démocratie républicaine représentative
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Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de préciser ce que c’est que d’être centriste en ce début de XXI° siècle où le mot est utilisé à toutes les sauces et galvaudé plus que de mesure mais aussi de dresser un rapide tableau synthétique de la situation mondiale.Etre centriste c’est adhérer d’abord à des valeurs humanistes (liberté, solidarité, tolérance) et à une règle démocratique (égalité).Mais c’est également souscrire au principe de juste équilibre (une bonne et pertinente répartition harmonieuse qui vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté complètement).Et c’est mettre le respect au rang de vertu cardinale et la dignité à celui d’état prépondérant de l’être humain.Ensuite c’est être un partisan de la démocratie républicaine et d’une méritocratie où chacun doit avoir les mêmes opportunités de réussir sa vie.D’où il résulte qu’il est un libéralisme social.
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L’Humeur du Centriste. Trump est un malade mental ou, s’il le fait exprès, c’est encore pire!
Faisons le bilan de la politique étrangère américaine (la politique intérieure est du même acabit…).
Les Etats-Unis ont seulement deux voisins avec lesquels ils partagent des frontières: le Mexique et le Canada dont le dernier est un de ses plus grands alliés.
Donald Trump a réussi à se fâcher avec les deux en insultant les deux nations et leurs dirigeants.
Les alliés historiques des Etats-Unis sont la France, le Royaume Uni et, plus récemment, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et tous les pays qui sont dans l’Union européenne.
Donald Trump a réussi à se fâcher avec tous ces pays à l’exception de la Pologne et de la Hongrie qui ont deux gouvernements extrémistes de droite, populistes et démagogues.
Les ennemis contemporains des Etats-Unis sont la Russie, la Corée du Nord, la Chine et l’Iran.
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Le Centre et la réforme permanente
La nature humaine a besoin de certitudes, de permanences et d’un cadre protecteur. Tout, dans l’évolution des êtres humains et des sociétés qu’ils bâtissent va dans ce sens. Qu’on s’en félicite ou qu’on s’en lamente, l’Etat-providence du XX° siècle, remis en cause aujourd’hui pour sa prodigalité parfois excessive en est la preuve.
Et qui pourrait en vouloir aux hommes et aux femmes de souhaiter, pour eux et leurs enfants, la sécurité qui peut se décliner de multiples façons?
Cependant, la nature humaine a également une fâcheuse tendance, celle de croire que ce qui est, n’est plus à bâtir, mais, pire, est devenu une permanence et ce, malgré la réalité de la vie sur terre et de la fluctuation de la condition humaine dans ce grand mouvement qui nous fait tous ressembler à Sisyphe sur son rocher, recommençant sans fin cette lourde tâche de se battre contre les éléments pour bâtir une meilleure vie sans avoir jamais l’assurance de pouvoir se reposer.
Pourtant, le développement de la science et de la technologie, la progression de l’hygiène et de la médecine, lors des deux siècles précédant notre millénaire, ont changé notre état d’esprit. Nous nous sommes pris à rêver d’une société de l’acquis définitif.
Dès lors, aussitôt qu’une avancée se fait dans un domaine quelconque, non seulement nous estimons que celle-ci s’inclut immédiatement dans l’immuable mais qu’il n’est plus besoin que nous nous battions pour la préserver.
Grossière erreur qui sera peut-être à l’origine de l’effondrement de nos civilisations, ce qui ne sera pas une première comme nous le rappelle les historiens.
Or, il est impératif que nous luttions contre cette illusion et que l’être humain garde constamment la lucidité nécessaire sur sa condition qui est liée à la réalité changeante de l’existence et fasse en sorte de ne pas se trouver dépourvu quand les événements sont contraires ou quand les temps sont difficiles.
Pour cela, une seule façon, toujours évoluer et être en phase pour ne pas se laisser déborder par des «surprises» qui n’en sont que pour celui qui demeure immobile, campé dans ses acquis.
Et, comme nous le démontre chaque crise aiguë qui nous frappent, cette évolution ne peut pas se faire correctement en réagissant simplement au coup par coup, ni même en agissant par des remises en question sporadiques. On voit tous les dégâts que ces comportements causent actuellement.
Il ne s’agit pas, non plus, de tout chambouler, en créant plus de chaos destructeur que d’ordre créateur avec une révolution, qu’elle soit temporaire ou permanente.
Non, la seule vraie solution se trouve dans une adaptabilité constante de la société par la réforme permanente.
Mais, attention, il ne s’agit pas de réformer tout, tout le temps en créant de l’instabilité et le changement pour le changement.
La réforme permanente est d’abord un audit permanent de la société ainsi qu’une prospective à court, moyen et long terme. Bien sûr, cette dernière ne peut être exacte. Quant au premier, il ne faut évidemment pas tomber dans une vision statique des choses faisant en sorte de gonfler un problème conjoncturel en en faisant une question structurelle fondamentale.
Réformer correctement n’est pas aisé et ce n’est rien de le dire!
Ayant dit cela, la réforme n’est rien d’autre que le mouvement de la vie. Tout au long de notre existence, nous nous adaptons, quotidiennement, vaille que vaille, aux circonstances de notre quotidien en les aménageant au mieux de ce que nous pouvons. C’est ce que doivent également faire les peuples collectivement.
Par exemple, nous adaptons nos dépenses à nos moyens financiers. Si nous avons moins, nous dépensons moins et inversement. Pourquoi n’en serait-il pas de même de la société?
Mais en dépensant moins, souvent, nous dépensons mieux. Un exemple dont la société pourrait s’inspirer.
Cependant, même en dépensant mieux, nous sommes obligés avec moins de couper dans certaines dépenses. Une nécessité que la société devrait faire sienne dans les mêmes circonstances.
Cette réforme permanente devient de plus en plus nécessaire alors que la société mondiale se complexifie et doit faire face à des défis, à la fois, plus difficiles à résoudre et de nature planétaire. Ainsi, chaque société locale doit s’adapter à cette nouvelle donne et aucune d’entre elles ne peut prétendre s’abstraire de cette réalité au risque de s’effondrer ou même de disparaître.
Regardons avec quelle irresponsabilité les Grecs, population et dirigeants dans le même sac, ont fermé les yeux pendant des années à des pratiques et des comportements qui ne pouvaient qu’à terme, crise ou pas crise, les conduire au bord du précipice. Si des réformes progressives et bien menées avaient été mises en place, la société grecque ne serait pas là où elle en est.
Les peuples mais aussi leurs dirigeants doivent comprendre et accepter la réalité et non la repousser jusqu’à ce qu’elle les renvoie dans les cordes et, pour finir, les mettent KO.
Le courage de la réforme ne concerne pas e peuple ou les dirigeants. Il concerne le peuple et les dirigeants. Les deuxièmes doivent expliquer les enjeux et les solutions aux premiers qui valident celles qu’ils pensent les plus appropriées après un débat démocratique le plus large possible afin que les deuxièmes, munis d’un mandat clair des premiers les mettent en place.
Cela s’appelle la démocratie républicaine représentative… dont une des principales vertus est ce fameux courage politique, un ingrédient que l’on peine souvent à trouver dans le comportement de peuples et les décisions de leurs dirigeants.
Quant le Centrisme se présente comme un réformisme, c’est de cela qu’il parle. Pas d’un «grand soir» chimérique et destructeur. Mais, pas non plus, d’acquis permanents, vision tout aussi chimérique que destructrice.
Non, il parle de cette réforme indispensable et continue. Cette réforme permanente basée sur le plus large consensus de citoyens libres et responsables pour bâtir sur la réalité et le concret la meilleure société possible.
Celui qui travaille la terre sait bien que s’il ne s’occupe pas sas cesse de celle-ci alors les mauvaises herbes reviendront et détruiront tout son labeur.
Alexandre Vatimbella
Voir le site Le Centrisme