L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pour Emmanuel Macron, la réforme et la révolution «en même temps»?
Beaucoup d’observateurs, dont moi-même, ont trouvé dans la rhétorique révolutionnaire d’Emmanuel Macron, un abus de langage, voire un abus idéologique.
Annoncer la réforme, aussi profonde soit-elle, comme une révolution alors que celle-ci se caractérise de celle-là dans sa volonté de changer la société mais pas de société, est une sorte d’anachronisme.
Comment le Président de la république peut-il associer deux termes qui semblent, sinon antinomiques, en tout cas qui recouvrent deux réalités différentes?
Et là, à l’occasion des «commémorations» médiatiques du cinquantenaire de mai 68, on lit, dans une contribution philosophe Paul Ricœur, grand inspirateur du macronisme, datant de l’époque des événements et publiée dans le quotidien Le Monde que «nous sommes entrés dans un temps où il faut faire du réformisme et rester révolutionnaire».