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La France Réconciliée - Page 63

  • Aide-toi et les démocrates du monde entier t’aideront


    Il est toujours difficile de parler au nom des peuples. Notamment lorsque ceux-ci sont opprimés par leurs propres gouvernants. Depuis longtemps, on dévisse ici et là de ce que veulent certains d’entre eux. En particulier ceux des pays arabes.

    Pour certains, ces peuples seraient apathiques et soumis. Ils ne méritaient donc pas la démocratie et la liberté qui va avec. La preuve? Ils ne faisaient rien, jusqu’à maintenant, pour conquérir cette dernière et s’en remettaient à des despotes pour les gouverner ou, pire, à des fondamentalistes religieux encore plus dangereux pour eux et pour le monde.

    On disait un peu la même chose (les religieux en moins) des peuples slaves voici encore peu lorsque le joug de l’Union Soviétique s’était abattu sur l’Europe centrale. Et l’on dit que c’est le cas pour les peuples asiatiques qui n’ont pas la même culture démocratique que les Occidentaux. Sans parler des peuples africains dévoués à des chefs et incapables d’avoir la discipline qui va avec la liberté.

    Ces idées reçues et souvent condescendantes si ce n’est insultantes pour ces peuples qui souffrent sous la main de fer de régimes autoritaires et violents sont en train de voler en éclats dans les pays arabes.

    C’est une très bonne nouvelle. Pour eux. Pour le monde entier.

    D’autant que ces peuples n’ont pas été libérés de l’extérieur mais ont démontré quelle valeur ils attachent à cette liberté qui fait partie de l’essence même de tout être humain avant que des cultures et, plus souvent, un ordre violent ne la lui dénie au nom de soi-disant particularismes locaux.

    Oui, la liberté est universelle en tant qu’elle ne peut être refusée à un peuple sous quelque prétexte que ce soit. Mais cette liberté doit être conquise par ceux qui en sont privés, comme ce fut le cas des Anglais face au roi, des Américains face au colonialisme et des Français face à la monarchie absolue. Il faut que les peuples disent au monde qu’ils souhaitent ardemment cette liberté et qu’ils le démontrent. La liberté a un prix qu’il faut payer.

    Dès lors que l’on commence à s’acquitter de celui-ci (sans oublier qu’il faudra payer encore et toujours), les démocraties et les démocrates du monde entier ont une obligation éthique d’intervenir aux côtés des peuples qui luttent pour leur liberté et leurs droits démocratiques. Aucun raison d’Etat supérieure ne peut être invoquée pour en priver une population ou pour détourner les yeux.

    Bien entendu, nous ne savons pas encore comment vont se terminer les mouvements qui ont embrasé et continuent d’embraser le monde arabe. Des ennemis de la liberté demeurent tapis dans l’ombre et attendent le bon moment pour confisquer la lutte des peuples pour leur émancipation et instaurer des régimes répressifs et brutaux.

    Là, encore, le monde démocratique a un devoir moral d’intervention et doit répondre à l’appel à l’aide des mouvements de libération et de leurs combattants sauf à devenir les complices d’un futur régime autocratique comme cela a déjà eu lieu en Iran et dans de nombreux pays africains.

    Enfin, il faut espérer que les révolutions arabes tuent définitivement ce fameux et repoussant «consensus de Pékin» qui permet d’affirmer que la liberté et le développement économique ne vont pas de pair. Surtout, qu’un peuple peut se satisfaire d’un certain confort matériel et renoncer à sa liberté. Rien ne permet de le dire. Même en Chine. Même dans une économie dont la croissance est de 10% par an. Car l’être humain n’est pas réductible à un consommateur. Et c’est tant mieux.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les pressions de Nicolas Sarkozy sur les centristes vont se renforcer


    Nicolas Sarkozy n’est pas au fond du trou mais la chute se rapproche. Sondages de popularité en berne, majorité des électeurss qui ne souhaitent pas qu’il se représente en 2012, intentions de votes pour la présidentielle en sa faveur qui ne décollent pas, ennuis avec un gouvernement qui multiplie les impairs, discours et messages qui ne passent pas auprès des Français, tout cela n’est guère encourageant pour la suite. Qui, aujourd’hui, veut de Nicolas Sarkozy pour dix ans?

    Dès lors, il lui faut mettre tous les atouts de son côté afin d’arriver, d’abord, dans les deux premiers lors du premier tour de la présidentielle, puis pour créer cette union à droite pour empêcher la Gauche de l’emporter.

    L’union à droite ira de l’extrême-droite au centre-droit. Toute voix sera bonne à prendre pour l’actuel hôte de l’Elysée, s’il veut rempiler pour cinq années supplémentaires.

    Rien ne dit, pourtant, qu’il sera capable de séduire les électeurs d’extrême-droite et du centre droit lors d’un deuxième tour tellement son impopularité et son rejet sont grands dans ces électorats.

    Mais encore faut-il qu’il passe le premier tour! Car rien n’est moins sûr. Marine Le Pen fait des scores très élevés dans les sondages. Et si elle peut éliminer le candidat de gauche, elle peut encore plus sûrement être capable de renvoyer Nicolas Sarkozy dans les cordes dans ce que les commentateurs appellent «un 21 avril 2002 à l’envers» en référence à l’élimination de Lionel Jospin par Jean-Marie Le Pen.

    Pour passer ce premier tour qui donne de plus en plus de sueurs froides aux conseillers du président, il faut que toute la majorité présidentielle soit unie. Cela implique que les centristes, qu’ils soient de l’UMP, qu’ils soient associés dans l’UMP ou qu’ils soient alliés avec l’UMP fassent allégeance au Chef de l’Etat.

    Ce n’est pas exactement le cas de figure actuel. Tous les centristes que l’on vient de citer ont une furieuse envie de s’émanciper d’un président qui les a roulés dans la farine et en a fait de simples obligés qui n’ont que le droit de se taire s’ils veulent être réélus à leurs postes de parlementaires ou autres et de récupérer quelques strapontins.

    Cette fronde du centre-droit peut-elle faire front face aux très fortes pressions qui vont s’exercer sur elles dans les mois qui viennent pour empêcher toutes ses velléités d’indépendance? Tout cela dépendra des promesses que Nicolas Sarkozy fera à ses alliés centristes. Tout cela dépendra aussi des sondages et de la capacité des centristes à jouer leur propre partition.

    Car il est un fait qui ne doit pas échapper aux centristes de la majorité présidentielle: ce n’est pas de leur faute si, aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est au bord du gouffre politique. La faut en revient essentiellement au président de la république et à ses erreurs multiples. Oui, il s’est mis tout seul là où il est!

    Pour autant, rien n’est joué à plus d’un an de la présidentielle. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Cependant, la seule préoccupation des centristes, où qu’ils soient, est de bâtir ensemble une grande confédération pour n’être, ni les supplétifs de la Droite, ni ceux de la Gauche, mais des défenseurs des valeurs et de la vision politique du Centre. Et quelles que soient les pressions.

    Cela s’appelle le courage politique et de nombreux centristes ont montré, au cours de l’Histoire, qu’ils n’en étaient pas dénués. A cette génération de montrer le sien.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’humanisme du Centre, meilleur rempart contre le Front national et tous les extrémismes


    Revoilà le Front national au plus haut dans les sondages grâce à sa nouvelle égérie, Marine Le Pen, «la fille de», mais aussi grâce aux brûlots allumés depuis cinq ans par un Nicolas Sarkozy qui se croyait grand stratège et son vizir dans les basses œuvres des mesures populistes et xénophobes, Brice Hortefeux. Sans oublier une partie du PS qui joue également sur un populisme de gauche dont on sait, in fine, qu’il nourrit les extrêmes.

    Comme d’habitude, cela ne veut pas dire que les questions que posent les Français et que reprend habilement le Front national sont de mauvaises questions. Encore une fois, ce sont les réponses de l’extrême droite qui sont de mauvaises réponses. Mais mettre les pieds dans le plat est souvent perçu par les électeurs comme un courage dans un monde où nous croulons sous le politiquement correct et l’imbécilité rhétorique quand ce n’est pas la peur tout court des conséquences lorsque l’on voudrait, tout simplement, parler de la réalité.

    Dire qu’aujourd’hui, il n’y a pas un problème dans la perception des Français de la mondialisation (culturelle, économique, sociale et sociétale), dans celle du terrorisme islamiste, dans celle de l’immigration venue des zones en dehors de l’Union européenne, dans celle du déclin de la France et de la perte des avantages sociaux qui va de pair, sans oublier le chômage et un avenir sombre pour la jeunesse, c’est se mettre des œillères devant les yeux et ne répondre à aucune question posée par nos compatriotes.

    En revanche, aller dans le sens de la peur et de l’angoisse est, non seulement, criminel mais contre-productif. Tous les partis démocratiques qui ont pratiqué cette stratégie ont fait le lit des extrêmes. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, l’Espagne franquiste, le Portugal salazariste ne sont guère si loin que ça pour que nous ayons déjà oublié ce qu’un pays replié sur lui-même, ayant peur de l’autre, faisant confiance à des opportunistes démagogues qui prétendaient leur assurer un avenir soi-disant radieux tout en leur assurant la sécurité sans liberté, peut faire perdre à sa population et, parfois, au reste du monde.

    Certains prétendent que l’Histoire est un éternel recommencement. Parions plutôt que l’Histoire, certes, ne nous apprend pas ce qu’il faut faire, mais, au moins, nous apprend ce qu’il ne faut pas faire.

    Ici, les fondamentaux du Centre peuvent éviter les dérives malsaines et dangereuses qui permettent à la candidate du Front national à la présidentielle d’être à 20% dans les sondages à un an de l’élection.

    Le pragmatisme, le consensus, la justice sociale dans une économie ouverte et compétitive, une morale de l’action politique, une volonté d’être justes avec tous et de donner le mieux à tous. Cette vision humaniste qui place l’être humain au centre de tout et non en le marginalisant comme n’étant qu’un pion, un outil, un anonyme dans la grand mouvement du monde, est celle qui peut sécuriser les populations, les amener à être solidaires les unes avec les autres, leur donner l’envie de construire une maison commune où la haine et l’angoisse n’ont pas leur place.

    Ces fondamentaux n’attendent plus qu’une chose. Qu’il y ait une force centriste suffisamment puissante pour être crédible aux yeux des électeurs. En attendant, chaque centriste, chaque formation politique du Centre a pour mission, inlassablement, de porter ces fondamentaux et cette vision politique afin d’expliquer qu’une société est paralysée quand elle est traversée par la haine, le ressentiment et l’exclusion. Mais elle n’avance pas non plus quand elle n’est pas sûre de ses valeurs, quand elle fait des compromissions inacceptables avec l’essence même de ce qu’elle est et qu’elle recule face aux extrémismes et aux ennemis de la liberté et de la justice, de quelques bords d’où qu’ils viennent et de quelques façons qu’ils se présentent.

    Car si, actuellement, c’est avant tout contre la montée inquiétante du Front national qu’il faut se battre, il ne faut pas oublier que tous les autres extrémismes, les extrémismes de gauche, les extrémismes communautaristes et religieux sont tout aussi dangereux.

    Alors, répétons-le. Tout le monde a sa place dans une société du juste équilibre prônée par le Centre s’il respecte quatre valeurs essentielles: la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect. Quatre mots simples qui sont les remparts indestructibles contre toutes les tentations des extrêmes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve secret de Jean-Louis Borloo est-il la réalité du Centre?


    Créer une confédération des centres tout en restant dans l’UMP et devenir le leader de ce patchwork de centre-droit; se présenter aux présidentielles en faisant un joli score, tout en roulant pour Sarkozy; pouvoir négocier son désistement contre le fauteuil de Matignon pour, entre autres, se venger de son humiliation de l’automne 2010: voilà sans doute les trois souhaits que Jean-Louis Borloo demanderaient à son bon génie politique. Ce rêve secret, en réalité pas si secret que ça, tant tout cela transpire de toutes ses interventions et de celles de ses lieutenants (dont beaucoup se trouvent au Nouveau centre…), pose une question fondamentale.

    Qu’est-ce que le Centre et le Centrisme ont-ils à gagner dans cette quête du graal du président du Parti radical, pour le moins risquée et peu… centriste?

    C’est vrai, tous les centristes qui espèrent la réélection de Nicolas Sarkozy afin de se retrouver au gouvernement ou dans des postes intéressants seront gagnants. Mais quid des idées centristes et l’avenir du Centre qui me semble plus important?

    Car le Centre risque de sortir discrédité de cette entreprise individuelle et opportuniste.

    Mais comment de nombreux centristes peuvent-ils mettre actuellement leur destinée entre les mains de Jean-Louis Borloo? Car, quand celui-ci a été proche de décrocher Matignon en juin 2010, il n’a eu de cesse d’adopter tous les thèmes de la Droite sans restriction, notamment les positions extrêmes d’un Brice Hortefeux en matière sécuritaire et d’identité nationale. Et il a toujours expliqué qu’il demeurerait fidèle à Nicolas Sarkozy. Même après la claque reçu lorsque François Fillion a été reconduit comme Premier ministre.

    Bien entendu, loin de moi de prétendre que Jean-Louis Borloo ne peut changer. Il se pourrait même qu’il ait décidé de se repositionner au centre. Pourquoi pas? François Bayrou l’a bien fait, lui qui croyait en l’alliance avec un Parti socialiste qui ne veut pas de lui. Néanmoins, rien dans les déclarations récentes du leader du Parti radical ne laisse penser qu’il a décidé de rompre le cordon ombilical avec l’Elysée et l’UMP.

    Dès lors, tant qu’il ne l’aura pas fait explicitement, tous les centristes doivent se méfier de la confédération des centres qu’il propose et qui sent un peu trop le cheval de Troie sarkozyste ou la vengeance de l’ambitieux éconduit ou les deux à la fois!

    Celle-ci ne peut se réaliser que sur le modèle proposé par Jean Arthuis avec ses trois conditions: indépendance de tous les partis qui la composent; projet et candidat présidentiels; désistement pour le candidat qui est le plus proche des valeurs du Centre si le candidat centriste n’est pas qualifié pour le second tour.

    Ces trois conditions sont d’une évidence limpide pour tous ceux qui pensent qu’un parti politique se détermine en fonction de lui-même et de sa vision de la société et non d’autres partis. Et de tous les centristes qui pewnsent qu’un parti du Centre doit être maître de sa destinée et libre de ses choix. Que je sache, elles ne sont pas reprises, pour l’instant, par Jean-Louis Borloo. Peut-être demain? Le plus tôt serait le mieux pour bâtir une vraie Confédération Centriste indépendante avec tous les centristes sans exception et non un appendice de la Droite.

    Alors, Jean-Louis Borloo pourra être, si les militants centristes le souhaitent après des primaires, leur représentant à l’élection présidentielle. Et avec une chance de bien figurer. Car, si l’on en croit un dernier sondage, 63% des Français ne veulent pas que Nicolas Sarkozy se représente. Cela fait beaucoup de voix à glaner… pour ceux qui ne seront pas les sous-fifres du l’hôte actuel de l’Elysée.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve secret de Jean-Louis Borloo est-il la réalité du Centre?


    Créer une confédération des centres tout en restant dans l’UMP et devenir le leader de ce patchwork de centre-droit; se présenter aux présidentielles en faisant un joli score, tout en roulant pour Sarkozy; pouvoir négocier son désistement contre le fauteuil de Matignon pour, entre autres, se venger de son humiliation de l’automne 2010: voilà sans doute les trois souhaits que Jean-Louis Borloo demanderaient à son bon génie politique. Ce rêve secret, en réalité pas si secret que ça, tant tout cela transpire de toutes ses interventions et de celles de ses lieutenants (dont beaucoup se trouvent au Nouveau centre…), pose une question fondamentale.

    Qu’est-ce que le Centre et le Centrisme ont-ils à gagner dans cette quête du graal du président du Parti radical, pour le moins risquée et peu… centriste?

    C’est vrai, tous les centristes qui espèrent la réélection de Nicolas Sarkozy afin de se retrouver au gouvernement ou dans des postes intéressants seront gagnants. Mais quid des idées centristes et l’avenir du Centre qui me semble plus important?

    Car le Centre risque de sortir discrédité de cette entreprise individuelle et opportuniste.

    Mais comment de nombreux centristes peuvent-ils mettre actuellement leur destinée entre les mains de Jean-Louis Borloo? Car, quand celui-ci a été proche de décrocher Matignon en juin 2010, il n’a eu de cesse d’adopter tous les thèmes de la Droite sans restriction, notamment les positions extrêmes d’un Brice Hortefeux en matière sécuritaire et d’identité nationale. Et il a toujours expliqué qu’il demeurerait fidèle à Nicolas Sarkozy. Même après la claque reçu lorsque François Fillion a été reconduit comme Premier ministre.

    Bien entendu, loin de moi de prétendre que Jean-Louis Borloo ne peut changer. Il se pourrait même qu’il ait décidé de se repositionner au centre. Pourquoi pas? François Bayrou l’a bien fait, lui qui croyait en l’alliance avec un Parti socialiste qui ne veut pas de lui. Néanmoins, rien dans les déclarations récentes du leader du Parti radical ne laisse penser qu’il a décidé de rompre le cordon ombilical avec l’Elysée et l’UMP.

    Dès lors, tant qu’il ne l’aura pas fait explicitement, tous les centristes doivent se méfier de la confédération des centres qu’il propose et qui sent un peu trop le cheval de Troie sarkozyste ou la vengeance de l’ambitieux éconduit ou les deux à la fois!

    Celle-ci ne peut se réaliser que sur le modèle proposé par Jean Arthuis avec ses trois conditions: indépendance de tous les partis qui la composent; projet et candidat présidentiels; désistement pour le candidat qui est le plus proche des valeurs du Centre si le candidat centriste n’est pas qualifié pour le second tour.

    Ces trois conditions sont d’une évidence limpide pour tous ceux qui pensent qu’un parti politique se détermine en fonction de lui-même et de sa vision de la société et non d’autres partis. Et de tous les centristes qui pewnsent qu’un parti du Centre doit être maître de sa destinée et libre de ses choix. Que je sache, elles ne sont pas reprises, pour l’instant, par Jean-Louis Borloo. Peut-être demain? Le plus tôt serait le mieux pour bâtir une vraie Confédération Centriste indépendante avec tous les centristes sans exception et non un appendice de la Droite.

    Alors, Jean-Louis Borloo pourra être, si les militants centristes le souhaitent après des primaires, leur représentant à l’élection présidentielle. Et avec une chance de bien figurer. Car, si l’on en croit un dernier sondage, 63% des Français ne veulent pas que Nicolas Sarkozy se représente. Cela fait beaucoup de voix à glaner… pour ceux qui ne seront pas les sous-fifres du l’hôte actuel de l’Elysée.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’enfant n’est pas un objet sauf à déshumaniser la société


    L’être humain n’est pas objet mais sujet, il n’est pas un moyen, il est but. Il est sujet de la société et le but de lui-même et de son existence. Voilà ce qu’a voulu, fort à propos, rappeler le groupe Union centriste du Sénat cette semaine en commentant la naissance de ce que la presse a appelé dans un premier temps, le premier «bébé-médicament» français.

    Un terme scandaleux qui avait comme but de créer la sensation mais qui a aussi permis de réfléchir à ces avancées de la science et de la médecine qui posent de plus en plus la question des valeurs que la société doit défendre.

    Du coup, les médias ont rebaptisé ce «bébé-médicament» en «bébé du double-espoir» ou en «bébé-sauveur». Des terminologies plus «soft» assurément. Mais est-ce un simple habillage plus à même de convaincre que cette pratique est acceptable et même souhaitable? Quelle est la réflexion humaniste par rapport à celle-ci? Où se situent les limites s’il y en a? Des questions que tout centriste doit se poser, lui qui met la personne au centre de sa vision politique et qui sous-tend toutes les valeurs qu’il défend.

    Rappelons que ce bébé, né le 26 janvier dernier, a été conçu exprès afin de pouvoir soigner son frère atteint d’une grave maladie génétique héréditaire, la thalassémie, et qui a besoin de cellules-souches compatibles que seul celui-ci pouvait lui apporter pour être guéri.

    Rappelons aussi que sa conception a été réalisée par fécondation in vitro (FIV) et qu’auparavant il a été sélectionné après un examen de plusieurs embryons. Deux se sont révélés indemnes de la maladie mais un seul était compatible sur le plan immunitaire.

    C’est donc toute une procédure complexe qui a été mise en œuvre ce qui n’est pas exactement la même chose que de concevoir naturellement un enfant.

    Ajoutons que l’enfant qui a été conçu pour en sauver un autre n’est nullement en danger pendant sa conception et après sa naissance. Les cellules-souches utilisées proviendront du cordon ombilical.

    Au vu des des principaux protagonistes de l’histoire, deux enfants, l’un à naître et l’autre à soigner, celle-ci possède une charge émotive extrêmement forte et devient de ce fait un cas emblématique d’intervention de la science et de la médecine dans le traitement de maladies par l’intervention des dernières technologies.

    Si l’on se déclare opposé à cette pratique au nom de ce qu’est un être humain et de son essence et de son intégrité non-manipulable, on apparaît comme un être campé sur ses principes qui induisent la mort à terme d’un enfant. Inacceptable.

    Si l’on se déclare favorable à cette pratique au nom d’un devoir se soigner un enfant malade, on apparaît comme un être qui estime que l’on peut se servir d’un enfant comme médicament. Car la conception de cet enfant n’a d’autre but, au départ, que de permettre d’en soigner un autre. Cela ne veut pas dire que les parents n’aimeront pas cet enfant, peut-être même qu’ils l’aimeront plus du fait de son statut de sauveur, mais cela ne change pas la raison première de sa conception. Tout aussi inacceptable.

    Reste la position humaniste qui peut se définir comme un compromis entre les deux visions, l’une utilitariste et l’autre éthique. Celle-ci affirme qu’aucun enfant n’est à vendre, en morceau ou en entier. De même, aucun enfant ne peut être conçu uniquement pour sauver un autre être humain fut-ce un autre enfant (sans oublier que s’il apprend qu’il n’a été conçu que pour cela, il risque de graves problèmes psychologiques).

    Mais, évidemment, un enfant peut en sauver un autre sans que cela ne pose un problème moral. D’autant que, c’est important de le redire, sa santé n’est pas en jeu dans la procédure de soin de son frère ou de sa sœur puisque l’on utilise le sang du cordon ombilical.

    Dès lors, les parents qui vont concevoir ce «bébé double espoir» doivent, avec les médecins et d’autres, se poser la question de savoir s’ils font uniquement un enfant pour en sauver un autre. Si tel n’est pas le cas, alors les médecins et les scientifiques doivent les aider à le concevoir afin que celui-ci puisse sauver son frère ou sa sœur. Sinon, il est sans conteste évident que cette conception n’est qu’un moyen de produire un médicament.

    On le voit, les limites sont peu claires et la frontière est assez poreuse. En tout cas, le dialogue humaniste doit être constamment activité en matière d’éthique de la vie et du comportement. Le débat doit rester constamment ouvert et prendre en compte toutes les évolutions de la science et des questionnements que celles-ci ouvrent.

    N’oublions jamais que les avancées scientifiques ne sont ni bonnes, ni mauvaises en soi. C’est seulement la manière dont on les utilise qui les signifie moralement.

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Vive la liberté… Responsable!

     


    En tant que centriste, je suis toujours un supporter inconditionnel d’un peuple qui veut sa liberté. Je suis toujours à ses côtés quand il lutte pour sa liberté. Je suis toujours heureux quand il la conquiert. Mais je suis aussi toujours inquiet pour lui et pour les autres peuples de ce qu’il va en faire.

    Car la liberté n’est pas une fin en soi. La liberté se vit. Et dès qu’elle se vit, elle n’est plus un phare qui illumine le monde mais une pratique quotidienne loin d’être anodine.

    Et si un peuple responsable peut en faire la plus belle utilisation qui soit, un peuple irresponsable peut, en la violant et en la détournant, en faire une arme particulièrement dangereuse qui tyrannise les minorités et les plus faibles, mettant en péril la paix dans le monde.

    Il ne faut jamais oublier que la liberté n’est jamais gratuite. Elle a un prix. Un prix élevé. Et ce prix à payer est la responsabilité. La responsabilité de sa vie, de soi-même, de ses actes dans le respect des autres. C’est pourquoi des individus mais aussi des peuples la trouvent parfois lourde à porter et s’en remettent alors à une autorité supérieure autocratique pour organiser leur présent et leur futur.

    La liberté ouvre aussi la voie à tous les extrémismes qui peuvent se lâcher si aucune organisation solide et légitime de la société démocratique n’est mise en place.

    C’est pour cela que de nombreux experts en géopolitique préfèrent des régimes autoritaires dont on sait, à peu près, où ils vont, que des démocraties plus versatiles dans leurs agissements.

    Ils ont peur de la liberté en Chine qui pourrait déstabiliser le pays. Ils ont peur de la liberté dans les pays du Maghreb qui pourrait faire le lit des mouvements islamistes radicaux. Ils ont peur de la liberté dans les pays africains qui pourrait augmenter le chaos déjà bien installé. Et ils n’ont pas forcément tort.

    Pour autant, rien ne justifie la privation de la liberté pour un vrai démocrate, c’est-à-dire celui qui veut vivre libre et qui ne peut, de ce fait, vouloir priver son voisin de sa liberté au nom de la sienne et de sa sécurité.

    La liberté est un risque. Tout comme la vie. Et cette vie vaut toujours mieux être vécue dans la liberté que dans la servitude. Malgré les inquiétudes.

    Alors vive la Liberté Responsable!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les centristes et le syndrome du groupuscule


    Mieux vaut être le premier dans son village que le dernier à Paris. Mieux vaut être le leader d’un groupuscule politique qu’un simple militant dans une large formation. Le pouvoir, même minuscule, est toujours plus étincelant et pourvoyeur d’honneurs ainsi que de passe-droits que l’anonymat des grandes foules.

    Et puis, il y a même des cas où le refus du partage du pouvoir se justifie. Je veux bien être le seul dans mon parti si les autres ne défendent pas mes valeurs et ma vision de la vie. En revanche, quand je peux les partager avec d’autres, beaucoup d’autres, il vaut mieux m’unir à eux et faire quelques compromis que de demeurer seul dans mon coin et ne jamais voir mes valeurs et ma vision de la vie triompher et permettre le bien-être et les bienfaits que j’espère elles vont m’apporter et apporter à toute la population.

    De tout temps, les centristes ont adoré les groupuscules. Pas toujours parce qu’ils ne pouvaient faire autrement! Etre un parti charnière ou pivot ne nécessite pas de nombreuses troupes et de nombreux élus pour avoir un rôle central dans une coalition et négocier des postes d’une importance démesurée par rapport à la réalité de son poids politique.

    L’histoire politique est jalonnée par leur existence. Dans le meilleur des cas, cela a permis d’infléchir la politique gouvernementale vers la modération et la reprise de quelques thèmes centristes. Dans le pire, cela a permis aux dirigeants opportunistes de ces groupuscules de devenir des notables politiques à peu de frais autre que la trahison des idéaux de leurs électeurs qu’ils étaient censés défendre…

    Si l’on veut analyser la situation du Centre en France aujourd’hui par ce syndrome du groupuscule, on peut affirmer que nous sommes dans le cas de figure typique où de nombreux petits partis se disputent un espace politique afin de s’en réclamer les uniques héritiers pour ensuite monnayer leurs voix aux grands partis à Droite et à Gauche (ceux qui affirment qu’ils pourraient gagner seuls trompent leurs électeurs et se trompent eux-mêmes).

    Bien entendu, il y a des différences de points de vue. Mais, au regard de ce qui réunit ces partis, elles sont minimes. En tout cas, elles sont surmontables. C’est tellement vrai que tous les acteurs de la désunion du Centre aujourd’hui étaient ensemble il n’y a pas si longtemps dans une même formation politique.

    L’existence d’une constellation de groupuscules centristes n’a donc pas de justification idéologique. On peut parier que les politiques menées par un Hervé Morin, un Jean-Louis Borloo, un Jean Arthuis et un François Bayrou ou même un Jean-Michel Baylet, un Pierre Méhaignerie, une Corinne Lepage ou un Jean-Marie Bockel, auraient plus de similitudes que de différences.

    Nous sommes donc dans la configuration où les points de vue peuvent tout à fait se rapprocher les uns des autres et aboutir à un consensus. Seules les ambitions politiques et les inimitiés personnelles les empêchent de se (re)mettre ensemble. Certains croiront que c’est donc plus simple de les réunir. Les réalistes constateront avec amertume que ce n’est malheureusement pas le cas!

    Pourtant, si l’on imagine que ces groupuscules se réunissent pour construire une formation solide, tous ceux que l’on vient de citer pourront satisfaire leurs ambitions, et politiques, et personnelles. Bien sûr, il n’y a qu’un Président de la République. Mais parti comme c’est parti, on peut parier que celui-ci ne sera pas un de ceux-là…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Seul Jean Arthuis veut vraiment une refondation de toute la famille centriste


    Soudainement, les choses sont devenues d’une grande clarté et les masques ont commencé à tomber les uns après les autres. L’initiative de Jean Arthuis de créer une Confédération Centriste entre l’Alliance centriste qu’il préside et le Nouveau centre d’Hervé Morin a permis de dévoiler plus rapidement qu’on pouvait le penser, les arrière-pensées et les positions de chacun des leaders centristes et de leurs troupes.

    Et tout cela démontre une évidence: le seul à vouloir vraiment et honnêtement une refondation de toute la famille centriste est Jean Arthuis. Pour beaucoup, ce n’est pas une découverte. Cependant, les grandes envolées unitaires de ces derniers temps, venus d’un peu partout de la galaxie centriste semblaient signifier que l’époque du chacun pour son égo personnel était révolue. Malheureusement, non!

    Ainsi, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, qui lorgnent tous deux vers la présidentielle, souhaitent réunir des centristes contre la Gauche et pour la Droite, espérant monnayer – ou l’ayant déjà fait! – leurs voix du premier tour au candidat de la Droite pour un gros lot ministériel. François Bayrou veut réunir des centristes contre la droite dans l’espoir invraisemblable de gagner la présidentielle tout seul ou, en désespoir de cause, afin de monnayer ses voix au candidat de la Gauche contre le même gros lot. Jean Arthuis, lui, veut réunir tous les centristes… pour le Centre!

    Quant aux troupes de fidèles du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par le Parti radical, de François Sauvadet à Marielle de Sarnez en passant par Jean-Christophe Lagarde, Maurice Leroy, Laurent Hénart, et quelques autres, leurs rôles est de rouler pour leur poulain (qui n’est pas toujours celui de leur propre parti!) en détruisant ce que fait son concurrent direct. Il a suffi qu’Hervé Morin mette sur pied la Confédération Centriste avec Jean Arthuis pour que Sauvadet et Lagarde, pourtant Nouveau centre, se répandent en déclarations incendiaires contre celle-ci pour promouvoir le leadership de Jean-Louis Borloo. Belle manière de défendre une refondation du Centre sans exclusive!

    Au Parti radical, dont les discours ont été proches des insultes et d’une suffisance assez étonnante pour une formation qui n’est plus qu’un petit parti associé dans une grande formation politique et qui ne représente qu’un pourcentage infime de voix aux élections, on s’aperçoit nettement que l’on continue à rouler pour Nicolas Sarkozy. La candidature de Jean-Louis Borloo sera, au mieux, une façon de se faire remarquer par l’hôte actuel de l’Elysée afin de récupérer Matignon en 2012, au pire, d’avoir été téléguidée par le président de la république avec comme récompense pour service rendu… Matignon en 2012!

    Du coup, ni au Nouveau centre, ni au Parti radical, ni au Mouvement démocrate, on ne veut une vraie refondation du Centre. Bien sûr, il faut jurer que l’on est en faveur de celle-ci mais pour mieux la torpiller.

    Faut-il en déduire que toute réunion de la famille centriste va être impossible? Non. Mais elle risque de n’être qu’un faux-semblant et, surtout, être incapable de concerner tous les centristes. Si la logique d’exclusion pratiquée par les leaders du Parti radical, du Nouveau centre et du Mouvement démocrate prévaut, alors nous aurons, au mieux, une confédération a minima réunissant les centristes de la majorité présidentielle et un Mouvement démocrate aux deux extrêmes du paysage centriste et au centre du Centre, l’Alliance centriste. C’est-à-dire, peu ou prou, ce que nous avons aujourd’hui…

    A moins que les leaders centristes sachent lire les sondages et écouter leurs militants et leurs électeurs. Alors, une vraie refondation sera possible. En politique, l’espoir n’est pas un vain mot.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Barack Obama installe sa vision centriste lors de son discours sur l'état de l'Union


    Le traditionnel «State of the Union speech», discours sur l’état de l’Union, que tout président des Etats-Unis se doit de prononcer au mois de janvier depuis 222 ans afin de donner le contenu et la direction de sa politique pour l’année à venir, a été, pour Barack Obama, l’occasion de promouvoir à nouveau sa vision centriste de la politique. Il faut dire qu’il peut, désormais, avancer beaucoup plus à découvert depuis que les démocrates ont perdu la majorité à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat en novembre dernier.

    Car il lui faut montrer sa capacité consensuelle que personne ne peut plus lui reprocher. Tous ceux qui parlent d’une nouvelle posture politique sont dans l’erreur et dans la totale méconnaissance du positionnement politique de l’actuel pensionnaire de la Maison Blanche que pourtant il a constamment rappelé et défendu.

    Pendant sa campagne électorale et dans les premiers mois de sa présidence, Barack Obama n’a eu de cesse de mettre en avant les valeurs centristes de pragmatisme, de consensualisme, d’équilibre et d’humanisme, valeurs qui ont été vilipendées par la gauche du parti démocrate et la droite du parti républicain.

    Des campagnes de dénigrement ont même réussi à faire croire à la Gauche qu’il était un néolibéral et à la Droite qu’il était un socialiste! Barack Obama se trouvait alors dans l’impossibilité de se faire entendre à ce sujet tellement le matraquage était intensif, notamment de la part de l’extrême-droite républicaine.

    Néanmoins, les Américains ont toujours gardé une confiance en l’homme même s’ils critiquaient son action. Ses victoires législatives au cours des deux derniers mois de 2010 lui ont permis, non seulement, de reprendre la main mais aussi de démontrer son positionnement centriste, ce qui lui a valu un regain de popularité chez les électeurs indépendants dont la majorité se positionne au centre de l’échiquier politique.

    Dans son discours devant le Congrès des Etats-Unis mardi soir, centré sur l’emploi, Barack Obama a demandé aux Américains de dépasser leurs clivages politiques pour travailler ensemble afin de relever l’énorme défi de la modernisation du pays. De même, il en a profité pour, de nouveau, tendre la main à tout le monde politique, démocrates, républicains et indépendants, afin de faire avancer les réformes nécessaires de cette modernisation. Et comme d’habitude, il s’est dit preneur de toutes les bonnes idées, peu importe de quel bord politique elles viendraient.

    La presse américaine et mondiale a parlé d’un «recentrage». Peu importe, en définitive, que ce soit un nouveau rappel de son centrisme si, une bonne fois pour toutes, elle a enfin compris que les valeurs et l’agir de Barack Obama sont profondément centristes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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