Sociaux-libéraux: faibles politiquement et incompatibles avec les centristes?
«Le mélange de libéralisme économique et de libéralisme culturel qui caractérise les sociaux-libéraux ne permet pas de penser qu’il existe un espace centriste de recomposition de la vie politique française qui permettrait aux réformistes de gauche et de droite de se retrouver. Les sociaux-libéraux ne sont pas des centristes et ne votent qu’en faibles proportions pour les candidats du Centre. Ce ne sont pas non plus de jeunes ‘bobos’ prêts à prendre la relève réaliste du socialisme archaïque. Les sociaux-libéraux occupent une position périphérique dans le paysage politique et il semble bien dangereux d’appuyer une stratégie électorale sur leur soutien. On mesure ici la fracture entre la demande politique, toujours très fortement clivée par les enjeux économiques ou sociaux, et la construction de l’offre politique par un personnel politique pris dans ses jeux d’appareil.»
Telle est la conclusion sans appel d’une «note» signée par Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et publiée par le Cevipof de Sciences Po Paris.
On l’a compris, celle-ci tend à démontrer la faiblesse des sociaux-libéraux (dont le potentiel électoral est estimé à un petit 6%) et leur incompatibilité politique et électorale avec les centristes et les réformistes de droite.