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cenriste

  • Obama fidèle à une politique centriste

    Un conseiller de Barack Obama vient d’expliquer que ce qui était particulièrement difficile pour le président américain était d’être constamment attaqué tant à sa droite qu’à sa gauche.

    Bienvenue dans le monde du Centre, monsieur le conseiller!

    Celui-ci estime qu’Obama devrait donner des gages à un des deux côtés afin de ne pas demeurer dans une telle situation qu’il considère comme intenable politiquement.

    En somme, il lui demande de ne plus être centriste…

    Comme je l’ai déjà dit de nombreuses fois, être du Centre, c’est effectivement s’exposer constamment aux critiques de la gauche et de la droite, c’est-à-dire à un double-feu de critiques des clientélismes et des populismes des deux bords extrêmes.

    Un centriste qui réussit, c’est une défaite pour la gauche et la droite. C’est donc inacceptable pour les extrêmes.

    Barack Obama, qui ne s’est jamais départi de son positionnement centriste, ne le savait peut-être pas en 2007 lorsqu’il a accédé à la Maison blanche, mais j’en doute.

    Parions qu’avec les attaques parfois ordurières dont il a été victime et venant tant de droite que de gauche, il est désormais parfaitement au courant!

    C’est bien d’ailleurs ce qui est arrivé à nombre de ses prédécesseurs lorsqu’ils ont accédé, dans le monde, au poste suprême d’un Etat.

    Bill Clinton aux Etats-Unis mais, en France, Valéry Giscard d’Estaing pour ne prendre que deux exemples.

    Et quand un dirigeant de droite ou de gauche, s’aventure de temps en temps au centre de l’échiquier politique, comme c’est le cas de François Hollande aujourd’hui et de Jacques Chirac hier, ils sont bombardés de critiques venus des deux bords.

    C’est comme cela.

    Pour en revenir à Obama qui, lui, est un vrai centriste, ces critiques sont un bon baromètre de son positionnement politique.

    Dans la tourmente actuellement – mais on pourrait dire, comme d’habitude! – suite à des affaires où il n’a rien à voir et à d’autres où l’on met en cause son action, voire ses reniements, il demeure droit dans ses bottes de centriste.

    Avant cela, rappelons qu’il y a le monde tel qu’on voudrait le voir et le monde tel qu’il est. Un centriste peut rêver que notre monde ressemble au premier mais il se doit d’agir de manière responsable vis-à-vis du second afin de le rendre meilleur et plus sûr.

    Mais ce hiatus entre les deux mondes est bien une réalité politique qui contraint les responsables politiques de tous bords de faire le grand écart lorsqu’ils sont au pouvoir.

    Oui, le monde tel qu’il est a du mal, parfois, à faire rêver alors que l’on peut bâtir toutes les fantasmagories que l’on souhaite avec le monde tel qu’on voudrait le voir.

    Dans ce dernier, il n’y a pas de crises économiques qui mettent au chômage des millions de personnes, il n’y a pas d’enfants battus et d’autres vivants dans des bidonvilles, il n’y a pas de terroristes qui s’attaquent à des personnes qui ne leur ont rien fait et il n’y a ni misère, ni haine, seulement du respect et de l’amour.

    Rêvons car cela nous aide à poursuivre l’espoir d’un monde meilleur et les rêveurs ont eu, souvent, de meilleurs résultats que ceux qui renonçaient.

    Cependant, agir sur la réalité pour la rendre meilleure est l’action la plus efficace de toute. Mais elle est loin d’être la plus glamour, ni la plus populaire.

    Voilà comment on peut expliquer, partout dans le monde, les difficultés des politiques centristes, voire au centre.

    Barack Obama a évidemment des idéaux et ses discours où il stigmatise la guerre, la pauvreté et la violence faite aux enfants en sont des preuves.

    De même que son action en faveur d’une couverture santé des plus pauvres, sa volonté de régulariser nombre d’immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis ou pour réguler la finance afin qu’elle ne soit pas toute puissance et dicte ses volontés à la nation tout entière, est dictée par une volonté de bâtir un monde meilleur.

    Pour autant, il n’a jamais été un naïf et il sait qu’il y a une réalité que l’on peut réformer, que l’on peut améliorer, que l’on peut parfois transformer mais qui est là et qui sera toujours là face aux chimères des idéologues de la droite et de la gauche.

    De même, il n’a jamais fui les responsabilités qui peuvent écorner une image comme celle d’assurer la sécurité des Etats-Unis face au terrorisme, qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, démontrant qu’être centriste n’est pas être naïf.

    Il lui reste encore trois ans et demi pour faire de son passage à la Maison blanche une réussite centriste mais il a déjà accompli beaucoup.

    Pour autant, quoiqu’il arrive, il devra faire face à ces attaques venues de la droite et de la gauche jusqu’à la fin de son mandat.

    Ceux qui, à droite et à gauche, affirment qu’être du Centre est un positionnement politique sûr et de tout repos sont des mystificateurs. Ils confondent à dessein la volonté de mener une politique de juste équilibre et de réformes responsables avec cette politique démagogique qui est de contenter, en même temps, tous les clientélismes en faisant de l’immobilisme irresponsable qu’eux-mêmes mènent lorsqu’ils sont au pouvoir après avoir abandonné la plupart de leurs promesses électorales irréalistes.

    Ici, l’alliance objective Gauche-Droite contre le Centre est vraiment une réalité.

    Alexandre Vatimbella

     

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Le «vrai» centriste, c’est celui qui dit qu’il l’est… ou pas!


    L’espace au centre est toujours convoité quand arrivent les présidentielles. Du coup, les personnalités politiques à se déclarer centristes ou à se trouver des accointances avec les idées centristes, deviennent de plus en plus nombreuses à mesure que l’échéance électorale principale de la politique française se rapproche.

    Limitons-nous à ceux qui se déclarent centristes. Bien sûr, nous avons parlé ici maintes et maintes fois de tous ces prétendants. Mais il est toujours intéressant de se rappeler pourquoi ils jurent leurs grands dieux qu’ils sont, chacun d’entre eux, le «vrai» centriste, le seul légitime à réclamer les votes des électeurs du Centre.

    Ce n’est pas pour chicaner que nous conduisons cet examen mais parce qu’il est crucial pour le Centre d’être représenté par un ou des candidats qui ont réellement une vision centriste.

    Ainsi, quand les médias s’amusent à prétendre que Dominique de Villepin doit être classé dans les candidats centristes à la présidentielle, on aurait tendance à regretter que les cours de sciences politiques ne soient pas obligatoires pour avoir une carte de presse…

    Plus sérieusement, trois candidats et quelques «recours» encore dans l’ombre naviguent dans la galaxie centriste et peuvent prétendre à être le fameux «vrai» centriste.

    Par ordre alphabétique, ce sont: François Bayrou, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin (et Jean Arthuis comme premier «recours»).

    Dans ces trois là, les deux qui tiennent actuellement la corde pour représenter le Centre en 2012 sont Jean-Louis Borloo et François Bayrou (même s’il ne faut enterrer définitivement Hervé Morin).

    Au-delà de leurs positionnements passés, ce qui est intéressant est leur positionnement présent, celui des deux dernières années. On peut se (re)découvrir centriste sans que cela soit une escroquerie. Sauf si cela se produit juste avant chaque échéance électorale…

    Aucun des deux n’a fait, durant cette période, de grands serments de Centrisme, à part ces derniers mois.

    Jean-Louis Borloo se disait jusque récemment totalement dans l’UMP, dans une aile sociale de la Droite républicaine mais pas du Centre.

    François Bayrou se disait, dans le même temps, démocrate, plus en référence au Parti démocrate américain, au Libéraux-démocrates britanniques de son ami Nick Clegg voire au Parti démocrate italien de son ami Francesco Rutelli, c’est-à-dire, dans son esprit, entre le Centre et la Gauche, dans une tentative de dépassement de l’humanisme centriste par le solidarisme.

    On peut donc dire, pour schématiser, que Jean-Louis Borloo est proche du centre-droit sans en être, se présentant comme un républicain-social de droite, et que François Bayrou est proche du centre-gauche, se présentant comme un social-libéral.

    Evidemment, cette double affirmation sera critiquée par ceux qui feront valoir les états de service des deux prétendants à l’investiture centriste.

    Pour beaucoup, le parcours politique de François Bayrou est bien plus proche de celui d’un homme de Droite que de celui d’un homme de Gauche. Et ses racines démocrate-chrétiennes le légitimeraient, selon eux, au centre de l’échiquier politique français.

    Concernant Jean-Louis Borloo, il a toujours navigué, certes à droite, mais dans une vision beaucoup plus consensualiste vis-à-vis des franges modérées qui se mélangent avec elle, voire même avec des mouvances plus éloignées, comme les Verts.

    Admettons ces remarques mais rappelons que ce qui nous intéresse ici est le positionnement adopté non pas il y a dix ou cinq ans, ni celui revendiqué depuis trois à six mois.

    De ce point de vue, aucun des deux hommes ne s’est épanché sur son appartenance au Centre et n’a fait preuve d’un militantisme centriste particulier.

    Nous avons donc deux prétendants à la place de candidat du Centre à la présidentielle qui revendiquent leur légitimité respective sans que celle-ci puisse être établie sans équivoque.

    C’est sans doute la raison pour laquelle nous assistons à des déclarations à répétition (plus du côté de Bayrou actuellement) sur leur attachement au Centre et aux valeurs centristes (même si Borloo ne se définit pas comme un centriste mais comme le meilleur représentant des modérés de droite et de gauche et donc aussi du Centre).

    N’oublions pas, non plus, les soutiens de Bayrou à la candidature d’Edouard Balladur à la présidentielle de 1995 et de Borloo à celle de Nicolas Sarkozy à celle de 2007, deux hommes que l’on ne peut guère placer au centre de l’échiquier politique.

    En attendant la publication de leurs programmes précis, nous serons encore, pendant quelques mois, réduits à les croire sur parole.

    Bien difficile pour les centristes qui sont plutôt des pragmatistes et des réalistes s’attachant au réel et non aux discours des opportunistes qui vont et viennent au gré des sondages et des espaces politiques libres.

    Car, en définitive, le «vrai» centriste est d’abord celui qui le prouve par son parcours politique.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les centristes et le syndrome du groupuscule


    Mieux vaut être le premier dans son village que le dernier à Paris. Mieux vaut être le leader d’un groupuscule politique qu’un simple militant dans une large formation. Le pouvoir, même minuscule, est toujours plus étincelant et pourvoyeur d’honneurs ainsi que de passe-droits que l’anonymat des grandes foules.

    Et puis, il y a même des cas où le refus du partage du pouvoir se justifie. Je veux bien être le seul dans mon parti si les autres ne défendent pas mes valeurs et ma vision de la vie. En revanche, quand je peux les partager avec d’autres, beaucoup d’autres, il vaut mieux m’unir à eux et faire quelques compromis que de demeurer seul dans mon coin et ne jamais voir mes valeurs et ma vision de la vie triompher et permettre le bien-être et les bienfaits que j’espère elles vont m’apporter et apporter à toute la population.

    De tout temps, les centristes ont adoré les groupuscules. Pas toujours parce qu’ils ne pouvaient faire autrement! Etre un parti charnière ou pivot ne nécessite pas de nombreuses troupes et de nombreux élus pour avoir un rôle central dans une coalition et négocier des postes d’une importance démesurée par rapport à la réalité de son poids politique.

    L’histoire politique est jalonnée par leur existence. Dans le meilleur des cas, cela a permis d’infléchir la politique gouvernementale vers la modération et la reprise de quelques thèmes centristes. Dans le pire, cela a permis aux dirigeants opportunistes de ces groupuscules de devenir des notables politiques à peu de frais autre que la trahison des idéaux de leurs électeurs qu’ils étaient censés défendre…

    Si l’on veut analyser la situation du Centre en France aujourd’hui par ce syndrome du groupuscule, on peut affirmer que nous sommes dans le cas de figure typique où de nombreux petits partis se disputent un espace politique afin de s’en réclamer les uniques héritiers pour ensuite monnayer leurs voix aux grands partis à Droite et à Gauche (ceux qui affirment qu’ils pourraient gagner seuls trompent leurs électeurs et se trompent eux-mêmes).

    Bien entendu, il y a des différences de points de vue. Mais, au regard de ce qui réunit ces partis, elles sont minimes. En tout cas, elles sont surmontables. C’est tellement vrai que tous les acteurs de la désunion du Centre aujourd’hui étaient ensemble il n’y a pas si longtemps dans une même formation politique.

    L’existence d’une constellation de groupuscules centristes n’a donc pas de justification idéologique. On peut parier que les politiques menées par un Hervé Morin, un Jean-Louis Borloo, un Jean Arthuis et un François Bayrou ou même un Jean-Michel Baylet, un Pierre Méhaignerie, une Corinne Lepage ou un Jean-Marie Bockel, auraient plus de similitudes que de différences.

    Nous sommes donc dans la configuration où les points de vue peuvent tout à fait se rapprocher les uns des autres et aboutir à un consensus. Seules les ambitions politiques et les inimitiés personnelles les empêchent de se (re)mettre ensemble. Certains croiront que c’est donc plus simple de les réunir. Les réalistes constateront avec amertume que ce n’est malheureusement pas le cas!

    Pourtant, si l’on imagine que ces groupuscules se réunissent pour construire une formation solide, tous ceux que l’on vient de citer pourront satisfaire leurs ambitions, et politiques, et personnelles. Bien sûr, il n’y a qu’un Président de la République. Mais parti comme c’est parti, on peut parier que celui-ci ne sera pas un de ceux-là…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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