans le fait que pour souder son électorat, il faut avoir un adversaire politique. Pour la Gauche, ce sont les «gens de droite». Pour la Droite, ce sont les «gens de gauche». Et tout ce qui pourrait casser cette vision simpliste mais efficace en terme de propagande politique n’a pas sa place. Une force qui ne prône pas la guerre civile continuelle, qui ne veut diaboliser personne, qui souhaite une pratique politique apaisée est un ennemi qu’il faut terrasser au plus vite, avant qu’elle ne mette à mal le schéma de la confrontation stérile.

    En ce début de XXI° siècle qui n’est pas aussi radieux que ce que nos parents et nos grands-parents avaient rêvé, la vision centriste est la seule qui puisse proposer un projet de société responsable pour s’attaquer à tous les défis qui se présentent et à imaginer un bien vivre ensemble qui permette de reprendre cet espoir que, petit à petit, la Gauche et la Droite, ont broyé dans des promesses démagogiques, dans des affrontements idéologiques stériles et dans le refus de l’autre, de celui qui ne pense pas comme soi.

    Il est vraiment temps que la révolution copernicienne du Centre devienne une réalité. Pas pour le Centre. Pas pour les centristes. Pas pour le centrisme. Mais pour l’Humanité.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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