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pakistan

  • Nice: la fête de la liberté ensanglantée

    Après New York, Paris, Bruxelles, voici Nice avec son camion fou et ses 84 morts dont de nombreux enfants un jour de fête nationale, un 14 juillet, le jour de fête de la liberté, cette liberté honnit par les islamistes et pour laquelle nous nous sommes tant battus.

    Il est bon ton dans certains milieux et certains salons d’expliquer, de comprendre, voire de compatir, aux terroristes islamistes – en particulier ceux qui sont nés ou qui vivent dans nos pays – qui ont choisi la violence et de tuer des innocents parce que l’Occident, l’Europe, la France, la démocratie, la république et que sais-je encore, la vie tout court, ont été durs avec eux, les reléguant dans des banlieues-ghettos, ne leur offrant aucun avenir, refusant de les intégrer, etc.

     

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  • Union nationale: oui au rassemblement démocratique, non à l’unanimisme des opinions

    Après les actes terroristes qui ont ensanglanté le pays, il est réjouissant de voir pour les centristes qui ont toujours prôné le consensus républicain et démocratique au-delà des différences politiques, que 78% des Français, selon un sondage CSA (1) sont favorables à une union nationale pour assurer la cohésion nationale.

    Cependant, rien de très nouveau puisqu’il y a un peu moins de deux ans, un sondage IFOP (2) donnait exactement les mêmes chiffres mais pour des raisons plus économiques et sociales.

    On peut en conclure que les Français sont à la recherche d’une certaine unité face aux périls qu’ils sentent s’amonceler sur eux et qui les angoissent.

    Quoi de plus naturel que de vouloir s’unir pour affronter la bourrasque.

    Pour autant, doit-on souhaiter aujourd’hui la mise en place d’une union nationale où tous les partis républicains se retrouveraient dans un même gouvernement?

    La réponse est non pour plusieurs raisons.

    La première est que cette union républicaine laisserait la voie libre aux partis extrémistes qui resteraient en-dehors et feraient donc d’eux, mécaniquement, des recours au gouvernement uni mis en place.

    D’autant que cela leur permettraient de critiquer sans relâche et sans frein le pouvoir en place de manière encore plus démagogique et populiste si cela est possible afin d’attirer vers eux tous les mécontents et tous les déçus qui ne verraient plus que cette alternative pour s’opposer ou croire en leurs promesses mensongères et leur ordre inquiétant.

    La deuxième est que les dangers qui menacent actuellement le pays, si sérieux soient-ils, ne sont pas de nature aussi extrême et gravissime que cela nécessite une union nationale, dernier recours de la démocratie républicaine face aux périls qui pourraient remettre en cause son existence à court terme.

    Cette démocratie républicaine doit continuer à vivre avec ses règles tant que sa pérennité n’est pas menacée de façon radicale et qu’il existe une possibilité, réelle et concrète, qu’elle puisse disparaître.

    Que l’on comprenne bien: si demain c’était le cas – et rien ne dit que cette éventualité ne surviendra pas – alors l’union nationale sera une évidence et un devoir.

    A l’heure actuelle c’est la cohésion sociale et le partage des mêmes valeurs qui sont une exigence que les partis centristes réclament depuis longtemps afin de faire vivre une démocratie républicaine apaisée et donc plus capable de mener les réformes dont la France a besoin et d’assurer la sécurité de tous.

    C’est-à-dire d’un rassemblement démocratique responsable et courageux où continue à vivre et à s’exprimer la pluralité des opinions, sel de notre liberté.

    De ce point de vue, les Français ont accompli un acte fort en manifestant le week-end dernier dans toute la France par millions, tous contre les barbares et pour la liberté de pensée, mais pas tous d’accord avec la ligne éditoriale de Charlie hebdo mais dont ils veulent que ce magazine puisse continuer à la suivre au nom du droit d’écrire et de dire ce que l’on veut dans le cadre de lois démocratiques.

    Evidemment, il y a eu ceux qui ont refusé de prendre part à ces cortèges et l’on a vu fleurir sur internet toutes les attaques et les insultes virulentes que l’on connait depuis longtemps, sachant que toutes ces violences verbales, malheureusement, se transforment parfois en actes de violence extrême.

    Et puis l’on a vu, ces jours-ci, l’islam radical se dresser contre la liberté d’expression et contre les valeurs occidentales, tout court dans nombre de pays musulmans.

    C’est le cas au Niger, où les enragés islamistes devrons expliquer pourquoi ils ont brûlé des églises et des maisons de chrétiens alors même que le Pape a rejoint leur camp en critiquant les nouvelles caricatures de Charlie hebdo…

    Et ceux du Pakistan devront nous dire pourquoi nous devrions «respecter» leur croyance – c’est-à-dire y faire allégeance sans condition – puisqu’ils ne respectent pas notre liberté et nous menacent de mort parce que nous l’appliquons, ce que nous ne nous permettons pas de faire à propos de leur foi.

    Et ceci est le dernier point, important, pour ne pas faire dès à présent l’union nationale.

    Quelque part ce serait donner la victoire à tous ces illuminés et ces terroristes que de voir un pays comme la France renoncer au débat démocratique normal face à leurs menaces.

    Depuis l’indépendance des Etats-Unis en 1783, nombre de pays ont mis en place des régimes démocratiques et républicains tout autour de la planète parce qu’ils croient dans la liberté et dans l’humain.

    Mais ils ont toujours su que l’humanisme qui préside à ces régimes est fragile et doit être constamment protégé face à tous les périls qui peuvent l’éliminer de la planète.

    Ce fut le combat d’Abraham Lincoln lors de la Guerre de sécession où, rappelons-le, à l’époque les Etats-Unis était le seul pays démocratique du monde.

    Ce combat ne s’est jamais terminé parce qu’il dépend de notre volonté de le mener en portant sans cesse son étendard au-dessus des intégrismes qui cherchent à nous asservir et nous soumettre.

    Alors, oui, rassemblons-nous autour des valeurs de la démocratie républicaine et faisons-la vivre comme elle le doit, dans la liberté, dans la tolérance, dans la solidarité et dans le respect, dans tout ce qui est l’humanisme universel.

     

    Alexandre Vatimbella

    Voir le site Le Centrisme

      

    (1) Sondage CSA réalisé du 13 au 14 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 963 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

     

    (2) Sondage IFOP réalisé du 26 au 27 avril 2013 par internet auprès d’un échantillon de 961 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

  • Le Centre avec Malala

    Malala Yousafzai vient d’avoir seize ans mais elle se bat contre l’obscurantisme depuis qu’elle a… onze ans!

    Son courage exemplaire est un modèle et un symbole pour ceux qui veulent construire un monde meilleur où l’on donne, à tous ceux qui le veulent, une chance de réussir leur vie et leurs rêves.

    Que demande-t-elle?

    «Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à l'égalité des chances et leur droit à l'éducation» vient-elle de dire du haut de la tribune des Nations unies à New York où elle était l’invitée d’honneur.

    Ainsi, elle souhaite que toutes les filles du monde – dont celles du Pakistan, son pays d’origine – puissent étudier et devenir des citoyennes à part entière, des personnes respectées.

    Pour cette bataille humaniste et pacifique, elle a failli mourir en recevant une balle dans la tête de la part des talibans qui contrôlent de fait la région où elle est née.

    Des hommes barbares qui ont décidé d’ériger l’obscurantisme en mode de gouvernement comme ils l’ont montré en Afghanistan avant l’intervention de la coalition mondiale après les attentats du 11 septembre 2001 et comme ils le font quotidiennement dans les zones tribales pakistanaises, là où l’armée a renoncé à maintenir l’ordre, voire est complice de ces extrémistes imbéciles et meurtriers.

    Ecoutons-la encore: «Les talibans ont pensé que la balle qui m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes».

    Quand une jeune fille de seize ans qui a reçu une balle dans la tête pour de telles idées parle de cette manière, l’ensemble des hommes et des femmes qui soutiennent les valeurs humanistes du Centre et du Centrisme, se doivent d’être derrière elle, solidaires de sa lutte.

    Bien évidemment, le combat de Malala a d’énormes implications. La transmission du savoir donne des citoyens informés et capables de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Cela éloigne la servitude et donne la liberté de penser, de parler et d’agir en personne responsable, tout ce que les talibans et autres intolérants et irrespectueux abhorrent plus que tout…

    Et elle le sait: « Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde », ajoutant « Les extrémistes ont peur des livres et des stylos ».

    Et c’est bien cela, terroriser les terroristes avec les armes les plus nobles: la liberté, le respect, la tolérance, la solidarité sans oublier l’amour.

    Alexandre Vatimbella

     

     

    Signer la pétition de Malala Yousafzai sur l’éducation

  • Le Centrisme dans le monde en 2013. Une année cruciale pour le rêve européen porté par le Centre

    - En 2013, plusieurs élections vont concerner les partis centristes et leur avenir.

    Des législatives auront lieu le 22 septembre en Allemagne où il est désormais difficile de trouver un vrai parti centriste depuis que les libéraux (FDP) se sont positionnés plus à droite que la démocratie-chrétienne (CDU–CSU) qui, elle, ressemble plus à un parti du style UMP que du Centre. Néanmoins, le courant modéré y existe et Angela Merkel, dernièrement, semble s’être positionnée sur sa ligne.

     

    En Italie, les législatives des 24 et 25 février, verront l’ensemble des petits partis centriste rangés derrière le président du conseil sortant, Mario Monti qui a démissionné, lâché par le parti de droite de Silvio Berlusconi. Ils pourraient ainsi être les arbitres du scrutin dont la victoire devrait, normalement, revenir au Parti démocrate de centre-gauche qui a préféré noué des alliances à sa gauche plutôt qu’au centre mais qui aura sans doute besoin des centristes au Sénat pour constituer une majorité.

     

    Les législatives du 22 janvier en Israël se dérouleront alors que les centristes désunis (avec, entre autres, Kadima en chute libre et Le Mouvement de Tzipi Livni peu crédible) ne devraient pas faire le poids face au Likoud de Netanyahu, de plus en plus à droite et jouant sur les peurs de la population mais qui parvient encore à trouver plus à droite que lui dans une surenchère qui est dangereuse pour le pays et son avenir.

     

    Une présidentielle importante aura lieu en république tchèque en janvier (11-12 et 25-26 janvier) car elle sera la première du genre à se dérouler au suffrage universel direct, ce que demandait 80% de la population. Neuf candidats sont en lice pour un scrutin qui s’annonce serré.

     

    Il y aura également une élection législative au Pakistan (février ou mars) et une présidentielle en Iran (juin) qui ne devraient pas permettre aux courants modérés de se faire réellement entendre alors que l’on sait qu’une grande partie des populations concernées sont proches de leurs thèses.

     

    Il sera intéressant de voir si les élections prévues sur le continent africain (Kenya en mars, Madagascar en mai; Togo, Guinée et Zimbabwe n’ont pas encore arrêté les dates de leurs élections respectives…) mettront en avant les partis centristes de plus en plus nombreux en Afrique.

     

    On suivra aussi les législatives en Jordanie (23 janvier) pour savoir où en est le courant centriste laïc dans les pays arabes après ses déconvenues en Tunisie et en Egypte.

     

    Enfin, des élections en Albanie (législatives au printemps), au Cambodge (législatives en juillet), en Géorgie (présidentielles en octobre) et au Népal (élection d’une assemblée constituante en avril ou mai) pourraient permettre l’émergence de personnalités et de courants centristes dans des pays au prise avec de graves difficultés politiques et/ou économiques.

     

    - Aux Etats-Unis, Barack Obama débutera son second mandat cette année. Les avis sont partagés sur sa capacité à gouverner de manière consensuelle et à parvenir à faire passer les mesures qu’il a promises aux Américains durant la campagne électorale.

     

    On a vu ainsi avec quelles difficultés le Congrès est parvenu à un accord minimum sur les hausses d’impôts fin décembre et début janvier afin d’éviter un blocage qui aurait conduit à des difficultés économiques et financières pour la pays (appelées «fiscal cliff»).

     

    Cet accord que l’on a qualifié de «victoire» pour Obama, est demeurée en travers de la gorge de nombreux républicains jusqu’au-boutistes qui veulent, d’après nombre de commentateurs, la lui faire payer très cher en bloquant toutes ses initiatives, quelles qu’elles soient, au mépris même de l’avenir du pays.

     

    Dans ce contexte, les réformes urgentes sur la fiscalité (priorité d’Obama), les finances publiques (priorité des républicains), la protection sociale (priorité des républicains et d’Obama), le port d’arme (priorité d’Obama et des démocrates) mais aussi les remises à plat du budget de la défense (priorité de tous) et des axes de la politique étrangère (priorité de tous) risquent de n’être que des prétextes à des affrontements idéologiques et des tribunes partisanes sans des décisions à la hauteur des enjeux.

     

    L’espoir de faire sauter le blocage viendrait alors des élections de mi-mandat, en 2014, qui sanctionneraient l’obstruction des républicains les plus radicaux afin de donner une vraie majorité consensuelle capable de prendre ses responsabilités dans la direction du pays.

     

    Rappelons tout de même que la volonté des Américains a été assez claire en novembre dernier puisque, non seulement Barack Obama a été réélu mais le Sénat est demeuré à majorité démocrate et que si les élections à la Chambre des représentants ont certes ramené une majorité de républicains, ce n’est que grâce aux charcutages des circonscriptions puisque les démocrates ont été, là aussi, majoritaires en voix.

     

    - Le vrai challenge international des partis centristes, en 2013, sera l’Europe et son union, ce combat inlassable où le Centre est en première ligne depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale mais également bien avant avec des précurseurs comme Aristide Briand.

     

    L’Union européenne est une nécessité incontournable pour tous les pays qui en sont membres même si certains (Royaume Uni, République Tchèque, Grèce, …) la critiquent tout en profitant de son existence et auraient bien du mal à surnager s’ils en sortaient.

     

    Mais elle est aussi une chance pour le monde et la mondialisation, que ce soit pour la globalisation économique ou le métissage culturel qui doit permettre de créer une communauté mondiale respectueuse et en paix.

     

    Les Européens ont donc, à la fois, une chance à saisir et un devoir au regard de l’humanité.

     

    Les partis centristes qui font de l’incantation sur le fédéralisme à longueur de temps doivent prendre en main, concrètement, le combat pour l’Europe, dans tous les pays de l’Union.

     

    Ils doivent faire progresser l’idée des Etats-Unis d’Europe, seuls capables de donner un grand avenir à tous les pays qui les composeront et une assise démocratique au monde (en duo avec les Etats-Unis d’Amérique).

     

    Le rêve européen doit ainsi prendre sa place dans les grandes représentations du monde au même titre que le rêve américain. Assis sur des valeurs fortes qui ont construit le continent au cours des siècles, il doit être un phare humaniste.

     

    Un échec de l’Europe (ou de la zone euro) serait une catastrophe pour les pays du vieux continent comme la France mais aussi pour l’espoir d’un monde de progrès et de paix qui fait que l’on s’engage politiquement en faveur du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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