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  • Signez la pétition pour refonder et réunir le Centre!

     

     

     

    Le CREC (Centre d’étude et de rechercher sur le Centrisme) qui édite les sites www.lecentrisme.com et www.centrisme.free.fr a décidé de lancer une pétition sur le site change.org adressée aux responsables des partis centristes français afin que ceux-ci s’assoient le plus vite possible autour d’une table pour parler de la refondation et de la réunion du Centre en laissant de côté leurs égos et leurs querelles.

     

    Pourquoi cette pétition? Pour éviter que le délabrement des partis centristes actuels n’aboutisse à la disparition du message du Centre, à ses idées et à ses valeurs, voire du Centre tout court du paysage politique français.

     

    Alors que les échecs des partis centristes dans les élections se succèdent, il faut, le plus rapidement possible, mettre en place un parti (ou une confédération de partis) qui puisse porter haut l’étendard du Centre et lui redonner la place qu’il doit avoir.

     

    Car les idées et les valeurs centristes sont partagées par une majorité de Français qu’ils se définissent comme des centristes ou des modérés de gauche ou de droite.

     

    Soyez le plus nombreux possible à signer cette pétition qui n’est pas partisane, ne roulant pour aucun leader centriste, ni aucun parti centriste et qui veut sauver le Centre du naufrage.

     

    Cette pétition n’a qu’un unique objectif: provoquer l’électrochoc nécessaire et indispensable chez tous les leaders et les militants centristes.

     

    Signez cette pétition en cliquant ici!

     

  • Le Centre, c’est aussi la croissance

     

    A force d’entendre les leaders centristes prôner que toute mesure de relance de la croissance serait une hérésie et creuserait les déficits, ce qui conduirait, selon eux, immanquablement à une catastrophe apocalyptique, les Français se demandent ce le Centre a réellement à proposer au pays, à part de la rigueur, encore de la rigueur, toujours de la rigueur.

    Ils ont l’impression que ces fourmis pères-la-rigueur voudraient punir ces cigales irresponsables que nous sommes.

    L’échec de François Bayrou aux présidentielles est du en partie à ce discours où il n’y avait aucune place pour une quelconque espérance, ni même pour un but identifié par les électeurs autre que de faire repentance pour nos fautes en tant que peuple frivole et dépensier.

    Pourtant, la rigueur n’a jamais été la vertu économique centriste par excellence. C’est plutôt le pragmatisme réformiste dans la responsabilité.

    De même que n’est pas un comportement centriste de se recroqueviller sur des équilibres académiques qui, au bout du compte, aboutissent à des déséquilibres s’ils n’ont pas pour objectif, non seulement, d’assainir l’économie, mais de lui permettre de retrouver au plus vite de la croissance en période de crise plus ou moins larvée comme celle que nous vivons actuellement.

    Le «juste équilibre», principe de base du Centrisme du XXI° siècle ne demandent pas que toute action soit équilibrée mais qu’un processus mettant en branle plusieurs actions le soit et aboutissent in fine à cet indispensable équilibre juste, seul capable de créer une société humaniste harmonieuse.

    Dès lors, s’enfermer dans un rigorisme rigide et absurde produirait déséquilibre économique puisqu’il n’aurait pas de contrepartie.

    Voilà une vision à court terme capable de produire de graves déséquilibres à moyen et long terme.

    Rétablir les équilibres financiers de la puissance publique ne peut se faire au détriment de la croissance.

    Pire, sans croissance ces déséquilibres sont voués à demeurer et même à se creuser.

    Un pays est alors pris dans la spirale infernale de la réduction des dépenses induisant une croissance atone empêchant des rentrées fiscales plus importantes creusant le déficit induisant une nouvelle réduction des dépenses et ainsi de suite.

    Une fois ces mises au point effectuées, il est tout aussi important de dire que la rigueur est aujourd’hui une des composantes incontournables de toute politique publique.

    Oublier cette composante serait tout aussi irresponsable que d’oublier la nécessité de refaire de la croissance au plus vite.

    Une croissance n’est pas devenue du jour au lendemain un impératif économique.

    De tout temps, elle est nécessaire afin d’améliorer la condition des populations mais également parce que les investissements privés et publics du passé doivent être rentabilisés afin de pouvoir rembourser les crédits qui les ont permis (c’est pourquoi l’utopie de la croissance zéro n’est, en réalité, qu’une décroissance dans le système actuel).

    Aujourd’hui, dans tous les pays avancés le retour de cette croissance redevient, non pas, le seul objectif mais une des composantes du couple vertueux, rigueur-croissance.

    Car il ne faut pas s’y tromper, non plus, la rigueur n’est pas un gros mot. C’est même une assise fondamentale d’une bonne gouvernance.

    Comme nous le dit le dictionnaire, la rigueur est le «refus de tout laxisme dans le respect des impératifs» économiques et budgétaires.

    Cela signifie que gérer rigoureusement une entité économique ou un budget, c’est être un bon gouvernant.

    Mais cette rigueur doit être tournée vers l’objectif croissance.

    On comprend bien qu’il y a actuellement deux écoles qui se font face et qui croient détenir la vérité.

    Il y a celle qui estime que seule une libéralisation de l’économie faite de moins d’entraves (moins de taxes, moins de règlements, moins de charges sociales, moins de tracasseries administratives) produira le choc nécessaire pour faire repartir l’économie.

    Il y a celle qui estime qu’il faut prendre des mesures de relance par des investissements et par un soutien direct à l’économie.

    Hayek contre Keynes, diront certains.

    Cependant, ce qui est important, au jour d’aujourd’hui, c’est ce qui va marcher le plus vite tout en n’oblitérant pas l’avenir.

    Et là, c’est Hayek et Keynes dans le même bateau.

    Il faut combiner des mesures de libéralisation de l’économie française avec un plan de relance de l’économie européenne (dont le volet français sera une des composantes) qui permettra de créer une vraie dynamique de croissance.

    Car il n’y a aucun doute dans le fait que les Français et les Européens accepteraient de faire des efforts s’ils avaient du travail et l’espoir que leurs efforts grâce à leur travail ne seront pas vains.

    De même, d’autres mesures outre celles de relance, d’assainissement des déficits et libéralisation de l’économie doivent être prises pour assoir une croissance vertueuse et pérenne.

    Elles sont largement du domaine de la compétitivité de la France qui s’est détériorée ces dernières années. Pour cela, il faut absolument:

    - développer notre tissu de PME, principal pourvoyeur d’emplois;

    - développer les capacités d’innovation de nos entreprises et établir enfin les ponts efficaces entre recherche fondamentale et applications concrètes;

    - faire de l’Union européenne une zone encore plus intégrée, ouverte à la mondialisation mais seulement si les autres acteurs de cette dernière joue le même jeu (il n’est plus acceptable que les produits européens ne puissent se vendre librement dans certains pays alors que ceux de ces mêmes pays entrent sans entrave dans l’espace européen, ni que les entreprises européennes ne puissent concourir aux marchés publics de certains pays dont les entreprises peuvent le faire en Europe).

    Sans oublier une réforme en profondeur de notre système de formation (des enfants aux adultes) et une réindustrialisation intelligente du pays.

    Tout cela doit se faire en même temps comme le disent aujourd’hui la majorité des économistes.

    Le temps n’est pas aux débats idéologiques stériles mais à l’action concrète qui donne des résultats.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Des députés centristes pour quoi faire?

     

     

     

    On ne sait pas encore combien de centristes seront (ré)élus députés en juin prochain.

     

    Certains prédisent une bérézina pour les sortants et les challengers centristes, d’autres espèrent le maintien d’une majorité des sortants quand d’autres encore rêvent de quelques surprises venues des challengers.

     

    Au-delà de ce nombre, quelle sera l’utilité de ces députés du Centre dans la prochaine Assemblée nationale?

     

    On ne parle évidemment pas de celui qui consiste à représenter la population de leur circonscription et qui tombe sous le sens.

     

    C’est de leurs rôles en matière de politique nationale.

     

    Seront-ils les auxiliaires de la Droite? Auront-ils un tropisme de gauche? En profiteront-ils pour mettre en place un vrai Centre indépendant en se détachant de la Droite sans rejoindre la Gauche?

     

    Si l’on s’en tient aux déclarations, les centristes du Nouveau centre, du Parti radical et de l’UMP ont affirmé qu’ils demeureraient dans une alliance avec la Droite.

     

    De son côté, François Bayrou espère que le Mouvement démocrate pourra être une force indépendante et constructive de l’opposition alors que certains de ses proches auraient bien envie de s’allier avec le Parti socialiste et récupérer quelques strapontins ministériels.

     

    En réalité, ce que feront les députés centristes dépendra du résultat des élections, ce qui en soi est déjà une indication de l’état de délabrement actuel des partis centristes…

     

    Si la Droite remporte les législatives, les centristes alliés avec l’UMP demeureront sans aucun doute et sans aucune velléité d’indépendance avec ce dernier pour former la majorité parlementaire et pour diriger le pays sans aucune originalité de leur part, les cinq dernières années étant la démonstration de ce qui se passera dans les cinq à venir.

     

    Si la Gauche remporte les législatives, les centristes auront le choix entre une opposition dure au gouvernement et à François Hollande dans un suivisme aveugle de l’UMP, soit dans une opposition constructive avec la possibilité, sur certaines questions, de voter avec la Gauche et, sur d’autres de voter avec la Droite en rapport avec les valeurs centristes et les grands axes du projet politique centriste largement partagés du Nouveau centre au Mouvement démocrate.

     

    Cela pourrait augurer, petit à petit, d’un détachement de l’UMP pour les centristes alliés avec elle, d’un rapprochement entre ceux-ci et le MoDem ainsi que de la revendication d’une indépendance politique de toute la sphère se revendiquant du Centre.

     

    Ce serait bien sûr la solution politique idéale pour revitaliser, refonder et réunir le Centre.

     

    Ce serait, d’un autre côté, un pari risqué.

     

    N’étant ni avec la Droite, ni avec la Gauche, le Centre pourrait le payer cher lors des rendez-vous électoraux.

     

    Pourtant, ce positionnement ne serait pas aussi périlleux qu’il en a l’air de prime abord.

     

    D’une part, les centristes montreraient à la population leur indépendance, leur responsabilité, leur esprit de consensus et leur capacité à jouer un rôle constructif dans le gouvernement du pays à un moment crucial pour le présent et l’avenir de la France, ce qui leur permettrait d’engranger de la confiance et du crédit qui se paieraient positivement lors des prochaines élections.

     

    D’autre part, comme l’a promis François Hollande, une dose de proportionnelle devrait être instillée pour les législatives, ce qui permettrait de garder cette ligne d’indépendance sans trop craindre les mesures de représailles de la Droite et de la Gauche.

     

    Dès lors, les centristes ne seraient plus obligés d’être de simples supplétifs de la Droite ou de la Gauche.

     

    Le dernier cas de figure, c’est celui où ni la Droite, ni la Gauche n’ont de majorité absolue et que le Centre soit le lieu où se forme les majorités.

     

    Les centristes seraient évidemment l’objet de toutes les attentions mais aussi de toutes les attaques, quel que soit leur positionnement.

     

    Néanmoins, ils pourraient, s’ils montrent du courage politique, faire avancer leurs idées en permettant au président élu d’avoir un gouvernement de son camp tout en défendant les positions centristes sur les grands dossiers comme, par exemple, la relance économique, la maîtrise des finances et de la dette publiques, une éducation nationale plus performante, un modèle social français modernisé, une union européenne revigorée et renforcée, votant ainsi de manière indépendante et permettant que des mesures venues de la Droite, de la Gauche et, bien évidemment, du Centre soient votées quand elles sont bonnes, selon eux, pour la France.

     

    Ce cas de figure recèle également son côté sombre de basse politique qui serait de se rallier à l’un ou l’autre camp afin de récupérer le plus possible d’avantages politiciens tout en n’assumant pas une responsabilité historique qui leur tendrait les bras.

     

    On le voit, les élections législatives peuvent donner beaucoup de pouvoir au Centre (même si ce n’est pas le scénario privilégié par les analystes politiques).

     

    Mais, ce pouvoir, s’il existe à l’issu du vote des Français, devra être bien utilisé.

     

    Au vu de ce que les partis centristes nous ont proposé dernièrement, on ne peut manquer d’être assez inquiet.

     

    Mais il vaut mieux s’inquiéter de ce cas de figure plutôt que d’attendre que les quelques centristes qui réussiront à (re)venir au Palais Bourbon ne comptent, une nouvelle fois, que pour pain et beurre pendant cinq ans.

     

    Jusqu’à ce que les Français s’en aperçoivent.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Ni union nationale, ni cohabitation, la situation nécessite un Centre fort et indépendant

     

     

     

    Union nationale pour François Bayrou, cohabitation pour «équilibrer les pouvoirs» pour une Droite vaincue, majorité républicaine avec tous ceux qui soutiennent le programme de François Hollande pour le Parti socialiste, chacun y va de sa formule alors que les élections législatives approchent et donneront ou non une majorité à l’Assemblée nationale au nouveau Président de la république.

     

    Bien sûr, la logique voudrait que les Français lui donnent cette majorité afin qu’il puisse appliquer son programme puisqu’ils viennent de l’élire à la tête du pays.

     

    Pour autant, cela ne tombe pas sous le sens de manière aussi évidente.

     

    Pourquoi?

     

    Parce que l’on sait que François Hollande a autant été élu sur sa personnalité et ce qu’il propose que sur le rejet de la personne de Nicolas Sarkozy mais pas forcément du programme de ce dernier (certains disant même que c’est principalement la personnalité du président sortant qui a causé sa défaite).

     

    Dès lors, on se trouve dans un cas de figure particulier (même si on a pu dire la même chose de la victoire de François Mitterrand face à Valéry Giscard d’Estaing en 1981).

     

    Car si les Français veulent évidemment que l’économie redémarre et que le chômage baisse, ils savent néanmoins que la situation du pays est délicate, qu’il faut continuer à faire des efforts et que l’Etat doit faire des économies.

     

    On sait que l’assainissement des finances publiques et la maîtrise de la dette de la France sont incontournables mais que cela ne suffira pas s’il n’y a pas de croissance de l’économie, à la fois pour donner du travail au Français mais aussi pour ne pas perdre trop de terrain vis-à-vis des autres pays avancés et, surtout, des grands pays émergents qui, eux, continuent à se développer et n’ont aucun intérêt à nous attendre.

     

    Il y a donc urgence à trouver une formule gagnante entre ces deux nécessités qui semblent s’affronter plutôt que de se compléter.

     

    François Hollande assure qu’il l’a. Sera-t-elle magique? On le verra assez vite…

     

    Quoiqu’il en soit, dans cette situation très délicate, il convient de mettre en place un juste équilibre, celui qui permettra de faire autant de croissance que possible tout en gérant l’Etat avec la nécessaire et indispensable rigueur pour le faire sortir de la zone de très fortes turbulences dans laquelle il se trouve.

     

    Une partie de la réponse se trouve d’ailleurs au niveau européen. D’où l’importance d’approfondir au plus vite les liens avec nos partenaires de l’Union européenne.

     

    Politiquement parlant et afin d’éviter les dérapages clientélistes, les Français seraient bien inspirés de donner une majorité relative au Parti socialiste.

     

    Celui-ci ne pourrait donc pas agir à sa guise en creusant les déficits publics sous la pression de ses alliés encombrants du Front de gauche et devrait trouver des majorités au cas par cas.

     

    Et c’est là que le Centre pourrait alors retrouver, bien plus vite qu’on ne le pense, un rôle de premier plan.

     

    Au jour d’aujourd’hui, cette vision semble être un peu surréaliste au vu de l’état lamentable des partis centristes et du sauve-qui-peut qui va se mettre en place pour les prochaines législatives.

     

    Pour se faire élire, beaucoup de centristes auront besoin des voix de la Droite (Nouveau centre) ou de la Gauche (Mouvement démocrate).

     

    Mais, une fois l’élection passée, la recomposition du paysage politique sera possible si aucun des deux grands partis ne domine l’Assemblée nationale.

     

    Dès lors, les Radicaux de gauche et le Parti radical pourraient se rapprocher et, avec le Nouveau centre et le Mouvement démocrate, former une confédération des centres informelle qui serait l’élément d’équilibre dont nous avons tant besoin.

     

    Si l’on aboutit à cette configuration, alors le Centre retrouverait cette capacité d’indépendance et de se déterminer par rapport à ses propres valeurs et ses propres principes.

     

    Horreur! diront certains, revoilà la IV° République.

     

    Qu’ils se rappellent seulement que c’est grâce à elle que nous avons eu les Trente glorieuses, cette période où la croissance économique n’a jamais été aussi forte et où la France a retrouvé sa place dans le concert mondial des nations.

     

    On objectera, plus sérieusement, que ce scénario a très peu de chance de se réaliser. C’est vrai.

     

    Mais n’est-ce pas une configuration qui serait plébiscitée par une large majorité de Français à un moment crucial pour l’avenir du pays?

     

    En tout cas, aux centristes de faire tout leur possible pour s’en rapprocher.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Le 6 mai, un nouveau départ pour le Centre?

     

     

     

    Se réjouissant de sa victoire, François Hollande a déclaré que le 6 mai était un nouveau départ pour la France, l’Europe et le monde.

     

    Même si le style est un peu emphatique, reprenons la formule pour se demander s’il en est de même pour le Centre.

     

    Celui-ci sort incontestablement affaibli de cette élection présidentielle et se retrouve, d’abord, face à lui-même.

     

    Les défaites de François Bayrou au premier tour et de Nicolas Sarkozy au second sont sans doute des opportunités pour aller de l’avant, même s’il convient de regretter que cette possibilité se fasse sur des échecs, notamment celui d’un président de droite qui n’avait guère eu beaucoup d’attention pour le Centre au cours de son quinquennat.

     

    Reste qu’en politique, ce sont autant les victoires que les défaites qui représentent des moments-clés et permettent de prendre des décisions importantes.

     

    Pour les centristes, le temps du constat mais, surtout, de l’action est venu.

     

    D’autant que les législatives vont très vite arriver.

     

    L’on serait bien en mal de dire qui va donner la nécessaire et salutaire première banderille.

     

    Le problème est que le Centre manque cruellement d’une personnalité qui fasse l’unanimité sur son nom.

     

    Tous ses leaders, sans exception, traînent des casseroles qui en font des persona non grata auprès d’une partie des centristes.

     

    Pourtant, si l’on veut que le Centre ait une expression électorale et un poids politique pour les cinq ans à venir, il va bien falloir agir.

     

    On pourrait appuyer sur le bouton «reset» comme Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine l’avait proposée à son homologue russe pour réenclencher sur de nouvelles bases les relations entre leurs deux pays.

     

    Bien sûr, rien ne s’oublie en politique.

     

    Néanmoins, pour reprendre en exemple Hillary Clinton, elle est bien devenue une des principales collaboratrices du président américain, Barack Obama, alors que leur lutte durant la primaire démocrate de 2008 avait été particulièrement dure et agressive.

     

    Car c’est dans l’intelligence et la conviction des centristes que se trouve la solution.

     

    Si leurs convictions dans les valeurs et les principes du Centre sont assez puissantes, alors ils trouveront l’intelligence de s’entendre parce qu’ils estimeront que ces valeurs et ces principes sont indispensables à la France et à l’Europe, particulièrement en ces moments difficiles et troublés où un parti néo-nazi peut entrer au Parlement grec sans faire plus d’émoi que cela.

     

    S’ils ne sont que des politiciens en mal d’un mandat électoral, on devrait assister à un spectacle qui fera beaucoup rire les commentateurs et consternera les centristes, les vrais.

     

    A eux de choisir entre l’intelligence et la bêtise, entre les convictions et l’opportunisme, entre l’Histoire et sa poubelle.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Présidentielle: comprendre la défaite du Centre

     

     

     

    La défaite de François Bayrou au premier tour de la présidentielle est également une défaite du Centre.

     

    D’une part, parce qu’il était le seul candidat à se revendiquer centriste.

     

    D’autre part, parce que les autres candidats sensés également représenter le Centre avaient renoncé à aller jusqu’au bout de leurs démarches.

     

    Du coup, l’absence de Jean-Louis Borloo (déclarant forfait avant même le début de la campagne), d’Hervé Morin (incapable de dépasser les 1% d’intentions de vote et de réunir 500 signatures) et même de Corinne Lepage (obligée de jeter l’éponge car n’ayant pas le nombre de signatures requis) démontrent également le mauvais état du Centre lors de cette présidentielle que le score de François Bayrou ne fera que confirmer.

     

    Il y aurait donc pu y avoir quatre candidats centristes lors de cette élection.

     

    Si cela avait été le cas, cela n’aurait pas reflété la richesse du Centre (ce qui aurait pu être le cas si une primaire avait été organisée entre eux, comme cela avait été proposé) mais bien sa division actuelle, son morcellement et sa faiblesse électorale.

     

    Au bout du compte, il n’y en eu qu’une mais sans aucun ralliement autres qu’anecdotiques à François Bayrou des soutiens aux autres candidats.

     

    François Bayrou ne fut donc pas le candidat du rassemblement du Centre mais celui d’un des partis centristes (avec le soutien de la micro-formation de l’Alliance centriste) ne représentant qu’une mouvance du Centre.

     

    En conséquence, Il n’y eut donc pas de mobilisation centriste (au niveau des partis et des mouvances) pour porter la candidature unique de François Bayrou.

     

    Celui-ci, par ailleurs, partait avec un lourd handicap: une traversée du désert de cinq ans, des intentions de vote initiales assez basses (autour de 7%), une opposition d’une partie de la galaxie centriste et un discours assez ambigu qui ne permettait pas à tous les centristes de s’y reconnaître (notamment les références au général de Gaulle ou l’appel au nationalisme économique).

     

    Un handicap qui était à peine contrebalancé par son score en 2007 (18,55%) qui lui donnait un préjugé favorable dans les médias et une place de choix théorique sur la grille de départ de la compétition.

     

    Le déroulement de la campagne ne permit pas de sortir de ce malaise centriste de divisions, de manque de dynamisme et de mobilisation.

     

    En outre, très vite, la faiblesse majeure de François Bayrou prit une place importante dans les médias et aux yeux des électeurs: un doute important sur sa capacité à réunir une majorité pour gouverner s’il était élu.

     

    Avec qui François Bayrou pourrait-il bien gouverner si jamais il remportait la présidentielle? devint une question récurrente et lancinante. La réponse de François Bayrou affirmant que ce ne serait pas un problème car tout président élu se voit donner automatiquement une majorité par les électeurs n’a convaincu personne.

     

    Cette question ne trouva d’ailleurs aucune réponse politique crédible puisqu’aucun rassemblement digne de ce nom ne se fit derrière sa candidature et qu’il n’y avait guère de chances que des modérés de l’UMP et du PS s’unissent derrière celle-ci comme nombre d’entre eux le déclarèrent.

     

    Du coup, François Bayrou apparut comme un homme seul et impuissant, non comme un leader indépendant assez charismatique pour faire bouger les lignes.

     

    Encore moins comme un homme providentiel à la manière de de Gaulle en 1958, capable de restaurer la confiance sur sa seule aura et de remettre le pays sur les rails après une purge nécessaire.

     

    Aux yeux de la majorité des Français il n’était qu’un franc-tireur avec deux députés à l’Assemblée nationale, entouré de soutiens manquant d’expérience gouvernementale et à la tête d’un parti faible.

     

    Bien sûr, il a su garder une forte popularité qui s’est même améliorée à un moment donné de la campagne avant de fléchir.

     

    De même sa volonté de lutter contre les déficits publics et de se focaliser sur l’éducation recevait une bienveillance, voire une adhésion au-delà des intentions de vote qui se portaient sur sa personne.

     

    François Bayrou a bien tenté de faire coïncider cette popularité haute et la séduction de ses grandes idées auprès des Français avec des intentions de vote en sa faveur sans jamais y parvenir.

     

    Car, pour les Français, popularité et «électabilité» ne sont jamais allées de pair.

     

    Dans les sondages, François Bayrou n’est jamais apparu comme étant un futur président crédible, ne possédant pas, non plus, pour une majorité de la population, les qualités demandées pour ce poste.

     

    Ainsi, dans la dernière vague de l’étude Présidioscopie Ispos-Cevipof, 63% des Français estimaient que François Bayrou n’avait pas la stature présidentielle, 52% qu’il n’était pas compétent pour le poste, 62% qu’il manquait de dynamisme.

     

    Cependant, 50% avaient toujours une bonne opinion de lui, ce qui le plaçait juste derrière François Hollande (51%). De même, il était en tête pour l’honnêteté (avec 63% de réponses positives, loin devant François Hollandes, 56%), pour son côté sympathique et pour sa sincérité.

     

    Des qualités qui ne sont pas indispensables pour les électeurs pour diriger le pays.

     

    Ces hauts scores démontraient, paradoxalement, de la part des Français, une méconnaissance des détails du programme du candidat (comme le montraient des sondages où ceux-ci se demandaient où le président du Mouvement démocrate voulait les emmener) ainsi qu’une vision trop «gentille» de sa personne (c’est-à-dire l’absence de puissantes convictions partisanes qui caractérisent un fort leadership).

     

    Au fur et à mesure que la campagne progressait, la candidature de François Bayrou a patiné de plus en plus.

     

    Et ce qui devait arriver, arriva, les intentions de vote se mirent à baisser inexorablement.

     

    Que s’était-il donc passé?

     

    D’abord, François Bayrou n’est jamais parvenu à être crédible en habit présidentiel comme nous l’avons vu.

     

    Ensuite, il n’était plus «le» candidat «anti-système» comme en 2007 et le trublion du couple UMP-PS, laissant ces rôles à Jean-Luc Mélenchon et à Marine Le Pen.

     

    De même, les médias se lassèrent de son côté austère et prêcheur uniquement de mauvaises nouvelles et préférèrent la gouaille d’un Jean-Luc Mélenchon qui devint leur chouchou (sachant qu’il n’est pas possible que le représentant du Front national le soit) pour donner ce fameux coup de pied dans la fourmilière qui peut rendre l’élection présidentielle «vendable» en termes de tirages et de taux d’audience.

     

    Ses soutiens, au fur et à mesure  apparurent comme ce qu’ils étaient, des seconds couteaux, souvent ralliés parce que les grands partis ne leur avaient pas donné la place qu’ils estimaient mériter ou pour donner une certaine visibilité à leur carrière politique à un moment difficile de celle-ci.

     

    Enfin, il n’a pu trouver le bon positionnement, le bon discours et la bonne posture pour pouvoir, ne serait-ce qu’un moment, contester à Nicolas Sarkozy et à François Hollande, une des deux places de finalistes.

     

    Cela se caractérisa également par une incapacité à rebondir, sans doute parce que ses plus proches collaborateurs n’osent pas, depuis longtemps, le contredire ou lui dire ce qui ne va pas.

     

    Le résultat du 22 avril (cinquième position et 9,13% des votes) ne fut donc que la confirmation de cette situation qui se figea d’ailleurs quelques semaines avant le scrutin.

     

    Les centristes, collectivement responsables de ce fiasco (un des plus bas scores d'un candidat centriste lors d'une élection présidentielle) sont donc, de nouveau, au pied du mur. Il leur faut rebondir le plus vite possible.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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