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respect - Page 7

  • Autonomie, intérêt, altruisme et empathie au cœur du projet du Centrisme du XXI° siècle

    Le Centrisme est un humanisme politique. Il part donc de l’être humain, de sa prééminence évidente dans une société d’humains construite par des humains pour des humains et dont le but est d’assurer la Vie bonne qui regroupe, à la fois, le vivre bien ensemble, le vivre bien individuel et la réalisation de soi.

    Ce respect de l’humain et la volonté de lui permettre de vivre la meilleure vie possible dans la liberté, le respect, la solidarité et la tolérance passe par la transformation de l’individu en personne.

    Cette transformation se réalise en respectant la différence ontologique de chaque individu par un lien social et des droits lui assurant sa liberté et en lui demandant, en retour, d’être une personne responsable.

    Toute cette architecture, qui se réalise dans le cadre du juste équilibre, part d’une vision de l’être humain portée par le Centrisme.

    D’abord, à l’inverse du libéralisme, le Centrisme estime que l’intérêt n’est pas l’unique moteur de l’individu. Car nous ne sommes pas seulement mus par la seule recherche de la maximisation de notre bien être et celui de nos proches. Nous sommes également des êtres altruistes et empathiques.

    Cette affirmation pouvait passer pour naïve il y a quelques années et elle l’était pour les fondateurs du libéralisme. Mais les recherches en sciences sociales en psychologie et en biologie ont confirmé ces capacités que chacun de nous possède et qui nous porte à aider les autres et à partager leurs émotions. Et, ce, dès notre naissance et non par le seul apprentissage social. Notre nature et notre confrontation à l’autre, nous poussent à cette solidarité envers nos semblables.

    Ensuite, le Centrisme n’en déduit pas, pour autant, que l’individu n’est qu’un membre d’une communauté. Il l’est, bien évidemment, et il doit même son existence à cette communauté car il ne naît pas autonome, il le devient. Or, pour être libre, il faut d’abord être autonome.

    Mais, une fois acquis cette autonomie, il doit bénéficier de la plus grande liberté possible qui va lui permettre de se réaliser et de devenir un être humain responsable, responsable de sa vie, responsable de ses actes, responsable de ses choix.

    De ce point de vue, la montée de l’individualisme dans la société démocratique n’est que la résultante de ce processus. Elle lui pose des défis énormes et met à mal la solidité du lien social mais elle doit être comprise pour ce qu’elle est, une conséquence de l’approfondissement du processus démocratique.

    Pour autant, elle n’est pas vouée à n’être qu’une tare de celle-ci. Bien au contraire, elle en est une étape essentielle si elle est bien gérée par la société. Revenir en arrière dans ce domaine serait limiter ce processus alors que si on l’appréhende correctement, elle devient une chance extraordinaire pour la communauté.

    Ainsi, l’autonomie grandissante de la personne ne peut être conçue que si elle s’accompagne de la responsabilité de ses actes et de son imprégnation de vertu républicaine.

    Si nous réclamons plus de liberté, c’est que nous nous sentons capables d’en assumer les conséquences, toutes les conséquences individuelles et sociales. La société doit donc nous donner le cadre et les outils pour la vivre et l’assumer. C’est sa plus belle mission.

    Et plus un être est autonome et responsable, moins il est dépendant matériellement de la société et plus il est capable d’apporter un plus à la société tout en recherchant son intérêt. Plus l’individu peut se réaliser, plus il a une expérience, une compétence et une vision de la vie qui enrichit la société. Plus les différences se manifestent, plus elles ouvrent des possibles dont la collectivité est ensuite bénéficiaire.

    Mais, dans le même temps, il convient de créer un environnement adapté pour que nos capacités altruistes et empathiques puissent s’exprimer et non qu’elles soient bridées, voire dévalorisées, comme c’est trop souvent le cas.

    Pour ce faire, il ne faut pas opposer l’individu autonome et la communauté solidaire mais affermir les liens indissolubles qui les lient, non pas pour enchaîner le premier ou pour paralyser la seconde. Au contraire, les acquis de l’individu libre et responsable ne peuvent qu’enrichir la communauté dont il est membre et développer les solidarités.

    Pour beaucoup, cette relation est loin d’être évidente et le discours qui la porte peut paraître puéril. Il n’en est rien. Car, et c’est le fondement même de la vision humaniste du monde développée par le Centrisme, cette relation ne peut exister que dans le cadre de valeurs fortes portées sans faiblesse par la société, ce qui n’est pas le cas actuellement où tout est devenu dans ce domaine, à la fois, d’un relativisme destructeur et d’une confusion foisonnante.

    Or il faut affirmer sans la moindre hésitation qu’il n’y a, pour une société humaine, qu’un métafondement, un métabien et quatre métavaleurs qui seuls permettent à celle-ci de tendre vers sa meilleure organisation possible que l’on peut appeler l’organisation optimum de la société réelle.

    Le métafondment c’est la vie, le métabien c’est la protection et la préservation de la vie (la vie humaine avant tout dans une société d’humains).

    Les métavaleurs sont la liberté, le respect, la solidarité et la tolérance. Toutes les autres valeurs ne peuvent qu’en découler.

    Toute société qui met l’être humain (le métasujet) au centre de ses préoccupations ne peut faire l’impasse là-dessus. Et le fonctionnement d’une société équilibrée se fonde sur ce métafondement, ce métabien et ces métavaleurs.

    En inventant tous les jours des pseudo-valeurs dans un catalogue sans fin, en promouvant des principes qui n’ont rien d’essentiels, on noie sous un fatras de futilités le socle du pacte social qui nous fait avancer ensemble tout en nous permettant de nous émanciper dans la responsabilité, dans l’altruisme et dans l’empathie.

    Il est temps de se projeter dans la réalité du présent et la construction de l’avenir en reconnaissant que nous ne les bâtirons qu’en saisissant les bienfaits de l’évolution naturelle et culturelle des sociétés démocratiques.

    C’est le combat du Centrisme du juste équilibre, le Centrisme du XXI° siècle.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Et si l’on s’occupait enfin du projet du Centre pour 2012?


    Beaucoup de leaders centristes préfèrent jouer à faire semblant de se réconcilier (tout en s’envoyant des vacheries en coulisses) au lieu de s’occuper d’un projet politique et d’un programme électoral. Car on se demande comment on peut se réunir sans être d’accord, d’abord, sur une même vision politique. Mettre la charrue avant les bœufs n’est généralement pas un bon présage.

    Les cyniques diront que pour gagner une présidentielle, il vaut mieux un bon plan de communication qu’un projet politique responsable. Et les méchants diront que, de toute façon, les centristes n’ont rien à proposer d’intéressant.

    Si la première assertion n’est malheureusement pas aussi fausse que cela, ce n’est pas vrai de la seconde. Ce n’est pas parce que les partis centristes ne parlent pas (ou trop peu) de projet et de programme que la boîte à idées du Centre est vide. Bien au contraire.

    Le projet du Centre, autour du principe politique du juste équilibre, le seul qui tourne le dos au clientélisme, prend ses racines dans les fondamentaux suivants: pour mettre en place une société juste il faut une bonne gouvernance, une gestion responsable de la dépense publique, une libération des forces créatrices, innovantes et productrices, un effort de solidarité, à la fois, pour remettre en selle ceux qui ont connu des accidents de parcours et pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de s’en sortir seuls avec, pour objectif, toujours de leur permettre à tous de retrouver leur autonomie qui, seule, apporte la fierté et le respect de soi-même.

    En résumé, il faut permettre à chacun de pouvoir vivre sa différence et de s’épanouir en faisant bénéficier la communauté de ses qualités tout en ne laissant personne au bord du chemin. C’est cela le libéralisme social porté par le Centrisme.

    La responsabilité des politiques est donc de mettre en place une société française juste et performante, capable d’affronter l’ensemble des défis du XXI° siècle et non de se replier sur elle-même en croyant s’en sortir en évitant de regarder la réalité en face.

    Pour cela, il faut une puissance publique transparente, honnête et compétente qui, par ses initiatives et ses incitations, permettent aux énergies de la société civile de bâtir une France du vivre bien.

    Plus concrètement, les réformes nécessaires et indispensables qui doivent être mises en route le plus rapidement possible sont celles, de la gouvernance (pour passer d’un Etat omnipotent et sclérosé à un Etat-outil efficace) de la fiscalité et des dépenses publiques, de l’éducation, de la protection sociale et de l’innovation le tout dans une redéfinition et un approfondissement de l’Union européenne, seul espace pertinent pour assurer croissance et bien être dans le monde globalisé d’aujourd’hui et de demain.

    Ajoutons à cela les réformes du mode de scrutin (avec introduction de la proportionnelle aux législatives) et de la décentralisation (avec une clarification de qui fait quoi) ainsi que de l’arrêt de cette inflation législative qui multiplie des lois mal faites, incompréhensibles et inapplicables, la démocratie ayant besoin d’un cadre légal clair pour tout le monde.

    Ces réformes centristes, concrètes, réalistes, utiles et de progrès, permettront de bien protéger et de bien former des citoyens responsables, instruits, compétents et capables de bâtir et de vivre leurs projets de vie, de donner les outils et les capacités aux entreprises pour qu’elles soient le plus performantes possibles économiquement et socialement, le tout en assurant le plus de liberté possible dans le plus de solidarité nécessaire.

    Mais ces réformes doivent aussi avoir un effet rapide car la croissance est actuellement beaucoup trop molle pour créer les nombreux emplois dont le pays a besoin pour faire baisser le chômage, premier fléau social. Dans ce cadre, comme l’explique tous les experts internationaux, il faut (re)donner du dynamisme au marché du travail avec une réforme primordiale qui lui apportera la flexibilité nécessaire avec, en retour, une aide vraiment efficace à ceux qui recherchent du travail et une indemnité forte mais limitée dans la durée, proche du «modèle scandinave» mais sans ses travers désormais bien analysés.

    De cette manière, les entreprises n’hésiteront plus à embaucher, d’autant que leurs charges sociales seront revues à la baisse par la réforme de la fiscalité et de la protection sociale dont le financement sera fiscalisé en grande partie, donc à donner du pouvoir d’achat qui alimentera la croissance dans un cercle vertueux bien connu.

    Les initiatives et les incitations de la puissance publique dans la création d’activités à fort potentiel de développement, notamment dans le secteur «vert» doivent être mises en place concomitamment à cette réforme du marché du travail

    Et, réforme plus symbolique mais tout autant importante par ce qu’elle signifiera, la devise nationale s’adjoindra un quatrième principe, celui du respect, le vrai, celui réclamé par une majorité de Français.

    Et ce n’est pas une simple mode. Tout au contraire. Dans la société d’individus-mondes et culturellement mondialisés, le respect est essentiel pour cimenter les rapports entre les personnes et assurer la cohésion sociale en prenant en compte l’évolution démocratique sans la refuser, ni la diaboliser.

    Oui, il est plus que temps de poser le première de cette démocratie républicaine qui regarde vers l’avenir et ne se gargarise pas d’un passé enjolivé, qui se penche vraiment sur les préoccupations de ses membres et non sur de l’apparat.

    On le voit, avec l’arrivée des centristes au pouvoir, il y aura du pain sur la planche!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centre, la laïcité et l’héritage chrétien


    Nicolas Sarkozy en a donc remis une couche. Il a déclaré, une nouvelle fois, lors d’un discours au Puy-en-Velay que le christianisme avait forgé ce que la France est aujourd’hui. Et il est exact que la France, «sœur aînée de l’église», pourrait difficilement nier qu’elle a été façonnée, en partie, par la vision chrétienne du monde et de la vie.

    Néanmoins, il ne faut pas tomber dans un simplisme en la matière. Pendant des siècles, la religion chrétienne a plutôt été l’apanage des citadins alors que les campagnes demeuraient remplies de païens (d’où le mot paysan). Et il y a toujours eu des non-chrétiens sur le sol de France. Dire que celle-ci était une nation totalement chrétienne est inexact. Cela n’a jamais été le cas. Et n’oublions pas que Clovis n’accepte de se convertir que si le dieu de Jésus l’aide à gagner une guerre. Attitude peu chrétienne…

    Bien évidemment, à l’inverse, notre pays est rempli de signes qui démontrent qu’elle était majoritairement chrétienne. Les noms de lieux, les églises et les cathédrales, les arts et la culture, la loi, etc.

    Pour autant, si l’on prend les préceptes de Jésus, force est de constater qu’ils n’ont guère été suivis par l’Etat et la nation tout au long des siècles. Parfois, même, on a l’impression qu’ils ont été niés. On n’a jamais vu la France tendre l’autre joue quand elle était agressée!

    Mais comment pourrait-il en être autrement dans un monde de violence et de rapport de force que nous avons connu tout au long de l’Histoire? Mangé ou être mangé a été souvent la seule alternative. Et qui pourrait reprocher aux Français d’avoir voulu privilégier la première solution à la deuxième…

    Reste que le message des évangiles a plutôt été une source d’inspiration qu’un comportement et un agir quotidien. Même si certains, comme les démocrates-chrétiens ont toujours voulu qu’il soit au cœur de l’action politique. Mais ils n’ont pu échapper à l’impossibilité de calquer leur action sur celui-ci quand ils ont occupé le pouvoir, notamment avec le MRP après la seconde guerre mondiale.

    Et cette inspiration est toujours très présente dans le centrisme qui, ne l’oublions pas, est un humanisme et un consensualisme dont les valeurs sont très proches des paroles de Jésus et dont un des courants est évidemment la démocratie-chrétienne dont sont issus de grandes figures du Centrisme tels Frédéric Ozanam, Marc Sangnier, Robert Schuman ou Jean Lecanuet.

    Néanmoins, l’héritage chrétien n’a pas été le seul à avoir façonné notre pays, loin de là. De très nombreuses influences sont à la base de ce que nous sommes. Que ce soit la Grèce et sa démocratie ou Rome et sa république. Que ce soit la civilisation celte, que ce soit la civilisation germanique ou les influences juives pour ne parler que de quelques uns des héritages préchrétiens.

    Quant aux héritages postchrétiens, il y a, par exemple, les cultures arabes, chinoise, africaines, vietnamienne, de l’Europe de l’Est, comme la Pologne, de l’Europe du Sud, comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, et ainsi de suite avec leurs arts, leurs techniques, leurs visions du monde et leurs religions.

    La France s’est enrichie au contact de toutes ces influences. Elle est devenue ce qu’elle est grâce à elles. Et ce qu’elle est devenue lui a permis d’être elle-même une source de référence et d’influence pour d’autres.

    C’est évidemment ce «elle-même» d’ici et maintenant qui compte. Tout autant que sa capacité à s’ouvrir aux autres tout en demeurant elle-même. C’est ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle sera demain et non ce qu’elle était hier. Même si le passé fait partie de notre présent et inspire notre avenir.

    Aujourd’hui et plus encore demain, la France existera par sa capacité à porter ces valeurs qui la définissent et par son assimilation des courants du monde entier et sa capacité à nouer un dialogue enrichissant avec ceux-ci pour en tirer la substantifique moelle tout en vivant sont identité dans la mondialisation.

    Tout cela se fait par une adaptation continue car le monde est en mouvement et celui-ci ne s’arrêtera que le jour où il disparaîtra. Vouloir figer ce que nous sommes est non seulement stupide, vain mais dangereux. Se recroqueviller sur ce que nous étions hier n’évitera pas au monde de bouger. Et le pire est qu’il le fasse sans nous.

    Oui, il existe bien des valeurs universelles humanistes - liberté, respect, solidarité, tolérance (portées d’ailleurs principalement par le Centrisme français) - qui ne souffrent aucune discussion.

    Confondre intentionnellement humanisme et christianisme de la part de Nicolas Sarkozy n’est pas anodin. C’est, en outre, très dangereux car cela semble exclure les autres communautés à qui il ne faut pas demander de se convertir aux racines chrétiennes mais de respecter le pacte social, ce fameux lien social, constitué de ces valeurs humanistes. Car ceux qui ne veulent pas les respecter, ne respectent pas la vision de la dignité humaine portée par la France et les Français.

    Des valeurs universelles laïques qui n’ont rien à voir avec une identité chrétienne figée de la France mais qui lui permettent d’intégrer la modernité, la mondialisation et tous ceux qui, venant d’ailleurs, souhaitent partager ce pacte social et qui sont les bienvenus.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’humanisme du Centre, meilleur rempart contre le Front national et tous les extrémismes


    Revoilà le Front national au plus haut dans les sondages grâce à sa nouvelle égérie, Marine Le Pen, «la fille de», mais aussi grâce aux brûlots allumés depuis cinq ans par un Nicolas Sarkozy qui se croyait grand stratège et son vizir dans les basses œuvres des mesures populistes et xénophobes, Brice Hortefeux. Sans oublier une partie du PS qui joue également sur un populisme de gauche dont on sait, in fine, qu’il nourrit les extrêmes.

    Comme d’habitude, cela ne veut pas dire que les questions que posent les Français et que reprend habilement le Front national sont de mauvaises questions. Encore une fois, ce sont les réponses de l’extrême droite qui sont de mauvaises réponses. Mais mettre les pieds dans le plat est souvent perçu par les électeurs comme un courage dans un monde où nous croulons sous le politiquement correct et l’imbécilité rhétorique quand ce n’est pas la peur tout court des conséquences lorsque l’on voudrait, tout simplement, parler de la réalité.

    Dire qu’aujourd’hui, il n’y a pas un problème dans la perception des Français de la mondialisation (culturelle, économique, sociale et sociétale), dans celle du terrorisme islamiste, dans celle de l’immigration venue des zones en dehors de l’Union européenne, dans celle du déclin de la France et de la perte des avantages sociaux qui va de pair, sans oublier le chômage et un avenir sombre pour la jeunesse, c’est se mettre des œillères devant les yeux et ne répondre à aucune question posée par nos compatriotes.

    En revanche, aller dans le sens de la peur et de l’angoisse est, non seulement, criminel mais contre-productif. Tous les partis démocratiques qui ont pratiqué cette stratégie ont fait le lit des extrêmes. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, l’Espagne franquiste, le Portugal salazariste ne sont guère si loin que ça pour que nous ayons déjà oublié ce qu’un pays replié sur lui-même, ayant peur de l’autre, faisant confiance à des opportunistes démagogues qui prétendaient leur assurer un avenir soi-disant radieux tout en leur assurant la sécurité sans liberté, peut faire perdre à sa population et, parfois, au reste du monde.

    Certains prétendent que l’Histoire est un éternel recommencement. Parions plutôt que l’Histoire, certes, ne nous apprend pas ce qu’il faut faire, mais, au moins, nous apprend ce qu’il ne faut pas faire.

    Ici, les fondamentaux du Centre peuvent éviter les dérives malsaines et dangereuses qui permettent à la candidate du Front national à la présidentielle d’être à 20% dans les sondages à un an de l’élection.

    Le pragmatisme, le consensus, la justice sociale dans une économie ouverte et compétitive, une morale de l’action politique, une volonté d’être justes avec tous et de donner le mieux à tous. Cette vision humaniste qui place l’être humain au centre de tout et non en le marginalisant comme n’étant qu’un pion, un outil, un anonyme dans la grand mouvement du monde, est celle qui peut sécuriser les populations, les amener à être solidaires les unes avec les autres, leur donner l’envie de construire une maison commune où la haine et l’angoisse n’ont pas leur place.

    Ces fondamentaux n’attendent plus qu’une chose. Qu’il y ait une force centriste suffisamment puissante pour être crédible aux yeux des électeurs. En attendant, chaque centriste, chaque formation politique du Centre a pour mission, inlassablement, de porter ces fondamentaux et cette vision politique afin d’expliquer qu’une société est paralysée quand elle est traversée par la haine, le ressentiment et l’exclusion. Mais elle n’avance pas non plus quand elle n’est pas sûre de ses valeurs, quand elle fait des compromissions inacceptables avec l’essence même de ce qu’elle est et qu’elle recule face aux extrémismes et aux ennemis de la liberté et de la justice, de quelques bords d’où qu’ils viennent et de quelques façons qu’ils se présentent.

    Car si, actuellement, c’est avant tout contre la montée inquiétante du Front national qu’il faut se battre, il ne faut pas oublier que tous les autres extrémismes, les extrémismes de gauche, les extrémismes communautaristes et religieux sont tout aussi dangereux.

    Alors, répétons-le. Tout le monde a sa place dans une société du juste équilibre prônée par le Centre s’il respecte quatre valeurs essentielles: la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect. Quatre mots simples qui sont les remparts indestructibles contre toutes les tentations des extrêmes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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