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droit à l'enfant

  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les humanistes préfèreront toujours les droits de l’enfant au droit à l’enfant

    Il n’existe pas (encore) de permis pour devenir parent.

    La plupart s’en réjouira, certains estimeront néanmoins qu’un tel examen pourrait éliminer les bourreaux d’enfants et les irresponsables.

    Mais depuis que les humains sont les humains, la rencontre d’un spermatozoïde mâle et d’un ovule femelle suffit à créer un nouvel être.

    Et les couples hétérosexuels n’ont donc pas besoin de se voir délivrer un «droit à l’enfant» en règle général.

    En revanche, tous ceux qui ne peuvent procréer de cette manière (couples stériles, homosexuels, personnes seules) ont besoin de voir reconnu ce droit à l’enfant afin de mettre au monde un être grâce à l’intervention de la science médicale ou d’en adopter un.

    Un droit qui peut se discuter en regard de ce qui ne se discute pas: les droits de l’enfant.

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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Adoption, PMA, GPA: l’enfant n’est ni un objet, ni une marchandise, ni un esclave

    Question: dans quel type de société un être humain est une marchandise que l’on peut acquérir et échanger, vendre et acheter, lui déniant la qualité de sujet pour en faire un simple objet?

    Il n’y en a qu’une: la société esclavagiste.

    Question: dans quel type de société les droits à posséder un être humain sont mis sur le même plan que les droits de l’être humain?

    Il n’y en a qu’une: la société esclavagiste.

    Dans le monde, la traite ou «trafic» d’être humains, une pratique encore largement pratiquée, en particulier d’enfants, est interdite et tombe sous le coup de la loi.

    Dans une démocratie républicaine, l’individu paré de son statut de personne, ne peut être l’objet de droits appartenant à quelqu’un d’autre mais uniquement être un sujet ayant des droits, les siens.

     

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  • Le Centre et le respect de l’enfant

    Le «mariage pour tous» va être voté et, le 2 février, l’Assemblée nationale a déjà adopté par 249 voix contre 97, le premier article de la loi qui va l’autoriser.

    Dans le camp centriste, divisé comme celui de la Droite et de la Gauche, certains ont décidé d’apporter leur soutien à cette loi, d’autres s’abstiendront et d’autres, encore, s’y opposeront.

     

    C’est pourquoi, nous aimerions rappeler, sans polémiques et noms d’oiseaux, quelle est la position du Centrisme afin que l’on comprenne mieux quel est, pour notre famille de pensée, l’enjeu dans ce débat qui dépasse de loin la seule question du mariage homosexuel et de l’adoption des enfants par des couples de même sexe.

     

    De par son humanisme intégral, le Centrisme accorde la priorité à la personne et à son intégrité, dans le respect absolu qui lui est dû, ce qui nous place, en l’occurrence, du côté des défenseurs des enfants.

     

    Or donc, les homosexuels sont contents. Avec l’adoption de cette loi, ils deviennent de plus en plus «normaux», ce qui est leur lutte principale depuis plus d’une décennie après avoir enfin réussi à la fin du XX° siècle à ne plus être des parias de la société (même si l’homophobie n’a malheureusement pas disparu).

     

    Pouvoir se marier aurait sans doute été une revendication qui aurait fait sourire les activistes gays des années 1960-1970, alors qu’ils réclamaient, eux, leur «droit à la différence» dans le respect même de cette différence.

     

    A chaque époque, ses priorités…

     

    C’est comme pour les enfants.

     

    En ces années 1960-1970, dans le même temps, les défenseurs des enfants se battaient de leur côté afin que l’enfant soit reconnu comme une personne à part entière et non comme la propriété des adultes. C’était le temps des luttes des droits de l’enfant qui a abouti, vingt ans plus tard, en 1989, à une Convention internationale dont la France est signataire.

     

    Pourtant, le revoilà, en ce deuxième millénaire, à nouveau objet des adultes, plus seulement par la loi mais surtout face au désir des grandes personnes avec ce fameux «droit à l’enfant» (revendiqué par les couples hétérosexuels et homosexuels ainsi que par les célibataires), dans la foulée du développement de tous les «droits à».

     

    Et dans ces derniers, on trouve, entre autres, la possibilité d’adoption par des homosexuels.

     

    Et les défenseurs des enfants de s’inquiéter.

     

    Peut-être à tort.

     

    Mais, au jour d’aujourd’hui, aucune étude sérieuse ne prouve quoi que ce soit.

     

    Donc nous ne savons pas s’il existe ou non un risque psychologique pour les enfants qui ont des parents de même sexe.

     

    Par conséquent, il se peut que des enfants soient victimes de cette situation. Dès lors, cette mesure est, en l’état, potentiellement dangereuse (c’est le principe de précaution que certains, comme les Verts, veulent appliquer à n’importe quoi mais bizarrement pas à ce cas là…).

     

    Mais, répondrons les tenants du mariage pour tous, croyez-vous que tous les enfants de couples hétéros, eux, sont heureux et bien traités?

     

    Bien sûr que non. Reste que ce n’est pas la loi qui a consacré la famille hétérosexuelle (un père et une mère, seuls capables d’enfanter ensemble), c’est la nature.

     

    Oui, celle-ci est cruelle et injuste.

     

    Elle peut l’être pour des enfants violentés et maltraités par leurs parents «naturels» (d’où la nécessité de les protéger du mieux possible) et pour certains qui souhaitent devenir parents et qui ne le peuvent pas.

     

    Mais nous devons faire avec.

     

    Le problème dans ce «mariage pour tous», c’est que la possible injustice que l’on crée (au nom de la «justice» et de l’«égalité» pour ceux qui sont victimes de l’injustice de la nature), celle qui risque de toucher les enfants, va venir de la main des parlementaires. C’est donc une loi qui en sera à l’origine, c’est-à-dire qu’elle n’a évidemment rien d’inévitable, que c’est un choix de société idéologique.

     

    Poursuivons en posant le plus clairement possible les termes du débat:

     

    Est-ce que n’importe quel homme peut être un bon père? Oui

     

    Est-ce que n’importe quelle femme peut être une bonne mère? Oui

     

    Est-ce que deux hommes ensemble ou deux femmes ensemble peuvent être des bons parents? Oui

     

    Est-ce qu’il y a des enfants vivant avec des parents homosexuels qui sont heureux? Oui, certainement.

     

    En outre:

     

    Est-ce que l’homosexualité est aussi «naturelle» que l’hétérosexualité? Oui puisqu’elle existe depuis que le monde est monde.

     

    Mais, de même, depuis que le monde est monde, seule est naturelle la naissance d’un enfant par un homme et une femme.

     

    Est-ce que le mariage d’un homme et d’une femme est un pilier de la civilisation occidentale? Non et il ne l’a jamais été.

     

    Est-ce que le mariage homosexuel (sans l’adoption) remet en cause cette même civilisation occidentale? Non car les valeurs de cette civilisation sont autrement plus importantes qu’un contrat passé devant une autorité municipale.

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est une mesure d’égalité? Non, elle est une demande de «sur-égalité», c’est-à-dire d’avoir un droit supérieur aux autres au nom d’un principe d’égalité détourné (comme cela est souvent le cas pour les «droit à»).

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est un progrès comme l’explique ses partisans et que ceux qui s’y opposent sont des obscurantistes réactionnaires? Non, parce que le concept de progrès contient l’idée d’une amélioration positive ce qui n’est pas démontrée pour les enfants en l’espèce et que l’obscurantisme en la matière vient du refus de prendre en compte cette réalité.

     

    En l’état actuel, la loi autorise-t-elle automatiquement la demande d’adoption d’un couple marié et répondant à certains critères? Oui.

     

    Y a-t-il un risque qu’un enfant adopté par un couple homosexuel connaisse des problèmes psychologiques du fait de l’orientation sexuelle de ses parents? Oui.

     

    Dès lors, que la loi autorise deux homosexuels à s’unir ne pose aucun problème.

     

    En revanche, s’il doit s’agir du mariage, il faut, en l’état, faire en sorte de ne pas lier automatiquement celui-ci et possibilité d’adoption.

     

    Cette position est-elle homophobe? Poser cette question revient à se demander si ceux qui sont contre l’adoption d’enfants par des personnes de soixante-quinze ans ou plus (en fait la loi l’interdit à partir de la cinquantaine) au nom de la protection des enfants ne sont pas des gérontophobes!

     

    C’est une position qui met en premier le respect de l’enfant. Elle est seulement pro-enfant, le seule qui nous intéresse ici, nous, centristes humanistes.

     

    Ensuite, aux défenseurs de l’adoption pour tous de démontrer définitivement que celle-ci ne cause de dommages à aucun enfant concerné.

     

    Quand ce sera le cas, les défenseurs des enfants seront heureux de se rallier à cette adoption pour tous.

     

    Mais, aujourd’hui, nous n’en sommes pas là.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Le Centre ne confond pas droit au mariage et droit à l’enfant

    Le Centrisme est issu de deux courants de pensée principaux, le libéralisme et la démocratie chrétienne. Voilà qui fait sa grande richesse ainsi que sa double filiation humaniste.

    Néanmoins, il s’agit également d’une des raisons pour lesquelles sur un certain nombre de questions, il peut y avoir deux approches différentes.

     

    C’est le cas sur la controverse née actuellement du projet de loi gouvernemental sur le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par ces couples de même sexe et alors que de nombreux centristes ont manifesté le 13 janvier à Paris contre celui-ci pendant que beaucoup d’autres ont affirmé leur accord sur son contenu.

     

    Mais s’il y a des différentes approches centristes sur le mariage homosexuel, il ne peut certainement pas y en avoir concernant l’adoption d’enfants et la procréation médicale assistée sans parler des mères porteuses.

     

    Dans le premier cas, les différences viennent d’une part d’une tradition libérale qui ne voit aucun inconvénient à ce qu’un mariage civil, c’est-à-dire un contrat liant deux personnes, ait lieu entre deux personnes du même sexe alors que, d’autre part, la tradition démocrate chrétienne, elle, n’est évidemment pas la même puisqu’elle considère le mariage comme un sacrement religieux (même si des communautés chrétiennes des premiers siècles ont offert également le sacrement à l’union de deux personnes du même sexe).

     

    Dans le second cas, nous sommes au cœur même de la vision humaniste commune aux traditions libérale et démocrate chrétienne.

     

    Ici, pas question de contrat ou de sacrement mais de la définition même de l’essence de l’humanisme et de la conception de ce qu’est un être humain.

     

    La règle immuable et incontournable est que l’enfant, tout comme tout autre personne, n’est pas un objet mais un sujet.

     

    Dans le cas de son adoption, c’est donc autour de lui et de son bien-être qu’elle doit être organisée comme tout ce qui l’intéresse et non de ses parents (de sexes différents ou non, d’ailleurs).

     

    Pour être plus clair, le Centrisme considère que le droit de l’enfant est une réalité indiscutable au même titre que le droit de tout être humain, alors que le droit à l’enfant n’est qu’une construction idéologique sans aucun fondement.

     

    Il n’est pas concevable que quelqu’un puise réclamer un droit à avoir un enfant qui, de plus, supplanterait le droit de l’enfant.

     

    Non pas au nom d’une quelconque homophobie de circonstance comme tente de le faire croire des activistes radicaux de la cause homosexuelle mais de l’intérêt supérieur de l’enfant.

     

    Car ceci vaut tout autant pour un individu qu’un couple de même sexe ou de sexe opposé (ce qui pose le problème de fond de certaines techniques de la procréation médicale assistée, des mères porteuses et, plus récemment encore, des «bébés médicaments» conçus pour aider un membre de leur famille malade grâce à leurs cellules souches).

     

    Si tel était le cas, l’enfant serait bel et bien un objet.

     

    Ce qui, par extension et logiquement, ferait de nous tous, à un moment ou à un autre de notre existence, des objets. Ainsi, tous les adultes d’aujourd’hui auraient été considérés comme des objets lors de leur conception, de leur naissance et de leur enfance.

     

    Dans une vision uniquement utilitariste et consumériste de la société, cette thèse de l’enfant-objet se défend mais ce n’est pas celle du Centre qui la réfute avec force.

     

    Dans sa vision humaniste de la société, elle est proprement inacceptable.

     

    Or, le gros problème de l’adoption d’un enfant par un couple de même sexe, c’est de permettre à des adultes en mal d’enfants de devenir parents et ce alors que rien ne permet de dire aujourd’hui que cela ne met pas en cause l’intégrité psychologique de l’enfant adopté tout au long de son existence comme personne.

     

    Dès lors, on ne peut prendre ce risque au nom d’un droit qui serait donné à quelqu’un d’autre que l’enfant, c’est-à-dire, en l’occurrence, extérieur à celui qui en serait la victime potentielle par la survenance d’un danger pour sa santé. En clair, on ne peut prendre le risque de mettre en danger un enfant sous prétexte qu’un tiers aurait un droit sur lui.

     

    A noter que les Français d’ailleurs semblent plutôt centristes sur cette question. Selon les sondages, ils acceptent le mariage pour les couples homosexuels et se déclarent contre l’adoption des enfants par les mêmes couples.

     

    Pour finir, nous reproduisons cet extrait d’un article extrêmement pertinent («L’échec fondamental des militants des droits de l’enfant) du blog du défenseur infatigable des droits des enfants, Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny:

     

    «On voit aujourd’hui qu’il y avait plus grave: fondamentalement notre pays n’a pas adhéré à cette idée que l’enfant est une personne. Il s’apprête à démolir les références parentales des enfants; pire encore, il se prépare à donner le feu vert à la fabrication artificielle d’enfants par des couples qui en passeraient commande à travers ces médecins qualifiés de ‘sorciers de la vie’ dénoncés dans les années 80. On en est revenu purement et simplement à cette idée que l’enfant est un bien que les adultes peuvent commander soit naturellement ou scientifiquement. Le droit à l’enfant l’emportera sur le droit de l’enfant. D’ailleurs ne dit-on pas ‘Combien as-tu d’enfants?’ et non pas ‘Combien de fois es-tu parent?’. Etre et avoir!»

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme