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  • Le Centre français n’a pas encore son Obama



    A un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, le rendez-vous majeur de la démocratie française, le Centre est morcelé, traversé de doutes et en manque de chef(s) incontestable(s) et incontesté(s).

    Parmi ceux qui prétendent au leadership, il y en quatre principaux qui sont chacun présidents de leurs partis respectifs: François Bayrou (Mouvement démocrate), Jean-Louis Borloo (Parti radical), Hervé Morin (Nouveau centre), Jean Arthuis (Alliance centriste).

    Sans être injurieux sur leurs (grandes) capacités, ils n’ont pas (encore) démontré leur leadership et leur charisme naturels pour être, en 2012, le candidat naturel du Centre et, encore moins, le Barack Obama du Centre français, celui qui sera capable de faire triompher les idées et les valeurs centristes.

    Pourquoi Barack Obama?

    D’abord parce qu’il est profondément centriste, que ses valeurs le sont et que la politique qu’il a menée jusqu’à présent l’est essentiellement (je l’ai souvent évoqué ici et il suffit de s’y reporter).

    Ensuite parce que sa campagne électorale a été un modèle du genre (que beaucoup d’hommes politiques français tentent de copier en oubliant une seule chose… ils n’ont pas de la pointure d’Obama!).

    Enfin, parce qu’il a gagné une élection présidentielle.

    Mais c’est quoi être un Obama?

    Pour se faire connaître et parvenir au pouvoir en un temps record afin de diriger la première puissance mondiale, Barack Obama est évidemment un phénomène. Mais pas seulement pour ce parcours à vitesse supersonique.

    Il est un pragmatiste consensuel qui estime que la volonté d’agir est la première qualité d’un dirigeant. De même, il a montré son courage politique face à des adversaires et même des alliés qui ne l’ont pas ménagé, étant certainement le président des Etats-Unis le plus insulté de tous les temps (même si d’autres ont eu aussi à subir des attaques outrancières).

    Il a compris que si son pays devait demeurer en haut de l’affiche, il fallait mettre en route des réformes profondes et parfois douloureuses dont certaines ont déjà été adoptées. Il a, surtout, montré une capacité étonnante de répondre à des situations de crises sans se soucier de sa popularité.

    Car on sait peu en France que les premières décisions d’une importance primordiale pour la stabilité des Etats-Unis et du monde, il les a prises avant même d’entrer en fonction, lors de la fin du mandat de George W Bush et lorsque la crise économique et financière a failli se transformer en la pire catastrophe ,jamais connue en la matière.

    Il a pris ses responsabilités sachant qu’il était en train de dilapider une grande partie de son extraordinaire popularité. Pour lui, il n’y avait pas à tergiverser, ni à incriminer son prédécesseur, il fallait tout simplement agir quel qu’en soit le prix pour son image et de son éventuelle réélection en 2012.

    Peu d’hommes politiques ont ce sens des responsabilités qui caractérise les grands leaders.

    Bien entendu, Barack Obama n’est pas superman ou un quelconque messie. Il n’est pas non plus dénué d’égo et de narcissisme. De même, le véritable bilan de sa présidence ne pourra être fait que dans quelques années. Mais, de par son discours et, surtout, ses actes il ne s’est pas dérobé aux énormes défis qui se présentaient à lui.

    Et il n’a pas pris de décisions démagogiques ou idéologiques. Il a même souhaité impliquer l’ensemble de la classe politique pour celles qui étaient les plus importantes afin de chercher des compromis pour bâtir un consensus solide. Seule la peur des républicains et la haine de l’extrême-droite l’ont empêché d’y parvenir malheureusement pour l’Amérique.

    Voilà pourquoi la Centre, mais surtout la France, a besoin de son Obama.

    Reste un petit détail: le trouver dans les semaines qui viennent…



    Alexandre Vatimbella



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  • Jean-Louis Borloo doit lever ses ambiguïtés sur un Centre émancipé


    Jean-Louis Borloo a de nouveau enfoncé le clou entre lui et l’UMP à propos des désistements en faveur du candidat républicain le mieux placé au deuxième tour des cantonales face à celui du Front national, indiquant, comme les autres centristes, qu’il ne pouvait y avoir une seule voix qui manque pour faire barrage à la formation d’extrême-droite.

    De déclarations en déclarations, le président du Parti radical semble de plus en plus enclin à s’investir dans une stratégie de différenciation avec l’UMP et de sinvestir dans la création d’une confédération des centres où il a pris le train en marche après la première pierre posée par Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau centre) qui ont lancé leur Confédération centriste en janvier dernier.

    Il tente ainsi d’apparaître comme le candidat naturel au leadership du Centre face aux autres ténors centristes, notamment François Bayrou. Il parle ainsi de la création d’un deuxième pôle de la majorité, face à la radicalisation de l’UMP et à ses œillades à l’extrême-droite, et d’une possible candidature à la présidentielle de 2012.

    Néanmoins, il demeure en actes et en paroles dans l’UMP pour l’instant et, de toute façon, dans la majorité présidentielle, ce qui limite son indépendance. Et il ne parle guère, pour l’instant d’une totale émancipation qui est, par exemple, la condition demandée par Jean Arthuis pour créer une véritable confédération centriste maîtresse de son avenir et de ses alliances.

    En outre, il n’est pas sûr que tous les radicaux le suivent sur cette voie, inquiets qu’ils sont de leur réélection en 2012. Car, comme pour le Nouveau centre et, à un degré moindre, pour l’Alliance centriste, les parlementaires de son parti doivent leur élection aux voix venues de l’UMP. Certains, comme André Rossinot, le président d’honneur, exclut catégoriquement de quitter le navire majoritaire même à la dérive.

    De plus, les centristes de l’UMP, hors Parti radical, n’ont pas encore l’intention de s’associer à une démarche d’indépendance avant 2012.

    Enfin, le Centre ne pourra pas être uni tant que toutes les composantes le soient. Or, jusqu’à présent, Jean-Louis Borloo refuse d’intégrer le Mouvement démocrate de François Bayrou de sa démarche de réunion de la famille centriste, à l’inverse de Jean Arthuis.

    On le voit, il a du pain sur la planche.

    Une fois tous ces problèmes réglés (s’ils le sont!), Jean-Louis Borloo sera sûrement le leader centriste le mieux placé pour le leadership et la présidentielle au vu de sa popularité et de son dynamisme. Néanmoins, il devra faire face à la concurrence de François Bayrou, d’Hervé Morin et de Jean Arthuis qui ont tous des arguments et des atouts forts pour revendiquer la place. Et rien ne garantit qu’il soit capable de l’emporter.

    Dernière ambiguïté que Jean-Louis Borloo doit absolument lever le plus rapidement possible afin d’être reconnu pleinement par l’ensemble des centristes comme un possible leader: qu’il ne roule pas secrètement pour l’Elysée avec, comme rétribution, le poste de Premier ministre après 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy. Et, jusqu’à présent, aucune de ses déclarations n’est venue éclaircir ce point…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le temps est venu de la révolution copernicienne du Centre


    Il est étonnant de constater - alors que l’on sait que la terre tourne autour du soleil depuis qu’au XVI° siècle Galilée confirma la théorie de Copernic -, qu’en matière politique, les analystes politiques et les médias en sont toujours à fonctionner selon une grille de positionnement idéologique à la fois bizarre et obsolète, selon laquelle ce sont les extrêmes, la Droite et la Gauche, qui définissent, le Centre.

    Bizarre parce qu’elle est contraire à toute logique géométrique. Il ne peut y avoir de Droite et de Gauche que s’il y a un Centre (on ne peut être qu’à gauche et à droite de quelque chose…). Obsolète parce qu’elle a oublié que les grandes batailles idéologiques du XIX° et du XX° siècles, entre la Droite et la Gauche n’ont plus aucun sens et ont été dépassées.

    Il est temps que nos politologues, nos journalistes mais aussi tous les centristes qui souffrent d’un complexe d’infériorité, voire du syndrome de l’opportuniste, se mettent dans la tête que le Centre n’est pas une version édulcorée de la Droite ou de la Gauche, voire des deux à la fois! Et tous doivent faire cette révolution copernicienne mentale qui est évidente.

    Evidente, car c’est bien le Centre qui définit ses extrêmes et non le contraire. C’est bien le Centre qui fait qu’il y ait une Gauche et une Droite. Sans point central, pas de point à gauche et pas de point à droite.

    Ce simple rappel géométrique est aussi un rappel politique. Le Centre a toujours mis en priorité l’humanisme consensuel et le partage équitable de la richesse le tout dans une démarche pragmatique prenant en compte la réalité. Pour le Centre pas de liberté sans solidarité. A partir de ce positionnement central et équilibré, la Gauche et la Droite ont forgé des idéologies clientélistes déséquilibrées car s’adressant à une partie seulement des électeurs.

    Le Centrisme est ainsi le seul courant de pensée politique qui est, dans ses fondements, dénué de tout clientélisme et de toute volonté de cliver et de diviser. Il ne prône pas, non plus, un unanimisme car il se méfie des notions de «bien commun» et d’«intérêt général» et d’«union nationale» qui sont souvent liberticides. Mais il n’exclut personne et il estime que toute personne qui se sent exclue est la preuve d’un déséquilibre de la société auquel il faut remédier.

    Bien sûr, l’expérience montre que tous ceux qui se disent centristes n’ont pas toujours respecté ce positionnement essentiel (dans les deux sens du mot) du Centre. L’opportunisme a parfois remplacé la force de la conviction.

    Mais ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses (comme c’est le cas à Droite et à Gauche) que c’est une raison pour déformer la réalité politique. De même, ce n’est pas parce que les politologues de gauche et de droite ont voulu décrédibiliser le Centre que celui-ci n’existe pas.

    Une des raisons de cette volonté réside dans le fait que pour souder son électorat, il faut avoir un adversaire politique. Pour la Gauche, ce sont les «gens de droite». Pour la Droite, ce sont les «gens de gauche». Et tout ce qui pourrait casser cette vision simpliste mais efficace en terme de propagande politique n’a pas sa place. Une force qui ne prône pas la guerre civile continuelle, qui ne veut diaboliser personne, qui souhaite une pratique politique apaisée est un ennemi qu’il faut terrasser au plus vite, avant qu’elle ne mette à mal le schéma de la confrontation stérile.

    En ce début de XXI° siècle qui n’est pas aussi radieux que ce que nos parents et nos grands-parents avaient rêvé, la vision centriste est la seule qui puisse proposer un projet de société responsable pour s’attaquer à tous les défis qui se présentent et à imaginer un bien vivre ensemble qui permette de reprendre cet espoir que, petit à petit, la Gauche et la Droite, ont broyé dans des promesses démagogiques, dans des affrontements idéologiques stériles et dans le refus de l’autre, de celui qui ne pense pas comme soi.

    Il est vraiment temps que la révolution copernicienne du Centre devienne une réalité. Pas pour le Centre. Pas pour les centristes. Pas pour le centrisme. Mais pour l’Humanité.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Centre recherche leader charismatique



    Très urgent. Courant de pensée majeur de la politique recherche désespérément son leader charismatique afin de l’empêcher de sombrer et pour occuper, au plus vite, la présidence de la république française afin de sortir le pays d’une grave crise de confiance.

    Son objectif: faire gagner les idées du Centre en rassemblant les centristes pour faire gagner la France et les Français.

    Ses qualités: fortes convictions politiques; grand courage politique; vision politique particulièrement claire; importante capacité de rassemblement; animation d’une équipe souvent brillante mais très dissipée; insensible au débauchage politique; confiance en soi sans déviation égocentrique.

    Ses missions: mettre sur pied un projet politique et un programme électoral centristes; promouvoir les idées du Centre; reconstruire un grand parti centriste; mettre en place une machine électorale efficace; gagner les élections présidentielles; nommer un gouvernement centriste; gouverner en mettant en avant les valeurs humanistes du Centre; mettre en place les réformes justes et nécessaires pour un présent et un avenir meilleurs et en faire bénéficier tous les Français; pratiquer une bonne gouvernance, consensuelle et équilibrée.

    Sa rémunération: au mérite.

    Poste à pourvoir immédiatement.

    Pour faire acte de candidature, présentez-vous devant les Français le plus vite possible.

    Opportunistes aux dents qui rayent le parquet & chevaux de retour s’abstenir.



    Alexandre Vatimbella



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  • Ceux qui ne veulent pas grever le futur de nos enfants devraient aussi s’occuper de leur présent!


    Une des postures les plus à la mode chez les politiques de tout bord est d’affirmer à tout va qu’il ne faut pas laisser à nos enfants un monde miné par les déficits, la pollution, le chômage et autres calamités dont nous serions responsables. Cela leur permet de demander, dans la foulée, des interdictions et/ou des coupes budgétaires pour transmettre un monde «clair et net» à nos descendants.

    Drôle de façon d’assurer le futur de nos enfants quand ces mesures ont pour effet de condamner le présent de ces mêmes enfants!

    Car, pour atteindre ce fameux futur dans les meilleures conditions, il faut bien que nos enfants puissent grandir en bonne santé et acquérir les savoirs nécessaires dans une cellule familiale épanouie et dans un environnement social favorable afin de pouvoir, ensuite, vivre tout simplement dans ce monde mais aussi d’avoir une chance d’y bien vivre.

    Or quand on parle, par exemple, d’économies drastiques dans tous les programmes sociaux ou éducatifs, c’est le présent et donc aussi l’avenir de nos enfants que l’on met en danger. Il faut donc faire attention à ce que l’on fait et ne s’attaquer principalement qu’aux gabegies et à ne faire des économies que là où elles sont les moins dangereuses pour nos enfants. Et, s’il n’y a pas d’alternatives possibles, de faire en sorte que les coupes budgétaires soient les plus justes et aient le moins de répercussions négatives sur nos enfants. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.

    En période de croissance économique faible et de déficits publics importants, on ne peut évidement pas faire l’impasse sur une véritable discussion sur les dépenses incontournables qui concernent, à la fois, l’avenir et le présent de nos enfants. Parler uniquement d’avenir reviendrait à ne se préoccuper de la vie de nos enfants dans le futur sans savoir s’ils vont même y parvenir et dans de bonnes conditions…

    Dès lors, l’avenir des enfants n’est souvent qu’un alibi de ceux qui veulent limiter les dépenses publiques tous azimuts sans se préoccuper des conséquences.

    C’est le cas, entre autres, aux Etats-Unis, où les ultras du Parti républicain (encore appelé «fiscal conservatives») veulent couper dans tous les programmes sociaux et éducatifs (certains prônant même la suppression du ministère de l’éducation nationale…) mais refusent ces mêmes coupes pour le budget militaire où la gabegie atteint des sommets et où de nombreuses entreprises ont acquis des rentes de situation avec des contrats mirifiques souvent sans aucun rapport avec la sécurité réelle du pays.

    Tout cela donc nécessite, dans tous les pays et en France, en particulier, un véritable débat national qui n’a jamais eu lieu. Ou l’on segmente celui-ci et l’on ne permet pas aux citoyens d’avoir un panorama exact de la situation (dans le sens des tenants des économies comme dans celui des tenants des dépenses), ou l’on se contente de dire, pour justifier les économies, que cela permettra d’éviter que nos enfants paient pour les déficits publics.

    Mais, dans ce dernier cas, il n’y aurait rien de scandaleux que nos enfants payent pour l’éducation qu’ils ont reçu ou pour les aides que leurs familles ont reçu pour pouvoir s’occuper d’eux dans les meilleures conditions.

    Il ne faut donc pas se tromper de débat. Et celui-ci doit être le plus transparent possible. Il en va du futur et du présent de nos enfants qui n’est pas que comptable. Fort heureusement.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Fiasco annoncé de Sarkozy en 2012: où est la responsabilité du Centre?!


    Si Nicolas Sarkozy n’est pas présent au second tour de présidentielle de 2012, c’est en grande partie la faute aux candidatures centristes. Voilà la litanie que l’on entend du côté de l’Elysée et de l’UMP afin de culpabiliser, discréditer et dénigrer les candidats potentiels.

    Ils pourraient ajouter que ce sera aussi la faute aux candidatures du FN, du PS, des Verts et de tous les impudents qui décideront de défier le président de la république actuel. Président qui est pour l’instant au fond du trou et qui s’y enfonce même, perdant, chaque semaine, des points dans les sondages, qu’ils mesurent sa popularité ou ses intentions de vote pour la présidentielle.

    Mais ils oublient l’essentiel.

    D’abord, la déconfiture annoncée (mais il reste 14 mois avant le vote, soit une éternité en politique) sera de la faute de… Nicolas Sarkozy! Un président sortant battu au premier tour est déjà du jamais vu. Mais un président sortant devancé par le représentant d’un parti extrémiste, quelle claque! Cela signifie un rejet, non seulement de sa façon de gouverner, mais aussi de sa personne. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Ensuite, comment rendre un courant politique responsable de la défaite d’un autre? Si le Centre est bien le Centre, il n’a donc à voir avec gestion et le fonctionnement d’un parti de droite (l’UMP, dont la mouvance de centre-droit est annihilée depuis des années) et des qualités et défauts de son candidat à la présidentielle. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Enfin, par quelle obligation ou devoir le Centre devrait-il soutenir automatiquement la Droite? De plus, où est la sensibilité centriste dans la manière de gouverner et les décisions prises par Nicolas Sarkozy? Car, la seule raison qui pourrait amener les centristes à supporter Nicolas Sarkozy dans une alliance en bonne et due forme dès le premier tour serait qu’il reprenne en totalité le programme du Centre et ses valeurs ou qu’il devienne… centriste! C’est loin d’être le cas aujourd’hui et la volonté de l’hôte de l’Elysée semble plutôt de s’inspirer du programme et des valeurs du Front national. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Au lieu de jouer avec la Droite, la culpabilité et le dénigrement de leur propre camp, certains centristes ou qui se présentent comme tels devraient plutôt œuvrer à crédibiliser une candidature unique du Centre, forte et indépendante, seule capable de porter ses valeurs, de proposer un vrai projet humaniste pour la France et de faire un barrage à toutes les aventures, quelles soient démagogiques, extrémistes ou les deux en 2012. En cette matière, ils sont responsables au même titre que tous les centristes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Réforme et juste équilibre, deux piliers centristes


    Réforme et juste équilibre sont deux piliers du Centrisme. Le juste équilibre, principe fondamental du Centrisme, rend nécessaire les réformes en continue pour adapter la société au progrès et à la réalité. Ainsi, celle-ci doit être capable de relever tous les défis auxquels elle fait face pour faire en sorte d’être le plus juste possible et en faire bénéficier tout le monde. C’est pourquoi le Centre a toujours été réformiste.

    La réforme n’est pas une lubie pour politiciens en mal de nouvelles idées et de gadgets inutiles. Elle est essentielle dans un monde toujours en mouvement. Les sociétés statiques ne font pas seulement du sur-place mais elles reculent face à celles qui avancent.

    Pourtant, la réforme crée des angoisses dans les populations. Celles-ci craignent toujours de perdre quelque chose et de ne pas gagner grand-chose en retour.

    C’est sans doute pourquoi on dit qu’il est difficile de faire des réformes dans les pays démocratiques avancés où les peuples rechignent à abandonner leurs privilèges ou, même, à accepter le changement.

    Néanmoins, que ce soit en Grande Bretagne, en Allemagne, aux Etats-Unis et en France, d’importantes réformes ont été lancées ces dernières années par des gouvernants courageux et visionnaires avec une certaine réussite.

    Il faut dire que le système est grippé. Ce qui a permis, en même temps, cette prise de conscience collective qu’il fallait réformer.

    En France, par exemple, on a réformé les retraites une première fois même si cette réforme ne sera pas suffisante. Et l’on parle de réformer la fiscalité.

    Aux Etats-Unis, c’est un président centriste qui veut gouverner par consensus ainsi que par mesures bipartisanes qui a réussi à faire passer de nombreuses réformes dont la plus importante est celle de l’assurance maladie. Mais il ne faudrait pas oublier celle de la régulation financière, celle de la condition des homosexuels dans l’armée et quelques autres qui touchent, entre autres, les PME ou l’éducation.

    Reste que ce n’est pas parce que l’on sait qu’il faut réformer que l’on va accepter le coût des changements inévitables.

    Dans notre pays, de nombreuses réformes restent à faire. Que ce soit celle de la fiscalité avec la question de l’ISF, de la TVA sociale, d’un impôt sur le revenu plus juste et plus efficace, d’une fiscalité vis-à-vis des entreprises plus à même de créer des emplois et de rendre nos produits compétitifs à la fois sur le marché intérieur et à l’exportation. Que ce soit celle de nos finances publiques qui doivent être rééquilibrées. Que ce soit celle du système éducatif, des protections sociales, de la fonction publique, de l’emploi, de l’agriculture, de la justice. Et bien d’autres. Sans oublier celle de l’Europe, bien sûr. Il y a vraiment du pain sur la planche!

    Ces réformes doivent nous permettre de garder le plus possible notre mode de vie tout en s’adaptant au monde qui nous entoure, c’est-à-dire à cette mondialisation que certains feignent de croire qu’il suffit de l’ignorer pour que nous ne soyons pas obligés d’en être des acteurs.

    Car, comme l’autruche qui met sa tête sous terre, nous réfugier dans les chimères d’une France à l’abri en fermant les yeux, ne suffit à ce que la réalité n’existe pas. Il nous faut au contraire l’affronter avec courage et détermination. Grâce à des réformes ambitieuses et parfois douloureuses, nous serons capables d’être des leaders dans le monde qui se construit.

    Certains estiment que nous n’en avons pas la capacité. D’autres veulent croire qu’il nous fait profiter au maximum de nos petits avantages avant de les perdre et que l’on verra bien après (ou que nos enfants verront bien après…).

    Dès lors, peut-être qu’une des réformes essentielles, en tout cas la première à mettre en œuvre, est celle des mentalités et de la perception du monde. Tout montre qu’une majorité de Français, peureux de l’avenir, s’arcboutent sur des avantages qui n’en seront plus demain. Voilà peut-être la réforme des réformes à réaliser en premier.

    Voilà peut-être une des tâches principales des politiques, rappeler aux Français que seul un grand peuple a pu construire la société dans laquelle ils vivent et que seul un grand peuple peut construire la société de demain qui sera la digne héritière de celle que nos pères et nos ancêtres ont bâtie, pour nous, à la sueur de leurs fronts. Espérons que nos enfants seront aussi fiers que nous le sommes de nos pères en la matière…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centre, la laïcité et l’héritage chrétien


    Nicolas Sarkozy en a donc remis une couche. Il a déclaré, une nouvelle fois, lors d’un discours au Puy-en-Velay que le christianisme avait forgé ce que la France est aujourd’hui. Et il est exact que la France, «sœur aînée de l’église», pourrait difficilement nier qu’elle a été façonnée, en partie, par la vision chrétienne du monde et de la vie.

    Néanmoins, il ne faut pas tomber dans un simplisme en la matière. Pendant des siècles, la religion chrétienne a plutôt été l’apanage des citadins alors que les campagnes demeuraient remplies de païens (d’où le mot paysan). Et il y a toujours eu des non-chrétiens sur le sol de France. Dire que celle-ci était une nation totalement chrétienne est inexact. Cela n’a jamais été le cas. Et n’oublions pas que Clovis n’accepte de se convertir que si le dieu de Jésus l’aide à gagner une guerre. Attitude peu chrétienne…

    Bien évidemment, à l’inverse, notre pays est rempli de signes qui démontrent qu’elle était majoritairement chrétienne. Les noms de lieux, les églises et les cathédrales, les arts et la culture, la loi, etc.

    Pour autant, si l’on prend les préceptes de Jésus, force est de constater qu’ils n’ont guère été suivis par l’Etat et la nation tout au long des siècles. Parfois, même, on a l’impression qu’ils ont été niés. On n’a jamais vu la France tendre l’autre joue quand elle était agressée!

    Mais comment pourrait-il en être autrement dans un monde de violence et de rapport de force que nous avons connu tout au long de l’Histoire? Mangé ou être mangé a été souvent la seule alternative. Et qui pourrait reprocher aux Français d’avoir voulu privilégier la première solution à la deuxième…

    Reste que le message des évangiles a plutôt été une source d’inspiration qu’un comportement et un agir quotidien. Même si certains, comme les démocrates-chrétiens ont toujours voulu qu’il soit au cœur de l’action politique. Mais ils n’ont pu échapper à l’impossibilité de calquer leur action sur celui-ci quand ils ont occupé le pouvoir, notamment avec le MRP après la seconde guerre mondiale.

    Et cette inspiration est toujours très présente dans le centrisme qui, ne l’oublions pas, est un humanisme et un consensualisme dont les valeurs sont très proches des paroles de Jésus et dont un des courants est évidemment la démocratie-chrétienne dont sont issus de grandes figures du Centrisme tels Frédéric Ozanam, Marc Sangnier, Robert Schuman ou Jean Lecanuet.

    Néanmoins, l’héritage chrétien n’a pas été le seul à avoir façonné notre pays, loin de là. De très nombreuses influences sont à la base de ce que nous sommes. Que ce soit la Grèce et sa démocratie ou Rome et sa république. Que ce soit la civilisation celte, que ce soit la civilisation germanique ou les influences juives pour ne parler que de quelques uns des héritages préchrétiens.

    Quant aux héritages postchrétiens, il y a, par exemple, les cultures arabes, chinoise, africaines, vietnamienne, de l’Europe de l’Est, comme la Pologne, de l’Europe du Sud, comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, et ainsi de suite avec leurs arts, leurs techniques, leurs visions du monde et leurs religions.

    La France s’est enrichie au contact de toutes ces influences. Elle est devenue ce qu’elle est grâce à elles. Et ce qu’elle est devenue lui a permis d’être elle-même une source de référence et d’influence pour d’autres.

    C’est évidemment ce «elle-même» d’ici et maintenant qui compte. Tout autant que sa capacité à s’ouvrir aux autres tout en demeurant elle-même. C’est ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle sera demain et non ce qu’elle était hier. Même si le passé fait partie de notre présent et inspire notre avenir.

    Aujourd’hui et plus encore demain, la France existera par sa capacité à porter ces valeurs qui la définissent et par son assimilation des courants du monde entier et sa capacité à nouer un dialogue enrichissant avec ceux-ci pour en tirer la substantifique moelle tout en vivant sont identité dans la mondialisation.

    Tout cela se fait par une adaptation continue car le monde est en mouvement et celui-ci ne s’arrêtera que le jour où il disparaîtra. Vouloir figer ce que nous sommes est non seulement stupide, vain mais dangereux. Se recroqueviller sur ce que nous étions hier n’évitera pas au monde de bouger. Et le pire est qu’il le fasse sans nous.

    Oui, il existe bien des valeurs universelles humanistes - liberté, respect, solidarité, tolérance (portées d’ailleurs principalement par le Centrisme français) - qui ne souffrent aucune discussion.

    Confondre intentionnellement humanisme et christianisme de la part de Nicolas Sarkozy n’est pas anodin. C’est, en outre, très dangereux car cela semble exclure les autres communautés à qui il ne faut pas demander de se convertir aux racines chrétiennes mais de respecter le pacte social, ce fameux lien social, constitué de ces valeurs humanistes. Car ceux qui ne veulent pas les respecter, ne respectent pas la vision de la dignité humaine portée par la France et les Français.

    Des valeurs universelles laïques qui n’ont rien à voir avec une identité chrétienne figée de la France mais qui lui permettent d’intégrer la modernité, la mondialisation et tous ceux qui, venant d’ailleurs, souhaitent partager ce pacte social et qui sont les bienvenus.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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