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adoption

  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les humanistes préfèreront toujours les droits de l’enfant au droit à l’enfant

    Il n’existe pas (encore) de permis pour devenir parent.

    La plupart s’en réjouira, certains estimeront néanmoins qu’un tel examen pourrait éliminer les bourreaux d’enfants et les irresponsables.

    Mais depuis que les humains sont les humains, la rencontre d’un spermatozoïde mâle et d’un ovule femelle suffit à créer un nouvel être.

    Et les couples hétérosexuels n’ont donc pas besoin de se voir délivrer un «droit à l’enfant» en règle général.

    En revanche, tous ceux qui ne peuvent procréer de cette manière (couples stériles, homosexuels, personnes seules) ont besoin de voir reconnu ce droit à l’enfant afin de mettre au monde un être grâce à l’intervention de la science médicale ou d’en adopter un.

    Un droit qui peut se discuter en regard de ce qui ne se discute pas: les droits de l’enfant.

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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Adoption, PMA, GPA: l’enfant n’est ni un objet, ni une marchandise, ni un esclave

    Question: dans quel type de société un être humain est une marchandise que l’on peut acquérir et échanger, vendre et acheter, lui déniant la qualité de sujet pour en faire un simple objet?

    Il n’y en a qu’une: la société esclavagiste.

    Question: dans quel type de société les droits à posséder un être humain sont mis sur le même plan que les droits de l’être humain?

    Il n’y en a qu’une: la société esclavagiste.

    Dans le monde, la traite ou «trafic» d’être humains, une pratique encore largement pratiquée, en particulier d’enfants, est interdite et tombe sous le coup de la loi.

    Dans une démocratie républicaine, l’individu paré de son statut de personne, ne peut être l’objet de droits appartenant à quelqu’un d’autre mais uniquement être un sujet ayant des droits, les siens.

     

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  • Mariage homosexuel: quand l’enfant n’est qu’un alibi

     

    En France et aux Etats-Unis dans le débat sur le mariage homosexuel, l’enfant n’est en fait, pour les deux camps qui s’opposent, qu’un simple alibi dans la bataille qui fait actuellement rage sur sa légalisation ou non.

    On est loin, ici, d’une vision humaniste du Centre, celle qui privilégie le respect et la dignité de la personne mais aussi cherche la réforme juste.

     

    Pour les lobbys homosexuels et la Gauche, l’objectif principal est d’obtenir les mêmes droits pour les gays que ceux des hétérosexuels. Pour cela, il est impératif que l’enfant soit au cœur du débat, non pas en tant que tel mais parce qu’il est une pièce essentielle dans la reconnaissance de droits identiques même si l’enfantement par deux personnes du même sexe est impossible.

     

    Dans cette optique, ce n’est pas le bien être de l’enfant, ni même le désir d’enfant pour un couple homosexuel qui sont les arguments essentiels mais le fait d’avoir les mêmes droits, qu’il y ait reconnaissance d’un même statut dans une démarche égalitariste extrême sous prétexte qu’une orientation sexuelle ne peut être discriminatoire.

     

    Ce juridisme extrême voire extrémiste, est dans la logique identique des batailles menées par des représentants de groupes spécifiques pour gommer les différences, même naturelles, au nom de l’égalité. On retrouve l’argumentation largement utilisée par les tenants de la «théorie du genre» qui affirment qu’il n’y a pas de femme ou d’homme à la naissance mais des êtres humains qui, quels que soient leurs caractéristiques physiques et physiologiques, doivent pouvoir choisir entre être une femme ou un homme ou encore quelqu’un d’autre s’ils le souhaitent, dépassant le constat de la nature pour ne s’occuper que de celui de la culture dont la dominante serait à l’origine de cette séparation aliénante entre deux genres, masculin et féminin.

     

    Pour les lobbys anti-homosexuels et la Droite, même stratégie de l’enfant alibi mais dans le sens inverse où l’enfant est alors l’argument maître afin de refuser le mariage entre deux hommes ou deux femmes. Ce n’est pas tant son bien être ou la loi de la nature (un enfant ne peut naître que d’une femme et d’un homme) qu’ils défendent mais ce qui les mobilise est l’attaque frontale qui serait faite, selon eux, à la civilisation occidentale et qui la dévoierait si l’institution du mariage était ouverte à deux personnes du même sexe.

     

    Pour donner un tour émotionnel à leur combat, ils ont placé l’intérêt de l’enfant au milieu de leur argumentation. Mais si tel était réellement leur préoccupation principale, alors, ils proposeraient que l’on réforme le droit du mariage en découplant celui-ci de la possibilité automatique de demander l’adoption (et non pas de l’obtenir systématiquement comme ils le prétendent, ce qui n’a jamais été le cas).

     

    Oui, le mariage et la possibilité d’adoption sont aujourd’hui couplés. Non, ce n’est pas une obligation qu’ils le demeurent et la loi peut être modifiée en ce sens.

     

    Dès lors, nous aurions un mariage pour tous qui n’aboutirait pas à une possibilité d’enfants pour n’importe qui.

     

    On ferait ainsi coup double, on reconnaîtrait les droits au mariage des gays et le droit des enfants à demeurer des personnes et à ne pas devenir de simples objets de pression ou de désir.

     

    On ferait une avancée dans les droits des gays tout en en faisant une autre dans celle des enfants en rappelant que le fameux principe de précaution que l’on trouve dans la Constitution (et qui dans nombre de situations semble hors de propos) s’applique en priorité à eux.

     

    Ce qui est fondamental, ici, est qu’un couple n’est pas une famille, c’est seulement l’union de deux personnes qui n’implique jamais qu’il y ait, ensuite, la présence d’enfants.

     

    Si l’on veut vraiment parler de l’union de deux personnes du même sexe, alors mettons en place le mariage sans l’adoption.

     

    Oui, la loi est amendable car toutes les lois sont amendables. Oui le mariage homosexuel qui permet à deux personnes du même sexe de célébrer leur amour et de donner une protection juridique aux deux conjoints n’a pas comme automaticité (autre que dans la configuration juridique actuelle qui peut être changée) qu’il y ait l’éventuelle présence d’enfants dans ce couple.

     

    Car les couples mariés sans enfant ne sont pas ce que l’on appelle une famille et les couples non-mariés (de plus en plus nombreux) avec des enfants ont bien fondé, eux, une famille.

     

    Si seul le mariage faisait la famille dans notre XXI° siècle, cela se saurait.

     

    Donc, il est possible de découpler mariage et enfant, couple et famille.

     

    Et ce découplage est essentiel pour protéger les enfants aujourd’hui.

     

    Enfin, arrêtons un peu de parler du droit des adultes d’avoir des enfants et penchons-nous sérieusement sur leurs devoirs de faire le moins de mal et de dommages possibles aux enfants.

     

    In fine, la montée du droit à l’enfant pour des couples gays, infertiles ou dans d’autres situations particulières (avec l’adoption mais aussi toutes les techniques comme la procréation médicale assistée ou les mères porteuses) faire revivre une situation que l’on croyait disparue à jamais, la toute puissance des adultes à décider de la vie et du statut de l’enfant selon leur bon plaisir…

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Le Centre et le respect de l’enfant

    Le «mariage pour tous» va être voté et, le 2 février, l’Assemblée nationale a déjà adopté par 249 voix contre 97, le premier article de la loi qui va l’autoriser.

    Dans le camp centriste, divisé comme celui de la Droite et de la Gauche, certains ont décidé d’apporter leur soutien à cette loi, d’autres s’abstiendront et d’autres, encore, s’y opposeront.

     

    C’est pourquoi, nous aimerions rappeler, sans polémiques et noms d’oiseaux, quelle est la position du Centrisme afin que l’on comprenne mieux quel est, pour notre famille de pensée, l’enjeu dans ce débat qui dépasse de loin la seule question du mariage homosexuel et de l’adoption des enfants par des couples de même sexe.

     

    De par son humanisme intégral, le Centrisme accorde la priorité à la personne et à son intégrité, dans le respect absolu qui lui est dû, ce qui nous place, en l’occurrence, du côté des défenseurs des enfants.

     

    Or donc, les homosexuels sont contents. Avec l’adoption de cette loi, ils deviennent de plus en plus «normaux», ce qui est leur lutte principale depuis plus d’une décennie après avoir enfin réussi à la fin du XX° siècle à ne plus être des parias de la société (même si l’homophobie n’a malheureusement pas disparu).

     

    Pouvoir se marier aurait sans doute été une revendication qui aurait fait sourire les activistes gays des années 1960-1970, alors qu’ils réclamaient, eux, leur «droit à la différence» dans le respect même de cette différence.

     

    A chaque époque, ses priorités…

     

    C’est comme pour les enfants.

     

    En ces années 1960-1970, dans le même temps, les défenseurs des enfants se battaient de leur côté afin que l’enfant soit reconnu comme une personne à part entière et non comme la propriété des adultes. C’était le temps des luttes des droits de l’enfant qui a abouti, vingt ans plus tard, en 1989, à une Convention internationale dont la France est signataire.

     

    Pourtant, le revoilà, en ce deuxième millénaire, à nouveau objet des adultes, plus seulement par la loi mais surtout face au désir des grandes personnes avec ce fameux «droit à l’enfant» (revendiqué par les couples hétérosexuels et homosexuels ainsi que par les célibataires), dans la foulée du développement de tous les «droits à».

     

    Et dans ces derniers, on trouve, entre autres, la possibilité d’adoption par des homosexuels.

     

    Et les défenseurs des enfants de s’inquiéter.

     

    Peut-être à tort.

     

    Mais, au jour d’aujourd’hui, aucune étude sérieuse ne prouve quoi que ce soit.

     

    Donc nous ne savons pas s’il existe ou non un risque psychologique pour les enfants qui ont des parents de même sexe.

     

    Par conséquent, il se peut que des enfants soient victimes de cette situation. Dès lors, cette mesure est, en l’état, potentiellement dangereuse (c’est le principe de précaution que certains, comme les Verts, veulent appliquer à n’importe quoi mais bizarrement pas à ce cas là…).

     

    Mais, répondrons les tenants du mariage pour tous, croyez-vous que tous les enfants de couples hétéros, eux, sont heureux et bien traités?

     

    Bien sûr que non. Reste que ce n’est pas la loi qui a consacré la famille hétérosexuelle (un père et une mère, seuls capables d’enfanter ensemble), c’est la nature.

     

    Oui, celle-ci est cruelle et injuste.

     

    Elle peut l’être pour des enfants violentés et maltraités par leurs parents «naturels» (d’où la nécessité de les protéger du mieux possible) et pour certains qui souhaitent devenir parents et qui ne le peuvent pas.

     

    Mais nous devons faire avec.

     

    Le problème dans ce «mariage pour tous», c’est que la possible injustice que l’on crée (au nom de la «justice» et de l’«égalité» pour ceux qui sont victimes de l’injustice de la nature), celle qui risque de toucher les enfants, va venir de la main des parlementaires. C’est donc une loi qui en sera à l’origine, c’est-à-dire qu’elle n’a évidemment rien d’inévitable, que c’est un choix de société idéologique.

     

    Poursuivons en posant le plus clairement possible les termes du débat:

     

    Est-ce que n’importe quel homme peut être un bon père? Oui

     

    Est-ce que n’importe quelle femme peut être une bonne mère? Oui

     

    Est-ce que deux hommes ensemble ou deux femmes ensemble peuvent être des bons parents? Oui

     

    Est-ce qu’il y a des enfants vivant avec des parents homosexuels qui sont heureux? Oui, certainement.

     

    En outre:

     

    Est-ce que l’homosexualité est aussi «naturelle» que l’hétérosexualité? Oui puisqu’elle existe depuis que le monde est monde.

     

    Mais, de même, depuis que le monde est monde, seule est naturelle la naissance d’un enfant par un homme et une femme.

     

    Est-ce que le mariage d’un homme et d’une femme est un pilier de la civilisation occidentale? Non et il ne l’a jamais été.

     

    Est-ce que le mariage homosexuel (sans l’adoption) remet en cause cette même civilisation occidentale? Non car les valeurs de cette civilisation sont autrement plus importantes qu’un contrat passé devant une autorité municipale.

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est une mesure d’égalité? Non, elle est une demande de «sur-égalité», c’est-à-dire d’avoir un droit supérieur aux autres au nom d’un principe d’égalité détourné (comme cela est souvent le cas pour les «droit à»).

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est un progrès comme l’explique ses partisans et que ceux qui s’y opposent sont des obscurantistes réactionnaires? Non, parce que le concept de progrès contient l’idée d’une amélioration positive ce qui n’est pas démontrée pour les enfants en l’espèce et que l’obscurantisme en la matière vient du refus de prendre en compte cette réalité.

     

    En l’état actuel, la loi autorise-t-elle automatiquement la demande d’adoption d’un couple marié et répondant à certains critères? Oui.

     

    Y a-t-il un risque qu’un enfant adopté par un couple homosexuel connaisse des problèmes psychologiques du fait de l’orientation sexuelle de ses parents? Oui.

     

    Dès lors, que la loi autorise deux homosexuels à s’unir ne pose aucun problème.

     

    En revanche, s’il doit s’agir du mariage, il faut, en l’état, faire en sorte de ne pas lier automatiquement celui-ci et possibilité d’adoption.

     

    Cette position est-elle homophobe? Poser cette question revient à se demander si ceux qui sont contre l’adoption d’enfants par des personnes de soixante-quinze ans ou plus (en fait la loi l’interdit à partir de la cinquantaine) au nom de la protection des enfants ne sont pas des gérontophobes!

     

    C’est une position qui met en premier le respect de l’enfant. Elle est seulement pro-enfant, le seule qui nous intéresse ici, nous, centristes humanistes.

     

    Ensuite, aux défenseurs de l’adoption pour tous de démontrer définitivement que celle-ci ne cause de dommages à aucun enfant concerné.

     

    Quand ce sera le cas, les défenseurs des enfants seront heureux de se rallier à cette adoption pour tous.

     

    Mais, aujourd’hui, nous n’en sommes pas là.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Le Centre ne confond pas droit au mariage et droit à l’enfant

    Le Centrisme est issu de deux courants de pensée principaux, le libéralisme et la démocratie chrétienne. Voilà qui fait sa grande richesse ainsi que sa double filiation humaniste.

    Néanmoins, il s’agit également d’une des raisons pour lesquelles sur un certain nombre de questions, il peut y avoir deux approches différentes.

     

    C’est le cas sur la controverse née actuellement du projet de loi gouvernemental sur le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par ces couples de même sexe et alors que de nombreux centristes ont manifesté le 13 janvier à Paris contre celui-ci pendant que beaucoup d’autres ont affirmé leur accord sur son contenu.

     

    Mais s’il y a des différentes approches centristes sur le mariage homosexuel, il ne peut certainement pas y en avoir concernant l’adoption d’enfants et la procréation médicale assistée sans parler des mères porteuses.

     

    Dans le premier cas, les différences viennent d’une part d’une tradition libérale qui ne voit aucun inconvénient à ce qu’un mariage civil, c’est-à-dire un contrat liant deux personnes, ait lieu entre deux personnes du même sexe alors que, d’autre part, la tradition démocrate chrétienne, elle, n’est évidemment pas la même puisqu’elle considère le mariage comme un sacrement religieux (même si des communautés chrétiennes des premiers siècles ont offert également le sacrement à l’union de deux personnes du même sexe).

     

    Dans le second cas, nous sommes au cœur même de la vision humaniste commune aux traditions libérale et démocrate chrétienne.

     

    Ici, pas question de contrat ou de sacrement mais de la définition même de l’essence de l’humanisme et de la conception de ce qu’est un être humain.

     

    La règle immuable et incontournable est que l’enfant, tout comme tout autre personne, n’est pas un objet mais un sujet.

     

    Dans le cas de son adoption, c’est donc autour de lui et de son bien-être qu’elle doit être organisée comme tout ce qui l’intéresse et non de ses parents (de sexes différents ou non, d’ailleurs).

     

    Pour être plus clair, le Centrisme considère que le droit de l’enfant est une réalité indiscutable au même titre que le droit de tout être humain, alors que le droit à l’enfant n’est qu’une construction idéologique sans aucun fondement.

     

    Il n’est pas concevable que quelqu’un puise réclamer un droit à avoir un enfant qui, de plus, supplanterait le droit de l’enfant.

     

    Non pas au nom d’une quelconque homophobie de circonstance comme tente de le faire croire des activistes radicaux de la cause homosexuelle mais de l’intérêt supérieur de l’enfant.

     

    Car ceci vaut tout autant pour un individu qu’un couple de même sexe ou de sexe opposé (ce qui pose le problème de fond de certaines techniques de la procréation médicale assistée, des mères porteuses et, plus récemment encore, des «bébés médicaments» conçus pour aider un membre de leur famille malade grâce à leurs cellules souches).

     

    Si tel était le cas, l’enfant serait bel et bien un objet.

     

    Ce qui, par extension et logiquement, ferait de nous tous, à un moment ou à un autre de notre existence, des objets. Ainsi, tous les adultes d’aujourd’hui auraient été considérés comme des objets lors de leur conception, de leur naissance et de leur enfance.

     

    Dans une vision uniquement utilitariste et consumériste de la société, cette thèse de l’enfant-objet se défend mais ce n’est pas celle du Centre qui la réfute avec force.

     

    Dans sa vision humaniste de la société, elle est proprement inacceptable.

     

    Or, le gros problème de l’adoption d’un enfant par un couple de même sexe, c’est de permettre à des adultes en mal d’enfants de devenir parents et ce alors que rien ne permet de dire aujourd’hui que cela ne met pas en cause l’intégrité psychologique de l’enfant adopté tout au long de son existence comme personne.

     

    Dès lors, on ne peut prendre ce risque au nom d’un droit qui serait donné à quelqu’un d’autre que l’enfant, c’est-à-dire, en l’occurrence, extérieur à celui qui en serait la victime potentielle par la survenance d’un danger pour sa santé. En clair, on ne peut prendre le risque de mettre en danger un enfant sous prétexte qu’un tiers aurait un droit sur lui.

     

    A noter que les Français d’ailleurs semblent plutôt centristes sur cette question. Selon les sondages, ils acceptent le mariage pour les couples homosexuels et se déclarent contre l’adoption des enfants par les mêmes couples.

     

    Pour finir, nous reproduisons cet extrait d’un article extrêmement pertinent («L’échec fondamental des militants des droits de l’enfant) du blog du défenseur infatigable des droits des enfants, Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny:

     

    «On voit aujourd’hui qu’il y avait plus grave: fondamentalement notre pays n’a pas adhéré à cette idée que l’enfant est une personne. Il s’apprête à démolir les références parentales des enfants; pire encore, il se prépare à donner le feu vert à la fabrication artificielle d’enfants par des couples qui en passeraient commande à travers ces médecins qualifiés de ‘sorciers de la vie’ dénoncés dans les années 80. On en est revenu purement et simplement à cette idée que l’enfant est un bien que les adultes peuvent commander soit naturellement ou scientifiquement. Le droit à l’enfant l’emportera sur le droit de l’enfant. D’ailleurs ne dit-on pas ‘Combien as-tu d’enfants?’ et non pas ‘Combien de fois es-tu parent?’. Etre et avoir!»

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • L’enfant est un être d’amour, pas un objet de désir

    Dans la théorie libérale qui est un des piliers de l’Humanisme et du Centrisme, l’individu se possède et peut donc se vendre (en particulier sa «force de travail»). Cette vision lui permet de s’appartenir et de ne plus être la possession d’autres comme sous la féodalité ou dans des sociétés totalitaires où il doit une obéissance complète et aveugle à l’Etat.

    Elle a permis de justifier les révolutions et autres émancipations qui ont mis en place des régimes démocratiques.

     

    Mais elle pêche par une conception trop utilitariste de l’humain et basée sur une vision avant tout économique.

     

    C’est pourquoi j’ai toujours préféré la notion où l’être humain «est», c’est-à-dire qu’il ne se possède pas mais que le fait qu’il existe fait de lui un être unique et impossible à asservir par d’autres.

     

    L’être précède l’avoir. Il faut être pour avoir.

     

    Nous rejoignons ici plutôt les valeurs chrétiennes, autre pilier de l’Humanisme et du Centrisme, qui ont débouché sur le personnalisme et la reconnaissance qu’un individu est, dans la société, une personne qui dispose de lui-même et, surtout, est lui-même ce qui lui confère des droits et l’inaliénabilité de son existence et de sa différence.

     

    Ce rappel est primordial si l’on veut aborder la question essentielle de la procréation médicalement assistée, de la gestation pour autrui (les «mères porteuses») et de l’adoption des enfants, ce fameux «droit à» l’enfant qui se télescope de plus en plus avec le «droit de» l’enfant.

     

    Pouvoir acheter une voiture, quand on a l’argent pour, celle que l’on veut, quand on veut et pour en faire ce que l’on veut (sauf foncer sur les autres pour les tuer!), c’est une liberté fondamentale.

     

    Pouvoir avoir un enfant est aussi une liberté mais elle se régule évidemment avec le fait que l’enfant n’est pas un objet de désir (ou utilitaire) mais un être humain.

     

    Néanmoins, ne soyons pas, non plus, angéliques. Les enfants sont trop souvent les laissés pour compte dans la société.

     

    Les moyens pour éviter la pédophilie, les mauvais traitements, la prostitution sans même parler des accidents ou des traumatismes psychologiques sont dérisoires pour des êtres que nous prétendons être au-dessus de tout et pour lesquels nous déclarons que nous serions prêts à tout sacrifier, même notre existence.

     

    Pour autant, nous pouvons prétendre que tout cela fait partie de cette vie dangereuse qui nous entoure et que nous tentons, malgré tout, d’éviter le pire.

     

    Ce n’est pas du tout le cas lorsque l’Etat et la société légifèrent sur le «droit à» l’enfant en mettant en avant le désir d’avoir un enfant avant même le bien-être de l’enfant.

     

    Ainsi de l’adoption, de la gestation pour autrui (interdite en France) et de la procréation médicale assistée.

     

    Un enfant adopté est souvent plus heureux dans sa nouvelle famille que dans un orphelinat (ou dans sa famille qui l’a abandonné). De même, un enfant né grâce à la gestation pour autrui ou par les techniques diverses de procréation assistée est souvent aimé encore plus parce qu’il était vraiment désiré.

     

    Cependant, tout est-il possible dans ces domaines?

     

    Bien sûr que non.

     

    Parce que le désir manifesté par des adultes d’avoir un enfant grâce à l’adoption ou à la procréation médicale assistée doit d’abord être un désir de parent et pas un désir de consommateur.

     

    Avoir un enfant en tant que parent c’est avoir une responsabilité dans ce qu’il est, ce qu’il va devenir ainsi que sur son bien-être et sa sécurité, c’est lui donner de l’amour.

     

    En tant que consommateur, il s’agit alors seulement de contenter un désir.

     

    L’amour des enfants et non le désir d’enfant qui doit être évidemment le critère de référence. Aimer les enfants c’est les respecter et vouloir leur bien. Désirer un enfant c’est avant tout vouloir un enfant pour soi.

     

    Bien sûr, et je l’ai déjà écrit ici, il est très difficile de faire la part des choses, de sonder l’âme des individus pour savoir s’ils sont plus dans une démarche de parent ou de consommateur.

     

    Reste que cette règle doit être sous-tendue dans chaque cas d’adoption ou de procréation médicale assistée.

     

    Dès lors, la question de savoir si les couples homosexuels peuvent avoir des enfants et être considérés comme deux parents, doit être passée au crible de l’intérêt de l’enfant et non de l’envie des adultes.

     

    Au moment où l’on brandit à tout va cette notion si controversée de «principe de précaution» que Jacques Chirac a fait inscrire dans la Constitution et dont la gauche se sert à tout va, il est pour le moins étonnant que ceux qui ont le plus de valeur pour une société, les enfants, en soient exclus.

     

    Car rien ne prouve sans doute les effets néfastes de l’homoparentalité. Rien ne prouve le contraire, non plus.

     

    Comme l’explique le docteur Guillaume Fond dans une étude qu’il a réalisé sur le sujet pour l’INSERM, «à ce jour, aucune étude n’a pu démontrer que l’homoparentalité était un facteur de risque. Mais aucune étude n’a pu faire de comparaison avec un ‘groupe de contrôle’ suffisamment important».

     

    N’est-ce pas cette situation d’absence de preuve du côté des «pour» comme du côté des «contre» qui fait qu’en France les OGM sont interdits au nom du principe de précaution?!

     

    Le Centrisme défend la liberté, mais une liberté dans la responsabilité et le respect.

     

    Aujourd’hui, l’homoparentalité se heurte à la responsabilité parentale que nous avons évoquée plus haut et, surtout, au respect de l’enfant.

     

    Se dire opposé à celle-ci n’est donc ni un conservatisme, ni une réaction ou un retour en arrière.

     

    C’est tout le contraire, c’est faire partie de ce mouvement qui, depuis deux cents ans, travaille à l’émancipation des enfants dans la société, qui a permis l’adoption de nombreuses législations à travers le monde pour lui donner une identité juridique et le protéger contre tous les abus dont il était victime de la part de la société (et dont il est toujours victime).

     

    Il a abouti à la Déclaration de Genève sur les droits de l’enfant de 1924 puis à la Déclaration des droits de l’enfant de 1959 ainsi qu’à la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 adoptées toute deux par les Nations Unies et signées par la France.

     

    Cette dernière convention dit, explicitement, dans son article 3 aliéna 1: «dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.»

     

    Nous sommes là dans le cœur du débat.

     

    Et en l’absence de réponse claire, l’homoparentalité est un risque potentiel qui doit engendrer automatique une protection de l’enfant à son encontre.

     

    C’est la réponse humaniste et centriste.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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