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La France Réconciliée - Page 68

  • La rigueur des centristes

    Le Centre est pour la responsabilité. Que ce soit en matière politique, économique, sociale et sociétal. C’est la raison pour laquelle le Centrisme met en avant la notion de juste équilibre qui doit permettre de gérer la société avec rectitude afin que celle-ci se développe harmonieusement pour le bien de tous. Cette légitime et nécessaire pertinence dans le gouvernement des humains implique une action pragmatique prenant en compte la réalité.

    Que nous dit cette réalité aujourd’hui? Que l’économie de la France est en difficulté et que les finances publiques du pays sont en danger. Ce n’est pas une découverte pour les centristes qui, depuis des années, appellent les différents gouvernements à une clairvoyance et une responsabilité afin d’éviter la catastrophe. Jean Arthuis, le président de l’Alliance Centriste et quelques autres dont Charles-Amédée de Courson du Nouveau Centre ont répété, inlassablement, qu’il fallait assainir les dépenses de la puissance publique. En vain.

    La crise économique et financière de 2008-2009 a relégué, pour un temps, aux calendes grecques la limitation des dépenses de l’Etat et des collectivités locales afin de mettre en place une politique de relance keynésienne avec un fort soutien de l’activité économique du pays par les deniers publics.

    Malheureusement, la reprise que l’on espérait n’a pas eu lieu. Celle-ci aurait permis de renflouer les caisses de l’Etat avec des rentrées fiscales qui augmentent automatiquement lorsque la croissance revient. Au lieu de cela, la France mais aussi les autres pays européens sont dans une petite croissance molle qui ne permet pas de réduire les déficits.

    Vivant au-dessus de ses moyens depuis des années, ayant tenté une relance économique qui n’a pas été au rendez-vous, la seule alternative crédible de la France était la rigueur. Et si certains continuent à croire que l’on peut s’en passer, celle-ci s’impose partout dans les pays développés, du Japon à l’Allemagne en passant par la Grande Bretagne et l’Espagne. Même les Etats-Unis vont devoir s’y mettre malgré l’opposition de leur président, Barack Obama, les marchés commençant à estimer que le déficit du pays n’est plus soutenable et que la reprise américaine a du plomb dans l’aile. La remontée de l’euro face au dollar ces dernières semaines en est une des caractéristiques, preuve du retour des investisseurs en Europe et leur départ du marché américain trop fragile à leurs yeux.

    Mais si le Centrisme est pour la rigueur quand cela est nécessaire (et une gestion rigoureuse de l’économie même en cas de forte croissance), il n’est pas pour l’austérité. Même en cas de récession. Car il ne faut pas confondre rigueur et austérité. Il ne faut pas confondre la gestion responsable de l’économie et des deniers de l’Etat dans une vision dynamique de développement avec des coupes budgétaires et une dépense publique atone sans projet politique autre que celle de faire des économies.

    Une politique de rigueur consiste en un refus de tout laxisme et s’attache à respecter les impératifs économiques et budgétaires. Une politique d’austérité vise à la diminution des dépenses publiques. La différence est que la politique de rigueur n’est pas antinomique, a priori, avec un plan de relance de l’économie en cas de période de crise ou de récession, ce qui n’est pas le cas d’une politique d’austérité.

    Pour autant, il n’est guère facile, comme le souhaite la ministre de l’Economie, Christine Lagarde avec son expression «rilance» (rigueur+relance), d’associer la rigueur et la relance, de trouver l’équilibre entre les deux termes.

    Quoiqu’il en soit, il faut une lutte sans merci contre le laxisme et la dépense clientéliste ainsi qu’une pérennisation des recettes de l’Etat afin d’empêcher la faillite de ce dernier tout en dégageant des marges de manœuvre. Dans le même temps, il faut définir les priorités de la politique économique et sociale (dont une réelle politique de soutien à l’innovation et un accompagnement social pour les plus démunis et les chômeurs). Et il faut dégager des moyens pour ces priorités. Voilà qui demande… une rigueur et une indépendance d’esprit!

    La rigueur alliée à la relance ne distribue pas l’argent à tout va comme on l’a vu pour les immenses plans de relance adoptés aux Etats-Unis et en Chine afin d’irriguer le tissu économique un peu comme les grandes exploitations agricoles ont l’habitude de le faire avec leur énorme déperdition. Au contraire, elle cible les secteurs économiques qui doivent être irrigués comme le font les nouvelles techniques d’irrigation qui, se focalisant exactement sur ce qui doit être irrigué, permettent une meilleure irrigation tout en économisant l’eau.

    Il faut donc une expertise fine que le gouvernement doit conduire tout en expliquant sa démarche. Car sans une compréhension par les citoyens du sens d’une politique de rigueur et de relance ciblée, les chances de succès sont amoindries. La rigueur, pour être acceptée et acceptable, plus, pour être efficace, demande des acteurs responsables. A la fois à la tête de l’Etat mais aussi dans tout le tissu social et économique.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’exigence éthique du Centrisme

    Pour le Centrisme pas de liberté sans responsabilités. Ce qui signifie être responsable de ses actes, avoir des responsabilités mais aussi prendre ses responsabilités et les assumer. Et la responsabilité est une exigence éthique indépassable dans une société de liberté.

    Si nous sommes libres de nos actes et de nos décisions, nous sommes aussi responsables de ceux-ci face à la communauté, face aux autres. De même, nous ne pouvons prétendre nous affranchir du cadre dans lequel tous les autres agissent sous un quelconque prétexte. Nous avons des droits mais aussi des devoirs, nous devons respecter les lois comme nous demandons aux autres de les respecter et nous devons respecter le lien social qui nous sert à partager nos valeurs communes.

    Cette liberté a donc un prix que tous ne veulent pas payer. Pour ceux qui ne prétendent à rien, cela est déjà problématique dans une démocratie, même s’ils ne se rendent pas coupables d’actes délictueux ou criminels. Mais pour tous ceux qui ont des ambitions, cela devient inacceptable. D’autant que cette volonté d’escroquer le lien social et de ne pas respecter les règles se justifie, selon eux, par leur soi-disant statut social, économique ou intellectuel supérieur. On trouve souvent ceux-ci dans les milieux du pouvoir qu’il soit économique ou politique.

    Or, le pouvoir dans une démocratie exige également une éthique du commandement qui se surajoute à l’éthique de responsabilité dans laquelle tout citoyen, tout individu doit agir. Le pouvoir donne une plus grande latitude d’action qui permet déjà d’élargir le champ de sa liberté. Mais, en même temps, qu’il élargit ce champ, il augmente aussi le degré de responsabilité dont doit faire preuve tous ceux qui ont décidé de l’exercer.

    D’autant que le pouvoir ne vient pas d’une contrainte mais une recherche librement acceptée. Et, dans toute communauté libre, elle poursuit un but à la fois individuel et collectif. Si le pouvoir économique permet de devenir riche, il se justifie collectivement par l’enrichissement de la communauté. Si le pouvoir politique permet de gouverner les autres, il se justifie collectivement par le bien être général. Et si la communauté permet cet enrichissement et ce gouvernement des autres, si elle permet d’acquérir une puissance, elle demande en retour que le pouvoir qui va avec respecte les règles de fonctionnement de la société et se double d’une responsabilité supplémentaire.

    Cela ne signifie pas que les élites doivent être des êtres parfaits qui ne commettent jamais des impairs ni des fautes. Ce serait utopique et même dangereux pour la démocratie d’avoir des êtres parfaits dirigeant des êtres imparfaits… Non, cela signifie que l’on doit accepter les responsabilités qui vont avec son statut et on doit accepter la sanction qui intervient lorsque l’on transgresse les règles de cette responsabilité.

    On ne peut vouloir la liberté sans la responsabilité. On ne peut vouloir le pouvoir sans la responsabilité. Et l’on ne peut refuser les responsabilités lorsque l’utilisation de la liberté ou du pouvoir n’est plus légitime ou lorsque l’on a commis des fautes.

    Cette double responsabilité s’insère dans l’exigence éthique du Centrisme. C’est la raison pour laquelle le Centrisme refuse tout affaiblissement de la responsabilité et tout délitement du lien social. C’est la raison pour laquelle, le Centrisme a toujours demandé une gouvernance, économique ou politique, éthique qui permet réellement de baser le fonctionnement de la société sur un vrai humanisme.

    Alexandre Vatimbella

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  • Le pari raté de Nicolas Sarkozy et les centristes

    En mettant la réussite matérielle au cœur de son projet (travailler plus pour gagner plus; le bouclier fiscal; le «bling-bling» revendiqué avec, entres autres, la réception au Fouquet’s et les vacances de luxe chez ses amis milliardaires; l’augmentation de son salaire de 100% dès sa prise de fonction; le mélange assumé de l’argent et de la politique; etc.), Nicolas Sarkozy avait fait un pari de faire de l’argent la clé du bonheur des Français. Trois ans après et une crise économique et financière mondiale, l’échec est patent.

    Au-delà d’une volonté de greffer sa vision (fausse) du rêve américain sur le «modèle français», le Président de la république a cru que son quinquennat permettrait de redonner un élan à la France par l’argent. Cette stratégie de l’«enrichissez-vous» aurait pu réussir si la croissance avait été au rendez-vous et si l’ostentation au sommet avait rejaillit largement sur la population. L’envie d’améliorer son quotidien matériel est une des données de notre société consumériste où beaucoup estiment que la réalisation de soi passe par un compte en banque fourni, même ceux qui affirment qu’une société de loisirs est plus importante qu’une société du travail. Les loisirs, ça coûte cher!

    Mais cet échec a dévoilé la partie amorale de ce projet, ce qui a des implications beaucoup plus grave que la seule personne de Nicolas Sarkozy et de son avenir politique. Car l’éthique en a pris un rude coup et le sondage publié par Libération estimant à 64% que les hommes politiques sont «plutôt malhonnêtes» et seulement à 29% qu’ils sont «plutôt honnêtes» en est un exemple particulièrement édifiant.

    Il interpelle particulièrement les centristes dont la vision en la matière a toujours été équilibrée. Ils ont toujours mis en avant le «toujours mieux» face au «toujours plus». Ainsi, ils ne rejettent pas la réussite matérielle et l’enrichissement comme la Gauche mais n’en font pas un des piliers de leur projet politique comme la Droite. Celui qui travaille et met en valeur ses talents a le droit de récolter les fruits de ceux-ci tout en participant à l’effort de solidarité. Mais l’humanisme centriste met en avant une réalisation de soi beaucoup plus globale où la réussite passe par une vie équilibrée et enrichissante avant tout dans le rapport à l’autre, en particulier dans la famille, dans la spiritualité (quelle soit laïque ou religieuse) et dans la capacité réelle de vivre une vie libre et accomplie.

    Si la réussite matérielle participe de cette vie libre et accomplie, elle n’en est qu’un moyen et pas un but. De même, au-delà d’un certain niveau de vie, elle ne justifie pas que l’on bouscule toutes les règles de vie en commun et la morale au nom d’une recherche sans fin du toujours plus.

    Un des faits qui a le plus choqué les Français est l’achat par l’Etat des cigares du secrétaire d’Etat au grand Paris, Christian Blanc, pour douze mille euros alors que, non seulement, cette utilisation de l’argent public est choquante mais qu’il pouvait se les acheter lui-même, ayant largement les moyens de le faire. Christian Blanc – qui se défend de tout comportement anormal et affirme vouloir rétablir la vérité - se dit centriste (il est membre du Nouveau Centre mais a navigué souvent dans la politique au gré de ses intérêts). Reste qu’il a du sans doute oublier sur quoi se fonde le Centre. Et il est bon de rappeler ici qu’il n’est pas un endroit pour opportunistes mais pour ceux qui ont de fortes convictions humanistes…

    Alexandre Vatimbella

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  • Comment noyer le poisson centriste

    Le poisson centriste dérange. Il est même devenu un poison pour certains… Et ils ont décidé de le noyer. Comment? En bombardant les médias de nouvelles et d’initiatives dont le but final est son élimination, si ce n’est du paysage politique, en tout cas de la prochaine présidentielle. Aujourd’hui, les grandes manœuvres viennent de la Droite mais, n’en doutons pas, elles viendront également de la Gauche lorsque l’échéance électorale de 2012 se rapprochera et qu’il faudra capter ces voix centristes indispensables à tout victoire électorale.

    Noyer le poisson centriste est une tâche à plusieurs (petites) mains. Il faut, d’une part, le décrédibiliser en niant son existence ou, au moins, son importance. C’est le cas, par exemple, d’un Jean-François Copé ou d’un Luc Ferry crachant sur le Nouveau Centre et niant l’existence d’un Centre indépendant dans un éditorial récent du Figaro.

    D’autre part, il faut le phagocyter en lançant des leurres comme Nicolas Sarkozy recevant un Philippe Douste-Blazy toujours prêt à reprendre du service (!) ou, plus sérieusement, remettant en selle un François Bayrou (avec l’aide de ses petites mains Jean-Pierre Raffarin et Gérard Longuet, notamment). Un Bayrou qui continue à confondre -mais est-ce un hasard?-, centrisme et union nationale. Ou comme Dominique de Villepin qui se réclame soudainement du Centre pour capter son électorat, sans doute partageant l’étonnante affirmation de Jean-François Kahn – le ridicule en politique ne tuant plus depuis fort longtemps - faisant du Gaullisme, un centrisme! D’ailleurs François Bayrou a déclaré qu’il allait rencontrer Dominique de Villepin…

    Il faut également tenter de le piéger par tous les moyens. C’est le cas d’un Jean-Pierre Raffarin dont la dernière trouvaille est de proposer au Nouveau Centre l’organisation de primaires dans la majorité présidentielle afin de désigner un candidat unique en 2012 sachant qu’un représentant du Centre n’aurait aucune chance de les remporter face à celui de la Droite. Un Jean-Pierre Raffarin, ex-centriste, présent dans tous la plupart des coups fourrés afin d’empêcher l’existence d’un Centre indépendant.

    On peut aussi utiliser la flagornerie et la séduction pour endormir l’ennemi, tâche dévolue à un certain nombre à l’intérieur de l’UMP (dont encore Raffarin mais aussi Marc-Philippe Daubresse) qui redécouvrent soudainement qu’ils ont été centristes et tentent de neutraliser la réémergence d’un Centre fort et indépendant par le baiser qui tue de la nécessaire refondation de cette, oui, formidable famille centriste… mais dans l’UMP!

    Et puis il y aura les incontournables défections dont on commence à voir quelques unes se dessiner au Nouveau Centre contre la candidature d’Hervé Morin. Valérie Létard a déjà choisi le camp de Jean-Louis Borloo, protégé de Nicolas Sarkozy, et André Santini ne se montre guère favorable à une candidature de son parti. La liste devrait s’allonger dans les mois qui viennent.

    Les Centristes auraient tort de s’amuser de toutes ces tentatives grossières pour leur couper les ailes de leur refondation dans une structure forte et indépendante. Car chaque entreprise de déstabilisation permet d’insuffler le doute dans l’opinion grâce au relai surdimensionné des médias. Et le doute, en politique, fait souvent le lit de la défaite électorale.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Centrisme n’est pas union nationale


    Le Centrisme n’a pas pour vocation de rassembler tous les partis politiques autour d’un même projet commun, il a pour vocation de rassembler une majorité d’électeurs autour de son projet de société. Le Centrisme n’est pas l’union nationale et l’union nationale n’est pas du Centre. Heureusement. Mélanger les deux c’est faire une erreur ou, pire, c’est une escroquerie politique. Que les partis centristes partagent les valeurs de la démocratie avec les autres partis est une évidence et est une bonne chose mais cela n’aboutit pas à l’union nationale. Que le Centre veuille travailler avec tous ceux qui le veulent à droite et à gauche est une évidence et une bonne chose mais c’est le lot de toute pensée politique qui se veut rassembleuse autour de son projet.

    La confusion entretenue par quelques opportunistes, mais qui était aussi à la base de la candidature de François Bayrou aux présidentielles de 2007, vient de certaines des valeurs du Centrisme comme le pragmatisme, le compromis et le consensus, par exemple. Si l’on pousse à l’extrême ces trois concepts, ils peuvent se confondre avec une union de tout le corps social. Mais si celui-ci est le fantasme de tout parti politique, l’unanimisme (catastrophique pour la démocratie), il ne passe pas par l’abandon des valeurs propres défendues par le Centre mais par un ralliement à celles-ci. Si le Centre déclare qu’il peut réunir les Français largement, c’est parce que ses idées, son programme et ses valeurs ont cette capacité et non parce qu’il est prêt à toutes les concessions pour rallier tout le monde et n’importe qui.

    Pour autant, quelle que soit cette volonté de rassembler le plus large possible, celle-ci s’adresse aux citoyens et non aux partis politiques. Le Centre n’a jamais vocation à gouverner avec tous les partis politiques sur base d’un accord ad minima (sauf si le pays est en danger), il a toujours vocation à gouverner avec tous les partis politiques qui partagent ses idées et ses valeurs. Le Centre n’a jamais vocation à rallier tous les partis politiques mais il propose un projet de société auquel peuvent toujours se rallier tous les partis politiques qui sont d’accord avec son contenu.

    Assimiler le Centrisme à l’union nationale n’est pas lui rendre service, au contraire. Cela fait du Centrisme une coquille vide qui se remplirait des idées communes de la Droite à la Gauche et qui deviendrait son corpus politique, démontrant ce que ses adversaires prétendent, qu’il est un opportunisme politique grappillant de chaque côté de l’échiquier politique quelques mesures démagogiques. Bien au contraire, le Centrisme est une pensée forte autour de valeurs fortes et de principes de gouvernement forts.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • De la mollesse supposée de Barack Obama


    Que ce soit pour sanctionner les pratiques des banques avec leurs produits financiers dérivés obscurs ou celles de BP dans ses forages à l’emporte-pièce, que ce soit pour lutter contre le chômage ou s’opposer aux velléités hégémonistes de la Chine, Barack Obama serait trop mou selon une critique qui monte de tous les bords politiques, des républicains, bien sûr, mais aussi des démocrates. Une critique reprise par une partie de la presse américaine et internationale qui n’en finit plus de vouloir s’émanciper de son adoration première et excessive pour l’homme lors de sa campagne présidentielle par un scepticisme parfois aussi excessif.

    Voilà un débat qui n’est pas aussi anodin et polémique qu’il n’en a l’air au premier abord. Car, ce que l’on reproche au président américain c’est sa façon de s’attaquer et de résoudre les problèmes, sa vision politique et sa manière de gouverner. Cette manière centriste qu’il a mise en œuvre depuis sa prise de fonction il y a bientôt un an et demi et qu’il défend depuis de nombreuses années.

    Une manière de gouverner qui avait été déjà vertement critiquée lors des débats sur la réforme du système de santé au moment où celle-ci semblait en perdition. Jusqu’à ce que celle-ci soit finalement votée et que Barack Obama soit célébré comme un grand stratège et un homme pugnace!

    Rappelons que la méthode du président américain est celle de la discussion avec tout le monde, sans exclusive avec une recherche constante d’un consensus avant la prise de décision politique finale. Depuis qu’il est entré en politique, il a toujours défendu et appliqué cette méthode. Elle fait partie intégrante de sa manière de gouverner. Tout comme celle d’affirmer qu’une fois une décision prise, il en assume la responsabilité.

    Nous sommes ici au cœur même de la méthode centriste de gouvernement, que l’on soit aux Etats-Unis, en France ou ailleurs. Sans effets de manche médiatiques, sans emphases stériles, sans faux-semblant partisans pour galvaniser les troupes, la manière centriste est souvent peu spectaculaire, préférant les résultats et le consensus à la théâtralité. Elle est donc plus facilement attaquable car elle ne remue pas les foules et elle ne propose pas de vaines gesticulations pour faire croire que l’on s’active alors que, souvent, ceux qui les pratiquent ne bougent pas le petit doigt...

    Cette méthode centriste est sans aucun doute la plus responsable et la moins partisane, privilégiant l’efficacité. Mais elle impose, en contrepartie, une constante explication de texte pour faire pendant aux critiques qui la qualifie de molle et sans saveur pour démontrer la justesse de la démarche. Sans doute Barack Obama a pensé que le travail et les résultats suffiraient à assurer son succès auprès de l’opinion. Sans doute a-t-il été un peu grisé par la formidable vague d’enthousiasme qu’il a soulevé aux Etats-Unis et dans le monde entier. Une sorte d’hubris. Il a oublié qu’en politique il faut constamment vendre ce que l’on fait au risque que d’autres accaparent le discours pour dénigrer.

    Mais le président des Etats-Unis n’est pas le seul centriste dans cet état d’esprit qui privilégie les résultats concrets. Dès lors, le Centre doit ne jamais oublier que ceux-ci ne sont pas suffisants pour faire taire les démagogues et leurs critiques. Il faut expliquer et réexpliquer la démarche sans relâche, dire où l’on va et communiquer quand on y arrive. On peut regretter que l’immédiateté médiatique empêche de plus en plus que la politique du moyen et long terme puisse se développer dans la tranquillité. Mais, c’est la réalité. Et les centristes, ardent défenseurs d’une politique qui s’appuie sur la réalité ferait bien de toujours s’en rappeler.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Jean Arthuis, seul vrai rassembleur du Centre


    En ces temps politiques incertains et alors que s’approche la présidentielle de 2012, tout le monde veut réunir le Centre. Ou, plutôt, tout le monde le dit, l’affirme, le jure la main sur le cœur. D’Hervé Morin à François Bayrou en passant par Jean-Louis Borloo et Pierre Méhaignerie, ils se poussent tous au portillon de la refondation centriste, parfois avec des arrière-pensées, parfois avec une certaine sincérité.

    Pour autant, le seul vrai rassembleur du Centre s’appelle Jean Arthuis. Car c’est le seul qui ne ferme la porte à personne et qui ne l’a jamais fermé. C’est le seul qui appelle tous les centristes à se réunir autour de la grande table du Centre sans exclusive et, surtout, sans préalable. Tout le monde peut y venir avec ses idées et ses positions pour discuter. Une des preuves de cet état d’esprit a été l’organisation des Assises de la Refondation du Centre où il a réussi, début juin, à réunir toutes les composantes de la famille centriste autour de thèmes fédérateurs.

    Bien sûr, Jean Arthuis n’est ni le saint du Centre, ni un idéaliste centriste naïf. Il sait bien que François Bayrou et Hervé Morin vont avoir du mal à s’entendre. Il sait bien que les centristes de l’UMP rêvent de faire venir les centristes du Nouveau Centre dans leurs rangs et inversement. Cependant, il estime que la force des idées, la force des valeurs et la volonté de bâtir une société équilibrée, consensuelle et responsable peut transcender les égos démesurés et les querelles de chapelle.

    Surtout, il sait que le Centre ne peut peser sur la vie politique française que s’il est uni. Seule l’union de tous peut permettre aux idées, aux valeurs et à la volonté centristes d’influencer la politique de la France. Sans cette union, les centristes sont condamnés à être, soit des prêcheurs dans le désert, soit des supplétifs de la Droite et de la Gauche.

    Du coup, comme l’avait compris en son temps un Jean Lecanuet, un Valéry Giscard d’Estaing et quelques autres, seule l’union des centristes peut permettre à ceux-ci de traiter d’égal à égal avec la Droite et la Gauche.

    Au moment où la France a absolument besoin d’une politique consensuelle et responsable pour mettre en place une politique de réformes qui lui permettra de recréer une dynamique pour ramener la prospérité indispensable à une société équilibrée et plus juste, Jean Arthuis et ses amis de l’Alliance centriste estiment que le temps est (re)venu pour un Centre fort, uni dans la diversité. Aux centristes qui disent, qui affirment, qui jurent la main sur le cœur qu’il a raison fassent ce premier petit pas qui est souvent si difficile à faire mais aussi qui montre où sont les vrais hommes et femmes politiques responsables. Qu’ils viennent donc s’assoir, tous, autour de cette grande table du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Nicolas Sarkozy a peur du Centre


    On ne peut comprendre les agissements de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du Centre si on ne prend pas en compte la donnée principale de sa stratégie: la peur! On voit d’ici un certain nombre de sourires moqueurs à droite comme à gauche mais pas seulement. Mais je ne parle évidemment pas de la peur du Président de la république qu’un candidat centriste lui pique son boulot en 2012 en s’asseyant dans le fauteuil de l’Elysée. Non, ce dont je parle c’est de la peur qu’un candidat centriste l’empêche de gagner en étant soit éliminé au premier tour (version catastrophique), soit trop faible pour l’emporter au second tour (version pessimiste).

    Car les données actuelles ne sont guère favorables à Nicolas Sarkozy. Sa cote de popularité est en berne, les intentions de vote des Français pour 2012 ne sont pas très encourageantes, sa majorité donne des signes de division (Villepin et Morin mais aussi quelques autres de moindre importance comme Dupont-Aignan), le Front national dont il avait annoncé le décès est toujours bien vivant et le Centre est en train de relever la tête. Ce Centre qui pourrait donc le faire trébucher dans deux ans avec une candidature unique.

    Sa peur est de trois ordres. Le premier est de se retrouver derrière le candidat du Front national (ou plutôt la candidate puisque Marine Le Pen semble incontournable dans le parti d’extrême-droite) après le premier tour de la présidentielle. C’est le scénario du 21 avril 2002 à l’envers avec un candidat d’extrême-droite au second tour contre le candidat du Parti socialiste. Scénario catastrophe évidemment pour Nicolas Sarkozy d’autant plus qu’il est le sortant. Un sortant sorti dès le premier tour, les livres d’Histoire n’aiment pas cela, ni les bonnes fées qui décident de l’avenir d’un homme politique …

    Le deuxième est de se retrouver derrière le Parti socialiste au premier tour. Cela ne veut pas dire que la bataille finale est perdue d’avance mais qu’elle sera beaucoup plus difficile à gagner car la dynamique sera du côté du candidat de gauche.

    Le troisième est d’avoir, au premier tour, quel que soit son ordre d’arrivée, un score trop faible qui le montrerait particulièrement vulnérable et enclencherait aussi une dynamique à gauche.

    C’est cela la peur de Nicolas Sarkozy. C’est pour cela qu’il veut une majorité unie derrière lui dès le premier tour. C’est pour cela qu’il essaie de contrer une candidature unique du Centre. C’est pour cela qu’il essaie de démolir celle d’Hervé Morin et de Jean-Louis Borloo (même s’il dit le contraire pour ce dernier qui n’est pourtant qu’un chiffon rouge agité devant Morin). Et c’est pour cela qu’il est pour une candidature de… François Bayrou!

    Les commentateurs s’étonnent de la soudaine bienveillance, pour ne pas dire plus, de Nicolas Sarkozy envers Français Bayrou. C’est que ce dernier est devenu pour le Président de la république un allié objectif pour 2012. Pour analyser cette situation qui semble paradoxale tellement les deux hommes se détestent, il faut comprendre que Nicolas Sarkozy a intégré que François Bayrou se présentera sûrement aux élections présidentielles, quelles que soient les circonstances, son score et ses chances de l’emporter. Dès lors, autant jouer sur lui et avec lui. En le laissant seul au centre, il lui permet de faire un score honorable tout en sachant qu’un certain pourcentage des voix de Bayrou au premier tour se reportera sur lui au second et que les autres iront vers le candidat de gauche.

    Donc, un Bayrou même adversaire acharné en 2012 lui procurera ce réservoir de voix dont il a tellement besoin pour créer une dynamique de rassemblement au second tour face à la dynamique de rassemblement de la gauche.

    Il est donc évident pour les centristes que le plus acharné des adversaires à une vraie candidature du Centre à la prochaine présidentielle sera l’hôte de l’Elysée. Pour l’instant ce sont les sous-fifres qui montent au créneau comme dernièrement le philosophe officiel Luc Ferry qui insulte le Nouveau Centre dans les pages du Figaro ou comme Jean-Pierre Raffarin ou Gérard Longuet qui affirment que François Bayrou est le meilleur candidat des centristes.

    Dans le même temps, François Bayrou boit du petit lait. Ses lourds échecs électoraux, l’hémorragie des militants, sa perte de crédibilité politique annonçaient des lendemains très difficiles. Et voilà que Nicolas Sarkozy, son pire ennemi, le remet en selle. Du pain béni pour ce démocrate-chrétien! Bien sûr, il s’agit d’un jeu de poker menteur. Bayrou n’est pas dupe. Il se doit évidemment de dénoncer les manœuvres venues de l’Elysée qui sont sensées le rapprocher de la majorité alors que tout le discours politique et le bruit médiatique dans ce domaine ont pour but, bien sûr, le contraire, permettre au leader du Mouvement démocrate de se montrer indigné, atteint dans son indépendance, afin de redevenir crédible pour son ancien électorat.

    Dans cet esprit, une candidature «centriste» de François Bayrou serait une catastrophe pour le Centre. Elle phagocyterait une vraie candidature d’un vrai centriste du Centre et non pas d’un parti dont les responsables ont tourné le dos à ce courant de pensée et ont trouvé de nombreuses valeurs communes avec des membres de la gauche extrême. Le piège est, d’un certain côté, assez subtil pour que les centristes le prennent réellement au sérieux et le démonte. Néanmoins, il est, dans le même temps assez gros – voire assez grotesque – pour qu’ils puissent le faire intelligemment et dans l’unité.

    Alexandre Vatimbella

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  • La France a besoin du Centre, maintenant


    Les temps sont incertains. La rigueur incontournable pointe son nez sur fond de difficultés économiques et sociales. Dans le même temps, il est nécessaire de relancer la machine économique mais sur un modèle nouveau alliant innovation, respect de l’environnement, dynamisme de nos entreprises, remodelage de notre système fiscal et réactualisation de notre système de protection sociale. Ce dernier doit être plus juste, plus pérenne mais aussi plus responsable en prenant en compte les réalités du monde du XXI° siècle et non les visions clientélistes de programmes partisans datant du XIX° siècle. De plus, il est indispensable de reconstruire les fondements du pacte social miné par les inégalités et le chômage.

    Notre système de santé est en danger, notre système scolaire se précarise. Ils doivent être rénovés en pensant efficacité et service public. Le «no future» des jeunes n’est pas, le plus souvent, un choix mais une réalité contraignante. Et nous oublions que sans l’implication de sa jeunesse, un pays meurt. Le monde se mondialise de plus en plus avec une France et une Europe de moins en moins présentes et performantes. Il est grand temps de choisir entre l’Europe ou le renoncement.

    De son côté, le malaise sociétal est alimenté par les confusions entre liberté individuelle responsable et individuation égoïste irresponsable, différence ontologique et communautarisme désintégrationiste, lien social et contrôle social, sécurité dans l’harmonie et répression sur fond de peur suscitée, diversité et implosion du socle démocratique, protection contre les risques subis et principe de précaution empêchant la nécessaire prise de risques. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une politique, pragmatique, consensuelle et équilibrée est la seule qui puisse donner des résultats tant dans la relance de la machine économique par l’innovation et l’adaptation raisonnée à la mondialisation que dans l’accompagnement social et sociétal où il est important de ressouder une société sans brider les initiatives individuelles mais en assurant la sécurité dans tous les domaines (économique, social et sociétal). Pour cela, l’action politique, elle, doit être forte et responsable afin de mettre en place les réformes si longtemps différées et essentielles pour permettre le rebond salvateur.

    Dans cette optique, il faut également adapter notre système politique. La démocratie représentative et participative doit être renouvelée. Les représentants du peuple doivent être plus représentatifs de la population grâce à une réforme du mode de scrutin et l’instillation d’une importante dose de proportionnelle. Ils doivent également avoir plus de pouvoir dans un rééquilibrage entre législatif et exécutif. On ne peut continuer à opposer machine administrative étatique et société civile. La première doit être au service de la seconde par le biais de la politique et non le contraire comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui. L’implication des citoyens doit être de plus en plus effective et l’initiative individuelle encouragée, particulièrement celle des jeunes à qui l’on doit faire confiance. Une vraie décentralisation qui responsabilise les acteurs locaux doit voir le jour. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une société ne peut avancer que si elle sait pourquoi et vers quoi elle se dirige malgré toutes les incertitudes de l’existence. Les Français savent-ils vraiment où ils vont et où veulent les mener ceux qui les dirigent? Pour cela il faudrait que ces derniers aient eux-mêmes une vision de cet avenir qu’ils sont censés nous préparer…

    Le Centrisme n’est évidemment pas une solution miracle. Mais il s’appuie sur une vision de la société la plus juste possible car il n’élabore pas des systèmes et des idéologies sans lien avec la réalité. Au contraire, il part de cette réalité pour proposer de l’améliorer et de la réformer. Et, aujourd’hui, c’est bien cette réalité qui vient nous dire, voire nous sommer, de construire la société du XXI° siècle ou de lentement décliner. Et, à l’inverse de ce que croient nombre de nos compatriotes trompés par des promesses et des déclarations lénifiantes, cette perte de force et d’influence aura des répercussions sur notre niveau de vie et notre système de protection social. Le refus de voir le monde en face, d’analyser la réalité, de se rappeler que rien n’est donné dans l’existence sans se battre pour l’obtenir sont exactement l’inverse de la responsabilité centriste. C’est pourquoi le France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Alexandre Vatimbella

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  • Les nécessaires «Assises de la Refondation du Centre»

    L’annonce de l’organisation des «Assises de la Refondation du Centre» par l’Alliance centriste (*) est une nouvelle preuve de la détermination de son président, Jean Arthuis, de réunir et d’unir tous les centristes d’où qu’ils viennent. Ainsi, les invitations ont été lancées sans exclusive, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP, de François Bayrou à Jean-Louis Borloo en passant par Hervé Morin ou Pierre Méhaignerie.

    C’est ce qui distingue l’initiative de Jean Arthuis des autres qui poursuivent le même but, bâtir un Centre uni et fort. Cette vision consensuelle, cette volonté de n’exclure personne de la refondation et de dialoguer avec tout le monde est une constante chez le sénateur mayennais. Lui qui ne s’est jamais résigné à l’éclatement du Centre en chapelles concurrentes n’est pourtant pas un doux rêveur. Il connait les enjeux politiques et les défis que la France doit relever. Et il sait que l’union et le consensus, d’abord du Centre, puis des Français est absolument nécessaire pour réussir, pour que la France réussisse.

    C’est tout ce qui fait l’intérêt de son initiative. Il ne s’agit pas de se retrouver entre amis et se fêter les retrouvailles en s’auto-congratulant. Non, il s’agit de se réunir afin de travailler ensemble à un projet pour la France et à prendre les responsabilités politiques pour le mettre en œuvre.

    Car cette refondation n’a un sens que dans cet esprit de redonner un souffle au pays et de trouver l’énergie nécessaire pour réconcilier la France avec elle-même. Les centristes doivent mettre un terme à leurs petites guéguerres afin de se concentrer sur la vraie bataille, replacer le pays dans le wagon des gagnants et en faire profiter l’ensemble de la population.

    Ces «Assises de la Refondation du Centre», si nécessaires, devraient donc réunir tous les centristes sans que ceux-ci doivent venir en baissant leur pantalon et en laissant leurs convictions au vestiaire. Tout au contraire. C’est dans la diversité que le Centre trouvera la capacité à se réunir et à proposer un projet novateur et responsable. Du coup, les absents risquent d’avoir doublement tort. D’une part, parce qu’ils ne viendront pas défendre leurs convictions. D’autre part, parce qu’ils démontreront par leur absence, leur préférence pour la désunion et donc pour l’échec de tous les centristes. Ce serait dommage au moment où la France a tant besoin du Centre.

    Alexandre Vatimbella

    (*) Assises de la Refondation du Centre, le 8 juin à 18h au Sénat

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