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union nationale

  • Centristes, régionales, union nationale: être avec ou contre

    Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, la question politique s’est bien évidemment focalisée sur la solidarité avec les victimes, la sécurité intérieure et extérieure du pays, une défense des valeurs de la démocratie et de la république ainsi qu’une sorte d’union nationale autour de ces thèmes entre la Gauche, la Droite et le Centre.

    Mais l’on savait que cette réunion des forces politiques démocratiques n’aurait qu’un temps très court.

    D’une part parce que le débat politique, fondement même de la démocratie, doit reprendre.

    D’autre part parce que nous sommes à presque deux semaines du premier tour des élections régionales et qu’il faut dire aux électeurs pourquoi il faut voter pour son camp et pas pour l’autre.

    Mais, bien entendu, il y a plusieurs manières de la faire.

     

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  • Union nationale: oui au rassemblement démocratique, non à l’unanimisme des opinions

    Après les actes terroristes qui ont ensanglanté le pays, il est réjouissant de voir pour les centristes qui ont toujours prôné le consensus républicain et démocratique au-delà des différences politiques, que 78% des Français, selon un sondage CSA (1) sont favorables à une union nationale pour assurer la cohésion nationale.

    Cependant, rien de très nouveau puisqu’il y a un peu moins de deux ans, un sondage IFOP (2) donnait exactement les mêmes chiffres mais pour des raisons plus économiques et sociales.

    On peut en conclure que les Français sont à la recherche d’une certaine unité face aux périls qu’ils sentent s’amonceler sur eux et qui les angoissent.

    Quoi de plus naturel que de vouloir s’unir pour affronter la bourrasque.

    Pour autant, doit-on souhaiter aujourd’hui la mise en place d’une union nationale où tous les partis républicains se retrouveraient dans un même gouvernement?

    La réponse est non pour plusieurs raisons.

    La première est que cette union républicaine laisserait la voie libre aux partis extrémistes qui resteraient en-dehors et feraient donc d’eux, mécaniquement, des recours au gouvernement uni mis en place.

    D’autant que cela leur permettraient de critiquer sans relâche et sans frein le pouvoir en place de manière encore plus démagogique et populiste si cela est possible afin d’attirer vers eux tous les mécontents et tous les déçus qui ne verraient plus que cette alternative pour s’opposer ou croire en leurs promesses mensongères et leur ordre inquiétant.

    La deuxième est que les dangers qui menacent actuellement le pays, si sérieux soient-ils, ne sont pas de nature aussi extrême et gravissime que cela nécessite une union nationale, dernier recours de la démocratie républicaine face aux périls qui pourraient remettre en cause son existence à court terme.

    Cette démocratie républicaine doit continuer à vivre avec ses règles tant que sa pérennité n’est pas menacée de façon radicale et qu’il existe une possibilité, réelle et concrète, qu’elle puisse disparaître.

    Que l’on comprenne bien: si demain c’était le cas – et rien ne dit que cette éventualité ne surviendra pas – alors l’union nationale sera une évidence et un devoir.

    A l’heure actuelle c’est la cohésion sociale et le partage des mêmes valeurs qui sont une exigence que les partis centristes réclament depuis longtemps afin de faire vivre une démocratie républicaine apaisée et donc plus capable de mener les réformes dont la France a besoin et d’assurer la sécurité de tous.

    C’est-à-dire d’un rassemblement démocratique responsable et courageux où continue à vivre et à s’exprimer la pluralité des opinions, sel de notre liberté.

    De ce point de vue, les Français ont accompli un acte fort en manifestant le week-end dernier dans toute la France par millions, tous contre les barbares et pour la liberté de pensée, mais pas tous d’accord avec la ligne éditoriale de Charlie hebdo mais dont ils veulent que ce magazine puisse continuer à la suivre au nom du droit d’écrire et de dire ce que l’on veut dans le cadre de lois démocratiques.

    Evidemment, il y a eu ceux qui ont refusé de prendre part à ces cortèges et l’on a vu fleurir sur internet toutes les attaques et les insultes virulentes que l’on connait depuis longtemps, sachant que toutes ces violences verbales, malheureusement, se transforment parfois en actes de violence extrême.

    Et puis l’on a vu, ces jours-ci, l’islam radical se dresser contre la liberté d’expression et contre les valeurs occidentales, tout court dans nombre de pays musulmans.

    C’est le cas au Niger, où les enragés islamistes devrons expliquer pourquoi ils ont brûlé des églises et des maisons de chrétiens alors même que le Pape a rejoint leur camp en critiquant les nouvelles caricatures de Charlie hebdo…

    Et ceux du Pakistan devront nous dire pourquoi nous devrions «respecter» leur croyance – c’est-à-dire y faire allégeance sans condition – puisqu’ils ne respectent pas notre liberté et nous menacent de mort parce que nous l’appliquons, ce que nous ne nous permettons pas de faire à propos de leur foi.

    Et ceci est le dernier point, important, pour ne pas faire dès à présent l’union nationale.

    Quelque part ce serait donner la victoire à tous ces illuminés et ces terroristes que de voir un pays comme la France renoncer au débat démocratique normal face à leurs menaces.

    Depuis l’indépendance des Etats-Unis en 1783, nombre de pays ont mis en place des régimes démocratiques et républicains tout autour de la planète parce qu’ils croient dans la liberté et dans l’humain.

    Mais ils ont toujours su que l’humanisme qui préside à ces régimes est fragile et doit être constamment protégé face à tous les périls qui peuvent l’éliminer de la planète.

    Ce fut le combat d’Abraham Lincoln lors de la Guerre de sécession où, rappelons-le, à l’époque les Etats-Unis était le seul pays démocratique du monde.

    Ce combat ne s’est jamais terminé parce qu’il dépend de notre volonté de le mener en portant sans cesse son étendard au-dessus des intégrismes qui cherchent à nous asservir et nous soumettre.

    Alors, oui, rassemblons-nous autour des valeurs de la démocratie républicaine et faisons-la vivre comme elle le doit, dans la liberté, dans la tolérance, dans la solidarité et dans le respect, dans tout ce qui est l’humanisme universel.

     

    Alexandre Vatimbella

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    (1) Sondage CSA réalisé du 13 au 14 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 963 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

     

    (2) Sondage IFOP réalisé du 26 au 27 avril 2013 par internet auprès d’un échantillon de 961 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

  • Charlie: les centristes doivent manifester en première ligne

    Ce dimanche, la France va défiler pour rendre hommage aux morts de Charlie Hebdo.

    Et il est essentiel que le plus grand nombre de Français battent le pavé pour honorer nos morts à tous, membres de notre grande famille nationale, européenne et mondiale.

    Nos morts parce que ceux-ci ont été assassinés en exerçant un droit fondamental de notre démocratie républicaine, notre liberté d’opinion, en l’occurrence la liberté de la presse.

    Cette liberté de penser et de parler, au même titre que le droite de vote, est essentielle pour qu’une démocratie républicaine soit réelle, pour que nous soyons réellement des citoyens.

    Sans le droit de dire ce que l’on veut, alors on n’est pas libre.

    Et il n’y a aucune négociation, aucune concession, aucune capitulation envers qui que ce soit pour la restreindre, pire, pour la bâillonner.

    C’est pourquoi, ceux qui vont défiler dimanche défendront la liberté tout court mais toute grande, toute majestueuse, donc la démocratie républicaine, donc la France.

    Et c’est pourquoi les centristes, en tant qu’humanistes et libéraux, en tant que démocrates et républicains, en tant que défenseurs intransigeants de la liberté dans le respect, doivent être les plus nombreux possible à être présents dans les cortèges aux quatre coins de la France, notamment à Paris, la capitale.

    Ici, c’est bien d’union nationale dont nous devons parler.

    Mais une union nationale à la base, celle du peuple, celle de tous les citoyens du pays.

    Que l’UDI et le Mouvement démocrate aient appelé à manifester, voilà qui est normal.

    Mais ce n’est pas sous une bannière partisane que les centristes doivent défiler, c’est en tant qu’humanistes, en tant que personnes, en tant qu’humaines tout simplement qui savent qu’ils sont là pour défendre un des biens les plus précieux qu’ils possèdent tout en rendant hommage à ceux qui ont été lâchement tués parce qu’ils savaient, eux, le prix à payer pour être libres.

    Nous avons dit de nombreuses fois dans ces colonnes que la liberté n’était pas gratuite.

    Elle nécessite courage et responsabilité.

    Tout ce que les Français doivent montrer aujourd’hui.

    Tout ce que les centristes doivent porter au plus haut de leur combat politique.

    Oui, la liberté a un prix.

    Montrons ce dimanche que nous sommes prêts à le payer.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Cette envie de centrisme chez les Français

    De semaine en semaine, certains sondages nous montrent que les extrêmes (surtout celui de droite) bénéficient des effets de la crise économique et de la mauvaise image du gouvernement et du président de la république pour progresser.

    La réceptivité aux discours de plus en plus vindicatifs des deux fronts, national et de gauche en est malheureusement un exemple emblématique.

    Mais d’autres études d’opinion, tout aussi intéressantes, montrent, au contraire, une envie de modération et de centralité, voire de centrisme chez une majorité de Français.

    Ainsi, si Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy montent dans les sondages de popularité, deux sondages sur les personnalités qui pourraient intégrer un gouvernement lors d’un éventuel donnaient, pour l’un, François Bayrou en tête et, pour l’autre, Jean-Louis Borloo (avec François Bayrou en troisième position derrière le très centriste Louis Gallois).

    Du côté des socialistes, ce sont ceux qui sont les plus proches du centre de l’échiquier politique comme Manuel Valls ou Michel Sapin qui sont, sinon plébiscités, en tout cas choisis.

    En outre, des «personnalités» venues de la société civile, connues pour leur positionnement central, comme Louis Gallois, déjà cité, ou Anne Lauvergeon bénéficient également d’un apriori favorable pour rejoindre l’équipe gouvernementale.

    Bien sûr, ces sondages sont réalisés avec des questions fermées qui ne permettent pas aux sondés de pouvoir choisir spontanément les noms qu’ils souhaitent, ce qui en diminue quelque peu les enseignements.

    Cependant, à chaque fois, les leaders modérés et consensuels, pragmatiques et recherchant les compromis, sont dans le peloton de tête, voire en tête comme dans les deux sondages précités.

    Comment peut-on analyser cela.

    La première explication qui vient à l’esprit est de voir dans ces résultats une envie de changement raisonnable par rapport aux personnes actuellement en place.

    Raisonnable dans le choix des personnalités que l’on veut voir dans le gouvernement, raisonnable quant à la possibilité concrète que cela arrive (les sondés voient mal, dès lors, comment, par exemple, Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy pourraient entrer dans un gouvernement de François Hollande…).

    La deuxième explication est la volonté de voir une politique donnant plus de résultats concrets mise en place devant un «immobilisme» que l’on impute à François Hollande et qui est plutôt une conséquence de la crise économique actuelle.

    La troisième explication est que les Français considèrent qu’un gouvernement d’union nationale fait partie des fantasmes (même si 78% d’entre eux en rêveraient sans pour autant en analyser toutes les implications) mais qu’en revanche il est tout à fait possible d’élargir la majorité actuelle à ses franges, notamment vers le Centre afin de donner une grande bouffée d’air aux idées défendues et aux mesures à prendre sans pour autant faire appel aux chimères des extrêmes considérées comme dangereuses.

    La quatrième explication est cette forte envie de réforme dans un cadre politique apaisé. Car les partis centristes ont des propositions souvent décoiffantes mais avec un discours (le plus souvent) constructif et responsable, ce qui change de certaines joutes oratoires qui veulent plutôt démolir que construire et qui viennent tout autant de la Droite que de la Gauche.

    Toutes ces raisons sont positives mais sont, une nouvelle fois, paradoxales avec le comportement électoral des Français. Voici un an, ils ont infligés un camouflet aux partis centristes, que ce soit lors de l’élection présidentielle que de l’élection législative.

    A moins que l’on voit cela en renversant la perspective. Il s’agirait alors moins d’un détournement de l’électorat envers les centristes que l’incapacité de ces derniers de proposer un projet et un rassemblement politique crédibles, tant ils sont plus occupés à se tirer dans les pattes qu’à résoudre les problèmes des Français.

    En tout cas, cette envie de centrisme à défaut du Centrisme, ce souhait d’une centralité plus grande doit faire réfléchir les responsables centristes pour qu’enfin ils puissent s’atteler à convaincre les électeurs qu’ils possèdent réellement le sérieux et la responsabilité, deux qualités essentielles pour gouverner un grand pays comme la France.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Ce qui se cache derrière l’union prônée par les centristes?

    Pour l’un, François Bayrou, il s’agit d’union (ou d’une unité) nationale. Pour l’autre, Jean-Louis Borloo, il s’agit d’une union (ou d’une unité) qualifiée de «républicaine».

    Les deux leaders centristes veulent que les partis politiques s’unissent derrière un programme plus ou moins ambitieux.

    Derrière cela, il y a une vision centriste évidente mais aussi des ambitions personnelles et une nécessité d’occuper le terrain ainsi que de tenter de pallier à un manque criant de crédibilité vis-à-vis de l’électorat.

    - La vision centriste: le consensus et le compromis sont deux mots qui font partie de la vision politique centriste. De ce point de vue, la recherche du plus large consensus autour d’un compromis acceptable par l’ensemble de la population et/ou de ses représentants dans une démarche de juste équilibre est bien un processus centriste.

    Pour autant, le Centrisme n’est pas la pensée politique de l’union nationale ou de l’unanimisme, bien au contraire. Il se bat pour des valeurs et des principes qui se confrontent à ceux de la Gauche et de la Droite et, surtout, à une pratique idéologique et clientéliste de ces dernières. Vouloir faire du Centre le lieu d’une union, nationale ou républicaine, c’est l’affadir et l’affaiblir, le réduire in fine à un simple lien entre les idées de gauche et de droite, ce que prétendent depuis toujours ses adversaires.

    - Les ambitions personnelles: tous les deux le jurent, ils ne pensent pas à leur carrière, ni même à leur formation politique mais qu’au bien de la France. Ils ne demandent rien, sauf d’aider leur pays dans la crise.

    Belles envolées lyriques qu’évidemment personne ne croit tant les deux compères ont de l’ambition et des ambitions élyséennes.

    Ces deux propositions visent donc à tenter de leur donner cette fameuse «hauteur» soi-disant propre à ceux qui ont la capacité et l’aura de diriger le pays installés au sommet de l’Etat.

    Reste qu’en se présentant simplement que comme des facilitateurs pour ne pas apparaître comme uniquement mue par une ambition personnelle, ils rabaissent du même coup leur personne qu’ils souhaitaient élever…

    - L’occupation du terrain: elle est indispensable pour les deux hommes actuellement, soit pour l’un (Bayrou) de ne pas disparaître du paysage politique, soit pour l’autre (Borloo) de tenter de se faire une place au soleil.

    - La volonté de convaincre une majorité de l’électorat de l’alternance centriste: la crise économique actuelle et le scepticisme grandissant des Français vis-à-vis du gouvernement en place ne profite ni aux partis centristes, ni aux personnalités centristes.

    Le Front national et le Front de gauche ainsi que Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sont les grands gagnants dans les sondages mais aussi dans les médias.

    Dès lors, les centristes doivent démontrer qu’ils sont également des alternatives à la politique socialiste, mais une alternative sérieuse et responsable, c’est-à-dire crédible et non dans la gesticulation, face aux dangers que représentent les extrêmes.

    Le morcellement du Centre et les querelles picrocholines entre centristes ainsi que les récentes débâcles électorales sont ici un handicap lourd à porter.

    En tentant d’apparaître comme ceux qui peuvent réparer la machine et réunir les hommes, les centristes veulent inverser cette tendance.

    Une dernière précision: François Bayrou n’est plus pour l’union nationale mais pour une «unité nationale»! La différence? Selon lui, la première inclut le Front national et le Front de gauche tandis que la deuxième se passe entre réformistes républicains des deux rives»… Chacun appréciera cette différence sémantique. Pour autant, quand Bayrou parle des deux rives, il parle de la droite et de la gauche. Mais où est donc le Centre?!

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Ni union nationale, ni cohabitation, la situation nécessite un Centre fort et indépendant

     

     

     

    Union nationale pour François Bayrou, cohabitation pour «équilibrer les pouvoirs» pour une Droite vaincue, majorité républicaine avec tous ceux qui soutiennent le programme de François Hollande pour le Parti socialiste, chacun y va de sa formule alors que les élections législatives approchent et donneront ou non une majorité à l’Assemblée nationale au nouveau Président de la république.

     

    Bien sûr, la logique voudrait que les Français lui donnent cette majorité afin qu’il puisse appliquer son programme puisqu’ils viennent de l’élire à la tête du pays.

     

    Pour autant, cela ne tombe pas sous le sens de manière aussi évidente.

     

    Pourquoi?

     

    Parce que l’on sait que François Hollande a autant été élu sur sa personnalité et ce qu’il propose que sur le rejet de la personne de Nicolas Sarkozy mais pas forcément du programme de ce dernier (certains disant même que c’est principalement la personnalité du président sortant qui a causé sa défaite).

     

    Dès lors, on se trouve dans un cas de figure particulier (même si on a pu dire la même chose de la victoire de François Mitterrand face à Valéry Giscard d’Estaing en 1981).

     

    Car si les Français veulent évidemment que l’économie redémarre et que le chômage baisse, ils savent néanmoins que la situation du pays est délicate, qu’il faut continuer à faire des efforts et que l’Etat doit faire des économies.

     

    On sait que l’assainissement des finances publiques et la maîtrise de la dette de la France sont incontournables mais que cela ne suffira pas s’il n’y a pas de croissance de l’économie, à la fois pour donner du travail au Français mais aussi pour ne pas perdre trop de terrain vis-à-vis des autres pays avancés et, surtout, des grands pays émergents qui, eux, continuent à se développer et n’ont aucun intérêt à nous attendre.

     

    Il y a donc urgence à trouver une formule gagnante entre ces deux nécessités qui semblent s’affronter plutôt que de se compléter.

     

    François Hollande assure qu’il l’a. Sera-t-elle magique? On le verra assez vite…

     

    Quoiqu’il en soit, dans cette situation très délicate, il convient de mettre en place un juste équilibre, celui qui permettra de faire autant de croissance que possible tout en gérant l’Etat avec la nécessaire et indispensable rigueur pour le faire sortir de la zone de très fortes turbulences dans laquelle il se trouve.

     

    Une partie de la réponse se trouve d’ailleurs au niveau européen. D’où l’importance d’approfondir au plus vite les liens avec nos partenaires de l’Union européenne.

     

    Politiquement parlant et afin d’éviter les dérapages clientélistes, les Français seraient bien inspirés de donner une majorité relative au Parti socialiste.

     

    Celui-ci ne pourrait donc pas agir à sa guise en creusant les déficits publics sous la pression de ses alliés encombrants du Front de gauche et devrait trouver des majorités au cas par cas.

     

    Et c’est là que le Centre pourrait alors retrouver, bien plus vite qu’on ne le pense, un rôle de premier plan.

     

    Au jour d’aujourd’hui, cette vision semble être un peu surréaliste au vu de l’état lamentable des partis centristes et du sauve-qui-peut qui va se mettre en place pour les prochaines législatives.

     

    Pour se faire élire, beaucoup de centristes auront besoin des voix de la Droite (Nouveau centre) ou de la Gauche (Mouvement démocrate).

     

    Mais, une fois l’élection passée, la recomposition du paysage politique sera possible si aucun des deux grands partis ne domine l’Assemblée nationale.

     

    Dès lors, les Radicaux de gauche et le Parti radical pourraient se rapprocher et, avec le Nouveau centre et le Mouvement démocrate, former une confédération des centres informelle qui serait l’élément d’équilibre dont nous avons tant besoin.

     

    Si l’on aboutit à cette configuration, alors le Centre retrouverait cette capacité d’indépendance et de se déterminer par rapport à ses propres valeurs et ses propres principes.

     

    Horreur! diront certains, revoilà la IV° République.

     

    Qu’ils se rappellent seulement que c’est grâce à elle que nous avons eu les Trente glorieuses, cette période où la croissance économique n’a jamais été aussi forte et où la France a retrouvé sa place dans le concert mondial des nations.

     

    On objectera, plus sérieusement, que ce scénario a très peu de chance de se réaliser. C’est vrai.

     

    Mais n’est-ce pas une configuration qui serait plébiscitée par une large majorité de Français à un moment crucial pour l’avenir du pays?

     

    En tout cas, aux centristes de faire tout leur possible pour s’en rapprocher.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Quand les centristes reparlent d’Union nationale

     

     

     

    Bis repetita. Une fois de plus, les leaders centristes, notamment François Bayrou et Hervé Morin, parlent à mots plus ou moins couverts, voire tout à fait clairement, d’union nationale à mettre en place pour faire face aux problèmes de la France.

     

    On se rappelle que ce fut déjà un des thèmes prioritaires du président du Mouvement démocrate en 2007 (quand il présidait encore l’UDF…). Il semble que cela doive devenir un thème récurrent des partis centristes.

     

    Il faut dire que le consensus est dans les gènes des centristes. Ils sont pour une démocratie apaisée et capable de s’unir sur les grandes questions politiques, économiques, sociales et sociétales.

     

    Mais, plus prosaïquement et dans la cadre de la politique politicienne, c’est aussi leur intérêt actuel. Car le Centre ne semble pas en 2012, tout comme en 2007, pouvoir remporter l’élection présidentielle, ni avoir une majorité de sièges lors des élections législatives. Dès lors, l’union nationale est un moyen de peser politiquement plus que l’on ne vaut électoralement et de se retrouver aux affaires.

     

    Pour autant, comme à chaque fois, cette thématique recèle en elle-même l’affaiblissement d’un message réellement centriste et fait croire que le Centre n’est qu’un point à équidistance de la Droite et de la Gauche, donc que sa vocation est de gouverner avec une moitié des idées de la Droite et une moitié des idées de la Gauche, donc de n’être qu’un avatar d’une union nationale.

     

    Or ceci n’est pas vrai. Le Centrisme est une vraie politique alternative à celles de la Droite et de la Gauche. Et consensus n’est pas union nationale.

     

    D’autant que l’union nationale est un concept un peu flou pour ceux qui la demande. Par exemple, est-on dans la configuration d’une union nationale de tous les partis politiques? Et quand François Bayrou et Hervé Morin parlent de cette union quels sont les partis qu’ils veulent voir dedans? Tous, du Front national à Lutte ouvrière?!

     

    Le problème pour les centristes qui appellent à un gouvernement d’union nationale, c’est, comme nous l’avons dit, qu’ils ne sont pas en mesure de gagner l’élection. Dès lors, cet appel ressemble plutôt à un constat d’échec avant même d’aller devant les électeurs, un appel du pied aux autres formations politiques pour gouverner avec les vainqueurs, quels qu’ils soient.

     

    Une démarche qui risque de ne pas être comprise par les Français, notamment ceux qui préfèrent le vote utile et rejettent l’opportunisme. A quoi bon voter, se disent-ils, pour des candidats qui se dilueront dans une union nationale dont ils ne seront pas les dirigeants? Autant voter pour ceux qui la dirigeront vraiment…

     

    Enfin, l’unanimisme qui est derrière l’idée d’union nationale, quand elle est invoquée à tout bout de champ, n’est pas une vision démocratique. Dans une démocratie républicaine, il y a des visions et des opinions différentes qui se confrontent et s’affrontent pacifiquement dans des arènes publiques et sont adoubées ou rejetées lors des élections des représentants du peuple. Vouloir, à chaque élection gommer les différences sous couvert d’union nationale n’est pas un service à rendre au débat démocratique.

     

    Pour autant, est-on, au jour d’aujourd’hui, dans la configuration d’un appel à l’union nationale? Oui et non.

     

    Oui, si l’on estime que la situation va empirer dans les semaines et les mois à venir et que, la seule manière de prendre des décisions difficiles politiquement, c’est-à-dire hautement impopulaires, pour sauver le pays, est d’ya associer tous les partis politiques.

     

    Non si l’on analyse la situation actuelle, difficile mais pas catastrophique où des décisions doivent être prises rapidement mais sans pour autant brider le débat politique ou, pire, laisser aux seuls extrêmes le rôle d’opposition. Car, demain, si l’UMP, le PS et les partis centristes forment une union nationale, gageons que l’extrême-droite et l’extrême-gauche en tireront rapidement profit.

     

    Ce qui n’empêche pas, dans ce dernier cas de figure, que certaines mesures importantes soient votées par la Droite, la Gauche et le Centre. Cela s’appelle la responsabilité politique, non l’union nationale.

     

    L’union nationale est utile et se justifie dans la cadre d’une crise d’une extrême gravité comme une guerre ou une dépression économique profonde. Nous n’en sommes pas encore là, fort heureusement. Sinon, elle n’est qu’une manière de brider le débat démocratique.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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