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centriste - Page 59

  • Jean Arthuis, seul vrai rassembleur du Centre


    En ces temps politiques incertains et alors que s’approche la présidentielle de 2012, tout le monde veut réunir le Centre. Ou, plutôt, tout le monde le dit, l’affirme, le jure la main sur le cœur. D’Hervé Morin à François Bayrou en passant par Jean-Louis Borloo et Pierre Méhaignerie, ils se poussent tous au portillon de la refondation centriste, parfois avec des arrière-pensées, parfois avec une certaine sincérité.

    Pour autant, le seul vrai rassembleur du Centre s’appelle Jean Arthuis. Car c’est le seul qui ne ferme la porte à personne et qui ne l’a jamais fermé. C’est le seul qui appelle tous les centristes à se réunir autour de la grande table du Centre sans exclusive et, surtout, sans préalable. Tout le monde peut y venir avec ses idées et ses positions pour discuter. Une des preuves de cet état d’esprit a été l’organisation des Assises de la Refondation du Centre où il a réussi, début juin, à réunir toutes les composantes de la famille centriste autour de thèmes fédérateurs.

    Bien sûr, Jean Arthuis n’est ni le saint du Centre, ni un idéaliste centriste naïf. Il sait bien que François Bayrou et Hervé Morin vont avoir du mal à s’entendre. Il sait bien que les centristes de l’UMP rêvent de faire venir les centristes du Nouveau Centre dans leurs rangs et inversement. Cependant, il estime que la force des idées, la force des valeurs et la volonté de bâtir une société équilibrée, consensuelle et responsable peut transcender les égos démesurés et les querelles de chapelle.

    Surtout, il sait que le Centre ne peut peser sur la vie politique française que s’il est uni. Seule l’union de tous peut permettre aux idées, aux valeurs et à la volonté centristes d’influencer la politique de la France. Sans cette union, les centristes sont condamnés à être, soit des prêcheurs dans le désert, soit des supplétifs de la Droite et de la Gauche.

    Du coup, comme l’avait compris en son temps un Jean Lecanuet, un Valéry Giscard d’Estaing et quelques autres, seule l’union des centristes peut permettre à ceux-ci de traiter d’égal à égal avec la Droite et la Gauche.

    Au moment où la France a absolument besoin d’une politique consensuelle et responsable pour mettre en place une politique de réformes qui lui permettra de recréer une dynamique pour ramener la prospérité indispensable à une société équilibrée et plus juste, Jean Arthuis et ses amis de l’Alliance centriste estiment que le temps est (re)venu pour un Centre fort, uni dans la diversité. Aux centristes qui disent, qui affirment, qui jurent la main sur le cœur qu’il a raison fassent ce premier petit pas qui est souvent si difficile à faire mais aussi qui montre où sont les vrais hommes et femmes politiques responsables. Qu’ils viennent donc s’assoir, tous, autour de cette grande table du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Nicolas Sarkozy a peur du Centre


    On ne peut comprendre les agissements de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du Centre si on ne prend pas en compte la donnée principale de sa stratégie: la peur! On voit d’ici un certain nombre de sourires moqueurs à droite comme à gauche mais pas seulement. Mais je ne parle évidemment pas de la peur du Président de la république qu’un candidat centriste lui pique son boulot en 2012 en s’asseyant dans le fauteuil de l’Elysée. Non, ce dont je parle c’est de la peur qu’un candidat centriste l’empêche de gagner en étant soit éliminé au premier tour (version catastrophique), soit trop faible pour l’emporter au second tour (version pessimiste).

    Car les données actuelles ne sont guère favorables à Nicolas Sarkozy. Sa cote de popularité est en berne, les intentions de vote des Français pour 2012 ne sont pas très encourageantes, sa majorité donne des signes de division (Villepin et Morin mais aussi quelques autres de moindre importance comme Dupont-Aignan), le Front national dont il avait annoncé le décès est toujours bien vivant et le Centre est en train de relever la tête. Ce Centre qui pourrait donc le faire trébucher dans deux ans avec une candidature unique.

    Sa peur est de trois ordres. Le premier est de se retrouver derrière le candidat du Front national (ou plutôt la candidate puisque Marine Le Pen semble incontournable dans le parti d’extrême-droite) après le premier tour de la présidentielle. C’est le scénario du 21 avril 2002 à l’envers avec un candidat d’extrême-droite au second tour contre le candidat du Parti socialiste. Scénario catastrophe évidemment pour Nicolas Sarkozy d’autant plus qu’il est le sortant. Un sortant sorti dès le premier tour, les livres d’Histoire n’aiment pas cela, ni les bonnes fées qui décident de l’avenir d’un homme politique …

    Le deuxième est de se retrouver derrière le Parti socialiste au premier tour. Cela ne veut pas dire que la bataille finale est perdue d’avance mais qu’elle sera beaucoup plus difficile à gagner car la dynamique sera du côté du candidat de gauche.

    Le troisième est d’avoir, au premier tour, quel que soit son ordre d’arrivée, un score trop faible qui le montrerait particulièrement vulnérable et enclencherait aussi une dynamique à gauche.

    C’est cela la peur de Nicolas Sarkozy. C’est pour cela qu’il veut une majorité unie derrière lui dès le premier tour. C’est pour cela qu’il essaie de contrer une candidature unique du Centre. C’est pour cela qu’il essaie de démolir celle d’Hervé Morin et de Jean-Louis Borloo (même s’il dit le contraire pour ce dernier qui n’est pourtant qu’un chiffon rouge agité devant Morin). Et c’est pour cela qu’il est pour une candidature de… François Bayrou!

    Les commentateurs s’étonnent de la soudaine bienveillance, pour ne pas dire plus, de Nicolas Sarkozy envers Français Bayrou. C’est que ce dernier est devenu pour le Président de la république un allié objectif pour 2012. Pour analyser cette situation qui semble paradoxale tellement les deux hommes se détestent, il faut comprendre que Nicolas Sarkozy a intégré que François Bayrou se présentera sûrement aux élections présidentielles, quelles que soient les circonstances, son score et ses chances de l’emporter. Dès lors, autant jouer sur lui et avec lui. En le laissant seul au centre, il lui permet de faire un score honorable tout en sachant qu’un certain pourcentage des voix de Bayrou au premier tour se reportera sur lui au second et que les autres iront vers le candidat de gauche.

    Donc, un Bayrou même adversaire acharné en 2012 lui procurera ce réservoir de voix dont il a tellement besoin pour créer une dynamique de rassemblement au second tour face à la dynamique de rassemblement de la gauche.

    Il est donc évident pour les centristes que le plus acharné des adversaires à une vraie candidature du Centre à la prochaine présidentielle sera l’hôte de l’Elysée. Pour l’instant ce sont les sous-fifres qui montent au créneau comme dernièrement le philosophe officiel Luc Ferry qui insulte le Nouveau Centre dans les pages du Figaro ou comme Jean-Pierre Raffarin ou Gérard Longuet qui affirment que François Bayrou est le meilleur candidat des centristes.

    Dans le même temps, François Bayrou boit du petit lait. Ses lourds échecs électoraux, l’hémorragie des militants, sa perte de crédibilité politique annonçaient des lendemains très difficiles. Et voilà que Nicolas Sarkozy, son pire ennemi, le remet en selle. Du pain béni pour ce démocrate-chrétien! Bien sûr, il s’agit d’un jeu de poker menteur. Bayrou n’est pas dupe. Il se doit évidemment de dénoncer les manœuvres venues de l’Elysée qui sont sensées le rapprocher de la majorité alors que tout le discours politique et le bruit médiatique dans ce domaine ont pour but, bien sûr, le contraire, permettre au leader du Mouvement démocrate de se montrer indigné, atteint dans son indépendance, afin de redevenir crédible pour son ancien électorat.

    Dans cet esprit, une candidature «centriste» de François Bayrou serait une catastrophe pour le Centre. Elle phagocyterait une vraie candidature d’un vrai centriste du Centre et non pas d’un parti dont les responsables ont tourné le dos à ce courant de pensée et ont trouvé de nombreuses valeurs communes avec des membres de la gauche extrême. Le piège est, d’un certain côté, assez subtil pour que les centristes le prennent réellement au sérieux et le démonte. Néanmoins, il est, dans le même temps assez gros – voire assez grotesque – pour qu’ils puissent le faire intelligemment et dans l’unité.

    Alexandre Vatimbella

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  • La France a besoin du Centre, maintenant


    Les temps sont incertains. La rigueur incontournable pointe son nez sur fond de difficultés économiques et sociales. Dans le même temps, il est nécessaire de relancer la machine économique mais sur un modèle nouveau alliant innovation, respect de l’environnement, dynamisme de nos entreprises, remodelage de notre système fiscal et réactualisation de notre système de protection sociale. Ce dernier doit être plus juste, plus pérenne mais aussi plus responsable en prenant en compte les réalités du monde du XXI° siècle et non les visions clientélistes de programmes partisans datant du XIX° siècle. De plus, il est indispensable de reconstruire les fondements du pacte social miné par les inégalités et le chômage.

    Notre système de santé est en danger, notre système scolaire se précarise. Ils doivent être rénovés en pensant efficacité et service public. Le «no future» des jeunes n’est pas, le plus souvent, un choix mais une réalité contraignante. Et nous oublions que sans l’implication de sa jeunesse, un pays meurt. Le monde se mondialise de plus en plus avec une France et une Europe de moins en moins présentes et performantes. Il est grand temps de choisir entre l’Europe ou le renoncement.

    De son côté, le malaise sociétal est alimenté par les confusions entre liberté individuelle responsable et individuation égoïste irresponsable, différence ontologique et communautarisme désintégrationiste, lien social et contrôle social, sécurité dans l’harmonie et répression sur fond de peur suscitée, diversité et implosion du socle démocratique, protection contre les risques subis et principe de précaution empêchant la nécessaire prise de risques. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une politique, pragmatique, consensuelle et équilibrée est la seule qui puisse donner des résultats tant dans la relance de la machine économique par l’innovation et l’adaptation raisonnée à la mondialisation que dans l’accompagnement social et sociétal où il est important de ressouder une société sans brider les initiatives individuelles mais en assurant la sécurité dans tous les domaines (économique, social et sociétal). Pour cela, l’action politique, elle, doit être forte et responsable afin de mettre en place les réformes si longtemps différées et essentielles pour permettre le rebond salvateur.

    Dans cette optique, il faut également adapter notre système politique. La démocratie représentative et participative doit être renouvelée. Les représentants du peuple doivent être plus représentatifs de la population grâce à une réforme du mode de scrutin et l’instillation d’une importante dose de proportionnelle. Ils doivent également avoir plus de pouvoir dans un rééquilibrage entre législatif et exécutif. On ne peut continuer à opposer machine administrative étatique et société civile. La première doit être au service de la seconde par le biais de la politique et non le contraire comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui. L’implication des citoyens doit être de plus en plus effective et l’initiative individuelle encouragée, particulièrement celle des jeunes à qui l’on doit faire confiance. Une vraie décentralisation qui responsabilise les acteurs locaux doit voir le jour. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une société ne peut avancer que si elle sait pourquoi et vers quoi elle se dirige malgré toutes les incertitudes de l’existence. Les Français savent-ils vraiment où ils vont et où veulent les mener ceux qui les dirigent? Pour cela il faudrait que ces derniers aient eux-mêmes une vision de cet avenir qu’ils sont censés nous préparer…

    Le Centrisme n’est évidemment pas une solution miracle. Mais il s’appuie sur une vision de la société la plus juste possible car il n’élabore pas des systèmes et des idéologies sans lien avec la réalité. Au contraire, il part de cette réalité pour proposer de l’améliorer et de la réformer. Et, aujourd’hui, c’est bien cette réalité qui vient nous dire, voire nous sommer, de construire la société du XXI° siècle ou de lentement décliner. Et, à l’inverse de ce que croient nombre de nos compatriotes trompés par des promesses et des déclarations lénifiantes, cette perte de force et d’influence aura des répercussions sur notre niveau de vie et notre système de protection social. Le refus de voir le monde en face, d’analyser la réalité, de se rappeler que rien n’est donné dans l’existence sans se battre pour l’obtenir sont exactement l’inverse de la responsabilité centriste. C’est pourquoi le France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Alexandre Vatimbella

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  • Les nécessaires «Assises de la Refondation du Centre»

    L’annonce de l’organisation des «Assises de la Refondation du Centre» par l’Alliance centriste (*) est une nouvelle preuve de la détermination de son président, Jean Arthuis, de réunir et d’unir tous les centristes d’où qu’ils viennent. Ainsi, les invitations ont été lancées sans exclusive, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP, de François Bayrou à Jean-Louis Borloo en passant par Hervé Morin ou Pierre Méhaignerie.

    C’est ce qui distingue l’initiative de Jean Arthuis des autres qui poursuivent le même but, bâtir un Centre uni et fort. Cette vision consensuelle, cette volonté de n’exclure personne de la refondation et de dialoguer avec tout le monde est une constante chez le sénateur mayennais. Lui qui ne s’est jamais résigné à l’éclatement du Centre en chapelles concurrentes n’est pourtant pas un doux rêveur. Il connait les enjeux politiques et les défis que la France doit relever. Et il sait que l’union et le consensus, d’abord du Centre, puis des Français est absolument nécessaire pour réussir, pour que la France réussisse.

    C’est tout ce qui fait l’intérêt de son initiative. Il ne s’agit pas de se retrouver entre amis et se fêter les retrouvailles en s’auto-congratulant. Non, il s’agit de se réunir afin de travailler ensemble à un projet pour la France et à prendre les responsabilités politiques pour le mettre en œuvre.

    Car cette refondation n’a un sens que dans cet esprit de redonner un souffle au pays et de trouver l’énergie nécessaire pour réconcilier la France avec elle-même. Les centristes doivent mettre un terme à leurs petites guéguerres afin de se concentrer sur la vraie bataille, replacer le pays dans le wagon des gagnants et en faire profiter l’ensemble de la population.

    Ces «Assises de la Refondation du Centre», si nécessaires, devraient donc réunir tous les centristes sans que ceux-ci doivent venir en baissant leur pantalon et en laissant leurs convictions au vestiaire. Tout au contraire. C’est dans la diversité que le Centre trouvera la capacité à se réunir et à proposer un projet novateur et responsable. Du coup, les absents risquent d’avoir doublement tort. D’une part, parce qu’ils ne viendront pas défendre leurs convictions. D’autre part, parce qu’ils démontreront par leur absence, leur préférence pour la désunion et donc pour l’échec de tous les centristes. Ce serait dommage au moment où la France a tant besoin du Centre.

    Alexandre Vatimbella

    (*) Assises de la Refondation du Centre, le 8 juin à 18h au Sénat

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  • La centriste attitude

    Un centriste est quelqu’un qui est du Centre et adhère au Centrisme et à ses valeurs. Fermer le ban. Ou, pas tout à fait. En effet, le centriste doit également posséder la «centriste attitude». L’essence de celle-ci est fondamentalement la liberté. Un centriste est une personne libre. Et ce n’est pas rien. Ni dans la façon dont cela construit sa vision du monde, ni dans celle qui forge sa manière de faire de la politique.

    Là où, souvent, certains ne voient qu’opportunisme ou manque de profondeur politique (qui sont l’apanage des faux centristes), il y a cette volonté farouche de demeurer libre. D’où une conséquence majeure. Les centristes ne sont quasiment jamais solubles dans un seul parti centralisé et monolithique, comme l’a prouvé l’UDF qui ne fut forte et conquérante que quand elle était multiple et ouverte.

    Bien sûr, on pourrait dire la même chose des gens de Gauche et de Droite. Mais pas à la même échelle et pas de la même façon. Si à gauche et à droite des chapelles idéologiques s’affrontent, parfois durement, au centre on trouve des hommes libres partageant la même vision politique et les mêmes valeurs mais jaloux de leur indépendance et de leur différences.

    Attention, bien sûr, de ne pas trop idéaliser ce tableau. Les combats de chefs aux fortes ambitions personnelles (lesquelles n’ont rien de négatif si elles sont porteuses d’un vrai message politique) aboutissent, malheureusement, à des divisions stupides et négatives comme c’est le cas à périodes répétées et accouchent d’un Centre morcelé. Incapables de s’entendre, ses composantes deviennent alors des supplétifs de la Droite et de la Gauche.

    La III° République nous a bien montré la futilité politique des divisions du Centre et les ambitions personnelles qu’elles recelaient. Mais nous retrouvons aussi ce tableau aujourd’hui où les centristes sont éclatés dans diverses formations plus proches les unes des autres qu’elles ne le sont de la Droite et de la Gauche avec lesquelles, pourtant, elles recherchent des alliances avant même de se retrouver ensemble...

    Du coup, les centristes oublient les autres qualités de la «centriste attitude», le consensus et la responsabilité. Car la liberté n’est rien en politique si elle n’est pas associée à la responsabilité et que cette liberté et cette responsabilité ne soient pas les bases communes d’un consensus. De la même façon que liberté et égalité sont indissociables dans la recherche de la fraternité. Le tout dans une autre qualité centriste, le pragmatisme.

    Faire de la politique, c’est vouloir faire triompher ses idées et ses valeurs. Tous les centristes devraient se le rappeler au moment où ils tentent de refonder un Centre dynamique qui doit, de nouveau, peser sur les choix politiques importants qui sont devant nous, Français, Européens et Humanité, en mettant en place une société libre, respectueuse, solidaire, tolérante, avec une économie sociale de marché fondée sur les valeurs du libéralisme social. Et avec la «centriste attitude», ce sera sans doute beaucoup plus facile…

    Alexandre Vatimbella

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  • De Barack Obama à Nick Clegg en passant par Yukio Hatoyama, le Centre ne meure jamais

    La Droite et la Gauche publie à périodes répétées le faire-part du décès du Centre. Et puis, systématiquement, les faits démentent leur phantasme et leurs espoirs de se débarrasser de leur principal concurrent. Il faut dire que la Droite et la Gauche n’aiment pas beaucoup les faits qui démentent aussi souvent que leurs prédictions, toutes leurs promesses électorales démagogiques…

    Ne vient-on pas de célébrer la mort du Centre en France (une nouvelle fois!) que le voici pimpant en Grande Bretagne avec les libéraux-démocrates de Nick Clegg qui pourraient, peut-être, jouer plus que les troubles fêtes dans cette prochaine élection législative où les Conservateurs de David Cameron se voyaient déjà au pouvoir…

    D’ailleurs, c’est bien étrange de constater que ce sont les fameux systèmes bipartis qui enfantent, en ce moment, du Centrisme. En réalité pas si étrange mais plutôt un beau démenti à ceux qui, à l’UMP et au Parti socialiste se voyaient incarner ce bipartisme en France sans force centriste. Non seulement le bipartisme n’est pas une fatalité en France mais, en plus, dans tous les pays dont le système électoral le favorise, il n’a jamais réussi à faire disparaître les forces centristes.

    Aux Etats-Unis, c’est un centriste détesté, à la fois, par la Gauche et la Droite qui est président et qui réforme le pays. Au Japon, c’est un centriste au sein d’une nouvelle formation qui a, enfin, permis de remplacer le vieux parti conservateur au pouvoir depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, au grand dam de la Gauche incapable d’être une alternative crédible pendant plus de soixante ans.

    On peut y ajouter le score de François Bayrou aux élections présidentielles de 2007 car, même s’il avait déjà entamé son virage vers la gauche, il demeurait, aux yeux des électeurs un candidat du Centre et il avait avec lui la légitimité centriste de l’UDF.

    Du coup, on se rappelle que le Centre a toujours existé et que les électeurs ont toujours été à la recherche de cette force d’équilibre et de consensus qui propose une société libre, apaisée et juste. Ce fut le cas en 1789 où la force modérée avait le plus grand nombre de députés. Et ce fut le cas tout au long de l’histoire politique française mais aussi dans bien des pays démocratiques. Sans oublier que lorsque la Droite ou la Gauche gagnent une élection, c’est souvent en ayant d’abord rassuré les citoyens qu’il n’y aura pas de révolution, ce qui, en passant, contredit leurs programmes clientélistes extrémistes… Et quand, par hasard, ce n’est pas le cas, comme en 1981 avec François Mitterrand, ce sont les faits qui obligent la Gauche (mais aussi la Droite quand elle fait de même) à revenir vers le centre de l’échiquier politique. Ah, ces maudits faits qui empêchent la démagogie et l’idéologie bornée de droite et de gauche de tromper longtemps les citoyens. Oui, mais voilà pourquoi le Centre ne peut jamais mourir. Heureusement!

    Alexandre Vatimbella

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  • Pourquoi le Centre n’est pas la Droite

     


    Pourquoi le Centre n’est pas la Droite? Voilà une question qui, de prime abord, semble assez incongrue. Et la réponse semble simple. C’est parce que le Centre est au centre et que la Droite est à droite. Oui, mais pourquoi alors le Centre s’allie-t-il plus souvent avec la Droite depuis le début de la V° République? Oui, mais pourquoi alors l’UMP a-t-il été fondé par des gens de droite et des centristes? On pourrait rétorquer que s’il y a des centristes de centre-droit, il y a aussi des centristes de centre-gauche et que les Radicaux de gauche ou que la mouvance représentée actuellement par le parti la Gauche moderne sont là pour le prouver sans oublier le virage à gauche du Mouvement démocrate. Mais ce ne serait pas intellectuellement honnête. Car si le centre-droit penche à droite et si le centre-gauche penche à gauche, sauf rares exceptions, il reste ce Centre qui n’est ni de gauche, ni de droite, ce Centre-centre si l’on veut. Et celui-ci, encore une fois, choisit le plus souvent de s’allier avec la Droite lors des échéances électorales puis dans des coalitions gouvernementales (même si des centristes ont rejoint François Mitterrand après sa réélection en 1988 dans le gouvernement de Michel Rocard).

    La réponse est qu’il ne s’agit pas d’une relation d’amour mais d’une relation de raison et de «moins lointaine proximité». Actuellement, force est de constater que les fondamentaux de la Droite sont plus proches de ceux du Centre que les fondamentaux de la Gauche. Rappelons, pour bien faire comprendre notre propos, que le Centre est un libéralisme social. Ce qui signifie qu’il place l’accomplissement de l’individu dans le statut de personne qui est constitué d’abord de sa liberté (d’être, d’agir, de créer) puis de sa reconnaissance sociale qui lui permet de bénéficier des bienfaits de la communauté dans un lien social constitué du respect, de la tolérance et de la solidarité.

    Le Centrisme est un libéralisme social, à la fois, parce qu’il met la personne humaine au-dessus de tout dans une vision humaniste intégrale, mais aussi parce qu’en tant que pensée pragmatique et fonctionnant dans la réalité, il sait que la liberté, en particulier la liberté d’entreprise, est ce qui permet de créer de la richesse et que l’on peut ne la partagée qu’une fois qu’on l’a produite et non l’inverse comme tente de le faire croire la Gauche.

    Dans ce cadre, le Centre partage avec la Droite cette mise en avant de la liberté, de cette priorité à la liberté (mais il lui ajoute, lui, la responsabilité) comme étant l’absolue nécessité et l’indispensable antériorité. Mais cette proximité n’est en aucun cas une similitude. Car la Droite a une vision autoritaire et conservatrice de la société alors que le Centre met en avant la responsabilité et le réformisme progressiste. Pour la Droite, la liberté n’est avant tout qu’un moyen d’assurer aux plus capables de se distinguer des autres et de récolter les fruits de leurs talents particuliers. Mais elle n’hésité pas à prendre des mesures liberticides dès qu’elle estime que l’ordre social pourrait être menacé. Pour le Centre, la liberté dans la responsabilité est avant tout la première qualité de la condition humaine et, ensuite, le moyen de créer de la richesse en permettant aux plus capables de se distinguer des autres et de récolter les fruits de leurs talents particuliers. Et le Centre estime que les mesures liberticides sont le dernier moyen, une fois tous les autres utilisés, afin de garantir la sécurité de la population.

    Dès lors, on comprend facilement l’énorme différence qui existe entre le Centre et la Droite. Mais on comprend aussi qu’il y a une plus grande différence entre le Centre et la Gauche qui souhaite brider l’initiative individuelle au nom d’une vision prégnante de la solidarité. Mais ce plus grand éloignement de la Gauche n’est pas une donnée définitive. Ainsi, si, par exemple, la Droite pactisait avec l’extrême-droite, le Centre se trouverait plus proche d’une Gauche qui serait sans lien avec l’extrême-gauche. Ce fut parfois le cas sous la III° et la IV° République en France. C’est le cas actuellement aux Etats-Unis où les centristes se trouvent plus nombreux au Parti démocrate, qui s’est recentré ses dernières années, qu’au Parti républicain, qui a fait dans le même temps alliance de plus en plus avec l’extrême-droite.

    Mais avant de parler de proximité du Centre avec la Droite ou la Gauche, l’important n’est-il pas de noter que le Centre demeure le Centre, cette localisation politique de l’équilibre, du consensus et du libéralisme social et que ce sont plutôt la Droite et la Gauche qui fluctuent en se déplaçant de l’extrême au centre au gré de leurs visions clientélistes. Voilà pourquoi le Centre n’est pas la Droite…

    Alexandre Vatimbella

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  • Les électeurs centristes sont-ils aussi bêtes?

    Il parait, selon Le Figaro, que l’Elysée réfléchit sérieusement à une candidature de Jean-Louis Borloo pour éviter que les électeurs centristes ne votent au premier tour des présidentielles pour les écologistes voir pour le Parti socialiste. Le ministre de l’Ecologie et président du Parti radical serait chargé de créer un parti de «centre-gauche» et de se présenter au premier tour afin que la majorité ratisse large. Sans doute que pour cet acte de bravoure électorale, Jean-Louis Borloo serait récompensé par un poste de Premier ministre lors d’un deuxième quinquennat de Nicolas Sarkozy.

    Cette opération opportuniste et de récupération électorale ne peut miser principalement que sur la bêtise supposée des électeurs centristes! La ficelle est tellement grosse que l’on peut se demander quels sont les stratèges politiques qui l’ont proposée. Rappelons, néanmoins, que, déjà, lors des résultats des élections régionales, Jean-Louis Borloo n’avait pas hésité à déclarer sur le plateau de TF1 face aux leaders d’Europe-écologie, qu’il était plus écolo qu’eux. De là à ce qu’il vienne dire maintenant aux leaders centristes qu’il est plus centriste qu’eux…

    C’est sûr que M. Borloo a une certaine popularité auprès des électeurs socialo-écolo-bobos que drague depuis un certain temps François Bayrou. Mais ces électeurs ne sont heureusement pas l’immense majorité des électeurs centristes dont les valeurs sont un peu plus profondes que ces effets de mode.

    Du coup, le président du Parti radical affirme qu’il n’ira que si les partis issus de l’ancienne UDF sont avec lui. Sauf que pour que ceux-ci se rangent derrière sa candidature, il faudrait qu’il ait une légitimité centriste. Or, elle est aujourd’hui inexistante. S’il veut tenter de l’acquérir vis-à-vis d’autres personnalités qui, eux, la possèdent, il va falloir qu’il s’active en démissionnant rapidement du gouvernement et en choisissant un discours clair et net sur son projet centriste. Ce qu’il n’a absolument pas commencé à faire actuellement.

    Mais il devra aussi et surtout convaincre les électeurs centristes qu’il n’est pas un cheval de Troie de Nicolas Sarkozy. Car à la question posée en titre, non, je ne pense pas que ceux-ci soient des imbéciles. Et ils risquent de le faire savoir à tous ceux qui, de Borloo à Villepin, en passant par Juppé lorgnent vers leurs voix sans partager leurs opinions. François Bayrou pourrait être d’ailleurs de fort bon conseil pour eux…

    Le danger, c’est que ces initiatives ne fassent apparaître les partis centristes que comme des formations remplies d’opportunistes qui n’ont rien d’autre à proposer que de récupérer des voix pour la droite ou pour la gauche. Et on se demande si ces annonces n’ont justement pas pour but de déconsidérer les possibles candidatures centristes pour 2012 et la refondation d’un Centre uni et conquérant. Ce qui est réconfortant dans ces tentatives de déstabilisation et de récupération, c’est que la renaissance du Centre fait peur à la Droite et à la Gauche.

    Alexandre Vatimbella

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  • Jean Arthuis ou la légitimité du Centre

    Les appels du pied du Nouveau Centre (qui veut organiser un congrès de refondation avec lui) et des anciens centristes ralliés à l’UMP (qui veulent organiser des états généraux du centre avec lui) ainsi que les contacts amicaux gardés avec les centristes du Mouvement démocrate (qui rejoignent nombreux son parti, l’Alliance centriste) démontrent que, non seulement, Jean Arthuis a eu raison de mener depuis trois ans un combat pour l’union du Centre mais aussi qu’il est le seul aujourd’hui des leaders centristes à posséder cette légitimité nécessaire pour être l’animateur et le fédérateur de cette entreprise de refondation du Centre pour laquelle il a fondé avec ses amis l’Alliance centriste en juin 2009.

    «Comb ien de divisions?», vont demander immédiatement les cyniques (et les jaloux). Mais ici, il n’est nullement question de chiffres mais d’une vision et de valeurs ainsi que de fidélité politique. De ce point de vue, la légitimité de Jean Arthuis est évidente et peu contestable.

    Quand le sénateur de la Mayenne s’est lancé dans le combat l’année dernière en fondant l’Alliance centriste après avoir essayé vainement de refaire vivre l’UDF, peu ont cru en lui et des sourires condescendants venus du Nouveau Centre, du Mouvement démocrate et de l’UMP ont accompagné cette entreprise à laquelle il s’est voué entièrement par fidélité à ses idées et non pour une quelconque ambition personnelle.

    Bien sûr, l’Alliance centriste a eu du mal à trouver son rythme de croisière. Toutefois, il faut se rappeler que Jean Arthuis désirait prioritairement donner du contenu au nouveau parti avant de partir à la conquête des électeurs et de proposer aux centristes de se réunir sous une nouvelle bannière. Mais qui pourrait le critiquer sur ce point lorsque l’on voit l’actuel désert centriste en la matière et la déconfiture du Centre aux régionales du fait même d’une identité perdue et d’un message devenu inaudible parce vidé de son sens, cette société équilibrée et cette économie sociale de marché dont la France a tant besoin en ces temps difficiles.

    L’attention portée à Jean Arthuis est de bon augure pour la refondation centriste et prouve qu’il a bien une place centrale dans celle-ci. Néanmoins il ne faudrait pas qu’il se fasse phagocyter par des entreprises qui ressemblent parfois à des ambitions personnelles ou qui sont lancées pour récupérer uniquement cette légitimité à des fins électoralistes. Heureusement, Jean Arthuis n’est pas homme à se faire berner de la sorte. Il lui reste, sans doute, à se persuader qu’il est vraiment l’homme de la situation. En se demandant, par exemple, si quelqu’un pourrait prétendre être plus légitime que lui…

    Alexandre Vatimbella

  • La refondation centriste n’est ni pour la Droite, ni pour la Gauche mais pour le Centre!


    Après le désastre des élections régionales, on entend de drôles de choses à propos di Centre. Ainsi, beaucoup à droite rêvent d’un Centre reconstitué qui permettrait à Nicolas Sarkozy et l’UMP d’éviter la défaite en 2012… La Gauche, de son côté, espère qu’Europe Ecologie sera capable de tenir le centre de l’échiquier politique afin d’élargir sa base électorale et l’emporter à ces échéances présidentielles et législatives… Et les politologues et autres experts es-politique de relayer ces attentes avec le fameux discours de la «force d’appoint» en venant, en outre, doctement nous expliquer de quel côté le Centre peut faire pencher la balance dans deux ans. Si le Centre ou les électeurs du Centre ne sont utiles que pour faire gagner la Droite ou la Gauche, je conseillerais au Centre de ne pas se refonder et aux électeurs centristes de demeurer chez eu en 2012!

    Heureusement, la refondation de la famille centriste a un autre objectif bien plus noble que cette tambouille électorale, celui de réinstaller solidement sur l’échiquier politique une force consensuelle et du juste équilibre. Une force politique capable de réformer la société en profondeur tout en emportant l’adhésion de la population, de redonner du sens à la politique qui doit piloter l’économie, et non le contraire, pour que celle-ci soit au service de l’être humain tout en permettant aux forces créatives de pouvoir s’exprimer et faire bénéficier tout le corps social de leur dynamisme.

    De ce point de vue, on ne saurait trop mettre en garde les centristes. Ils doivent se méfier de leurs «amis» à droite et à gauche et suivre leur propre destinée. Après, quand ils auront posé les pierres de leur nouvelle maison commune, on verra bien qui a envie de faire alliance avec eux. Ici, on parle d’une vraie alliance. Pas d’une promesse de postes. D’un engagement sur des réformes et des politiques qui apporteront à la France ce souffle nécessaire afin de se réconcilier avec elle-même, avec l’Europe et avec le monde pour bâtir cette société plus libre, plus juste et plus solidaire du XXI° siècle.

    Si l’on a en tête cette ambition, alors, toutes les gesticulations électoralistes actuelles semblent bien mesquines. Et l’on gage que les centristes, qu’ils soient leaders, militants, sympathisants et électeurs ne se laisseront pas abuser par des appels du pied grotesques voire grossiers. Ils savent qu’ils sont porteurs d’une espérance qui n’est pas une chimère comme le prouve l’exemple actuel des Etats-Unis avec Barack Obama. Mais ils doivent se préparer à affronter l’hostilité de ceux qui n’ont d’autre but que de vidanger le Centre de ses voix et qui ne souhaitent surtout pas voir l’émergence d’une force centriste autonome et dynamique qui pourra imposer les termes de ses alliances nécessaires et non les subir.

    Car, dans une France où aucun parti, aucune pensée politique ne peuvent, pour l’instant, réunir une majorité d’électeurs sur son nom ou ses idées, la tâche du Centre est d’être, dans les années qui viennent, le pôle de rassemblement d’une force majoritaire et non la force d’appoint pour d’autres. Néanmoins cette ambition légitime passe, non seulement,  par une véritable offre politique mais aussi par un véritable courage politique des leaders centristes. Ces derniers doivent se comporter en personnes responsables et ne pas conduire leur camp ainsi que leurs idées à la bérézina que l’on vient de connaître à cause d’ambitions personnelles et d’égo démesurés. L’ambition personnelle n’est pas critiquable quand elle s’appuie sur une ambition politique qu’elle souhaite réaliser. Elle le devient quand elle est l’unique substance d’un combat  qui n’a plus de politique que le nom…

    Le Centre en France est à la croisée des chemins en cette année 2010. S’il emprunte le bon, il se reconstruira et pourra faire bénéficier le pays de sa vision consensuelle, de son humanisme et de la mise en place d’une vraie économie sociale de marché. S’il emprunte le mauvais, il abdiquera sa responsabilité historique devant les idéologies clientélistes qui ne peuvent que diviser la France au lieu de la rassembler. Et son chemin de crois risque alors d’être bien long.

    Alexandre Vatimbella

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