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respect - Page 6

  • Le Centre face au désarroi et à la défiance des Français

    Les Français n’ont pas peur (seuls 10% d’entre eux l’affirment) mais ils sont inquiets affichant un état d’esprit où domine la méfiance (32%), la morosité (31%) et la lassitude (29%), bien avant un quelconque enthousiasme (12%).

    Quant à leurs préoccupations principales, elles concernent, sans surprise, le chômage (56%), le pouvoir d’achat (44%), les retraites (27%), les impôts et les taxes (27%), la santé et la qualité des soins (24%).

     

    Deux sondages d’envergure particulièrement intéressants font ainsi le point sur la vision des Français vis-à-vis de la société et leurs rapports avec celle-ci (*).

     

    Les résultats, on l’imagine, ne sont guère brillants en cette période de crise économique plus ou moins larvée, de chômage élevé, de questionnements identitaires, de difficultés à redéfinir les bases d’un lien social qui prennent en compte les avancées de la modernité sans détruire les solidarités essentielles et où une définition universelle d’un vivre bien ensemble ne semble plus aller de soi.

     

    C’est également une claque pour le monde politique avec des citoyens qui sont pour le moins critiques quant à son intégrité, son utilité et son intérêt.

     

    85% des Français estiment que les politiques ne se préoccupent pas assez ou pas du tout de ce qu’ils pensent, 66% qu’il vaudrait mieux que ce soient les experts qui décident en lieu et place des politiques, 62% que la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus, 82% que ceux-ci agissent d’abord pour leurs intérêts personnels avant ceux de leurs administrés, 72% que le système politique marche mal.

     

    Pas étonnant dès lors que 54% pensent que la démocratie ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout.

     

    Encore moins étonnant est que 0% (!) des Français soient enthousiastes vis-à-vis de la politique (38% méfiants, 26% dégoûtés) et que seuls 12% fassent confiance aux partis politiques.

     

    Mais ce n’est pas tout.

     

    Ainsi, s’ils font confiance à 56% au conseil municipal, à 45% au conseil régional et 44% au conseil général, ils ne sont que 33% à en faire de même pour l’Europe, 31% pour la présidence de la république, 28% pour l’Assemblée nationale (mais 40% pour le député de leur circonscription), 26% pour le gouvernement.

     

    A noter que tous ces pourcentages sont en baisse par rapport aux précédentes enquêtes.

     

    Cependant, il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que cela vient de la politique elle-même car 59% des Français se déclarent assez ou beaucoup intéressés par celle-ci. C’est plutôt de la manière dont elle est faite.

     

    De même, la démocratie demeure une valeur sûre puisque 65% des Français estiment que le vote est le moyen d’exercice le plus efficace pour influer sur les décisions politiques (9% pensent que c’est en militant dans les partis).

     

    Ce qui est également très prégnant dans ces enquêtes est la sensation que le politique apporte souvent les mauvaises réponses à des questions essentielles et que, déconcertés et désorientés, les Français se réfugient dans une sorte de cocon protecteur afin de ne pas devoir affronter les réalités.

     

    Dès lors, il est dans l’ordre des choses que les Français souhaitent que leur pays se protège encore plus du monde (46% contre 29% qu’il s’ouvre plus à celui-ci) et qu’ils ressentent la mondialisation comme une menace (61%) plutôt que comme une opportunité (39%).

     

    Et s’ils sont très majoritairement pro-européen, 53% d’entre eux veulent renforcer le pouvoir de la France dans les décisions la concernant (23% voulant renforcer les pouvoirs de l’UE).

     

    Néanmoins, il ne faudrait pas, non plus, analyser ces deux sondages comme un refus du réel. Les Français, dans le même temps, sont conscients que le capitalisme est le seul système économique efficace (51% pensent qu’il faut le réformer sur quelques points, 6% qu’il ne faut rien changer contre 41% qu’il fait le réformer en profondeur), que ce sont les entreprises privées qui sortiront le pays de la crise (53% veulent que l’Etat leur accorde plus de confiance) que l’euro est utile (72% sont pour son maintien).

     

    Et, surprise, ils sont même 72% à estimer que c’est une bonne chose de gagner beaucoup d’argent (au diable, la fameuse «honte catho» d’être riche!).

     

    Devant ce tableau contrasté mais néanmoins peu chatoyant, le Centre a-t-il une réponse?

     

    Disons d’abord que la mission du politique est d’expliquer le plus pédagogiquement et le moins démagogiquement possibles les enjeux essentiels qui se présentent à la France, d’apporter une vision apaisée de la situation, de faire de réelles propositions constructives et consensuelles afin que des décisions soient prises dans l’action et non dans la réaction et que des mesures efficaces soient mises en place.

     

    L’important est de parler à tout le monde et non à des clientèles particulières avec, comme résultat désastreux, de faire croire aux Français que les politiques n’agissent que pour leur propre camp et non pour le bien du pays tout entier.

     

    Dans ce cadre, le Centre, grâce aux valeurs et aux principes du Centrisme, possède un net avantage sur la Gauche et la Droite pour refonder une foi dans le politique mais aussi pour offrir des réponses et des solutions adéquates à la situation actuelle.

     

    Avec le principe de juste équilibre, il parle à tout le monde; avec sa valeur du respect, il n’oublie personne.

     

    Juste équilibre et respect sont là, entre autres, pour établir cette confiance indispensable des citoyens en leurs dirigeants, dans l’idée que ces derniers agissent en faveur de tous et pour le bien de tous.

     

    Mais le juste équilibre est également le principe de toute décision et le moteur de toute mesure politiques.

     

    Rappelons qu’en politique, le juste équilibre vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Il vise tous les intérêts particuliers sans promesses démagogiques.

     

    Et c’est dans l’harmonie de tous les intérêts particuliers que se bâtit le juste équilibre de la communauté.

     

    Il s’agit de marier individu et communauté, liberté et solidarité, esprit d’entreprendre et besoin de sécurité, etc. Ces couples paraît-il antinomiques et soi-disant ennemis irréconciliables doivent au contraire se réunir, se compléter, se succéder dans un mouvement circulaire.

     

    Chacune de leurs composantes doit ainsi sortir ses meilleurs atours et apporter son équilibre dans son couple pour lui permettre de contribuer à l’équilibre général de la société.

     

    Concrètement, le Centre prône une politique d’efforts où ceux-ci sont réellement partagés et grâce auxquels chacun sera, in fine, gagnant.

     

    Ainsi, si les riches doivent participer au redressement du pays, il faut mettre en place des législations qui permettent aux entrepreneurs d’avoir une grande liberté pour créer de la richesse et être à leurs côtés quand ils ont besoin d’être accompagnés dans cette aventure à hauts risques.

     

    De même, si les salariés doivent accepter une flexibilité plus grande dans leurs emplois, il faut mettre en place des législations qui, en cas de licenciement, les aident financièrement mais, surtout, logistiquement, à retrouver du travail le plus vite possible et à être plus strict avec les entreprises qui pourraient licencier à tout va sans réels motifs.

     

    Il convient, en matière d’éducation et de formation, d’offrir la même chance pour tous mais également de permettre à ceux qui ont des talents de pouvoir les exprimer pour eux-mêmes, d’abord, pour la collectivité tout entière, ensuite et leur permettre de récolter le fruit de leur travail et de leurs capacités sans les montrer du doigt.

     

    Sans oublier que si le politique demande, avec raison, aux citoyens d’être des individus responsables, il doit y avoir une contrepartie.

     

    Celle-ci est, d’une part, que les politiques soient également responsables, sans échappatoire, et, d’autre part, qu’ils tiennent un discours honnête sur la réalité qui nous entoure et non des promesses sans lendemain qui minent la confiance des Français élections après élections ainsi que dans le gouvernement du pays.

     

    La réaction horrifiée de la grande majorité des politiques au vu des résultats de ces deux sondages ne doit terminer encore une fois en eau de boudin et que rien ne bouge jusqu’au jour où il sera vraiment trop tard.

     

    En désignant, jours après jours, comme boucs-émissaires les fonctionnaires européens bornés, les immigrés inassimilables, les chômeurs fainéants, les riches patrons profiteurs, les jeunes irrespectueux, les commerçants voleurs, les assurés sociaux assistés, etc. nous répétant qu’ils sont responsables de tous nos maux, les politiques – qui, eux, répètent-ils, tentent désespérément de changer les choses - sont les grands responsables du désarroi et de la défiance des Français envers la France et, par voie de conséquence, envers ceux qui la gouvernent.

     

    Les discours populistes et démagogiques font gagner des élections, c’est sûr, mais, tout aussi sûr, ils font perdre la France.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

     

    (*) Baromètre sur la confiance politique, vague 4, réalisé par Opionway du 5 au 20 décembre 2012 sur un échantillon de 1509 personnes de 18 et plus interrogées en ligne / Sondage France 2013: les nouvelles fractures, réalisé par Ipsos du 9 au 15 janvier 2013 sur un échantillon de 1019 personnes de 18 ans et plus interrogées en ligne

     

  • Le Centre et la réforme juste

    Certains affirment que c’est dans les temps difficiles que l’on peut réformer en profondeur un pays, au moment où celui-ci est face à l’urgence et que son peuple ne peut plus reculer, ni faire l’autruche et doit absolument et immédiatement prendre des décisions fortes.

    D’autres, au contraire, estiment que c’est en période faste que l’on peut s’attaquer correctement aux dysfonctionnements et aux blocages car, justement, les réformes à mettre en place seront moins douloureuses dans un tel contexte.

     

    En réalité, l’histoire nous montre qu’il n’y a pas de périodes favorables et que les gouvernants ainsi que les gouvernés tentent toujours de repousser le plus loin possible les réformes importantes comme on le fait avec le rendez-vous chez le dentiste, que l’on ait une rage de dent ou pas!

     

    C’est pourquoi, la réforme n’est pas un moment particulier dans la gouvernance d’un pays mais fait partie intégrante et constante de celle-ci comme je l’ai souvent écrit, une sorte de réforme permanente.

     

    Une réforme qui doit être équilibrée, responsable et pragmatique, une réforme juste.

     

    C’est le Centre et le Centrisme qui, prioritairement, portent en eux un tel projet politique. C’est d’ailleurs ce qui les distingue des clientélismes conservateurs défendus par la Droite et la Gauche.

     

    Dans la période difficile que connait actuellement la France (ainsi que l’Europe), c’est évidemment dans cette voie qu’il faut s’engager sans plus attendre (et c’est ce qu’ont fait d’ailleurs plusieurs gouvernements, sans évoquer ici la pertinence ou non des réformes entreprises). Cependant, une fois l’embellie en vue, il ne faudra pas, tout d’un coup, s’arrêter de réformer.

     

    Ce serait une erreur fondamentale.

     

    Car, la réforme, c’est l’ajustement continuel dont a besoin un pays pour avancer vers un avenir meilleur (que celui-ci soit économique, social ou sociétal).

     

    Mais attention, la réforme pour la réforme n’a aucune pertinence.

     

    La réforme, au-delà de son efficacité, doit être juste, c’est-à-dire avoir un sens et un objectif.

     

    Le sens, il faut le trouver dans les valeurs qui la sous-tendent. En l’occurrence, la réforme juste pour le Centrisme, au-delà de son principe de juste équilibre, doit être passée au prisme de la liberté, de la tolérance, de la solidarité ainsi que du respect.

     

    Quant à l’objectif, il est de construire une société humaniste où l’humain est le centre de tout et dont le but est d’apporter le mieux possible à tous sans pénaliser aucun.

     

    Sans ce sens et cet objectif, la réforme est un jeu intellectuel, voire dangereux.

     

    De même, il y a bonne et mauvaise réforme.

     

    Bien entendu, il y a celle qui ne répond pas au défi conjoncturel du moment, soit parce qu’elle est trop timide et superficielle ou, à l’inverse, trop radicale, soit qu’elle s’attaque à un domaine qui n’a pas besoin d’une réforme de ce type.

     

    Malheureusement, elle fait souvent partie de l’aléa politique, prise dans l’immédiat et sans le recul nécessaire (quelques fois, il est vrai, impossible à prendre).

     

    Néanmoins, on peut dire qu’en matière structurelle, la mauvaise réforme est souvent celle qui ne répond qu’à des critères idéologiques et non à la réalité des choses.

     

    Ainsi, par exemple, quand on parle de réforme de l’Etat, la question n’est pas «plus» (Gauche) ou «moins» (Droite) d’Etat mais «mieux» (Centre) d’Etat, c’est-à-dire à un Etat qui fasse mieux avec des coûts rationalisés.

     

    C’est pour cela qu’il faut également une méthode pour réformer.

     

    Si l’on était dans un système où la réforme permanente est au cœur des décisions, on pourrait, grâce à elle, modeler au fur et à mesure la société dans la paix sociale afin qu’elle s’adapte en douceur aux nouveaux défis qui se présentent à elle constamment.

     

    On pourrait ainsi faire l’économie de nombre de crises ainsi que d’affrontements idéologiques qui interviennent une fois que l’on ne peut faire autrement que d’agir de manière radicale et souvent sans les accompagnements nécessaires.

     

    Mais cela voudrait dire que nous serions dans le règne de la responsabilité et de la clairvoyance, deux caractéristiques fondamentales qui doivent être portées, à la fois, par les gouvernants et les gouvernés.

     

    Cette année 2013 sera très difficile pour la France et les Français. Comprendrons-nous enfin que nous aurions pu éviter d’en arriver là si nous avions accepté de regarder la réalité en face et de faire en sorte de nous y préparer, non pas pour la subir comme cela va être le cas, mais pour l’accompagner et en être des gagnants.

     

    Espérons, toutefois, que ce qui nous arrive soit une bonne leçon que nous retenions pour le futur et que nous changions nos mentalités et notre irresponsabilité.

     

    Si tel était le cas, nous serions alors dans l’ère de la maturité de la démocratie républicaine.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Barack Obama, président centriste pragmatiste et progressiste

     

     

     

    Pour fêter sa victoire devant dix mille de ses partisans réunis dans une salle de Chicago, sa ville d’adoption, Barack Obama est monté sur le podium au son de «Respect», le fameux tube de la chanteuse Aretha Franklin.

     

    Et ce n’est pas un hasard, tant le respect est une valeur humaniste fondamentale du Centrisme du XXI° siècle, celui du Juste équilibre dont le président américain est une des figures les plus emblématiques depuis près de dix ans.

     

    Comme le dit fort justement l’éditorial du Monde daté du jeudi 8 novembre, les Américains «on choisi l’homme du Centre».

     

    D’ailleurs, ses premiers mots ce soir-là, à près de deux heures du matin, ont été clairement centristes et résonnaient avec ceux prononcés en 2004 lors de la Convention démocrate de Boston et qui le firent connaître aux yeux de toute la sphère politique ainsi qu’à ceux de sa campagne de 2008, que ce soit son discours de Springfield (Illinois) où il s’était déclaré candidat à la présidentielle que celui de sa première victoire, le 4 novembre, à Chicago dans lequel il disait «(…) nous n’avons jamais été une collection d’Etats rouges (républicains) et d’Etats bleus (démocrates): nous sommes et seront toujours, les Etats-Unis d’Amérique».

     

    En écho, il a affirmé en ce 7 novembre 2012, que «malgré toutes nos différences, la plupart d’entre nous partageons les mêmes espoirs pour l’avenir de l’Amérique. Nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays où ils ont accès aux meilleures écoles. Un pays qui ne soit pas écrasé par le poids de la dette, qui ne soit pas affaibli par les inégalités, qui ne soit pas menacé par le pouvoir destructeur du réchauffement climatique. Nous voulons leur transmettre un pays sûr, respecté et admiré à travers le monde, défendu par les meilleurs soldats qui soient. Vous nous avez élus pour que nous nous occupions de vos emplois, pas des nôtres. Dans les semaines et les mois à venir, je vais travailler avec les dirigeants des deux partis pour faire face aux défis que nous ne pouvons qu’affronter ensemble: réduire nos déficits; réformer notre fiscalité; réparer notre politique d’immigration; réduire notre dépendance venue de l’étranger. Je crois que nous pouvons affronter l’avenir parce que nous ne sommes pas aussi divisés que nos querelles politiques le laissent imaginer. Nous ne sommes pas aussi cyniques que le disent les experts. Nous sommes plus grands que la somme de nos ambitions personnelles, et nous sommes plus qu’une accumulation d’Etats rouges et bleus. Nous sommes et serons toujours les Etats-Unis d’Amérique».

     

    Cette constance est remarquable car sa vision d’une Amérique réconciliée et bipartisane a été constamment attaquée à sa gauche et à sa droite, avec des propos souvent d’une violence inouïe qui aurait fait reculer n’importe quel politicien lambda qui aurait compris que sa réélection passait par un changement de cap opportuniste.

     

    Mais pas Barack Obama qui n’a pas, malgré les difficultés, abandonné ses principes centristes ainsi que pragmatistes et progressistes. La raison est qu’il est mû par une vraie vision politique et non par une seule ambition personnelle (même si celle-ci, évidemment, existe comme pour tout individu cherchant à se faire élire à des postes de pouvoir aussi importants).

     

    A ceux qui, malgré ses propos et ses actes, sont toujours à se demander qui est le «vrai» Obama, notamment ceux qui pensent qu’il n’est qu’un radical de gauche déguisé en centriste consensuel (sans oublier ceux qui estiment le contraire, qu'il est un radical de droite dans les habits d'un modéré de gauche!), qu’ils soient rassurés dans leur quête souvent irrationnelle et quelque peu paranoïaque.

     

    Débarrassé de toute préoccupation électorale ou sondagière, Obama sera ce qu’il est (et ce qu’il a écrit et dit qu’il était) durant les quatre prochaines et dernières années de sa présidence.

     

    Et je parie même qu’il sera encore plus centriste que pendant son premier mandat car, dorénavant, il n’aura plus que comme but de bâtir le futur de l'Amérique tout en démontrant que ses habitants sont avant tout des Américains et non des démocrates, des républicains et des «independents» qui ne pensent qu’à s’affronter pour de petits intérêts égoïstes.

     

    Et il pourra s'appuyer, notamment, sur cette coalition d’électeurs qui l'a reconduit à la Maison blanche, celle qui représente l’avenir et la chance des Etats-Unis pour les décennies à venir.

     

    Composée de jeunes, de groupes ethniques en expansion, de métissés, tous aux valeurs libérales et venant des classes moyennes, c’est elle qui façonnera et construira l’Amérique de demain, celle qui n’a pas peur d’un monde connecté et de la mondialisation, celle qui sait que le pays est le berceau de la démocratie dont la mission est de montrer le chemin mais loin de cet exceptionnalisme rétrograde que les plus conservateurs ont remis en selle, présentant une Amérique, seule détentrice de la vérité et unique lumière du monde, une idéologie qui n’existe plus (et n’a peut-être jamais réellement existée à part dans les films de série B de Hollywood, ceux dans lesquels Ronald Reagan était à l’affiche).

     

    Barack Obama a donc quatre nouvelles années pour démontrer définitivement que le Centrisme est bien la pensée politique du XXI° siècle.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Ne pas confondre le Centre avec le centre de la vie politique

    Pour les médias américains, le centre politique se trouve évidemment quelque part à équidistance des deux principales formations du pays, le Parti républicain et le Parti démocrate, quel que soit le positionnement de l’un ou de l’autre.

    Fort de ce principe, nombre de journalistes et commentateurs outre-Atlantique, au nom de l’équilibre qui doit régir leur traitement de la vie politique sont tombés dans le piège tendu par les extrêmes.

    Ce fut le cas dans les années 1960 où la diabolisation de la guerre du Vietnam par une partie de la gauche extrême a fini par définir l’étalon de la réflexion à son sujet et imposer un débat qui déplaçait le curseur de la modération vers les positions radicales de la gauche.

    C’est à nouveau le cas aujourd’hui mais, cette fois-ci, avec la droite extrême et ses vues - devenues largement majoritaires au sein du Parti républicain - sur les questions économiques, financières et fiscales (sans parler des questions sociétales) qui ont fini par déplacer ce curseur nettement à droite.

    Or ce principe est totalement erroné.

    En l’adoptant, on en arrive à identifier le «centre politique» avec le «centre de la vie politique à un moment donné», ce qui n’est pas du tout la même chose.

    Ici, les journalistes et les commentateurs confondent objectivité et vue équilibrée.

    Ainsi, en pratiquant cette vue, ils ont entériné le tour de passe-passe des extrémistes du Parti républicain.

    Celui-ci a consisté, d’abord à droitiser les positions républicaines, donc à déplacer vers la droite le centre de la vie politique actuelle et ainsi à faire croire que le centre politique également se trouvait désormais plus à droite.

    En demandant ensuite sans relâche au président Obama de faire un pas vers leurs nouvelles positions pour être soi-disant au centre et bipartisan alors qu’il l’était depuis le début de son mandat, ces extrémistes ont réussi en entraîner de nombreux médias avec eux dans cette supercherie.

    Le but était, au bout du compte, que les médias considèrent que le président s’était déporté sur sa gauche alors que son positionnement n’avait pas bougé d’un iota…

    C’est ce qui s’est passé même si, récemment, nombre de journalistes ont réactualisé leurs positions en parlant de la dérive droitière des républicains.

    Les élections de novembre prochain remettront peut-être les choses à leur place.

    Cet exemple d’intoxication idéologique permet, en tout cas, de réaffirmer que le Centre n’est pas une sorte de modération molle à équidistance des positions de la Gauche et de la Droite mais qu’il véhicule bien une pensée originale qui ne se laisse pas définir par le débat conjoncturel entre cette Droite et cette Gauche.

    Ce qui vaut pour les Etats-Unis, vaut également pour la France.

    Car, tout autant que les médias américains, les français estiment largement que le Centre est également un synonyme du centre de la vie politique.

    Une première remarque sur cette confusion malheureuse serait de dire que c’est toujours le Centre qui définit la Droite et la Gauche.

    Donc, si un positionnement politique est plus proche d’un autre, ce serait la Droite ou la Gauche qui seraient plus proche du Centre que l’inverse…

    Mais, au-delà de cette évidence (sans centre pas d’extrême, il ne peut exister une gauche et une droite dans la vie que par rapport à un axe central), le Centre n’est évidemment pas réductible à un bout de Gauche et un bout de Droite.

    Gouverner par le juste équilibre dans le but d’établir une société humaniste basée sur les valeurs de la liberté, de la tolérance, de la solidarité et le respect afin de garantir à tous les membres égaux d’une communauté - et sans aucun clientélisme de classe, de revenu, d’origine ou de tout autre acabit - de pouvoir s’épanouir et se réaliser à tous les niveaux ainsi que, surtout, s’émanciper pour profiter de leurs qualités et de leurs capacités dans la responsabilité, c’est-à-dire d’être à la fois responsables de leurs actes mais également d’être responsables de leurs existences qui leur appartiennent en les gérant comme bon leur semble dans le respect de l’autre, est le projet centriste.

    Plus fondamentalement, le concept de centre ne s’applique pas au milieu de la vie politique, ni ne se définit en référence à une droite et une gauche mais relève d’une démarche de philosophie politique mettant en avant la notion de juste équilibre pour bâtir une société la plus humaniste et harmonieuse possible qui n’a rien à voir avec un milieu géométrique ou géographique.

    Le Centrisme est ainsi une pensée qui veut qu’équilibre régisse le fonctionnement de la société afin de permettre à tous les intérêts individuels d’être maximisés sans en avantager certains par rapport à d’autres et que ceux-ci se réunissent, in fine, en un intérêt collectif partagé par tous caractérisé par le vivre bien ensemble.

    Le Centre est ainsi au centre de la société mais pas au centre de la vie politique et ne se détermine pas par la Gauche ou la Droite mais par rapport à un équilibre sociétal.

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Le Centre, cet indispensable phare humaniste indépendant

     

     

    L’échec de François Bayrou à la présidentielle de 2012 ne remet pas en cause l’existence du Centre et du Centrisme comme on peut l’entendre et le lire ici ou là, dévoilant chez certains leurs souhaits profonds de les voir disparaître, au détriment d’une analyse politique sérieuse.

     

    Même si le leader du Mouvement démocrate avait été encore plus bas, comme en 2002, cela n’aurait pas signifié que cette pensée politique, basée sur des valeurs et des principes forts aurait cessé d’exister d’un coup de défaite électorale, tout aussi dure que celle-ci soit.

     

    Et le Centrisme sera d’autant plus une évidence au moment où une menace plane au-dessus de la démocratie telle que la conçoivent les centristes, au moment où la Gauche et la Droite s’allient ou vont s’allier, s’identifient ou vont s’identifier avec leurs extrêmes et mener des politiques démagogiques et dangereuses.

     

    Car, ne nous méprenons pas. Le Centre et le Centrisme ont toujours refusé les extrêmes, ceux qui ont fait de leur fonds de commerce, la haine de l’autre et qui, dans leurs gènes, portent le refus de la démocratie républicaine libérale issue des révolutions britannique, américaine et française.

     

    Rappelons-nous également que c’est une des raisons pour lesquelles les centristes ont été les principaux promoteurs et constructeurs de l’Union européenne.

     

    Que François Hollande s’allie sans aucun état d’âme avec le Front de gauche porté par le Parti communiste et reçoive sans sourciller les voix du Nouveau parti anticapitaliste et même, de manière moins directe, celles de Lutte ouvrière, ne correspond pas aux valeurs et à la vision politique du Centre.

     

    Que Nicolas Sarkozy parle du Front national comme d’un parti comme les autres, que ses lieutenants commencent à parler d’accords électoraux pour les prochaines législatives, voilà qui est plus qu’inquiétant pour les centristes.

     

    Le Centre, dans un moment mouvementé et tourmenté de notre histoire, où nous cherchons des réponses pour notre présent et face à notre avenir, doit être cet indispensable phare humaniste et indépendant qui mette en avant la liberté, le respect, la tolérance et la solidarité.

     

    Il doit refuser les discours de haine mais aussi les discours irresponsables qui nient la réalité des problèmes à régler et se réfugient dans une vision étriquée de la France, refermée sur elle-même, rabougrie dans la défense de son «modèle social» qui prend l’eau de partout et a un besoin urgent d’être modernisé.

     

    Il doit rechercher ce consensus porté par une majorité de Français auquel, malheureusement, les partis centristes sont été incapables de s’adresser jusqu’à présent avec un discours crédible tout en ne tombant pas dans la facilité rhétorique comme l’a trop montré la campagne présidentielle du premier tour.

     

    Le Centre porte en lui la belle idée d’une société humaniste. Le Centrisme porte en lui les valeurs essentielles pour faire vivre la liberté et la solidarité. Et le Centre et le Centrisme sont au cœur de cette valeur incontournable pour un vrai mieux vivre ensemble, le respect.

     

    Restent aux centristes à se montrer à la hauteur de cette vision politique. Restent aux centristes à être des hommes et des femmes responsables.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Centrisme, «libéralisme culturel» et «retour de l’autorité»

     

     

     

    D’un côté, il y a le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, la vente libre du cannabis, le «genre» contre «sexe», le «droit du sol» et le vote des étrangers aux élections locales. De l’autre, il y a les adolescents jugés comme des adultes et un code pénal spécifique aux enfants à partir de douze ans, la suppression des allocations familiales pour les «mauvais parents», le retour au mariage traditionnel, la discipline accrue et le port d’un uniforme à l’école, le «droit du sang».

     

    Dans un entre-deux peu clair, il y a, entre autres, l’utilisation des cellules souches d’embryon, la procréation assistée d’enfants-médicaments, le communautarisme culturel et ethnique, l’euthanasie et le droit de choisir sa mort.

     

    D’autres ont été résolues, tout au moins en France et pour l’instant, comme l’avortement et la contraception.

     

    Bien sûr, ces listes ne sont pas limitatives.

     

    Le «libéralisme culturel» et, son contraire, le «retour à l’autorité» s’invitent de plus en plus dans le débat politique au point que certains prédisent que ces «questions de société» seront une des clés de la présidentielle de 2012 (après, sans nulle doute, la crise économique).

     

    Schématiquement, le «libéralisme culturel» est prôné par la gauche libérale, les écologistes mais aussi les libéraux de droite et les modérés. Le «retour à l’autorité» est supporté par la droite conservatrice, étatiste, populiste et nationaliste mais aussi la gauche étatiste et populiste et… d’autres modérés!

     

    Schématiquement car les passerelles existent bien évidemment. On peut être pour le mariage homosexuel et le discipline accrue à l’école, par exemple.

     

    Quelles sont les positions du Centre en la matière?

     

    Tout d’abord, les deux listes ci-dessus - qui peuvent apparaître comme des inventaires à la Prévert - ont, malgré tout, une logique même si cela concerne des domaines différents. Toutes ces questions ressortent d’une volonté de changer, dans un sens ou dans l’autre (en assouplissant ou au contraire, en renforçant les interdits fixés par les règles), les lignes mises en place par la société jusqu’à présent au nom de la morale et de l’éthique.

     

    Ajoutons, tout de même, que quelques questions semblent faire consensus en France dont, par exemple, la laïcité ou le droit des enfants qui ne sont attaqués que par des groupes périphériques.

     

    Le Centrisme est une pensée qui se veut consensuelle et équilibrée. Il prend en compte pragmatiquement la réalité mais s’appuie sur des valeurs fortes (liberté, respect, solidarité, tolérance). Il prône la réforme de la société pour l’ajuster constamment au concret mais refuse le changement radical déstabilisateur et créateur de chaos.

     

    Pensée de la société civile par excellence, il refuse, par ailleurs, l’intrusion de l’Etat dans la sphère privée autrement que pour édicter les grands principes, assurer la paix civile et éviter les conflits entre individus tout en protégeant les plus faibles et en faisant confiance aux autres dans leurs actes, actes qui engagent leur responsabilité face à la communauté.

     

    Dans le cadre qui nous intéresse ici, cela signifie que le Centre et le Centrisme ne sont pas pour un bouleversement non-souhaité et non-accepté par les citoyens au motif de donner plus de «droits à» à certaines clientèles politiques bien organisées, capables d’un lobbying efficace, mais totalement minoritaires ou marginalisées. Cependant, il n’est pas, non plus, pour une acceptation du conservatisme de ces mêmes citoyens si celui-ci va à l’encontre de la liberté de chacun tant qu’elle n’a pas d’incidence sur la liberté de l’autre.

     

    De même, le Centre et le Centrisme refusent qu’au nom de ces «droits à» ne soient pas pris en compte le bien-être, l’équilibre et la sécurité de ceux qui pourraient en être les victimes directes ou d’abus qui pourraient se produire.

     

    Pour autant, l’évolution de la société vers plus d’humanisme implique que les lignes bougent quand elles ne remettent pas en cause la cohésion sociale.

     

    Par exemple, aujourd’hui, le mariage homosexuel est accepté par une grande majorité de la population (63% selon un sondage publié par Ouest France en juin dernier) et sa reconnaissance ne met pas en danger le lien social malgré ce que prétendent ses adversaires.

     

    En revanche, si ce mariage n’est qu’une étape pour faire en sorte qu’un couple homosexuel soit considéré à l’identique qu’un couple hétérosexuel, et l’on pense ici à la légalisation de l’adoption d’enfants par ce couple (alors qu’aujourd’hui, les couples homosexuels ont des enfants par des procédures d’adoption pour les hommes, par de l’insémination artificielle pour les femmes, qui concernent un des deux conjoints), alors il convient d’ouvrir le débat même si les Français sont majoritaires à l’approuver (58% toujours selon le même sondage) car que le bien être et l’équilibre de l’enfant sont en jeu.

     

    Si, dans le premier cas, le mariage homosexuel, il n’y a aucune conséquence négative sur des tiers, on ne peut pas l’affirmer aujourd’hui pour le deuxième cas, l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Une différence fondamentale pour le Centrisme qui met au cœur de sa vision la personne et non des groupes constitués qui pourraient s’attribuer des droits au nom de leur vision particulière de la société.

     

    Ce qui vient d’être dit ci-dessus n’est évidemment pas la pensée monolithique de tous les centristes, loin de là. Il s’agit seulement d’une vision d’un centriste partagée par d’autres centristes mais qui ne prétend pas représenter tous les centristes. Il s’agit de poser les jalons d’une discussion qui ne peut être figée mais qui évolue au rythme du développement de la société et de la plus grande capacité de chacun de nous de prendre sa vie en charge.

     

    Reste que les bornes existent. Ce sont celles de l’humanisme.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Tous les centristes défendent les mêmes principes de base immuables

     

     


     

    Si je me bats pour le Centrisme du XXI° siècle, celui qui doit se construire aujourd’hui dans un monde tel qu’il est et qui doit préparer le monde de demain, un Centrisme du juste équilibre qui façonne mais aussi qui prend en compte la réalité de l’évolution de nos sociétés, je ne renie pas le Centrisme d’hier car celui fonctionnait sur quelques principes de base qui demeureront immuables pour tous ceux qui souhaitent bâtir un société humaniste.

     

    Le Centre possède depuis sa création politique, un socle solide sur lequel il s’est bâti et s’est structuré au cours des XVIII° et XIX° siècles. Un socle qui venait d’encore plus loin et qui rassemble toujours ceux qui croient à la justesse de cet investissement dans un combat politique pour une démocratie sociale du consensus pacifiée et non de l’affrontement idéologique dur.

     

    Ceux qui se sont déclarés du Centre au cours de l’histoire ne l’ont pas fait parce qu’ils estimaient que leur positionnement leur permettrait de ne pas être en première ligne. Bien au contraire. Ils savaient qu’ils seraient, justement, des cibles faciles pour les extrêmes qui n’ont qu’à enflammer les peuples avec des grands mots et des promesses utopiques tout en ridiculisant ceux qui seraient présentés comme des petits comptables du quotidien, mous et insipides, hésitant constamment entre la Gauche et la Droite, en quête de postes dans une démarche opportuniste.

     

    Mais défendre la réforme dans la modération, le consensus dans l’apaisement, le progrès dans le pragmatisme, le tout en faisant preuve de responsabilité face aux conservatismes frileux et aux chamboulements radicaux destructeurs est loin d’être une sinécure et ces principes sont loin d’être insipides.

     

    Au contraire.

     

    L’humanisme - la personne humaine au centre de tout - dont ils procèdent a une vision forte: bâtir une société, non pas idéale ou parfaite, mais où l’on œuvre pour tous et où l’on veut trouver des solutions qui donnent à chacun la chance de vivre sa vie du mieux possible.

     

    D’autant que bâtir le réel est bien plus ardu que d’imaginer des utopies dont on sait qu’on ne pourra jamais les mettre en place…

     

    Le courage politique est bien dans l’action et non dans l’incantation.

     

    Parvenir à cela est un challenge loin d’être gagné d’avance. La violence, les oppositions et les confrontations dures de groupes défendant leurs intérêts particuliers face à la cohésion de la communauté et en niant la liberté des autres l’ont montré à travers l’histoire.

     

    Ces quelques principes forts, tous les centristes les défendent et les font leurs. Ils ont en commun cette volonté de réformer encore et toujours la société pour l’adapter au réel tout en ne s’écartant pas des valeurs humanistes.

     

    Il est bon de le rappeler actuellement alors que les centristes sont divisés et semblent oublier ce qui les rassemble pour ne mettre en avant que ce qui les éloignent.

     

    Qu’ils cultivent leurs différences pour enrichir la réflexion et l’action centristes est une bonne chose. Le monolithisme n’est guère propice à une pensée libre.

     

    Qu’ils expriment leurs personnalités et leurs spécificités ne peut que faire progresser le débat d’idées.

     

    Néanmoins, qu’ils n’oublient jamais que vouloir être centriste n’est pas seulement une simple affirmation mais recouvre l’appartenance à un vrai courant de pensée qui n’est pas arrivé jusqu’au deuxième millénaire par hasard, ni en oubliant ses racines.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Adieu Yue Yue


     «Petite Yue Yue est morte à 00h32» vendredi 21 octobre 2011, ont déclaré les médecins de l’hôpital où elle était soignée et qui n’avaient pas grand espoir de la sauver.

    Ecrasée deux jours auparavant par une camionnette dont le conducteur a reconnu savoir ce qu’il faisait mais qu’il serait moins cher pour lui de payer pour sa mort que pour sa guérison, ignorée par douze passants alors qu’elle baignait dans son sang, écrasée à nouveau par un camion, la fillette de deux ans était dans un état critique.

    Ce fait divers révoltant – qu’une caméra de sécurité a filmé de bout en bout et qui a été vu par des millions et des millions de personnes - s’est passé en Chine. Aurait-il pu se passer ailleurs? C’est possible. Des faits plus ou moins similaires ont déjà eu lieu dans des pays à travers le monde même si celui-ci est particulièrement honteux.

    Le martyr inacceptable de Yue Yue est devenu un symbole mondial, fort et poignant, de l’autonomisation égocentrique irresponsable irrespectueuse assistée de l’individu.

    Il est la preuve de la montée inexorable de ce comportement qui touche chacun de nous et qui pose des questions existentielles essentielles. Car, même si cette histoire terrible et édifiante aurait pu se passer à d’autres époques, elle est caractéristique d’un monde qui se gargarise d’être civilisé mais qui oublie d’agir souvent avec humanité.

    Ce n’est pas l’individualisme qui est en cause, à l’inverse de ce qu’affirment certains, c’est une perversion de celui-ci qui se fait jour dans la plupart des sociétés au fur et à mesure que le bien être matériel et la libéralisation des comportements (pas forcément la démocratie) augmentent avec la richesse de la population.

    C’est un donc un phénomène mondial, mondialisé même, mais pas une conséquence de la mondialisation.

    Cette plus grande autonomie est, en soi, une situation positive. Chacun de nous est désormais capable de mieux maîtriser sa vie. Malheureusement, celle-ci est allée de pair avec des agissements égocentriques (moi avant tout), irrespectueux (le respect pour moi qui n’est pas obligé d’en avoir pour l’autre), irresponsables (je n’assume pas mes actes tout en demandant la liberté d’agir à ma guise), le tout dans un assistanat (je réclame des «droits à» toujours plus nombreux dans une protection totale).

    Le drame de Foshan, cette ville du centre de la Chine, est un drame de l’humanité tout entière et non pas seulement de la société chinoise. Il vient nous dire avec force que le développement économique, social et sociétal n’est rien si nous ne nous comportons pas en personnes civilisées qui n’ont pas peur d’avoir de l’empathie pour les autres.

    Notre vrai trésor est et sera toujours, non pas dans les coffres de nos banques mais dans nos cœurs. Et cette mondialisation de l’amour est sans doute la plus importante de toute à mettre en place. De toute urgence…

    Le Centre et les centristes qui luttent depuis toujours pour un humanisme respectueux et responsable ne doivent jamais oublier le calvaire de ce petit bout de chou ni de celui qu’ont enduré et endurent chaque jour tant d’autres enfants du monde entier. Un monde qui laisse mourir une petite fille de deux ans sans lui apporter aucune aide n’est pas celui que veut construire le Centrisme.

    Petite Yue Yue, si tu peux aider dans ta mort à cette prise de conscience, alors les deux courtes années que tu as passées sur cette planète n’auront peut-être pas été vaines.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le respect, valeur humaniste, valeur centriste


    Respecter quelqu’un, c’est avoir de la considération pour sa personne, c’est ne pas porter atteinte à son individualité physique, psychique et sociale, c’est respecter sa différence et sa dignité.

    Le respect se fait d’une personne égale à une autre. Il ne doit jamais être imposé pour être réel. Pour cela, il faut que ce qui doit être respecté (le sujet ou l’objet) soit légitime (l’autre ou la règle sociale) mais pas le comportement du sujet ni la manière dont la règle sociale est appliquée car ceux-ci peuvent être irrespectueux ou illégitimes.

    De son côté, la société, avant de demander à être respectée, doit respecter l’individu. Son respect fonde sa légitimité et non le contraire. La société ne peut demander le respect à une personne sans lui accorder le sien comme condition de sa demande. L’irrespect de la société vis-à-vis de ses membres ne serait alors que du mépris de celle-ci à ceux-là et une raison légitime pour les citoyens de se rebeller contre ce qui deviendrait alors une contrainte illégitime.

    Mais cette demande de respect ne veut pas dire que l’individu peut tout réclamer à l’autre et à la société. Elle signifie qu’il a le droit au respect ce qui lui permet, s’il respecte les valeurs essentielles de la vie en commun (respecter la liberté de l’autre, avoir de la tolérance vis-à-vis de l’autre et être solidaire de l’autre) et les principes de base du fonctionnement de la société, de vivre sa vie le plus librement possible.

    Sans respect entre les membres d’une même communauté, on aboutit à des rapports exacerbés où plus personne ne fait attention à l’autre, où plus personne n’écoute l’opinion de l’autre et où des groupes se constituent pour créer des réalités fictionnelles où l’autre, le différent, n’a plus sa place. Montent alors le déni de liberté, l’intolérance et l’absence de solidarité.

    Et n’oublions pas que, pour respecter l’autre, il faut d’abord se respecter soi-même. Ce qui ne veut pas dire de se prendre pour un individu-roi mais de s’estimer.

    Ce petit rappel pour démontrer tout l’importance du respect dans notre société du XXI° siècle afin que celle-ci puisse se bâtir dans une cohésion sociale forte.

    Cette valeur essentiellement humaniste et donc centriste devient de plus en plus nécessaire face à, d’une part, une montée de l’autonomisation de l’individu-monde mondialisé et, d’autre part, à une mondialisation où les chocs culturels doivent être absorbés grâce à l’ouverture d’esprit et à la tolérance de l’autre.

    Dès lors le respect est un ciment incontournable pour que la vie en société ne se transforme pas en la coexistence de plus en plus difficile d’individus autonomes et revendicatifs de leur propre «bonheur» au détriment d’un lien social basé sur le juste équilibre indispensable afin d’organiser des rapports apaisés entre les membres d’une même communauté, locale, nationale ou mondiale.

    Les centristes, qui veulent bâtir cette société humaniste, doivent sans relâche promouvoir ce respect.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme du respect et de la responsabilité


    Deux principes humanistes sont centraux à la vision du Centrisme: le principe de respect et le principe de responsabilité.

    Ils fonctionnent, à la fois, comme principe de bon gouvernement (bonne gouvernance comme on dit de nos jours) et comme principe de comportement individuel.

    Au niveau politique, tout gouvernement doit s’inspirer constamment des principes de respect et de responsabilité dans les décisions qu’il prend.

    Au niveau relationnel, tout individu se doit d’être respectueux des autres et de la règle sociale (à laquelle il a librement consenti de par sa participation au processus démocratique) ainsi que responsable des actes qu’il accomplit.

    Cependant, les dimensions du respect et de la responsabilité vont au-delà afin de fonder une société apaisée, équilibrée et donc capable d’être le meilleur environnement pour développer la vie bonne (vivre bien ensemble, vivre bien individuel, réalisation de soi).

    Le respect comprend évidemment le respect de la vie. Même s’il s’agit, pour une société humaine, édifié par des humains pour des humains, d’abord du respect de la vie humaine, c’est aussi du respect de la vie et de son environnement au sens large. Toutes ces dimensions doivent être prises en compte dans une vision de juste équilibre.

    Respecter quelqu’un pour la société ou l’individu, c’est avoir de la considération pour sa personne, c’est ne pas porter atteinte à son individualité physique, psychique et sociale, c’est respecter sa différence et sa dignité. Le respect social, lui, c’est travailler dans le cadre du juste équilibre.

    Le respect ne doit jamais être imposé pour être réel et solide. Pour cela, il faut que ce qui doit être respecté (le sujet ou l’objet) soit légitime (l’autre ou la règle sociale) mais pas le comportement du sujet ni la manière dont la règle sociale est appliquée car ceux-ci peuvent être irrespectueux ou illégitimes.

    En outre, avant de demander à être respectée, la société doit respecter l’individu. C’est ce qui fonde sa légitimité et non le contraire car alors la société pourrait demander le respect sans accorder le sien à l’individu qui serait alors en droit de se rebeller contre cette contrainte illégitime.

    Mais cette demande de respect ne veut pas dire que l’individu peut tout réclamer. Elle signifie qu’il a le droit au respect s’il respecte les valeurs de base de la société, la liberté et la tolérance de l’autre et la solidarité avec l’autre.

    Et n’oublions pas que, pour respecter l’autre, il faut d’abord se respecter soi-même. Ce qui ne veut pas dire de se prendre pour un individu-roi mais de s’estimer suffisamment pour être capable de se construire soi-même, condition nécessaire pour respecter l’autre.

    La responsabilité c’est, bien sûr et d’abord, être responsable de ce que l’on fait, que l’on soit une société ou un individu et en rendre compte. Mais c’est aussi la capacité donnée par la société à toute personne d’être pleinement responsable de sa vie, c’est-à-dire aussi en ayant la maîtrise de son destin autant faire que possible. Etre responsable de soi-même c’est répondre de ses actes mais c’est aussi être libre de ceux-ci pour construire son existence.

    Par rapport à ce que je viens de dire, on voit bien en quoi un vrai respect et une vraie responsabilité vont modeler, de manière humaniste, une société et les rapports entre les individus.

    Si maintenant on extrapole ces principes dans l’action, on voit bien en quoi ils sont primordiaux aujourd’hui et donc en quoi le Centrisme est bien la vision politique adéquate du XXI° siècle.

    Avec tous les défis qui se présentent à elle, l’humanité a besoin d’une société mondiale responsable et respectueuse composée d’individus responsables et respectueux. La responsabilité et le respect sont ainsi les concepts centraux indispensables qui permettront de relever ces défis et de régler avec succès les problèmes qu’ils posent.

    Ainsi, face aux dysfonctionnements des systèmes économiques, financiers, sociaux et sociétaux, face à la raréfaction des matières premières, face aux problèmes environnementaux, face à la montée des périls que cela engendre, face à l’individualisation montante seul un individu responsable et respectueux dans une société responsable et respectueuse sera capable d’agir avec sagesse et lucidité mais aussi avec empathie et bienveillance dans la bonne direction, c’est-à-dire pour son bien et le bien de tous afin d’édifier cette société du juste équilibre, seule à même d’apporter la vie bonne.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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