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alliance centriste - Page 4

  • 2010, année du Centre en France?


    Au moment du bilan politique de l’année 2010, force est de constater que cela faisait longtemps que l’on n’avait pas autant parlé du Centre et du Centrisme en France. Mais, paradoxe, le Centre et le Centrisme se sont un peu plus éloignés du pouvoir et les partis s’en réclamant sont toujours aussi divisés.

    En cette année, on a beaucoup discuté de refondation, d’union, de réunion, de reconstruction du Centre. Et les initiatives n’ont pas manqué, comme les Assises de la refondation du Centre organisées par l’Alliance centriste en juin ou les rencontres des centristes de la majorité autour de Jean-Louis Borloo, sans oublier la tentative avortée du Nouveau centre de reprendre les habits de l’UDF. Cependant, rien de concret n’est sorti de celles-ci et il faudra voir si les bonnes intentions de 2010 trouveront un début de concrétisation en 2011 pour aboutir à un vrai projet politique commun et à une candidature commune aux présidentielles de 2012.

    En cette fin d’année, le Nouveau centre et le Parti radical ont semblé vouloir s’unir. En janvier prochain, les deux partis devraient adopter des mesures en ce sens. Mais il faut demeurer circonspect devant cette initiative tant leurs deux leaders ont des visions différentes ainsi que des personnalités et, surtout, des ambitions, qui ne s’accordent guère. Néanmoins, si elle aboutit, elle pourrait être la première pierre d’un mouvement de refondation et créer une dynamique salvatrice. Pour autant, elle ne pourra pas être appelée réunion du Centre car elle ne concernera que deux partis, qui plus est dans la majorité présidentielle et n’ayant pas (encore) une ligne politique indépendante de l’UMP.

    Dans celle-ci pourrait s’engouffrer une partie des centristes de l’UMP qui cachent de moins en moins leur mal être dans une formation archi-dominée par la Droite qui ne leur laisse même plus les restes du festin du pouvoir. Le remaniement du gouvernement a été une véritable claque pour ceux qui avaient décidé de jouer le jeu de l’union totale avec feu le RPR dans cette nouvelle formation. Cependant, il sera bien difficile à tous ces élus de quitter un navire qui leur assure leurs réélections. Seul un Centre refondé pourrait leur permettre de reprendre leur liberté.

    Le Mouvement démocrate, malgré ses déboires électoraux et ses défections (en particulier celle de Corinne Lepage et de son parti Cap 21), a continué à jouer sa propre participation, tentant de récupérer une réunion des centristes à son unique profit et non dans une démarche œcuménique. Il faut dire que François Bayrou, qui ne se définit pas comme centriste et qui avait pris ces distances avec le Centre de 2007 à 2009, ne tient pas du tout à la création d’une confédération et, a fortiori, d’un nouveau parti qui l’obligerait à partager le pouvoir et pourrait remettre en cause son rêve élyséen. Les journalistes sont toujours de son côté (après un petit froid en début d’année), ce qui lui assure une couverture médiatique nettement supérieure à son poids politique réel. De même, les petits arrangements entre ennemis dans les rangs des centristes de la majorité présidentielle lui permettent de demeurer, aux yeux de l’opinion, un centriste indépendant.

    Au niveau des têtes d’affiche centristes, quatre personnalités ont dominé cette année. Il s’agit, par ordre alphabétique de Jean Arthuis (Alliance centriste), François Bayrou (Mouvement démocrate), Jean-Louis Borloo (Part radical) et Hervé Morin (Nouveau centre). Ces quatre-là sont aussi ceux qui ont montré un intérêt certain pour être le candidat du Centre en 2012. Si Hervé Morin a indiqué qu’il pourrait accepter des primaires en vue de désigner un candidat unique (mais sans la participation du Mouvement démocrate), le seul qui les accepte et les appelle de ses vœux est Jean Arthuis dont l’Alliance centriste est la seule formation, pour l’instant, a vraiment jouer le jeu d’une refondation sans a priori. François Bayrou ne veut pas en entendre parler et Jean-Louis Borloo n’en a pas parlé.

    Dans les sondages, les deux mieux placés sont François Bayrou et Jean-Louis Borloo. Hervé Morin est loin et le nom de Jean Arthuis n’est même pas proposé aux sondés. Cela leur donne un petit avantage mais il y a encore du temps pour les deux derniers de combler leur retard.

    Un des faits majeurs concernant le Centre en 2010 a été la tentative d’instrumentalisation par Nicolas Sarkozy qui a permis le réveil des centristes mais aussi qui a montré au grand jour des intrigues peu ragoutantes. Devant la crainte de n’être pas réélu en 2012, pire, de ne même pas franchir le premier tour, battu par le candidat du Front national, le président de la république a tenté une OPA assez maladroite sur le Centre. Il a d’abord interdit aux centristes de la majorité présidentielle de faire acte d’indépendance et de candidature en 2012. Hervé Morin qui a passé outre a été stigmatisé et renvoyé du gouvernement. Ensuite, il a tenté de faire les yeux doux aux centristes et a orchestré l’opération Borloo premier ministre qui s’est terminée lamentablement en eau de boudin.

    Du coup, la composition du nouveau gouvernement dirigée par François Fillon a été une totale déconvenue pour les centristes. Maurice Leroy (Nouveau centre), qui lorgnait désespérément sur un poste de ministre, a été comblé et Michel Mercier (ex-Mouvement démocrate et ami de François Bayrou) a été promu au poste de ministre de la Justice. Et c’est quasiment tout, c’est-à-dire quasiment rien…

    Pour autant, Nicolas Sarkozy continue à vouloir phagocyter le Centre à son profit. Ainsi, les soudaines professions de foi centristes des renvoyés du gouvernement, de Fadela Amara à Jean-Marie Bockel en passant par Rama Yade ou Jean-Louis Borloo, font plutôt penser à l’entrisme des trotskystes dans le Parti socialiste des années 1970-1980 qu’a de vraies conversions politiques. Si tout ce petit monde parvient à ramener le Centre vers Nicolas Sarkozy et à le faire réélire, gageons que ses membres retrouveront leurs strapontins gouvernementaux en 2012 ou d’autres gratifications (certains parlent même de Matignon pour Jean-Louis Borloo).

    Sans oublier que Nicolas Sarkozy a remis en selle François Bayrou en en faisant, par ses rencontres avec le leader du Mouvement démocrate et par les déclarations de ses petits soldats (comme le pathétique Gérard Longuet), le seul «vrai centriste». Il faut dire que l’Elysée, sachant que Bayrou sera candidat quoiqu’il arrive en 2012, a décidé de promouvoir sa candidature afin de torpiller celle des autres centristes tout en espérant récupérer quelques unes de ses voix au second tour.

    Quoiqu’il en soit, 2010 aura été une année charnière pour le Centre. Soit les leaders centristes sont capables de saisir la chance qui passe de refonder un mouvement centriste qui peut peser dans les années qui viennent. Soit ils montrent leur incapacité politique à faire vivre leurs idées pour leurs petites ambitions personnelles qui se fracasseront sur le mur de l’incompréhension des électeurs et tout sera à refaire. C’est vrai qu’une bérézina électorale en 2012 faciliterait une vraie refondation du Centre en écartant les égos. Mais à quel prix?

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Du Centre, de l’ambition politique et des candidats centristes à la présidentielle


    L’ambition politique recouvre deux choses. La première est de vouloir faire triompher ses idées et de réussir à les concrétiser. La deuxième est de parvenir à des postes de pouvoir importants. Les deux sont évidemment différentes mais elles sont très souvent complémentaires. Vouloir faire triompher ses idées nécessite que l’on occupe le pouvoir (ou que l’on ait suffisamment d’influence pour peser sur le pouvoir, ce qui est plus rare). A contrario, elles peuvent être parfois antinomiques lorsque l’on s’accroche au pouvoir ou lorsque l’on tente de le conquérir au risque de faire perdre ses idées. Bien entendu, on ne parle pas du cas où l’ambition politique ne recouvre que la seule volonté d’un destin personnel sans aucune volonté de faire triompher d’hypothétiques idées.

    Le Centre connaît bien toutes ses variantes, même cette dernière où de nombreux opportunistes se sont positionnés au centre de l’échiquier politique au cours de l’histoire pour tenter de capter un électorat sans aucun rapport avec leurs idées politiques ou tout simplement afin de masquer leur absence d’idées politiques. On pense bien sûr au cas de Dominique de Villepin actuellement. Mais l’ancien premier ministre de Jacques Chirac n’est pas le seul à avoir voulu duper les électeurs centristes.

    Si l’on étudie maintenant le positionnement de ceux que l’on peut considérer comme d’authentiques centristes ou ayant des idées se rapprochant du Centre, il est intéressant de se demander qui concourt dans la catégorie «faire triompher ses idées avant tout» et qui concourt dans la catégorie «occuper un poste de pouvoir avant tout». Pour limiter les études de cas, je ne parlerai que de ceux qui ont indiqué qu’ils étaient intéressés par être candidat à l’élection présidentielle de 2012. C’est le cas de Jean Arthuis, François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, par ordre alphabétique. Il se peut qu’il y ait d’autres vocations présidentialistes dans les rangs centristes au cours des mois à venir mais, pour l’instant, ils sont quatre.

    Dans la catégorie de ceux qui ont d’abord l’ambition des idées, on peut classer en premier Jean Arthuis. Paradoxalement, il est, actuellement, le moins bien placé dans les sondages (ou d’ailleurs son nom n’apparaît pratiquement jamais, les sondeurs ne sondant pas les sondés sur son nom…). Rappelons que le président de l’Alliance centriste se bat avant tout pour un Centre refondé capable de peser politiquement et qu’il est prêt à s’effacer devant tout candidat qui le représenterait mieux que lui.

    En ce qui concerne Jean-Louis Borloo, il est assez difficile de se prononcer actuellement sur ce qu’il veut faire gagner. On sait qu’il a des idées mais, voici peu, il était prêt à en mettre quelques unes dans sa poche pour décrocher le poste de Premier ministre de Nicolas Sarkozy en jouant le jeu de la solidarité de la majorité présidentielle, comme il le disait alors. Ses déclarations tonitruantes sur la sécurité et la menace que faisait peser les Roms sont emblématiques à ce sujet.

    François Bayrou et Hervé Morin croient avant tout à leur destin personnel. Ce qui n’est pas, en soi, négatif et répréhensible politiquement parlant (cela peut même être essentiel pour gagner une élection, les électeurs votant pour ceux qui ont le plus envie du poste en jeu). On pourrait, par exemple, reprocher à Jean Arthuis un manque d’ambition personnelle et d’appétence pour le pouvoir qui pourraient l’empêcher de faire triompher ses idées. Bien entendu, Bayrou et Morin défendent aussi des idées et auront un programme. Il n’est pas question de prétendre qu’ils ne croient pas réellement en celles-ci et qu’ils ne souhaiteront pas mettre en œuvre celui-ci. Cependant, rappelons-nous les présidentielles de 2007 où François Bayrou s’est dangereusement rapproché de la Gauche afin, si ce n’est de gagner l’élection, de pouvoir récupérer un éventuel poste de premier ministre de Ségolène Royal (même s’il affirme aujourd’hui qu’il a voté blanc). Quant à Hervé Morin, qui a d’abord supporté toute la stratégie de François Bayrou jusqu’après le premier tour, il n’a pas hésité à tourner casaque pour se rapprocher de Nicolas Sarkozy qui l’a récompensé d’un poste de ministre de la Défense. Je les mettrai donc plutôt dans la catégorie de ceux qui sont les plus intéressés par la pouvoir avant tout même si Jean Arthuis et Jean-Louis Borloo ne sont également.  Mais, comme dans le cas de François Bayrou et d’Hervé Morin, auxquels on ne peut dénier qu’ils ont des convictions politiques, la volonté de pouvoir de Jean Arthuis et, à un degré moindre, de Jean-Louis Borloo, est moins prégnante que la volonté de faire triompher leurs idées.

    Sur ces quatre candidats, il est également intéressant de se demander celui ou ceux qui compte(nt) se présenter quoiqu’il arrive, refusant de se retirer devant un candidat centriste mieux placé au risque de faire perdre tout le Centre. Leur(s) ambition(s) personnelle(s) pourrai(en)t ainsi morceler le Centre et l’affaiblir encore plus lors de la prochaine présidentielle.

    Dans cette catégorie on peut, actuellement, placer François Bayrou qui a déclaré qu’il n’était pas intéressé pas des primaires pour désigner un candidat centriste unique et qu’il n’avait de compte à rendre qu’aux Français, une façon de dire qu’il se présenterait quoiqu’il arrive.

    Il est également possible d’y mettre Hervé Morin tant celui-ci répète qu’il sera candidat mais avec un bémol puisqu’il semble aussi accepter l’idée de primaires sans pour autant agir pour que cela soit possible puisqu’il exclut déjà François Bayrou de celles-ci.

    Jean-Louis Borloo est encore le cul entre deux chaises puisqu’il n’a pas dit s’il était partant jusqu’au bout.

    Quant à Jean Arthuis, il est le seul à se prononcer pour des primaires réunissant tous les candidats à la candidature centriste ce qui inclut, actuellement, lui-même, François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ainsi que tout autre personnalité qui souhaiterait concourir. Surtout, il est le seul à affirmer qu’il acceptera pleinement leurs résultats.

    Une autre question qui ressort de ces comparaisons est de savoir qui est le plus centriste de ces candidats potentiels. Pour clarifier le débat sans procès d’intention, on peut reprendre les déclarations directement faites par ceux-ci. François Bayrou a souvent affirmé qu’il n’était pas centriste et a même cherché un terme qui pourrait mieux le qualifier. Même s’il le dit moins actuellement où le Centre retrouve un certain regain d’intérêt dans l’opinion, ses lieutenants continuent à faire des déclarations en ce sens à périodes répétées. En outre, sa vision d’union nationale développée en 2007 vient en contradiction avec une vision centriste. Hervé Morin se déclare de «centre-droit» mais il faut ajouter que, pour lui, le Centre est au centre-droit... Jean-Louis Borloo se déclare «radical», «progressiste», «écologiste», «républicain», plus rarement centriste. Le seul qui ne rechigne pas à se dire centriste tout court est Jean Arthuis.

    Le panorama que je viens de dresser peut évidemment évoluer dans les mois à venir et ces hommes auront l’occasion de préciser leur pensée et leur volonté. Néanmoins, les convictions et les postures des quatre candidats qui ne sont pas des novices politiques ne sont pas récentes. En tout cas, elles devraient pouvoir guider les militants centristes, en premier lieu, si ceux-ci sont amenés à désigner un candidat unique puis les électeurs.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les égos-centrismes destructeurs


    On allait voir ce que l’on allait voir. Après avoir été humiliés par Nicolas Sarkozy, les centristes promettaient la révolte, que dire, la révolution. On a entendu des récriminations, des plaintes, des revendications pour des postes et même de belles envolées lyriques sur la nécessité de s’unir, se réunir, se refonder, se reconstituer pour aller au combat ensemble et faire gagner le Centre triomphant. Hélas, force est de constater que l’on n’a encore rien vu…

    Bien sûr, tout cela doit se mettre en place petit à petit et les impatients doivent prendre leur mal en patience. Ils ne comprennent simplement pas toute l’horlogerie de précision qui doit être assemblée afin de faire émerger un Centre fort et réunifier...

    Cependant, à part des discours et quelques serrements de mains furtifs, aucune initiative qui pourrait aboutir à l’union n’a été prise. Même pas un rendez-vous symbolique de tous les leaders du Centre avec une photo emblématique à la clé pour démontrer leur volonté de chercher un terrain d’entente. Voilà un geste qui aurait été fort et qui aurait eu du sens. Un symbole d’espoir.

    Au contraire, tous les leaders centristes affirment toujours détenir, chacun de son côté, les reliques de la vraie croix centriste. A une exception près, celle de Jean Arthuis. Le président de l’Alliance centriste continue à prêcher la refondation du Centre sans condition. Son discours est compris de la base et des électeurs mais pas vraiment des états-majors.

    Le trop-plein centriste peut être un plus pour les centristes mais aussi tourner à la farce la plus ridicule. Car, aujourd’hui, électoralement, le Centre ne vaut pas grand-chose. Il vaut «potentiellement», c’est-à-dire qu’il peut espérer sur un tiers de l’électorat. Mais il lui faut le conquérir avec un projet et une volonté politique capable de fédérer tous les centristes. Or, qu’entend-on? Chaque parti, chaque leader affirme qu’il va développer son projet. Chaque parti, chaque leader se dit le seul légitime à fédérer sous sa propre bannière tous les centristes. Et des médias enfin à l’écoute du Centre relaient ce balai étrange qui flatte l’égo de ceux qui sont actuellement sous les projecteurs mais finira par lasser les journalistes et le grand public.

    Encore une semaine de perdue pour le Centre. Ce n’est pas encore trop grave, direz-vous. Mais à force de perdre des semaines, à force de les voir s’empiler en un tas d’incapacités à agir et d’immobilisme, le découragement prendra le pas et les regrets ne serviront à rien…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Retraites: et si tout cela n’était que communication?


    Le Président de la république et le gouvernement ont tenu bon, l’opposition et les syndicats se sont bien battus et la France… Oui, au fait, et la France dans tout cela?! Honnêtement, la réforme des retraites n’en est pas réellement une et le problème demeure entier sur la permanence de la protection sociale «à la française». Heureusement que les centristes mais aussi la CFDT ont posé la question d’une vraie réforme qui puisse durer dans le temps et apporter une réponse à la manière dont nous allons pouvoir (re)bâtir une protection sociale pérenne face aux défis de la mondialisation et au regard des spécificités de notre pays dans les décennies à venir. Rappelons ainsi que les centristes, notamment ceux de l’Alliance centriste, se sont positionnés sur la mise en place d’une retraite à points et que la discussion sur cette proposition devrait avoir lieu dans les trois ans à venir comme le prévoit la loi votée. Mais pourquoi ne pas avoir eu ce débat maintenant?

    Dès lors, toutes les gesticulations de ces dernières semaines semblent bien dérisoires. On a assisté à une comédie dramatique bien huilée où chacun a joué son rôle presqu’à la perfection, respectant le script au mot près. Du coup, on peut se demander si tout cela n’était pas voulu d’avance. Un Président de la république et un gouvernement «droits dans leurs bottes», quelle belle image pour les électeurs un peu déboussolés de la majorité actuelle mais pas simplement pour eux. Une gauche combative et des syndicats remontés, quelle belle posture pour raviver la flamme de l’opposition.

    Alors, il n’est pas déplacé de se dire que la stratégie de communication du pouvoir était de jouer la radicalisation contrôlée, de mettre en place un face à face et de démontrer que face à des manifestations à répétition, face à un blocage partiel du pays, face aux violences des casseurs, il ne cèderait pas. Pari réussi puisque la loi a été votée et la révolution n’a pas eu lieu!

    Sachant les dès pipés, l’opposition a joué sa partition à merveille, mettant de l’huile sur le feu (alors que rien ne l’empêche dans le jeu de la démocratie d’annuler cette loi dans deux ans si elle reprend le pouvoir) en soignant son image sans grands risques et surtout en évitant de proposer une vraie réforme alternative face à la réformette gouvernementale car cela aurait pu nuire à sa popularité…

    Oui, bien joué au niveau de la communication. Mais, et la France dans tout cela? Bonne question, très bonne question. Et merci de l’avoir posée…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Jean Arthuis au centre de toutes les convoitises politiciennes doit tenir bon la barre de la refondation du Centre


    En avril dernier, j’écrivais ici même que «l’attention portée à Jean Arthuis est de bon augure pour la refondation centriste et prouve qu’il a bien une place centrale dans celle-ci. Néanmoins il ne faudrait pas qu’il se fasse phagocyter par des entreprises qui ressemblent parfois à des ambitions personnelles ou qui sont lancées pour récupérer uniquement cette légitimité à des fins électoralistes». Les derniers événements montrent que les volontés de s’approprier le leader de l’Alliance centriste sont de plus en plus nombreuses et la pression de plus en plus forte pour qu’il adoube un leader.

    Au-delà d’un homme politique qui est demeuré fidèle à ses engagements centristes, c’est bien sa position centrale dans la refondation du Centre qui fait de lui l’élément incontournable de toute légitimité centriste. Invité et toujours présent dans les réunions des diverses composantes du Centre, chacune de celles-ci expliquent bien que s’il est là, à leurs côtés, c’est qu’il cautionne évidemment leur légitimité de représenter le «vrai Centre».

    Rien n’est simple et le danger de la récupération politicienne est constant. L’entreprise de Jean Arthuis avec son parti Alliance centriste de réunir tous les centristes est bien saluée par tout centriste réel ou déclaré. Mais le discours est rarement suivi d’initiatives concrètes et le fait de s’être exhibé avec Jean Arthuis suffit pour réclamer son certificat de «vrai centriste refondateur».

    De ce point de vue, l’Alliance centriste et Jean Arthuis souffrent d’une image réductrice véhiculée par les médias et accréditée par les autres composantes du centrisme qui ne souhaitent pas qu’ils prennent une plus grande importance, celle d’un parti et d’un homme dont le seul but est de prêcher l’union. Dès lors, dès que l’on entre dans le débat politique, l’Alliance centriste est marginalisée voire inexistante et Jean Arthuis est présenté comme le président de la commission des Finances du Sénat et non comme le président d’un parti politique.

    Plus grave pour le combat que mène Jean Arthuis est le danger ultime qui le menace lui et son parti. S’il décide, aujourd’hui, de rejoindre l’un ou l’autre camp centriste, il signera, dans le même temps, la disparition de l’Alliance centriste et sera immédiatement marginalisé, son «utilité» devenant nulle pour tous ceux qui tentent actuellement de le récupérer.

    Ainsi, la seule issue possible pour lui et ses amis est de faire de l’Alliance centriste l’unique point de fixation de la refondation centriste en développant les initiatives dans ce sens, proposant concrètement la création d’une nouvelle formation politique d’union et véhiculant un discours politique beaucoup plus structuré.

    Dans le même temps, Jean Arthuis doit continuer sur la voie qu’il s’est tracé, aller apporter la bonne parole de la réconciliation et de la refondation du Centre partout où on le demande. Mais il doit absolument éviter de servir la soupe et d’alibi. C’est sa crédibilité, celle de l’Alliance centriste mais aussi celle du Centre et, au-delà, la possibilité pour la France d’avoir un Centre fort pour réellement gouverner et remettre le pays sur les bons rails qui est en jeu. Pour l’instant, il s’en tire bien mais les chausse-trappes seront de plus en plus nombreuses sur son chemin. Heureusement, le combat en vaut la peine.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Rentrée centriste en ordre dispersée: c’est aujourd’hui qu’il faut refonder le Centre

    On l’a bien noté, tous les partis centristes veulent bien d’une refondation centriste mais en étant le réceptacle de celle-ci! Du coup, chacun tire la couverture à soi du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par le Parti radical (ce dernier devant pourtant expliquer, dans le même temps, comment il peut être à la fois indépendant et inséré dans l’UMP).

    Pour beaucoup, un Centre uni dans une seule formation ou une confédération ne sera du domaine du possible qu’après les élections présidentielles de 2012. A ce moment là, le paysage politique se sera décanté et l’on pourra se réunir des centristes de l’UMP aux membres du Mouvement démocrate en passant par ceux du Nouveau Centre, de l’Alliance centriste, du Parti radical, des Radicaux de gauche et même de la Gauche moderne sans oublier quelques libéraux sociaux présents dans diverses structures politiques. Et c’est vrai que cette confédération aura, non seulement, un sens mais un poids politique certain.

    Ce scénario implique néanmoins que le Centre soit battu en 2012 mais aussi que la Droite le soit (pour détacher les centristes de la majorité présidentielle d’aujourd’hui de l’UMP) et que ce soit la Gauche qui l’emporte, une Gauche dure et idéologique et non une social-démocratie à la Strauss-Kahn. Ce scénario est du domaine du possible puisque les sondages montrent un PS conquérant mais rien n’est donné et il serait sans doute irresponsable d’attendre qu’il se produise pour refonder le Centre.

    C’est ce qui s’est dit à l’université d’été de l’Alliance centriste dans la bouche de la plupart des participants et de Jean Arthuis en particulier. Et c’est le bon sens. Car les centristes ne peuvent se satisfaire de la situation actuelle de la France, ni d’une victoire de la démagogie de gauche après avoir subie la démagogie de la Droite au pouvoir depuis quelques années. Le Centre pragmatique, responsable et refusant le déni de réalité des partis extrêmes est prêt à gouverner dès 2012 (et même avant…) et à proposer les réformes nécessaires pour remettre la France dans le chemin de la croissance, du progrès et du dynamisme au service de tous les citoyens sans exception et non des clientèles qui gravitent autour des partis de droite et de gauche.

    Bâtir un Centre uni et regroupé, portant un projet politique crédible et courageux n’est pas une idée pour après-demain ni pour demain mais pour aujourd’hui. Si les centristes veulent qu’on les croisse quand ils affirment être des gens responsables, ils doivent le montrer dans les faits et dans leurs actes. Il ne suffit pas de dire que si l’on était au pouvoir on ferait ceci ou cela mais il faut se donner les moyens de gouverner. Et le premier, c’est d’avoir une formation politique capable de gagner les élections.

    Le temps presse et ceux qui bloqueront ce mouvement indispensable d’une convergence de tous les courants centristes vers une structure unie ne pourront se réclamer d’une vision centriste de la politique. Celle-ci, en effet, met en avant le consensus et le compromis. Et si on n’est même pas capable de la pratiquer dans sa propre famille politique, comment imaginer que l’on puisse l’appliquer à un pays comme la France?!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La rentrée de septembre, nouvelle étape dans la refondation du Centre?


    Ces derniers mois, l’espace centriste a été bien encombré. Par les centristes, eux-mêmes, mais aussi par les opportunistes qui, tel Dominique de Villepin, souhaiteraient le phagocyter à leur profit. Laissons de côté cette deuxième catégorie en prévenant tout de même les centristes, les vrais, que l’opportunisme a souvent réussi à semer le trouble dans leurs rangs et dans celui des électeurs qui leur font confiance. Mais revenons aux efforts affichés par les centristes pour refonder leur famille dispersée.

    Les déclarations en ce sens se sont multipliées du Mouvement démocrate au Nouveau Centre en passant par le Parti radical et, bien entendu, l’Alliance centriste. Le président de cette dernière, Jean Arthuis, a ainsi été le premier à joindre les actes aux paroles avec les Assises de la refondation du Centre qui se sont tenus en juin dernier. Et il continue dans ce sens avec la mise en route, en septembre, de l’Institut du Centre dont le but sera de mettre en œuvre une réflexion consensuelle sur le Centre et les politiques centristes afin de préparer un programme commun pour les différentes formations se réclamant du Centre et qui pourrait servir également de plateforme à un candidat unique du Centre lors des élections présidentielles de 2012.

    D’autres initiatives devraient avoir lieu à la rentrée avec la mise en place d’un autre centre de réflexion par le Nouveau Centre et des réunions de discussion et de travail entre les partis centristes. Cela suffira-t-il à rapprocher les différents membres de la famille? Il est trop tôt pour l’affirmer mais même si toute cette agitation n’est pas exempte d’arrière-pensées politiciennes, il convient de ne pas oublier le fondamental.

    Car la refondation du Centre est une obligation pour la famille centriste si elle veut peser d’un poids suffisant dans les prochaines élections et donc sur la scène politique française.

    Surtout, cette refondation est une urgente exigence afin que la France puisse enfin avoir une véritable alternative aux politiques de la Droite et de la Gauche. Une offre humaniste, où la liberté et la solidarité, dans le respect et la tolérance sont les fondations, qui permette de remettre la France sur les bons rails en matière économique et sociale.

    Mais aussi en matière sociétale au moment où les tentations sont grandes d’accuser l’autre de tous les maux. Il faut raffermir notre lien social en proposant un pacte social englobant l’ensemble des Français sans stigmatiser des catégories sociales ou des catégories culturelles tout en rappelant à tous ceux qui, à l’opposé, veulent jouer une partition communautariste que la démocratie républicaine c’est bien l’égalité dans la différence mais aussi la liberté dans la ressemblance.

    La tâche qui s’annonce sera difficile mais exaltante. Il s’agit, pour les centristes, de se remettre au travail ensemble en sublimant leurs divisions par le but à atteindre: redonner espoir aux Français, redonner un avenir à la France.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Nous avons besoin du «croiseur» centriste pour traverser les turbulences


    Comme l’a expliqué Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, la rigueur d’aujourd’hui n’a d’intérêt que si elle permet de mettre en place la croissance saine et soutenable de demain. Pour ce faire, il a utilisé un néologisme «croiseur» (croissance + rigueur), bien plus parlant que celui de «rilance» (rigueur+relance) de Christine Lagarde, la ministre de l’Economie.

    Au-delà de l’enrichissement éventuel du dictionnaire, le point central est que la rigueur n’est pas une fin en soi, c’est un moyen de retrouver la croissance et donc une meilleure condition économique et sociale de nos concitoyens. Elle permettra également de remettre en place les fondamentaux de la gestion économique du pays avec la maîtrise de la dépense publique et son orientation vers les grands défis du présent et de l’avenir que sont l’éducation, l’innovation et l’emploi. C’est un consensus qui se dégage actuellement chez la plupart des économistes et des politiques responsables.

    Voilà un certain temps que les centristes demandaient que des mesures soient prises en ce sens. Non pas qu’ils aiment les purges et l’austérité, bien au contraire. Mais ils savent que personne, ni une famille, ni une entreprise, ni une ville, ni un Etat, ne peut vivre au-dessus de ses moyens et à crédit ad vitam aeternam sans en payer l’addition à un moment. Et plus on attend, et plus celle-ci est salée avec des conséquences plus douloureuses, un peu comme celles qui nous guettent lorsqu’ayant une toute petite carie et redoutant la roulette, nous attendons une rage de dent pour nous rendre chez le dentiste, sachant que nous souffrirons plus avant, pendant et après notre visite. C’est déjà difficile de dépenser plus que l’on gagne en période de croissance. Cela devient impossible en période de difficultés économiques comme c’est le cas actuellement.

    Du coup, pour remporter la rude bataille qui a déjà commencé et qui risque de durer quelques temps, il nous faut le «croiseur» centriste. Car, comme l’a déclaré le président de la Commission pour la libération de la croissance française, Jacques Attali, dans un entretien au quotidien les Echos, «la situation est très grave. (…) Il faut stabiliser la dette à l'horizon 2013, c'est une première étape, et la ramener ensuite vers 60% de PIB d'ici à 2020. Cela nécessite des efforts gigantesques, et qui sont incontournables car les risques en cas d'inaction seraient immenses. Les marchés nous menacent notamment d'augmenter les taux d'intérêt. Le redressement des finances publiques est devenu aujourd'hui une condition du retour de la croissance. C'est la dette qui est un frein. (…) Nous avons devant nous non pas trois ans de rigueur mais dix. Il faut une mobilisation générale du pays. Sinon, nous courons à la catastrophe».

    L’on croirait entendre un centriste! En tout cas, le discours est alarmiste mais a le mérite d’être parfaitement clair. Et il rejoint certaines propositions de l’Alliance centriste en matière fiscale avec la suppression de l’impôt sur la fortune et du bouclier fiscal ainsi que la création d’une tranche supplémentaire pour l’impôt sur le revenu qui taxerait surtout ceux qui s’enrichissent grâce aux plus-values immobilières.

    Mais Jacques Attali, malheureusement, ne va pas jusqu’au bout de son raisonnement en s’opposant à une hausse conjoncturelle des impôts que soutien Jean Arthuis, comme ce dernier le disait au quotidien Le Figaro, «La France ne pourra pas échapper aux hausses d'impôts. Car le plan proposé par le gouvernement ne suffira pas à ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013. L'hypothèse de croissance à 2,5% est irréaliste et les mesures d'économie insuffisantes. Il manque environ 50 milliards d'euros. Outre la réduction des dépenses, je propose notamment que la TVA dans la restauration et pour les travaux de rénovation du logement passe de 5,5% à un taux compris entre 10% et 12%. Pour rétablir notre compétitivité et combattre le chômage, il faudrait même relever sans attendre le taux normal de TVA, aujourd'hui à 19,6%. Le financement de l'Assurance-maladie et de la politique familiale ne doit plus peser sur les salaires. La TVA doit prendre le relais».

    Une hausse de la TVA qui doit permettre de plus taxer les produits venant des pays à bas coûts de production et d’alléger, dans le même temps, la pression fiscale sur les entreprises installées en France afin que celles-ci soient à nouveau concurrentielles, créatrices d’emploi et cessent de délocaliser.

    Là où les deux hommes se rejoignent à nouveau, c’est sur l’Europe. Ensemble, ils estiment qu’une plus forte intégration européenne est indispensable afin d’atteindre les objectifs de maîtrise des dépenses publiques et de retour de la croissance. Une Europe dont nous devons sans délai reprendre la construction vers un fédéralisme afin de garantir aux populations du vieux continent la paix dans la prospérité. Mais cela passe par une expertise sur ce qu’est l’Union européenne et sur qui veut vraiment bâtir une maison commune. A force d’éluder ces questions, les institutions européennes continueront à exister mais vidées de leur substance, de leur esprit d’union des peuples au nom d’un avenir commun, un esprit qui s’évaporera lentement,  sans faire de bruit, au cours des prochaines années.

    Si la crise a eu un effet salutaire c’est parce qu’elle a obligé les Français à prendre conscience que le fameux «modèle français et européen» devait être réformé en profondeur si l’on voulait en protéger la philosophie et une partie des acquis. Les sondages le disent même si, de cette prise de conscience à l’acceptation raisonnée des mesures inévitables, il y a parfois un gouffre! Comme si les Français, se trouvant sur un paquebot en train de couler et le sachant, continuaient de se faire bronzer ou de profiter de la piscine au lieu de réparer le trou dans la coque.

    Le grand débat dans la société française a enfin débuté avec la réforme des retraites. Il devra se poursuivre avec la réforme du système fiscal, celui du système éducatif, du système de protection social afin de renouveler et de raffermir le lien social qui se délite toujours plus. Sans oublier la réforme de l’Europe pour qu’elle soit plus à même d’être un des piliers gagnants de la mondialisation au lieu de la subir de plus en plus et de n’être plus, demain, qu’une friche économique en déshérence. Et le principe qui doit guider ces réformes est le «toujours mieux» qui doit être opposé au «toujours plus» au nom d’une vision humaniste et équilibrée de la société.

    Ce débat ne doit pas être tronqué. Il doit être mené avec responsabilité et non avec la démagogie que l’on voit déjà poindre à droite comme à gauche où le clientélisme fait son retour en force. Le redressement de la France - qui est encore possible (n’en déplaisent aux déclinistes) - passe par un pacte social refondé autour d’une croissance soutenable et solidaire dans la liberté.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Jean Arthuis, seul vrai rassembleur du Centre


    En ces temps politiques incertains et alors que s’approche la présidentielle de 2012, tout le monde veut réunir le Centre. Ou, plutôt, tout le monde le dit, l’affirme, le jure la main sur le cœur. D’Hervé Morin à François Bayrou en passant par Jean-Louis Borloo et Pierre Méhaignerie, ils se poussent tous au portillon de la refondation centriste, parfois avec des arrière-pensées, parfois avec une certaine sincérité.

    Pour autant, le seul vrai rassembleur du Centre s’appelle Jean Arthuis. Car c’est le seul qui ne ferme la porte à personne et qui ne l’a jamais fermé. C’est le seul qui appelle tous les centristes à se réunir autour de la grande table du Centre sans exclusive et, surtout, sans préalable. Tout le monde peut y venir avec ses idées et ses positions pour discuter. Une des preuves de cet état d’esprit a été l’organisation des Assises de la Refondation du Centre où il a réussi, début juin, à réunir toutes les composantes de la famille centriste autour de thèmes fédérateurs.

    Bien sûr, Jean Arthuis n’est ni le saint du Centre, ni un idéaliste centriste naïf. Il sait bien que François Bayrou et Hervé Morin vont avoir du mal à s’entendre. Il sait bien que les centristes de l’UMP rêvent de faire venir les centristes du Nouveau Centre dans leurs rangs et inversement. Cependant, il estime que la force des idées, la force des valeurs et la volonté de bâtir une société équilibrée, consensuelle et responsable peut transcender les égos démesurés et les querelles de chapelle.

    Surtout, il sait que le Centre ne peut peser sur la vie politique française que s’il est uni. Seule l’union de tous peut permettre aux idées, aux valeurs et à la volonté centristes d’influencer la politique de la France. Sans cette union, les centristes sont condamnés à être, soit des prêcheurs dans le désert, soit des supplétifs de la Droite et de la Gauche.

    Du coup, comme l’avait compris en son temps un Jean Lecanuet, un Valéry Giscard d’Estaing et quelques autres, seule l’union des centristes peut permettre à ceux-ci de traiter d’égal à égal avec la Droite et la Gauche.

    Au moment où la France a absolument besoin d’une politique consensuelle et responsable pour mettre en place une politique de réformes qui lui permettra de recréer une dynamique pour ramener la prospérité indispensable à une société équilibrée et plus juste, Jean Arthuis et ses amis de l’Alliance centriste estiment que le temps est (re)venu pour un Centre fort, uni dans la diversité. Aux centristes qui disent, qui affirment, qui jurent la main sur le cœur qu’il a raison fassent ce premier petit pas qui est souvent si difficile à faire mais aussi qui montre où sont les vrais hommes et femmes politiques responsables. Qu’ils viennent donc s’assoir, tous, autour de cette grande table du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les nécessaires «Assises de la Refondation du Centre»

    L’annonce de l’organisation des «Assises de la Refondation du Centre» par l’Alliance centriste (*) est une nouvelle preuve de la détermination de son président, Jean Arthuis, de réunir et d’unir tous les centristes d’où qu’ils viennent. Ainsi, les invitations ont été lancées sans exclusive, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP, de François Bayrou à Jean-Louis Borloo en passant par Hervé Morin ou Pierre Méhaignerie.

    C’est ce qui distingue l’initiative de Jean Arthuis des autres qui poursuivent le même but, bâtir un Centre uni et fort. Cette vision consensuelle, cette volonté de n’exclure personne de la refondation et de dialoguer avec tout le monde est une constante chez le sénateur mayennais. Lui qui ne s’est jamais résigné à l’éclatement du Centre en chapelles concurrentes n’est pourtant pas un doux rêveur. Il connait les enjeux politiques et les défis que la France doit relever. Et il sait que l’union et le consensus, d’abord du Centre, puis des Français est absolument nécessaire pour réussir, pour que la France réussisse.

    C’est tout ce qui fait l’intérêt de son initiative. Il ne s’agit pas de se retrouver entre amis et se fêter les retrouvailles en s’auto-congratulant. Non, il s’agit de se réunir afin de travailler ensemble à un projet pour la France et à prendre les responsabilités politiques pour le mettre en œuvre.

    Car cette refondation n’a un sens que dans cet esprit de redonner un souffle au pays et de trouver l’énergie nécessaire pour réconcilier la France avec elle-même. Les centristes doivent mettre un terme à leurs petites guéguerres afin de se concentrer sur la vraie bataille, replacer le pays dans le wagon des gagnants et en faire profiter l’ensemble de la population.

    Ces «Assises de la Refondation du Centre», si nécessaires, devraient donc réunir tous les centristes sans que ceux-ci doivent venir en baissant leur pantalon et en laissant leurs convictions au vestiaire. Tout au contraire. C’est dans la diversité que le Centre trouvera la capacité à se réunir et à proposer un projet novateur et responsable. Du coup, les absents risquent d’avoir doublement tort. D’une part, parce qu’ils ne viendront pas défendre leurs convictions. D’autre part, parce qu’ils démontreront par leur absence, leur préférence pour la désunion et donc pour l’échec de tous les centristes. Ce serait dommage au moment où la France a tant besoin du Centre.

    Alexandre Vatimbella

    (*) Assises de la Refondation du Centre, le 8 juin à 18h au Sénat

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