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edouard daladier

  • L’humanisme centriste face au monde troublé actuel

    Oui le Centrisme a quelque chose de fort à dire sur l’état actuel du monde et de son évolution inquiétante.

    Il puise cette vision dans son humanisme qui met l’être humain au centre de tout afin que celui-ci puisse se réaliser dans son statut inaliénable de personne, c’est-à-dire d’un individu respecté et responsable, doté d’attributs spécifiques dont la reconnaissance de sa différence, membre d’une communauté où il détient des droits et doit remplir des devoirs.

    Face à cela, le Centrisme milite pour une mondialisation humaniste, pour cette vraie ouverture et cette réelle collaboration entre les peuples de la planète dans tous les domaines et dans un contrat gagnant-gagnant.

    En revanche, il se bat contre une globalisation spéculative dont la seule finalité est de faire de l’argent pour de l’argent ainsi que contre un affrontement violent des cultures prônées par tous les extrémismes dont on voit aujourd’hui le résultat que ce soit dans les pays musulmans avec l’islamisme radical, dans les anciens pays communistes (Russie, Chine) où le nationaliste intolérant pousse à l’affrontement plutôt qu’à la coopération, sans oublier les extrêmes-gauches et extrêmes-droites partout dans le monde qui veulent se recroquevillées et vivre dans l’exclusion de l’autre, celui qui ne pense pas comme il faut ou qui ne ressemble pas au bon portrait-robot.

    C’est pourquoi le Centre doit appeler tous les démocrates du monde à s’unir dans une mondialisation humaniste et dans des regroupements à l’échelle régionale mais aussi mondiale sur les modèles de l’Union européenne (sur ce qu’elle devrait être et non pas sur ce qu’elle est en train de devenir) et des Nations Unies (sur ce qu’elle aurait du être sans jamais y parvenir).

    Tout cela au nom de ses valeurs (liberté, respect, tolérance, solidarité) et de son principe moteur (le juste équilibre).

    Mais il ne faudrait pas en conclure que le Centrisme est une pensée «bisounours» ou, pire, d’un consensus mou jusqu’au boutiste qui aboutirait, in fine, à un renoncement criminel pour les démocraties.

    La défense des valeurs humanistes du Centre lui impose, au contraire, courage et responsabilité.

    Niant le relativisme qui permet à certains d’affirmer que la liberté, le respect, la tolérance et la solidarité ne sont pas les mêmes à Paris qu’à Pékin, à New York qu’à Moscou, à Londres qu’à Téhéran et ainsi de suite, les centristes sont, au contraire, impliqués dans un combat qui ne transige pas sur le fait qu’un être humain en égale un autre, ce qui signifie que chaque individu, dans le respect de sa différence, doit être responsable de sa vie en respectant l’autre, donc en lui assurant la liberté que celui-ci en retour lui garantit.

    En un mot, l’établissement d’une démocratie mondiale où tous les extrémismes seraient éliminés est un des objectifs de la pensée centriste.

    Ce qui signifie que la libération de centaines de millions de personnes à travers le monde du joug de leurs oppresseurs est une des missions du Centrisme.

    C’est là qu’il faut bien comprendre l’implication des centristes dans les affaires du monde et la façon dont un gouvernement centriste doit se positionner.

    Bien entendu, cela n’exclut pas le pragmatisme qui est essentiel en matière de politique étrangère.

    Pour autant, cela ne signifie pas cynisme et transgression systématique des valeurs que l’on prône.

    On peut ainsi prendre un double-exemple d’attitudes centristes avec le duo américain Barack Obama-Hillary Clinton.

    Le premier a tenté sans réussite de mettre en place un monde où le dialogue et le consensus remplacerait l’affrontement et les intolérances.

    Il n’en reste pas moins qu’à travers ses discours toujours salués pour leur profondeur, le président américain a bien décrit comment un monde comme il pourrait être s’il se mettait au diapason de l’humanisme.

    La deuxième, en revanche, est considérée comme un faucon centriste.

    Même si cela est très exagéré, il est évident qu’Hillary Clinton s’est constamment dressée, au nom de l’humanisme, contre tous les régimes autoritaires, violents et intolérants quand ils représentaient une menace pour la démocratie en brandissant la menace d’un recours à la force pour protéger la liberté.

    C’est une sorte de mélange des deux attitudes où les réponses seraient toujours adéquates (autant dire que c’est évidemment impossible!) qui représente la vision centriste d’un ordre mondial où la personne serait l’étalon-valeur.

    A ce propos, la politique étrangère pratiquée par François Hollande et son gouvernement (notamment avec Laurent Fabius) est très proche de cette vision centriste du monde actuel.

    De l’intervention au Mali jusqu’à la crise ukrainienne et la lutte contre EI (Etat islamique) en Irak et en Syrie, l’action de la France a été guidée jusqu’à présent par des valeurs humanistes et une volonté de ne pas accepter l’inacceptable, au grand dam des tenants des compromissions avec les régimes autoritaires (voir les prises de position de nombre d’hommes politiques, dont des membres de partis centristes, en faveur de la Russie notamment) qui croient encore que se coucher devant l’inadmissible, l’intolérable et l’insupportable rapporte, tout comme le crut un Chamberlain à Munich alors que Daladier en revint dévasté (il pensait être lynché à son retour au Bourget).

    Enfin, je rappelle pour une énième fois cette évidence: la liberté est un combat. Ce n’est pas en niant cette réalité et en faisant semblant de ne pas voir les nombreux ennemis de celle-ci que l’on protège efficacement la démocratie républicaine.

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Pour le Centre et le Centrisme, voter pour les extrêmes est une faute

    En expliquant qu’il posait les bonne questions (mais y apportait les mauvais réponses) et que ses électeurs étaient simplement des Français désorientés à qui il fallait parler et apporter des réponses adéquates, le monde politico-médiatique ou médiatico-politique – au choix! -- commet une grave erreur en faisant du Front national un interlocuteur honorable et fréquentable du débat démocratique.

    En lui permettant ainsi, petit à petit, d’entrer dans le jeu politique démocratique, il a ainsi «dédiabolisé» un parti extrémiste qui, à l’instar du Parti communiste au XX° siècle, sait parfaitement utiliser les faiblesses récurrentes du système démocratique face à ses ennemis dont les principaux sont les médias et les partis politiques démocratiques...

    Du coup, Marine Le Pen peut affirmer péremptoirement que son parti est devenu «le centre de gravité de la vie politique».

    Mais l’utilisation du Front national comme repoussoir et pour le mettre dans les pattes de ses adversaires est un jeu pervers dont le pays paye le prix quotidiennement avec la montée de l’intolérance et dont l’addition pour la démocratie pourra être très salée dans un avenir plus ou moins proche.

    C’est la raison pour laquelle, au-delà de cette exploitation politicienne qui n’est pas à l’honneur de ceux qui l’ont initié (entre autres, François Mitterrand), que le Centre et le Centrisme estiment que le vote pour les extrêmes est une faute grave.

    Que le système démocratique ne soit pas parfait, personne ne le conteste. Que la république ait des failles, non plus. Que des individus souvent sans scrupules, malhonnêtes et irresponsables profitent de celui-ci et de celle-là, c’est une évidence. Que cela contrarie ou mette en colère certains, c’est une réalité.

    Pourtant, cela n’excuse en rien le vote en faveur des extrêmes.

    Oui, l’électeur qui met un bulletin en faveur d’un candidat d’extrême-gauche ou d’extrême-droite commet une faute et il est aussi condamnable que celui pour qui il vote.

    Ou alors, il faut nous expliquer pourquoi, selon la Droite et la Gauche, un irresponsable qui vote contre ses intérêts fondamentaux, influençable et incapable de discerner le bon du mauvais est autorisé à remplir son devoir civique…

    Si ce n’est pas le cas, ce que nous croyons, il faut donc nous démontrer en quoi cet acte éminemment politique que de glisser un bulletin de vote en toute connaissance de cause pour les extrêmes est excusable moralement.

    Surtout si l’on estime que la démocratie républicaine représentative et délibérative est le seul système qui permet de garantir le plus de liberté et qui est le plus efficace pour développer un pays tout en permettant aux talents de tous de pouvoir s’exprimer. Il suffit d’étudier l’Histoire.

    Qu’il y ait des crises, des problèmes, des manquements issus de ce système, il faut en convenir.

    Mais c’est bien ce système que l’on doit renforcer, réformer et moderniser et non tenter de le laminer et, in fine, de le détruire en se tournant vers les solutions liberticides et irresponsables des extrêmes.

    Donc, tout citoyen ayant le sens des responsabilités, le respect de l’autre, la liberté comme étendard et la volonté de construire une société du juste équilibre, tolérante et solidaire, doit s’engager dans la défense de la démocratie républicaine et non dans sa destruction.

    Voter pour le Front national ou les groupuscules d’extrême-droite, voter pour le Front de gauche ou les groupuscules d’extrême-gauche, c’est décider de jouer contre cette démocratie républicaine représentative et délibérative, contre la liberté, contre le respect, contre une société du juste équilibre. C’est agir de manière irresponsable.

    En démocratie c’est bien évidemment le droit de tous mais cela ne veut pas dire que ce soit excusable.

    Or, aujourd’hui, ceux qui, à droite et à gauche, sont sensés défendre le système démocratique et les valeurs de la démocratie n’ont plus ce discours ferme et inflexible face à ce comportement.

    C’est la raison pour laquelle les centristes, les vrais, ne doivent jamais fléchir en rappelant constamment que les valeurs qu’ils portent ne peuvent mener à une quelconque mansuétude pour ceux qui prônent les solutions extrémistes mais aussi pour ceux qui votent pour celles-ci et qui leur permettront peut-être, un jour, de parvenir au pouvoir comme l’Histoire, encore elle, nous l’enseigne.

    Il s’agit d’une question de dignité humaniste. Voilà en quoi voter pour les extrêmes est une faute morale.

    Et espérons que nous n’aurons pas à dire, tel Daladier revenant en 1938 de Munich et atterrissant au Bourget, voyant la foule joyeuse de l’accord qu’il venait de passer avec Hitler alors qu’il s’attendait à recevoir des tomates, «Ah les cons! S’ils savaient!».

    Alexandre Vatimbella

     

     

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