Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’UDI, une UMP modérée pas un parti centriste

     

    Faire de l’UDI une UMP modérée avec à sa marge une droite dure, zone tampon avec l’extrême-droite, comme il y a une gauche dure avec le Front de Gauche, tel est sans aucun doute le dessein et l’ambition de Jean-Louis Borloo qui n’arrête pas de se poser en leader de l’opposition ces derniers jours, surfant plus ou moins maladroitement sur les déboires de l’UMP.

    Mais ceci n’est guère une révélation.

    Nous l’avons dit ici, dès la création du groupe UDI à l’Assemblée nationale, que ce rassemblement n’était pas centriste, ni même de centre-droit mais de droite modérée. Ce qui se passe actuellement le confirme amplement.

    Jean-Louis Borloo n’a jamais été centriste et, en plus, il le revendique.

    De même que ses proches comme Laurent Hénart, Rama Yade ou Yves Jégo.

    Sa volonté était de se créer un espace à droite pour concurrencer l’UMP, voilà qui est fait, puis faire des alliances électorales et de gouvernement uniquement avec ce dernier.

    Peut-il, pour autant rassembler plus qu’il ne le fait actuellement?

    Ce sera difficile si l’on considère que les partisans de Jean-François Copé se situent généralement à la droite de la droite et que François Fillon et Jean-Louis Borloo se détestent (notamment depuis l’épisode de la nomination ratée de ce dernier comme premier ministre à la place de Fillon mais il y avait déjà de l’eau dans le gaz auparavant).

    On voit mal, dès lors, les alliés de l’ancien hôte de Matignon rejoindre en masse son deuxième ennemi mortel (après Copé, évidemment).

    En admettant, néanmoins, qu’il y réussisse, se posera alors la question de la présence des centristes dans l’UDI comme se posait celle de ces mêmes centristes dans l’UMP.

    Et cela, dans des termes exactement identiques qui ont fait que des partis comme le Nouveau Centre et l’Alliance centriste, aujourd’hui à l’UDI, ont toujours refusé de se fondre dans l’UMP.

    Car, à terme, c’est bien leur marginalisation qui est à l’ordre du jour et non leur emprise sur un parti qui aurait alors débauché une grande partie de ses troupes à droite (les débauchages de troupes à gauche et au centre, du fait même de la faiblesse de ce dernier, resteront limités).

    Ce sera un coup pour rien pour le camp centriste.

    Car, rappelons-le, les centristes doivent d’abord se réunir ensembles, tous ensembles, ou, si ce n’est pas le cas, rien qu’ensembles.

    Non pas pour constituer une secte fermée et à vocation minoritaire, arcboutée sur sa «vérité», mais pour défendre un corpus de valeurs et de principes en matières politique, économique, sociale et sociétale qui donne au Centre son originalité et sa résistance à tout dissolution dans la Gauche ou la Droite malgré toutes les prédictions de ses adversaires et les tentatives de ses faux amis.

    Qu’ensuite, ils constituent des alliances avec d’autres, que ce soit du côté de la gauche modérée ou de la droite modérée, cela va de soi.

    Quant à l’UDI de Jean-Louis Borloo, elle réussira peut-être son pari de devenir le parti de droite majoritaire, l’UMP lui donnant actuellement un sacré coup de pouce pour y parvenir beaucoup plus vite que prévu!

    Mais si c’est le cas, les centristes qui l’ont rejointe, pourraient en être les premiers perdants…

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Les centristes doivent-ils se réjouir des difficultés de l’UMP?

     

    Les problèmes de l’UMP et la possible implosion du parti de droite, nombre de centristes les regardent avec gourmandise en espérant récupérer tous les déçus de cette tragicomédie, élus, militants et électeurs.

    Son affaiblissement permettrait, donc, de rééquilibrer l’opposition en faveur des centristes et, en particulier, de l’UDI, voire de faire de cette dernière le premier parti de l’opposition.

    Les déboires de l’UMP sont-ils, pour autant, une bonne nouvelle pour le Centre?

    En admettant que la formation de droite se déchire et que beaucoup de ses membres décident de rejoindre l’UDI (on ne devrait pas en compter énormément qui choisissent le Mouvement démocrate!), ce ne sera pas au profit des centristes et de leurs idées mais plutôt à leur détriment.

    Ainsi, le parti de Jean-Louis Borloo qui se positionne au centre-droit selon certains de ses membres ou comme de droite modérée pour d’autres, verrait affluer majoritairement des membres de cette dernière tendance et non pas des centristes.

    Du coup, ces derniers se verraient dilués dans un parti de droite, ce qui n’est pas sans rappeler un parti du nom de… l’UMP à laquelle ils avaient, en son temps, refusé d’appartenir!

    Quant à la récupération des voix de l’UMP, rien ne dit que ce sera le cas, ni pour l’UDI, ni pour le MoDem.

    D’une part, parce que les électeurs sont généralement légitimistes et ceux de droite encore plus que les autres.

    D’autre part, parce que ceux qui gagneront le bas de fer entre Jean-François Copé et François Fillion, resteront à l’UMP en incarnant toujours le même positionnement politique quoi qu’on en dise, les positions défendues par les deux hommes, au-delà d’une stratégie de communication et électoraliste, étant très proches.

    Dès lors, pourquoi les électeurs fuiraient-ils l’UMP? Rappelons qu’ils n’ont pas déserté de la Parti socialiste après son catastrophique congrès de Reims.

    Sans oublier que les prochaines élections législatives et présidentielles ne se dérouleront que dans cinq ans, ce qui donne à l’UMP tout le temps nécessaire pour se reconstruire.

    Enfin, une fragilisation trop importante de l’UMP bénéficierait également au Front national et pourrait avoir deux conséquences désastreuses pour l’opposition actuelle.

    D’abord, une incapacité à gagner des élections sans un accord avec le Front national.

    Ensuite, s’il y avait un accord de ce type, une désertion des électeurs modérés qui affaiblirait, à la fois l’UMP et l’UDI (seul le Mouvement démocrate en serait bénéficiaire mais sans doute pas assez pour peser sur une élection).

    Plus profondément, les centristes n’ont pas à récupérer élus, militants et électeurs de droite mais ils ont à les convaincre que ce que propose le Centrisme est bien la meilleure politique pour la France.

    Et après leurs désastres électoraux de mai et juin derniers, ils ont du pain sur la planche.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Après la guerre Copé-Fillon, la bataille UMP-UDI

     

    Après la guerre Copé-Fillon, la guerre Copé-Borloo? Comme prévu, l’élection de Jean-François Copé à la tête de l’UMP a fait immédiatement réagir l’UDI.

    Son président, Jean-Louis Borloo, a ainsi déclaré dans un entretien au quotidien Le Monde que «dans le cœur des gens, c’est déjà fait (d’être le premier parti de droite). L’UDI a un leader, une doctrine et un objectif. Elle commence à voir arriver des déçus de la gauche, la plus moderne et la plus ouverte, des écologistes responsables et une partie de la droite républicaine. (…) Nous voulons devenir la première force politique territoriale. Ce n’est pas un vœu pieu. Qui, selon vous, peut espérer reprendre en 2014 des villes comme Paris, Strasbourg, Toulouse à la gauche? Qui peut espérer reconquérir le Grand Ouest et le Centre? C’est nous».

    Dans la foulée, il s’est même autoproclamé (mais il en a pris l’habitude ces dernières semaines…), leader de l’opposition. Et s’il a mis Jean-François Copé à égalité avec lui, c’est sans doute pour ne pas apparaître trop sûr de lui.

    Ce dernier appréciera d’être mis au même niveau que l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy alors que les troupes de l’UMP demeurent encore nettement plus nombreuses que celles de l’UDI… pour l’instant.

    Car la victoire de la «droite décomplexée» à l’UMP contient une menace sérieuse pour l’unité du parti dont son ancien-nouveau président est bien au fait.

    Ainsi, après son élection de justesse devant François Fillon (98 voix d’écart et 50,03% des voix) il est monté au créneau en affirmant que «nous avons un danger : c'est le retour à l'horreur que fut le RPR-UDF, c'est-à-dire la fracture qui conduirait à remplir les rangs de M. Borloo (...) Je ne laisserai pas refaire l'UDF et j'y déploierai, je peux vous le dire, une énergie dont vous n'avez même pas idée. Je n'accepterai pas que l'UMP soit explosée au motif que Jean-Louis Borloo vient débaucher individuellement tel ou tel.» Même si, selon lui, l’UDI n’est pas (encore) l’UDF.

    L’illustration de l’optimisme de Borloo et de la crainte de Copé a été l’annonce par Pierre Méhaignerie de son départ de l’UMP pour l’UDI et qui vient après le ralliement, il y a quelques semaines, de Chantal Jouanno.

    Lors d’une interview à la chaine BFMTV, l’ancien ministre et député centriste a ainsi expliqué qu’il avait été fidèle à l’UMP et à son positionnement politique depuis sa création par Jacques Chirac mais que les orientations idéologiques de Jean-François Copé ne correspondaient pas à sa vision humaniste.

    La question qui va donc agiter la Droite et le centre-droit dans les semaines à venir sera de savoir combien vont franchir le rubicond à la suite de Méhaignerie.

    Néanmoins, rien n’indique qu’après la déception des résultats, les départs de l’UMP vers l’UDI soient aussi nombreux que ce qu’espère Jean-Louis Borloo.

    D’une part, parce qu’il ne faut pas oublier que nombre de modérés de l’UMP étaient les alliés de Jean-François Copé et non de François Fillon, comme Jean-Pierre Raffarin ou Marc-Philippe Daubresse. D’autant qu’avec la victoire de leur poulain, ils vont enfin pouvoir développer un courant officiel à l’intérieur du parti comme s’y était engagé Copé pendant la campagne pour la présidence de l’UMP.

    D’autre part, parce que François Fillon, après avoir laissé entendre hier soir qu’il pourrait quitter l’UMP et la politique, a aujourd’hui fait machine arrière en déclarant qu’il allait continuer son combat politique, sans parler d’un quelconque départ du parti.

    Dès lors, le départ en masse de ses partisans vers l’UDI ne devrait pas avoir lieu.

    Toujours est-il que la faiblesse et les failles actuelles de l’UMP et de son président mal élu vont renforcer la dynamique de l’UDI et de son président au pouvoir sans partage et adouber, lui, par toutes les composantes du parti (à part, bien sûr, Hervé Morin…).

    Les sondages ont montré que cette dynamique est bien réelle. Reste à savoir si Jean-Louis Borloo aura les reins assez solides pour capitaliser sur celle-ci et sur le désarroi actuel mais conjoncturel de nombre de militants UMP.

    Cette capacité ou son absence pourrait déterminer l’avenir de l’UDI mais aussi de l’UMP.

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Exceptionnalisme ou quand les conservateurs américains sont d’accord avec Staline!

     

    L’exceptionnalisme des Etats-Unis est devenu un thème à la mode. On l’a retrouvé un petit peu partout dans la bouche des politiques, des commentateurs, des auteurs et des journalistes avant et pendant les élections présidentielles de cette année.

    Il s’agit, le plus souvent, pour ceux qui en parlent, de se plaindre du déclin inexorable de la position unique du pays et de regretter ce fameux «bon vieux temps» où les Américains se voyaient comme les leaders naturels du monde avec une mission à remplir, ce que d’ailleurs ne leur contestaient guère les autres peuples de la planète.

    Même si cette mode intellectuello-politique traverse tout le spectre politique, de la gauche à la droite, elle est évidemment surtout de mise chez les conservateurs, notamment les plus extrémistes, pour accuser Barack Obama d’en être le principal, voire l’unique, responsable.

    Selon eux, ses prises de position montrent clairement qu’il ne croit pas en cette exceptionnalisme et que, non seulement, il se contente de la situation actuelle (qu’ils estiment en déclin) mais qu’il conduit consciemment les Etats-Unis à n’être plus qu’une nation comme les autres.

    Une thèse que rien ne vient confirmer d’autant que l’utilisation du mot «exceptionnalisme» dans le bouche d’un président n’a jamais eu lieu jusqu’à… Obama.

    Mais qu’est-ce bien que cet exceptionnalisme?

    D’abord, une formule inventée en 1929 par un certain… Joseph Staline afin de critiquer la position des communistes américains qui affirmaient que les lois de la lutte des classes mises en avant par Marx ne s’appliquaient pas à leur pays grâce à ses capacités économiques et sociales différentes, ce que contestait évidemment le dictateur sanguinaire.

    Plus sérieusement, le fait que les Etats-Unis soient une nation exceptionnelle vient de beaucoup plus loin, des écrits des Pères fondateurs et de plusieurs auteurs célèbres qui s’en faisaient les chantres, dès l’indépendance du pays, comme, par exemple, St-John Crèvecœur, Thomas Paine, Timothy Dwight ou Noah Webster.

    Comme l’explique l’historienne Elise Marienstras dans son ouvrage «Les mythes fondateurs de la nation américaine», les tenants de l’exceptionnalisme de cette dernière estiment qu’elle «(…) entre dans un vaste plan providentiel. Les bienfaits qu’elle a reçu dès l’installation des colonies et lors des combats qui la menèrent à l’indépendance sont les signes qu’elle est dotée par Dieu d’une mission exceptionnelle».

    De même, Tocqueville parlait également en 1831dans son fameux ouvrage «De la démocratie en Amérique», de la singularité et de l’exemplarité des Etats-Unis.

    Une partie de la définition de l’exceptionnalisme est donnée par le site Wikipédia: «L’exceptionnalisme américain est l’idée que les Etats-Unis sont différents des autres pays et qu’en conséquence ils ont une mission mondiale spécifique qui est d’étendre la liberté et la démocratie».

    Mais il ne s’agit pas que de cela, loin de là. L’exceptionnalisme est aussi l’idée que les Américains est le peuple élu du monde moderne et qu’il est supérieur aux autres de par ce qu’il a accompli, qu’il est un modèle que les autres peuples doivent suivre sans jamais pouvoir néanmoins l’égaler et encore moins le dépasser.

    D’où la raison de la préemption actuelle de cette thèse par les républicains ultraconservateurs et ultranationalistes.

    Certains estiment, en outre, que l’exceptionnalisme découle de l’Américanisme qui serait l’idéologie qui a façonné la nation américaine (l’Amérique est une idée avant d’être un pays comme l’explique le fameux politologue Richard Hostadter, «c’est notre destin en tant que nation de ne pas avoir d’idéologie mais d’en être une») de par ses valeurs, liberté, égalité, individualisme, populisme et laisser-faire.

    L’historien David Reynolds dans son livre «America, empire of liberty» permet de bien comprendre l’importance de cette thèse, au-delà des clivages partisans, en écrivant que «pendant la plus grande partie du XX° siècle les Américains ont chéri l’idée que leur société était exceptionnelle – signifiant par là, fondamentalement différente des autres nations et aussi supérieure à celles-ci».

    Pour autant, cet exceptionnalisme est-il une réalité?

    La première réponse serait une sorte de pied-de-nez aux radicaux de droite. Oui, une nation en grande majorité blanche qui est capable d’élire et de réélire un noir à sa tête est bien exceptionnelle (on semble encore loin de ce cas de figure dans des pays comme la France, la Grande Bretagne ou l’Allemagne)!

    La deuxième est de rappeler comme l’a fait le Washington Post, que le terme n’avait guère été utilisé jusque récemment. Un bloggeur du site de la revue The Atlantic a ainsi relevé qu’entre 1980 et 2000, il n’avait été utilisé que 457 fois dans des publications nationales. Entre 2000 et 2010, ce chiffre est monté à 2.558. Surtout, depuis 2010, on le retrouve plus de quatre mille deux cent fois…

    En fait, ce sont les déclinistes – aussi puissants aux Etats-Unis qu’en France – qui se le sont accaparés. En 2008, il s’est imposé dans l’arène politique lorsque Sarah Palin, la colistière du candidat républicain John McCain sen est emparée afin de démontrer l’absence de patriotisme de Barack Obama.

    La troisième est de dire que, malgré tout, sans être peut-être exceptionnels par nature, les Etats-Unis d’Amérique sont un rêve et un espoir qui les rend exceptionnels pour beaucoup de gens à travers le monde.

    Comme le déclarait Barack Obama en juillet 2012, «ce qui nous rend exceptionnels – ce n’est pas le nombre de gratte-ciels de que nous avons; ce n’est pas notre puissance militaire. Ce qui fait de nous quelque chose de spécial est cette idée que dans ce pays, si vous voulez travailler dur, si vous voulez prendre la responsabilité de votre propre vie, alors vous pouvez y arriver si vous essayez».

    Reste que cette idée est plutôt une croyance qu’une réalité mais c’est une croyance qui est à la base du vrai exceptionnalisme, celui qui permet à ce même Barack Obama d’être président des Etats-Unis.

    Alexandre Vatimbella

  • Le «Fair shake» d’Obama

     

    Dans l’histoire des Etats-Unis, quelques grands discours remarquables, prononcés par des présidents américains qui ont marqué leur époque, ont définis leur mandat et leur époque.

    Les plus connus sont le «New deal» (Nouveau contrat) de Franklin Roosevelt, la «New frontier» (Nouvelle frontière) de John Kennedy ou la «Great society» (Grande société) de Lyndon Johnson.

    Sans oublier la «New freedom» (Nouvelle liberté) de Woodrow Wilson.

    On peut aussi citer le discours d’Abraham Lincoln prononcé sur le champ de bataille particulièrement meurtrier de Gettysburgh, qui n’a pas reçu de nom mais qui rappelait l’importance du gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple dans le seul pays au monde à le pratiquer alors.

    Theodore Roosevelt avait parlé du «Square deal» (Contrat équitable) dans son intervention sur le «New nationalism» (Nouveau nationalisme) lorsqu’il n’était plus président mais un candidat malheureux à la succession de son successeur!

    Le «Rugged individualism» (Individualisme robuste)) de Herbert Hoover, lui, rejoignit vite les oubliettes de l’Histoire pour avoir été inventé juste avant la grande crise de 1929. De même que le «Compasionnate conservatism» (Conservatisme compassionné) de George W Bush qui ne résista pas aux attentats du 11 septembre 2001 puis à l’invasion de l’Irak.

    Quant à la «Third way» (troisième voie) de Bill Clinton, elle ne ressort pas d’un discours particulier mais de plusieurs et d’une pratique politique.

    Y a-t-il une formule pour définir la politique et la présidence de Barack Obama?

    Lors d’un entretien récent donné au magazine Rolling Stone, l’interviewer proposa à Obama la formule «Fair shake» que ce dernier avait déjà utilisé plusieurs fois et que l’on pourrait traduire par l’«opportunité équitable» pour tous de réussir.

    Celui-ci répondit que «cela me plait, (…) cela sonne bien à mes oreilles».

    Mais qu’est-ce que cette opportunité équitable. Elle se décline en «fair shot» (jeu équitable) et «fair share» (part équitable).

    Tout le monde à droit à un «fair shot», jeu équitable qui permet d’avoir la même chance de réussite, et tout le monde doit avoir la part équitable qui lui revient, en matière de droit mais aussi de devoir afin de donner la part équitable qu’il doit à la communauté.

    Barack Obama, lors du fameux discours qu’il prononça à Osawatomie dans le Kansas (là-même où Theodore Roosevelt, en 1910, avait parlé de son New nationalism), le définissait ainsi: «Je suis ici au Kansas pour réaffirmer ma profonde conviction que nous sommes plus grands ensemble que nous le sommes chacun de notre côté. Je crois que ce pays réussi lorsque chacun à la droit à un «fair shot» (jeu équitable), lorsque chacun donne sa «fair share» (part équitable), lorsque tout le monde joue avec les mêmes règles.  Ce ne sont pas des valeurs démocrates ou des valeurs républicaines. Ce ne sont pas les valeurs des 1% ou les valeurs des 99%. Ce sont les valeurs américaines. Et nous devons les réinstaurer».

    Pour Barack Obama, cela ne remet pas en cause l’économie de marché, bien au contraire, «l’économie de marché (free market) est la plus grand force pour le progrès économique dans l’histoire humaine».

    Mais «l’économie de marché ne fonctionne bien que lorsqu’il y a des règles sur le chemin qui assure que la compétition est juste et ouverte et honnête».

    Et, pour préciser sa pensée, de reprendre une des affirmations les plus célèbres de Théodore Roosevelt lors de son discours d’Osawatomie: «notre pays ne signifie rien si il ne signifie pas le triomphe de la vraie démocratie, d’un système économique sous lequel chaque homme verra son opportunité de montrer le meilleur qui est en lui garantie».

    Se mettre dans les pas de Théodore Roosevelt, qui était un président républicain et qui revendiquait son conservatisme mais aussi son progressisme, est une manière pour Barack Obama de démontrer que sa présidence est définie comme centriste, consensuelle et bipartisane, alliant le meilleur du libéralisme économique, du libéralisme politique, du libéralisme sociétal mais aussi de la solidarité que le Centre puise dans l’idée que les vraies opportunités n’existent que si tout le monde part à égalité sur la ligne de départ.

    Alexandre Vatimbella

  • Barack Obama, président centriste pragmatiste et progressiste

     

     

     

    Pour fêter sa victoire devant dix mille de ses partisans réunis dans une salle de Chicago, sa ville d’adoption, Barack Obama est monté sur le podium au son de «Respect», le fameux tube de la chanteuse Aretha Franklin.

     

    Et ce n’est pas un hasard, tant le respect est une valeur humaniste fondamentale du Centrisme du XXI° siècle, celui du Juste équilibre dont le président américain est une des figures les plus emblématiques depuis près de dix ans.

     

    Comme le dit fort justement l’éditorial du Monde daté du jeudi 8 novembre, les Américains «on choisi l’homme du Centre».

     

    D’ailleurs, ses premiers mots ce soir-là, à près de deux heures du matin, ont été clairement centristes et résonnaient avec ceux prononcés en 2004 lors de la Convention démocrate de Boston et qui le firent connaître aux yeux de toute la sphère politique ainsi qu’à ceux de sa campagne de 2008, que ce soit son discours de Springfield (Illinois) où il s’était déclaré candidat à la présidentielle que celui de sa première victoire, le 4 novembre, à Chicago dans lequel il disait «(…) nous n’avons jamais été une collection d’Etats rouges (républicains) et d’Etats bleus (démocrates): nous sommes et seront toujours, les Etats-Unis d’Amérique».

     

    En écho, il a affirmé en ce 7 novembre 2012, que «malgré toutes nos différences, la plupart d’entre nous partageons les mêmes espoirs pour l’avenir de l’Amérique. Nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays où ils ont accès aux meilleures écoles. Un pays qui ne soit pas écrasé par le poids de la dette, qui ne soit pas affaibli par les inégalités, qui ne soit pas menacé par le pouvoir destructeur du réchauffement climatique. Nous voulons leur transmettre un pays sûr, respecté et admiré à travers le monde, défendu par les meilleurs soldats qui soient. Vous nous avez élus pour que nous nous occupions de vos emplois, pas des nôtres. Dans les semaines et les mois à venir, je vais travailler avec les dirigeants des deux partis pour faire face aux défis que nous ne pouvons qu’affronter ensemble: réduire nos déficits; réformer notre fiscalité; réparer notre politique d’immigration; réduire notre dépendance venue de l’étranger. Je crois que nous pouvons affronter l’avenir parce que nous ne sommes pas aussi divisés que nos querelles politiques le laissent imaginer. Nous ne sommes pas aussi cyniques que le disent les experts. Nous sommes plus grands que la somme de nos ambitions personnelles, et nous sommes plus qu’une accumulation d’Etats rouges et bleus. Nous sommes et serons toujours les Etats-Unis d’Amérique».

     

    Cette constance est remarquable car sa vision d’une Amérique réconciliée et bipartisane a été constamment attaquée à sa gauche et à sa droite, avec des propos souvent d’une violence inouïe qui aurait fait reculer n’importe quel politicien lambda qui aurait compris que sa réélection passait par un changement de cap opportuniste.

     

    Mais pas Barack Obama qui n’a pas, malgré les difficultés, abandonné ses principes centristes ainsi que pragmatistes et progressistes. La raison est qu’il est mû par une vraie vision politique et non par une seule ambition personnelle (même si celle-ci, évidemment, existe comme pour tout individu cherchant à se faire élire à des postes de pouvoir aussi importants).

     

    A ceux qui, malgré ses propos et ses actes, sont toujours à se demander qui est le «vrai» Obama, notamment ceux qui pensent qu’il n’est qu’un radical de gauche déguisé en centriste consensuel (sans oublier ceux qui estiment le contraire, qu'il est un radical de droite dans les habits d'un modéré de gauche!), qu’ils soient rassurés dans leur quête souvent irrationnelle et quelque peu paranoïaque.

     

    Débarrassé de toute préoccupation électorale ou sondagière, Obama sera ce qu’il est (et ce qu’il a écrit et dit qu’il était) durant les quatre prochaines et dernières années de sa présidence.

     

    Et je parie même qu’il sera encore plus centriste que pendant son premier mandat car, dorénavant, il n’aura plus que comme but de bâtir le futur de l'Amérique tout en démontrant que ses habitants sont avant tout des Américains et non des démocrates, des républicains et des «independents» qui ne pensent qu’à s’affronter pour de petits intérêts égoïstes.

     

    Et il pourra s'appuyer, notamment, sur cette coalition d’électeurs qui l'a reconduit à la Maison blanche, celle qui représente l’avenir et la chance des Etats-Unis pour les décennies à venir.

     

    Composée de jeunes, de groupes ethniques en expansion, de métissés, tous aux valeurs libérales et venant des classes moyennes, c’est elle qui façonnera et construira l’Amérique de demain, celle qui n’a pas peur d’un monde connecté et de la mondialisation, celle qui sait que le pays est le berceau de la démocratie dont la mission est de montrer le chemin mais loin de cet exceptionnalisme rétrograde que les plus conservateurs ont remis en selle, présentant une Amérique, seule détentrice de la vérité et unique lumière du monde, une idéologie qui n’existe plus (et n’a peut-être jamais réellement existée à part dans les films de série B de Hollywood, ceux dans lesquels Ronald Reagan était à l’affiche).

     

    Barack Obama a donc quatre nouvelles années pour démontrer définitivement que le Centrisme est bien la pensée politique du XXI° siècle.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • La victoire historique de Barack Obama

    Il y avait tant de raisons pour que Barack Obama perde le 6 novembre: un taux de chômage à près de 8% qui n’avait jamais permis la réélection d’un sortant; une croissance plus que modérée qui continue à peser sur le bien être et le moral des Américains; un président trop noir et trop cérébral parfois trop brillant; des déçus tant à gauche (pas assez de réformes) qu’à droite (trop de réformes) qui, tous, lui reprochaient son positionnement indubitablement centriste; des républicains souvent franchissant les limites de la décence à son encontre et bénéficiant d’une manne financière quasiment illimitée pour un seul but, faire du président tant honni, un «one term president» (le président d’un seul mandat), comme le clamait sans vergogne leur leader au Sénat, Mitch McConnell, qui n’a d’ailleurs pas hésité à en rajouter une couche hier, comme tout mauvais perdant dévoilant son irrespect du vote démocratique.

    Sans oublier des signes négatifs en pagaille comme…la dernière défaite, juste avant le scrutin, de l’équipe de football américain des Redskins (l’équipe de la capitale, Washington) qui va généralement de pair avec celle d’un président sortant.

    Et pourtant, Barack Obama a gagné.

    Et c’est véritablement une victoire historique, un adjectif qui n’est pas trop fort, tout autant que celle de 2008 mais pour d’autres raisons.

    D’abord et surtout parce qu’il est le seul des dirigeants des grand pays développés à retrouver son siège dans cette crise plus ou moins larvée selon les pays. Ainsi, les Zapatero (Espagne), Berlusconi (Italie), Brown (Royaume Uni) et Sarkozy (France), parmi d’autres, sont passés à la trappe du suffrage populaire, victimes d’une situation économique et sociale difficile.

    Ensuite, parce qu’il a démontré qu’il était réellement le président de cette nouvelle Amérique qui se construit, celle de l’avenir qui est désormais un melting-pot, non plus d’Européens blancs, mais de blancs, de latinos, de noirs et d’asiatiques.

    Enfin parce qu’il a démontré que son élection de 2008 n’était pas un accident ou une simple rédemption d’une nation où l’esclavage des noirs puis leur marginalisation les a cantonnés pendant longtemps en simple spectateur impuissants et déshérités de la réussite du pays dont ils étaient des citoyens de seconde zone quand on voulait bien les considérer comme des citoyens.

    A l’opposé de 2008, il a gagné la présidentielle sur un bilan, certes parfois contesté mais réel (il a été un des plus importants présidents législateurs de l’histoire du pays), et non sur une image, démontant l’inanité des attaques et des menaces haineuses et racistes de ses opposants les plus virulents comme ceux du Tea Party qui le montraient en Hitler, Staline ou le Joker de Batman venues d’arrière-pensées que l’on pensait révolues.

    Oui, pour ces raisons, la victoire de Barack Obama est historique.

    Reste à savoir, maintenant, si ses huit ans de présidence seront, eux aussi, historiques car il y a encore beaucoup de boulot comme il l'a reconnu lui même hier lors de son intervention devant les militants démocrates réunis à Chicago après les résultats faisant de lui un «two term president».

    Rendez-vous en 2016.

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • La politique-spectacle, un challenge pour le Centre

    Nous sommes dans l’ère de la politique-spectacle (si tant est que la politique ait pu un jour se passer du spectacle…). Ainsi, ce que l’on dit est souvent secondaire par rapport à comment on le dit, où on le dit, de quelle manière on le dit et avec quelle scénario et quelle mise en scène on le dit.

    Dernier exemple en date, le premier débat ayant opposé Barack Obama à Mitt Romney. Tous les commentateurs ont été d’accord pour dire que le fond de l’intervention du président américain a été meilleur que celui du candidat républicain mais que, sur la forme, ce dernier l’avait largement emporté et que donc il était le vainqueur de cette joute…

    Cette manière de faire de la politique à tous les niveaux (sphères politique, médiatique et même celle des «experts») avantage ceux qui ont un don d’acteur, un physique accrocheur et qui prennent des positions souvent clivées afin de faire plus facilement le buzz, de la télévision aux réseaux sociaux en passant par la presse écrite.

    Ces constats en appellent un autre: la difficulté pour un message centriste d’être repris par les médias parce que, loin d’être spectaculaire, il se veut, d’abord, consensuel, modéré, pragmatique, responsable et réaliste.

    Toutes les dernières élections l’ont prouvé… même celles qui ont fait la part belle aux candidats centristes comme en 2007 en France ou en 2008 aux Etats-Unis.

    Pour éviter que leurs propos soient qualifiés d’insipides ou d’inconsistants parce que n’étant pas spectaculaires (au sens de faire le spectacle), beaucoup de centristes les enrobent dans des formules qui souvent les dévoient.

    Ainsi en a-t-il été le cas lors de l’élection de Barack Obama il y a quatre ans.

    Sur un discours essentiellement centriste du candidat démocrate, s’est greffée toute une série d’enrobages pour lui donner de l’appétence électorale.

    A l’inverse, les candidats de droite et de gauche commencent par des déclarations spectaculaires pour poser leur candidature et la faire exister avant de faire les concessions centristes nécessaires à leur élection au fur et à mesure que se rapproche le scrutin afin de ratisser large sans pour autant avoir perdu leur image médiatique façonnée à coups de petites phrases et d’annonces-chocs.

    Le problème est que les médias sont complices de ce double-jeu des extrêmes. Ainsi, ils expliquent doctement que tout candidat de droite ou de gauche, après avoir exprimé des positions très partisanes, recentre logiquement son discours pour ratisser large sans y voir aucunement de la duplicité et du mensonge, comme si cela faisait partie du fonctionnement normal du monde politique.

    Comment, dans ces conditions, un message centriste peut faire le poids, coincé entre des messages qui promettent tout et n’importe quoi tout en étant mélangé à d’autres, venus des mêmes qui contredisent leurs premières déclarations en le copiant sans vergogne.

    Tout cela s’appelle de la démagogie, une démarche que l’on pensait être vouée à la disparition dans les systèmes démocratiques évolués.

    Malheureusement, les peuples veulent toujours croire aux promesses intenables savamment mises en scène et annonçant que l’on rasera gratis dès le lendemain d’une élection.

    Comment expliquer, sinon, que Mitt Romney peut être considéré comme un modéré aujourd’hui par beaucoup de ses compatriotes alors qu’il a fait siennes pendant des mois les positions de la droite extrême du Parti républicain!

    Comment expliquer que ce même Mitt Romney puisse promettre aux Américains de supprimer le déficit abyssal des comptes publics des Etats-Unis en baissant les impôts (en particulier des plus riches) tout en dépensant plus (notamment pour la Défense) et qu’il ait de grandes chances d’être élu le 6 novembre prochain!

    Et le Père Noël n’a rien à voir dans cette histoire car, lui, au moins, il apporte de vrais cadeaux…

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Elections américaines: Barack Obama, seul vrai candidat du Centre

    Dans deux jours se déroulera l’élection présidentielle américaine. Les urnes vont ainsi départager six candidats, dont les principaux sont évidemment le président démocrate sortant Barack Obama, et son challenger républicain, Mitt Romney.

    Les deux hommes multiplient, en cette fin de campagne, les déplacements et les meetings pour ratisser large, le seul moyen de gagner alors que les sondages sont assez serrés même s’ils montrent une tendance favorable au président.

    Chacun a, dans un premier, temps, rassemblé son camp, ce qui a été assez facile pour Barack Obama et un peu plus compliqué pour Mitt Romney. Il leur faut maintenant amener dans les bureaux de vote les électeurs modérés et centristes qui ne se sont pas encore déterminés pour l’un ou l’autre.

    Tous deux se positionnent désormais au centre de l’échiquier politique. Mais qui est réellement du Centre?

    Barack Obama, depuis qu’il est entré en politique, s’est toujours affiché comme un centriste, cela fait partie de sa réflexion politique et philosophique.

    Il est ainsi un progressiste centriste dans la lignée de ses illustres prédécesseurs Abraham Lincoln, Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Lyndon Johnson ou Bill Clinton, venant pour certains des rangs républicains et, pour d’autres de ceux des démocrates.

    Son premier mandat en a été une preuve malgré les critiques provenant de gauche et le présentant comme un conservateur proche des thèses de la Droite et celles émanant de droite et le qualifiant de socialiste marxiste.

    Dès le premier jour de son entrée en fonction, il a tenté de travailler avec tous les élus, républicains et démocrates, et a accepté, afin de trouver des consensus acceptables pour tous, de mettre en place des réformes modérées et équilibrées, tant au niveau de l’assurance-santé, de la régulation financière que du plan de relance de l’économie américaine.

    Cette obsession centriste a sans doute été pour beaucoup dans les attaques virulentes dont il a fait l’objet et de la peur qu’il a suscité dans les rangs républicains s’il réussissait dans son entreprise (d’où l’obstruction permanente de ceux-ci et la volonté d’en faire un «one-term president» avant même son entrée en fonction).

    De ce point de vue, il représente le «véritable centrisme» à l’inverse de Mitt Romney.

    Ce dernier a toujours été un opportuniste qui s’est situé au centre (centre-droit) mais qui n’était pas du Centre. Toute sa carrière politique en est une preuve.

    Ainsi, il met souvent en avant ses qualités bipartisanes en ayant réussi, en tant que gouverneur de Massachussetts, à diriger un Etat où le Congrès était à 87% dominé par les démocrates.

    Mais si l’on reprend son parcours, il n’a pratiquement rien fait à part sa réforme de l’assurance-santé (celle qu’il renie aujourd’hui) parce qu’il a repris les thèses défendues par les démocrates qui ont alors accepté de travailler avec lui sur ce sujet.

    Quant à sa campagne électorale, elle est un condensé éloquent de son changement de cap continuel afin d’obtenir la seule chose qui l’intéresse en réalité, avoir le pouvoir et non le pouvoir de faire.

    Pendant les primaires républicaines, il a été souvent plus à droite que ses adversaires d’extrême-droite qui n’ont d’ailleurs pas hésité à le présenter comme une girouette opportuniste.

    Et, depuis son investiture, il n’a pas cessé de tenter de se recentrer en disant le contraire de ce qu’il disait quelques semaines auparavant.

    Dès lors, plus personne – dont de nombreuses personnalités républicaines - ne sait comment il va gouverner s’il est élu président des Etats-Unis.

    Beaucoup de commentateurs estiment qu’il devra composer avec les thèses jusqu’au-boutistes qu’il a défendues notamment sur l’assurance-santé, sur le rôle du gouvernement, sur les aides sociales, sur les relations internationales et sur les questions de société (comme la contraception et l’avortement).

    On serait tenté d’acquiescer à ce point de vue mais tout cela n’est qu’hypothèses qui peuvent très bien se révéler erronées, notamment si une majorité de républicains est élue à la Chambre des représentants (ce qui sera sans doute le cas) et au Sénat (ce qui ne devrait pas être le cas).

    Nous avons donc, d’un côté, un président sortant qui a démontré sans équivoque son attachement à une vision centriste de la politique et de la société et, de l’autre, un candidat républicain qui se situera, au mieux, au centre par opportunité.

    Le choix est donc clair. Si les Américains veulent avoir un président centriste, ils doivent réélire Barack Obama.

    Alexandre Vatimbella

    Voir le site Le Centrisme