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cohésion sociale

  • Centrisme, «libéralisme culturel» et «retour de l’autorité»

     

     

     

    D’un côté, il y a le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, la vente libre du cannabis, le «genre» contre «sexe», le «droit du sol» et le vote des étrangers aux élections locales. De l’autre, il y a les adolescents jugés comme des adultes et un code pénal spécifique aux enfants à partir de douze ans, la suppression des allocations familiales pour les «mauvais parents», le retour au mariage traditionnel, la discipline accrue et le port d’un uniforme à l’école, le «droit du sang».

     

    Dans un entre-deux peu clair, il y a, entre autres, l’utilisation des cellules souches d’embryon, la procréation assistée d’enfants-médicaments, le communautarisme culturel et ethnique, l’euthanasie et le droit de choisir sa mort.

     

    D’autres ont été résolues, tout au moins en France et pour l’instant, comme l’avortement et la contraception.

     

    Bien sûr, ces listes ne sont pas limitatives.

     

    Le «libéralisme culturel» et, son contraire, le «retour à l’autorité» s’invitent de plus en plus dans le débat politique au point que certains prédisent que ces «questions de société» seront une des clés de la présidentielle de 2012 (après, sans nulle doute, la crise économique).

     

    Schématiquement, le «libéralisme culturel» est prôné par la gauche libérale, les écologistes mais aussi les libéraux de droite et les modérés. Le «retour à l’autorité» est supporté par la droite conservatrice, étatiste, populiste et nationaliste mais aussi la gauche étatiste et populiste et… d’autres modérés!

     

    Schématiquement car les passerelles existent bien évidemment. On peut être pour le mariage homosexuel et le discipline accrue à l’école, par exemple.

     

    Quelles sont les positions du Centre en la matière?

     

    Tout d’abord, les deux listes ci-dessus - qui peuvent apparaître comme des inventaires à la Prévert - ont, malgré tout, une logique même si cela concerne des domaines différents. Toutes ces questions ressortent d’une volonté de changer, dans un sens ou dans l’autre (en assouplissant ou au contraire, en renforçant les interdits fixés par les règles), les lignes mises en place par la société jusqu’à présent au nom de la morale et de l’éthique.

     

    Ajoutons, tout de même, que quelques questions semblent faire consensus en France dont, par exemple, la laïcité ou le droit des enfants qui ne sont attaqués que par des groupes périphériques.

     

    Le Centrisme est une pensée qui se veut consensuelle et équilibrée. Il prend en compte pragmatiquement la réalité mais s’appuie sur des valeurs fortes (liberté, respect, solidarité, tolérance). Il prône la réforme de la société pour l’ajuster constamment au concret mais refuse le changement radical déstabilisateur et créateur de chaos.

     

    Pensée de la société civile par excellence, il refuse, par ailleurs, l’intrusion de l’Etat dans la sphère privée autrement que pour édicter les grands principes, assurer la paix civile et éviter les conflits entre individus tout en protégeant les plus faibles et en faisant confiance aux autres dans leurs actes, actes qui engagent leur responsabilité face à la communauté.

     

    Dans le cadre qui nous intéresse ici, cela signifie que le Centre et le Centrisme ne sont pas pour un bouleversement non-souhaité et non-accepté par les citoyens au motif de donner plus de «droits à» à certaines clientèles politiques bien organisées, capables d’un lobbying efficace, mais totalement minoritaires ou marginalisées. Cependant, il n’est pas, non plus, pour une acceptation du conservatisme de ces mêmes citoyens si celui-ci va à l’encontre de la liberté de chacun tant qu’elle n’a pas d’incidence sur la liberté de l’autre.

     

    De même, le Centre et le Centrisme refusent qu’au nom de ces «droits à» ne soient pas pris en compte le bien-être, l’équilibre et la sécurité de ceux qui pourraient en être les victimes directes ou d’abus qui pourraient se produire.

     

    Pour autant, l’évolution de la société vers plus d’humanisme implique que les lignes bougent quand elles ne remettent pas en cause la cohésion sociale.

     

    Par exemple, aujourd’hui, le mariage homosexuel est accepté par une grande majorité de la population (63% selon un sondage publié par Ouest France en juin dernier) et sa reconnaissance ne met pas en danger le lien social malgré ce que prétendent ses adversaires.

     

    En revanche, si ce mariage n’est qu’une étape pour faire en sorte qu’un couple homosexuel soit considéré à l’identique qu’un couple hétérosexuel, et l’on pense ici à la légalisation de l’adoption d’enfants par ce couple (alors qu’aujourd’hui, les couples homosexuels ont des enfants par des procédures d’adoption pour les hommes, par de l’insémination artificielle pour les femmes, qui concernent un des deux conjoints), alors il convient d’ouvrir le débat même si les Français sont majoritaires à l’approuver (58% toujours selon le même sondage) car que le bien être et l’équilibre de l’enfant sont en jeu.

     

    Si, dans le premier cas, le mariage homosexuel, il n’y a aucune conséquence négative sur des tiers, on ne peut pas l’affirmer aujourd’hui pour le deuxième cas, l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Une différence fondamentale pour le Centrisme qui met au cœur de sa vision la personne et non des groupes constitués qui pourraient s’attribuer des droits au nom de leur vision particulière de la société.

     

    Ce qui vient d’être dit ci-dessus n’est évidemment pas la pensée monolithique de tous les centristes, loin de là. Il s’agit seulement d’une vision d’un centriste partagée par d’autres centristes mais qui ne prétend pas représenter tous les centristes. Il s’agit de poser les jalons d’une discussion qui ne peut être figée mais qui évolue au rythme du développement de la société et de la plus grande capacité de chacun de nous de prendre sa vie en charge.

     

    Reste que les bornes existent. Ce sont celles de l’humanisme.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Le respect, valeur humaniste, valeur centriste


    Respecter quelqu’un, c’est avoir de la considération pour sa personne, c’est ne pas porter atteinte à son individualité physique, psychique et sociale, c’est respecter sa différence et sa dignité.

    Le respect se fait d’une personne égale à une autre. Il ne doit jamais être imposé pour être réel. Pour cela, il faut que ce qui doit être respecté (le sujet ou l’objet) soit légitime (l’autre ou la règle sociale) mais pas le comportement du sujet ni la manière dont la règle sociale est appliquée car ceux-ci peuvent être irrespectueux ou illégitimes.

    De son côté, la société, avant de demander à être respectée, doit respecter l’individu. Son respect fonde sa légitimité et non le contraire. La société ne peut demander le respect à une personne sans lui accorder le sien comme condition de sa demande. L’irrespect de la société vis-à-vis de ses membres ne serait alors que du mépris de celle-ci à ceux-là et une raison légitime pour les citoyens de se rebeller contre ce qui deviendrait alors une contrainte illégitime.

    Mais cette demande de respect ne veut pas dire que l’individu peut tout réclamer à l’autre et à la société. Elle signifie qu’il a le droit au respect ce qui lui permet, s’il respecte les valeurs essentielles de la vie en commun (respecter la liberté de l’autre, avoir de la tolérance vis-à-vis de l’autre et être solidaire de l’autre) et les principes de base du fonctionnement de la société, de vivre sa vie le plus librement possible.

    Sans respect entre les membres d’une même communauté, on aboutit à des rapports exacerbés où plus personne ne fait attention à l’autre, où plus personne n’écoute l’opinion de l’autre et où des groupes se constituent pour créer des réalités fictionnelles où l’autre, le différent, n’a plus sa place. Montent alors le déni de liberté, l’intolérance et l’absence de solidarité.

    Et n’oublions pas que, pour respecter l’autre, il faut d’abord se respecter soi-même. Ce qui ne veut pas dire de se prendre pour un individu-roi mais de s’estimer.

    Ce petit rappel pour démontrer tout l’importance du respect dans notre société du XXI° siècle afin que celle-ci puisse se bâtir dans une cohésion sociale forte.

    Cette valeur essentiellement humaniste et donc centriste devient de plus en plus nécessaire face à, d’une part, une montée de l’autonomisation de l’individu-monde mondialisé et, d’autre part, à une mondialisation où les chocs culturels doivent être absorbés grâce à l’ouverture d’esprit et à la tolérance de l’autre.

    Dès lors le respect est un ciment incontournable pour que la vie en société ne se transforme pas en la coexistence de plus en plus difficile d’individus autonomes et revendicatifs de leur propre «bonheur» au détriment d’un lien social basé sur le juste équilibre indispensable afin d’organiser des rapports apaisés entre les membres d’une même communauté, locale, nationale ou mondiale.

    Les centristes, qui veulent bâtir cette société humaniste, doivent sans relâche promouvoir ce respect.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrismea