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  • Le Centre est du centre… sauf pour les imbéciles!


    La Droite est de droite. Seuls des imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de gauche. Car, si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Gauche! La Gauche est de gauche. Seuls les mêmes imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de droite. Car si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Droite.

    Ce sont pourtant ces mêmes imbéciles qui prétendent avec tout le sérieux ridicule que l’on connaît chez eus que le Centre est de droite sans que cette imposture n’émeuvent outre mesure la logique des doctes politologues et la raison de certains électeurs prêt à tout gober.

    Mais pourquoi débitent-ils cet oxymore? Ont-ils un problème de vision ou, tout simplement, sont-ils les anciens cancres des cours de géométrie?! Plus sérieusement, il s’agit d’intérêts idéologiques et électoraux.

    Pour les imbéciles de gauche qui le professent, il convient de décrédibiliser le Centre afin de s’approprier ses électeurs sociaux et pour les imbéciles de droite de justifier une mise sous tutelle tout en récupérant ses électeurs libéraux.

    Quant aux imbéciles du Centre qui le reprennent (eh oui, il en existe), il s’agit, soit de postuler à un strapontin gouvernemental, soit de défendre son siège d’élu, soit les deux à la fois. Sans parler de ceux qui se sont trompés de camp (ce qui n’est guère étonnant de la part d’imbéciles).

    Car ils confondent tout. Ils confondent positionnements politiques et alliances électorales.

    Qu’il y ait des points d’accord entre la Droite et le Centre est une réalité. Qu’il y en ait entre la Gauche et le Centre également. Car, pour paraphraser Raymond Aron, seul le Centre n’est pas un courant politique hémiplégique. Seul, il est sans attache clientéliste et au service de toute la communauté, embrassant l’ensemble du questionnement politique dans une démarche pragmatique et professant la pratique du juste équilibre.

    Quant on constate des proximités dans les idées et les visions, le terrorisme intellectuel de la Droite et de la Gauche est de s’en emparer à son profit.

    Mais, enfin, quand, sur certains points, la Droite et le Centre partagent des idées ou des valeurs, c’est bien la Droite qui se rapproche du Centre et non le contraire. Le tiraillement actuel de l’UMP entre extrême-droite et centre-droit en est une preuve éclatante. Même chose avec la Gauche. Les hésitations du PS entre l’extrême-gauche et le centre-gauche depuis des lustres en constituent une autre preuve.

    Bien entendu, dans une vision idyllique centriste, le Centre n’aurait pas besoin de faire des alliances électorales pour gouverner. Malheureusement pour lui, la réalité est toute autre. Du coup, les partis centristes font des compromis au service de leurs idées et de leurs valeurs afin d’apporter leur contribution au gouvernement de la France, ce qui est le but de toute formation politique responsable.

    Que ce soit avec la Droite ou avec la Gauche, l’histoire politique de la France, pour ne citer qu’elle, le démontre aisément.

    Qu’en 2012 le Centre décide de faire alliance avec la Droite ne signifie pas qu’il sera devenu de droite. Qu’il décide de s’allier avec la Gauche ne fera pas qu’il soit devenu de gauche. Ou, alors, il faudra dire, de même, que la Droite ou la Gauche est devenue du centre.

    On pourrait sourire de ce genre de discussions qui semblent surréalistes voire… imbéciles. Malheureusement, la pratique politique nous apprend qu’il suffit de marteler des contre-vérités pour qu’un jour elles deviennent, dans l’esprit de beaucoup, des évidences. Et ces contre ces fausses évidences que le Centre se bat depuis toujours. Dont celle-ci.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le temps est venu de la révolution copernicienne du Centre


    Il est étonnant de constater - alors que l’on sait que la terre tourne autour du soleil depuis qu’au XVI° siècle Galilée confirma la théorie de Copernic -, qu’en matière politique, les analystes politiques et les médias en sont toujours à fonctionner selon une grille de positionnement idéologique à la fois bizarre et obsolète, selon laquelle ce sont les extrêmes, la Droite et la Gauche, qui définissent, le Centre.

    Bizarre parce qu’elle est contraire à toute logique géométrique. Il ne peut y avoir de Droite et de Gauche que s’il y a un Centre (on ne peut être qu’à gauche et à droite de quelque chose…). Obsolète parce qu’elle a oublié que les grandes batailles idéologiques du XIX° et du XX° siècles, entre la Droite et la Gauche n’ont plus aucun sens et ont été dépassées.

    Il est temps que nos politologues, nos journalistes mais aussi tous les centristes qui souffrent d’un complexe d’infériorité, voire du syndrome de l’opportuniste, se mettent dans la tête que le Centre n’est pas une version édulcorée de la Droite ou de la Gauche, voire des deux à la fois! Et tous doivent faire cette révolution copernicienne mentale qui est évidente.

    Evidente, car c’est bien le Centre qui définit ses extrêmes et non le contraire. C’est bien le Centre qui fait qu’il y ait une Gauche et une Droite. Sans point central, pas de point à gauche et pas de point à droite.

    Ce simple rappel géométrique est aussi un rappel politique. Le Centre a toujours mis en priorité l’humanisme consensuel et le partage équitable de la richesse le tout dans une démarche pragmatique prenant en compte la réalité. Pour le Centre pas de liberté sans solidarité. A partir de ce positionnement central et équilibré, la Gauche et la Droite ont forgé des idéologies clientélistes déséquilibrées car s’adressant à une partie seulement des électeurs.

    Le Centrisme est ainsi le seul courant de pensée politique qui est, dans ses fondements, dénué de tout clientélisme et de toute volonté de cliver et de diviser. Il ne prône pas, non plus, un unanimisme car il se méfie des notions de «bien commun» et d’«intérêt général» et d’«union nationale» qui sont souvent liberticides. Mais il n’exclut personne et il estime que toute personne qui se sent exclue est la preuve d’un déséquilibre de la société auquel il faut remédier.

    Bien sûr, l’expérience montre que tous ceux qui se disent centristes n’ont pas toujours respecté ce positionnement essentiel (dans les deux sens du mot) du Centre. L’opportunisme a parfois remplacé la force de la conviction.

    Mais ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses (comme c’est le cas à Droite et à Gauche) que c’est une raison pour déformer la réalité politique. De même, ce n’est pas parce que les politologues de gauche et de droite ont voulu décrédibiliser le Centre que celui-ci n’existe pas.

    Une des raisons de cette volonté réside dans le fait que pour souder son électorat, il faut avoir un adversaire politique. Pour la Gauche, ce sont les «gens de droite». Pour la Droite, ce sont les «gens de gauche». Et tout ce qui pourrait casser cette vision simpliste mais efficace en terme de propagande politique n’a pas sa place. Une force qui ne prône pas la guerre civile continuelle, qui ne veut diaboliser personne, qui souhaite une pratique politique apaisée est un ennemi qu’il faut terrasser au plus vite, avant qu’elle ne mette à mal le schéma de la confrontation stérile.

    En ce début de XXI° siècle qui n’est pas aussi radieux que ce que nos parents et nos grands-parents avaient rêvé, la vision centriste est la seule qui puisse proposer un projet de société responsable pour s’attaquer à tous les défis qui se présentent et à imaginer un bien vivre ensemble qui permette de reprendre cet espoir que, petit à petit, la Gauche et la Droite, ont broyé dans des promesses démagogiques, dans des affrontements idéologiques stériles et dans le refus de l’autre, de celui qui ne pense pas comme soi.

    Il est vraiment temps que la révolution copernicienne du Centre devienne une réalité. Pas pour le Centre. Pas pour les centristes. Pas pour le centrisme. Mais pour l’Humanité.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • De la théorie centriste des deux pieds sur terre


    Le Centre a bien les pieds sur terre, les deux, la liberté et la solidarité, assurant ainsi la solidité de ses idées, campé dans une posture de juste équilibre. Quelle différence avec la Droite et la Gauche tanguant continuellement à cloche-pied.

    La première tente de se maintenir sur son pied de la liberté car, selon elle, la solidarité ne serait limiter la liberté et remettre en cause sa prééminence. La seconde, dans la même figure de style mais sur son pied solidarité car, selon elle, la liberté ne serait limiter la solidarité et remettre en cause sa prééminence.

    La première est le vecteur du message égocentrique «enrichissez-vous», défendu par Nicolas Sarkozy en 2007, alors que la seconde diffuse le concept liberticide de l’Etat protecteur que Martine Aubry tente de dépoussiérer avec son projet du «care» (du soin) piqué aux féministes américaines des années quatre-vingts…

    Pour le Centre, dont le but est l’épanouissement d’une personne libre dans une société juste, les relations entre ses deux pôles sont constantes et il ne peut y avoir de liberté sans solidarité et de solidarité sans liberté. Cette vision humaniste s’appuie sur une éthique de responsabilité. Elle prend en compte la réalité de la vie pour avoir le maximum d’efficacité et non sur une idéologie figée qui prétendrait, une bonne fois pour toute, avoir défini la vérité.

    Ce concept de juste équilibre est bien central dans ce processus d’appréhension de ce qu’est la réalité en mettant au cœur de la bonne gouvernance cette capacité continuelle d’adaptation de la politique afin de traiter les vrais problèmes et de trouver de vraies solutions bénéficiant à tout le monde et non à des groupes sociaux particuliers ou clientélistes.

    Dans la période difficile que nous connaissons actuellement, avoir les deux pieds sur terre est un devoir impérieux pour les politiques. Car nous savons que ce n’est qu’en libérant absolument les énergies créatrices que nous pourront construire la société du XXI° siècle. Mais nous sommes aussi conscients que l’on ne peut bâtir une société injuste et dans l’opposition entre deux France et que le pari ne sera gagné que si absolument tout le monde gagne d’où cette nécessité d’être solidaires entre nous.

    Pour autant, nous devons absolument ajouter à cela une éthique de la responsabilité qui doit absolument nous faire prendre en compte la réalité pour que nous ne nous vautrions pas dans des chimères dangereuses.  Cette éthique, clé de la bonne gouvernance, permet de s’attaquer aux vrais problèmes dans la clarté et la transparence, avec comme seuls objectifs l’intérêt commun et la reconstruction du bien vivre ensemble. Ceci, non pas dans un retour en arrière frileux mais dans une nouvelle espérance, pour le présent et l’avenir, qui prenne en compte toutes les avancées politiques, sociales, sociétales, technologiques et scientifiques pour en faire réellement bénéficier l’humanité, toute l’humanité.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le prochain défi des centristes: ne pas se faire instrumentaliser


    Tout juste après avoir humilié les centristes, Nicolas Sarkozy s’apprête, selon des proches de François Fillon, à leur faire les yeux doux en 2011 (avec d’éventuelles nominations de secrétaires d’Etat centristes pour «étoffer» le gouvernement…). De l’autre côté du spectre politique, la Gauche, qui a quasiment insulté les centristes en les traitant de lâche et autres quolibets peu amènes ces derniers mois, s’apprête à leur tendre les bras pour les présidentielles. La candidature à la candidature socialiste de Ségolène Royal devrait ainsi être suivie par une tentative de débauchage de large envergure par celle qui n’a jamais caché sa volonté de récupérer les voix centristes pour se faire élire à l’Elysée.

    Et, évidemment, certains centristes s’apprêtent à répondre présent à ces deux offensives qui, à défaut d’être de charme, sont de récupération. On trouvera bien quelques membres du Nouveau Centre ou de centristes de l’UMP pour occuper les strapontins offerts. On trouvera bien quelques membres du Mouvement démocrate pour faire alliance avec Ségolène Royal comme cela s’est déjà produit lors des dernières régionales en Poitou-Charente.

    L’instrumentalisation des centristes, dont les politiciens de gauche et de droite ont besoin pour se faire élire, a toujours existé. Et, comme dans toutes les mouvances politiques, il s’est toujours trouvé des opportunistes carriéristes centristes pour répondre présent aux sirènes des postes et des honneurs et pour se mettre à quatre pattes afin de ramasser méticuleusement les miettes jetées par leurs «alliés» goguenards.

    Espérons que cette fois-ci règnera un peu plus de dignité dans les rangs du Centre au moment où celui-ci veut se refonder pour redevenir une force politique qui compte dans le pays en vue des prochaines échéances électorales. Cet espoir est tout autant tourné vers la cohésion et la dignité centristes que vers la capacité de présenter un vrai projet centriste dont la France à urgemment besoin aux électeurs en 2012 avec un candidat unique à la présidentielle qui ait une chance de faire autre chose que de la figuration.

    C’est, bien entendu pour éviter cette éventualité que, à droite et à gauche, on tient à garder le Centre morcelé et à se répartir ses dépouilles et ses voix. Ce qui est le plus étonnant dans cette affaire c’est que tout le monde le sait et les centristes mieux que personne mais que ces derniers continuent à faire le jeu de ceux qui souhaitent qu’ils ne comptent que pour apporter les quelques pourcentages de voix permettant de dépasser la barre des 50%. Cela s’appelle de l’opportunisme ou de la bêtise ou de l’inconséquence ou les trois à la fois. En tout cas, cela n’a rien de très reluisant.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Ce que le Centre n’est pas


    Au moment où l’on parle de refondation du Centre et de confédération des centres, où beaucoup trouvent intéressant pour leur avenir politique de se (re)découvrir centristes, mettons les choses au point.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais un lieu où l’on vient quand on ne sait pas où aller.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais le refuge de tous les opportunistes en quête de poste ou d’électeurs.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais un lieu politique indéfini d’où l’on peut dire n’importe quoi.

    Le Centre n’est pas le lieu des compromissions mais celui du consensus qui nécessite parfois des compromis.

    Le Centre est bien pluriel mais il n’est pas extensible à l’infini.

    Il peut y avoir des centristes de tendances plus à droite et d’autres plus à gauche mais le Centre n’est ni à droite, ni à gauche, il n’est qu’au centre.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais un appendice ou une filiale de la Droite ou de la Gauche.

    Le Centre ne se définit pas au regard de la Droite et de la Gauche mais ce sont la Droite et la Gauche qui se définissent par rapport au Centre. C’est de la simple logique géométrique, les extrêmes se définissant par le centre.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais un réservoir de voix pour la Droite et la Gauche.

    Le Centre est indépendant mais il n’est pas isolé car, comme la Droite et la Gauche, quand il n’est pas majoritaire, il doit nouer des alliances, ayant vocation à gouverner et non à n’être qu’un observateur irresponsable de la politique.

    Le Centre n’est pas un allié intangible de la Droite. Ceux qui professent cette affirmation ont de graves lacunes historiques.

    Le projet politique du Centre n’est pas un habile mélange des programmes de la Droite et de la Gauche mais un projet politique original et indépendant.

    Le Centre n’est pas et ne sera jamais composé de godillots à qui l’on fait avaler n’importe quoi. La marque des centristes est bien l’indépendance d’esprit dans des convictions fortes. Cela peut être un handicap électoral, mais c’est une qualité humaine incomparable fort utile quand on exerce le pouvoir.

    Le gouvernement du Centre n’est pas «gouverner au centre». Ceux qui gouvernent au centre sont ceux qui ont fait des promesses clientélistes qu’ils ne peuvent tenir et sont obligés de revenir aux réalités qui s’imposent à eux. Le gouvernement du Centre, c’est gouverner pour tout le monde dans le principe du juste équilibre.

    Le Centre n’appartient à personne a priori ni parce que les médias l’ont décidé.

    Le Centre n’est pas une vision dépassée de la politique mais bien son avenir.

    Enfin, le Centre n’est pas une secte pour initiés mais accueille toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui souscrivent à sa vision de la société et à ses valeurs, qui veulent gouverner une France dans l’Europe pour le bien de tous, dans le réel et dans la responsabilité. Et Dieu sait si notre pays a besoin qu’ils soient nombreux.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Retraites: et si tout cela n’était que communication?


    Le Président de la république et le gouvernement ont tenu bon, l’opposition et les syndicats se sont bien battus et la France… Oui, au fait, et la France dans tout cela?! Honnêtement, la réforme des retraites n’en est pas réellement une et le problème demeure entier sur la permanence de la protection sociale «à la française». Heureusement que les centristes mais aussi la CFDT ont posé la question d’une vraie réforme qui puisse durer dans le temps et apporter une réponse à la manière dont nous allons pouvoir (re)bâtir une protection sociale pérenne face aux défis de la mondialisation et au regard des spécificités de notre pays dans les décennies à venir. Rappelons ainsi que les centristes, notamment ceux de l’Alliance centriste, se sont positionnés sur la mise en place d’une retraite à points et que la discussion sur cette proposition devrait avoir lieu dans les trois ans à venir comme le prévoit la loi votée. Mais pourquoi ne pas avoir eu ce débat maintenant?

    Dès lors, toutes les gesticulations de ces dernières semaines semblent bien dérisoires. On a assisté à une comédie dramatique bien huilée où chacun a joué son rôle presqu’à la perfection, respectant le script au mot près. Du coup, on peut se demander si tout cela n’était pas voulu d’avance. Un Président de la république et un gouvernement «droits dans leurs bottes», quelle belle image pour les électeurs un peu déboussolés de la majorité actuelle mais pas simplement pour eux. Une gauche combative et des syndicats remontés, quelle belle posture pour raviver la flamme de l’opposition.

    Alors, il n’est pas déplacé de se dire que la stratégie de communication du pouvoir était de jouer la radicalisation contrôlée, de mettre en place un face à face et de démontrer que face à des manifestations à répétition, face à un blocage partiel du pays, face aux violences des casseurs, il ne cèderait pas. Pari réussi puisque la loi a été votée et la révolution n’a pas eu lieu!

    Sachant les dès pipés, l’opposition a joué sa partition à merveille, mettant de l’huile sur le feu (alors que rien ne l’empêche dans le jeu de la démocratie d’annuler cette loi dans deux ans si elle reprend le pouvoir) en soignant son image sans grands risques et surtout en évitant de proposer une vraie réforme alternative face à la réformette gouvernementale car cela aurait pu nuire à sa popularité…

    Oui, bien joué au niveau de la communication. Mais, et la France dans tout cela? Bonne question, très bonne question. Et merci de l’avoir posée…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le problème (de) Barack Obama et sa politique centriste

    Il y a un problème Obama et Obama a un problème. Le problème Obama est de savoir pourquoi a-t-il été élu. Le problème d’Obama est de savoir si une politique centriste peut avoir des chances de réussir aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde.

    Le problème Obama d’abord. Elu en 2008 avec 53% des voix, beaucoup ont cru aux Etats-Unis et dans le monde qu’il avait été bien élu par un peuple devenu, tout à coup, à la pointe de la société métissée et post-partisane, adepte d’une transformation en profondeur de la société américaine.

    Rien n’était plus faux. On se rend compte aujourd’hui qu’Obama a été élu après avoir mis sur pied et mené une formidable campagne électorale où chacun de ceux qui ont voté pour lui ont compris qu’il allait changer la société comme il le souhaitait, lui, l’électeur. Il a aussi été élu en éliminant Hillary Clinton, sa principale concurrente, sachant qu’ensuite, même un âne (l’emblème du Parti démocrate) aurait triomphé du candidat républicain.

    Par une conjonction des situations qui ne se reproduira peut-être pas avant longtemps, il a réussi à gagner les primaires démocrates (en étant battu au nombre de voix) grâce à la mobilisation de la jeunesse qui a voulu croire en cette société métissée triomphante puis par une sorte de volonté de rédemption du peuple américain issue d’un rejet massif voire total des républicains discrédité par les huit années de présidence catastrophique de George W Bush dont la plupart des Américains avait honte en 2008. Sans oublier une crise économique sans précédent qui venait détruire, in fine, le peu de crédibilité restante de l’équipe au pouvoir.

    Pour autant, Barack Obama a été «mal» élu. 53% des voix dans la situation des Etats-Unis d’il y a deux ans est le bas de la fourchette de ce que pouvait espérer n’importe quel candidat démocrate. Il aurait pu (dû) facilement atteindre les 58%-60% ainsi que tous les politologues l’ont démontré. Déjà, donc, un certain nombre d’électeurs qui voulaient le changement d’équipe n’ont pas voulu d’un président noir. Quant à beaucoup de ceux qui ont voté pour lui, ils souhaitaient leur changement et pas le sien.

    On comprend dès lors que les incompréhensions et les résistances se sont faites jour rapidement, quelques semaines seulement après la prise de fonction de Barack Obama, et qu’elles ont atteintes des sommets rarement vus dans la société américaine pourtant habituée aux dérapages excessifs, avec des discours de haine, racistes, populistes, extrémistes. Et le président n’a jamais réussi à reprendre la main, peu aidé en cela par des médias devenus rapidement sceptiques pour ne pas être accusés d’Obamania, ce que, pourtant, ils avaient pratiqué durant toute la campagne.

    Privé des relais médiatiques nécessaires, incapables de créer une dynamique politique, Barack Obama s’est lentement enfoncé dans les sables mouvants de l’opinion publique versatile. Et ce, d’autant plus facilement que, dans un contexte économique très difficile d’absence de croissance économique forte et de montée du chômage, sont remontées à la surface toutes les méfiances suscitées par sa victoire. Le tout avec une campagne de dénigrement total de la part des républicains qui, inquiets de voir Obama éventuellement réussir sa politique centriste et son rassemblement «post-partisan», ont décidé que leur salut ne pouvait passer qu’en jouant la politique du pire, la démagogie et l’extrémisme. Mais la gauche du Parti démocrate a fait pratiquement de même, déçue de ne pas voir en Barack Obama le chantre libéral qui allait pourfendre tous les néo-conservateurs.

    Et c’est là qu’intervient le problème d’Obama. Pouvait-il réussir une politique centriste et gouverner consensuellement? Beaucoup de gens reprochent actuellement au président de n’avoir pas de récit fédérateur qui puisse définir un Obamisme. En réalité, ce discours existe mais, d’une part, il n’est pas assez martelé par Obama et, d’autre part, il n’est guère audible aujourd’hui car idéologiquement non marqué ce qui fait que de nombreux électeurs ne se reconnaissent pas dans celui-ci, car trop compliqué à comprendre dans un monde où le binaire est plus en vogue que la complexité.

    Car, Barack Obama tient bien un discours centriste et rassembleur qui va à l’opposé de ceux de la Droite et de la Gauche qui se gargarisent de rhétorique «ultra», s’appuyant sur des clientélismes et des angoisses réelles dans la société, tout en n’accomplissant rien ou pas grand-chose une fois au pouvoir.

    Obama doit-il donc devenir un politicien sans foi ni loi dont la seule ligne d’horizon est de gagner une élection quel qu’en soit le coût pour ses valeurs? Sans aller jusque là, ses amis politiques (il lui en reste!) lui demande de définir où il veut aller et de le dire et le redire. Pourtant, il l’a déjà fait à maintes reprises. Et, plus important, il a fait ce qu’il a dit qu’il allait faire. Il suffit de relire ses discours et ses professions de foi. Il n’a pris personne par surprise. Une qualité rare de nos jours dans l’univers politique.

    Est-ce donc la politique centriste qui est la cause des ennuis d’Obama? Oui et non. Oui parce qu’une politique centriste en prenant des mesures pour trouver le juste équilibre qui permet de contenter le plus de personnes possibles dans une vision pragmatique, consensuelle mais totalement anti-démagogique se heurte évidemment aux intérêts particuliers de chaque côté de l’échiquier et est beaucoup plus difficile à expliquer. Non parce qu’Obama a aussi fait une erreur d’appréciation: les citoyens ne sont pas capables, pour la plupart, de comprendre une vision d’une politique uniquement par les réformes et les décisions prises. Il doit y avoir un discours global qui l’accompagne. De ce point de vue, le président n’a pas assez investi de temps pour rappeler cette vision qu’il avait pourtant développé pendant sa campagne, une Amérique modernisée, apaisée, réunie, regardant vers l’avenir, construisant son futur en faisant de la place à tout le monde et revitalisant le rêve américain. Une Amérique libérale-sociale, une Amérique centriste qui ne nierait néanmoins pas les spécificités du pays où l’aventure personnelle qui permet de réussir sa vie en prenant son destin en main demeure un sentiment puissant même si la réalité est moins exaltante que cela pour la grande majorité des Américains qui n’ont guère de chance actuellement d’escalader l’échelle sociale.

    Critiqué par la Droite et par la Gauche, quelle est donc la vraie base électorale de Barack Obama? Lorsque l’on voit les critiques venues de la Droite et de la Gauche extrême, quand on analyse le programme et les réalisations du président américain, il est évident que sa base est centriste. Une base qui représente la majorité du corps électoral du pays mais qui, travaillé par les ultras des deux bords, ne croit pas qu’Obama mène une politique du Centre.

    Des ultras qui, si l’on met leurs affirmations ensemble, ont dressé un portrait du président totalement surréaliste. Il serait ainsi un nouveau George W Bush (gauche) socialiste (droite), voire un Dick Cheney (gauche) communiste (droite), un va-t-en-guerre (gauche) pacifiste (droite), un être hybride mi-Hitler, mi-Staline (droite) néolibéral (gauche) musulman (droite) membre de la CIA (gauche), un conservateur (gauche) bradant les valeurs chrétiennes de l’Amérique (droite), creusant un déficit public abyssal (droite) mais pas assez dépensier pour mettre en place une relance de l’économie (gauche).

    On pourrait continuer longtemps et s’en gausser si cette image totalement brouillée n’empêchait qu’émerge, dans l’opinion publique américaine mais aussi mondiale, un portait plus proche de ce qu’est Barack Obama. La responsabilité de cet entrelacement de clichés risibles mais destructeurs en revient d’abord à l’extrême-droite soutenue par le Parti républicain et, à un degré moindre, à la gauche soutenue par les activistes libéraux. Mais elle est aussi du fait de Barack Obama qui n’a pas su mettre en place des pare-feux efficaces, pensant que son action prouverait ses intentions et son positionnement, croyant surtout que son habileté communicationnelle ne ferait qu’une bouchée de tous ces ragots.

    Barack Obama restera dans l’histoire des Etats-Unis quoi qu’il arrive. Pas seulement parce qu’il est le premier noir élu à la présidence mais surtout parce qu’il aura accompli un énorme travail (réforme de la santé, réforme de la sphère financière, plan de relance qui a évité une catastrophe aux Etats-Unis et au monde, etc.). Cependant, le présent n’a que faire de l’histoire qui se construit et les élections de mi-mandat de novembre prochain qui vont renouveler entièrement la Chambre des représentants et un tiers du Sénat risquent d’être catastrophiques pour Barack Obama et les démocrates.

    Reste que, comme le rappelle la presse américaine, Ronald Reagan et Bill Clinton ont connu des défaites lors de leurs premières élections de mi-mandat ce qui ne les a pas empêché d’être réélus deux ans plus tard et de terminer leur huit ans de présidence avec des cotes de popularité très élevées. Barack Obama pourra donc rebondir. Le peut-il? Le veut-il?

    Quand il a été élu en 2008, il a affirmé qu’il préférait être le président d’un seul mandat en accomplissant de vraies réformes qu’un président réélu sans rien faire. L’histoire serait sans doute tragique pour le premier président noir non réélu et pour l’image des Etats-Unis. Mais elle serait triomphante pour un président qui aurait accompli d’importantes et nécessaires réformes au prix de sa popularité et de sa réélection.

    Barack Obama n’a certainement pas l’âme d’un martyr et tous ceux qui l’ont approché connaissent son goût du pouvoir et sa volonté de mener une action politique sur le long terme pour lettre les Etats-Unis sur les bons rails du XXI° siècle. Néanmoins, certainement pas à n’importe quel prix ce qui fait de lui un politique atypique. Un vrai centriste pragmatique, consensuel, réformiste et responsable en quelque sorte…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La refondation centriste n’est ni pour la Droite, ni pour la Gauche mais pour le Centre!


    Après le désastre des élections régionales, on entend de drôles de choses à propos di Centre. Ainsi, beaucoup à droite rêvent d’un Centre reconstitué qui permettrait à Nicolas Sarkozy et l’UMP d’éviter la défaite en 2012… La Gauche, de son côté, espère qu’Europe Ecologie sera capable de tenir le centre de l’échiquier politique afin d’élargir sa base électorale et l’emporter à ces échéances présidentielles et législatives… Et les politologues et autres experts es-politique de relayer ces attentes avec le fameux discours de la «force d’appoint» en venant, en outre, doctement nous expliquer de quel côté le Centre peut faire pencher la balance dans deux ans. Si le Centre ou les électeurs du Centre ne sont utiles que pour faire gagner la Droite ou la Gauche, je conseillerais au Centre de ne pas se refonder et aux électeurs centristes de demeurer chez eu en 2012!

    Heureusement, la refondation de la famille centriste a un autre objectif bien plus noble que cette tambouille électorale, celui de réinstaller solidement sur l’échiquier politique une force consensuelle et du juste équilibre. Une force politique capable de réformer la société en profondeur tout en emportant l’adhésion de la population, de redonner du sens à la politique qui doit piloter l’économie, et non le contraire, pour que celle-ci soit au service de l’être humain tout en permettant aux forces créatives de pouvoir s’exprimer et faire bénéficier tout le corps social de leur dynamisme.

    De ce point de vue, on ne saurait trop mettre en garde les centristes. Ils doivent se méfier de leurs «amis» à droite et à gauche et suivre leur propre destinée. Après, quand ils auront posé les pierres de leur nouvelle maison commune, on verra bien qui a envie de faire alliance avec eux. Ici, on parle d’une vraie alliance. Pas d’une promesse de postes. D’un engagement sur des réformes et des politiques qui apporteront à la France ce souffle nécessaire afin de se réconcilier avec elle-même, avec l’Europe et avec le monde pour bâtir cette société plus libre, plus juste et plus solidaire du XXI° siècle.

    Si l’on a en tête cette ambition, alors, toutes les gesticulations électoralistes actuelles semblent bien mesquines. Et l’on gage que les centristes, qu’ils soient leaders, militants, sympathisants et électeurs ne se laisseront pas abuser par des appels du pied grotesques voire grossiers. Ils savent qu’ils sont porteurs d’une espérance qui n’est pas une chimère comme le prouve l’exemple actuel des Etats-Unis avec Barack Obama. Mais ils doivent se préparer à affronter l’hostilité de ceux qui n’ont d’autre but que de vidanger le Centre de ses voix et qui ne souhaitent surtout pas voir l’émergence d’une force centriste autonome et dynamique qui pourra imposer les termes de ses alliances nécessaires et non les subir.

    Car, dans une France où aucun parti, aucune pensée politique ne peuvent, pour l’instant, réunir une majorité d’électeurs sur son nom ou ses idées, la tâche du Centre est d’être, dans les années qui viennent, le pôle de rassemblement d’une force majoritaire et non la force d’appoint pour d’autres. Néanmoins cette ambition légitime passe, non seulement,  par une véritable offre politique mais aussi par un véritable courage politique des leaders centristes. Ces derniers doivent se comporter en personnes responsables et ne pas conduire leur camp ainsi que leurs idées à la bérézina que l’on vient de connaître à cause d’ambitions personnelles et d’égo démesurés. L’ambition personnelle n’est pas critiquable quand elle s’appuie sur une ambition politique qu’elle souhaite réaliser. Elle le devient quand elle est l’unique substance d’un combat  qui n’a plus de politique que le nom…

    Le Centre en France est à la croisée des chemins en cette année 2010. S’il emprunte le bon, il se reconstruira et pourra faire bénéficier le pays de sa vision consensuelle, de son humanisme et de la mise en place d’une vraie économie sociale de marché. S’il emprunte le mauvais, il abdiquera sa responsabilité historique devant les idéologies clientélistes qui ne peuvent que diviser la France au lieu de la rassembler. Et son chemin de crois risque alors d’être bien long.

    Alexandre Vatimbella

    voir le site Le Centrisme