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politique - Page 60

  • L’absence de Strauss-Kahn profitera-t-elle au Centre?


    L’affaire d’agression sexuelle impliquant Dominique Strauss-Kahn à New York et sa probable absence qui en découle lors de la prochaine présidentielle aura-t-elle une incidence sur le score des candidats centristes en 2012?

    C’est ce que l’on entend un peu partout depuis que le favori pour l’investiture socialiste et le poste de président de la république est derrière les barreaux. Rappelons que le directeur du FMI (Fonds monétaire international) caracolait en tête, non seulement dans les sondages sur la primaire socialiste mais également dans ceux de l’élection présidentielle, au premier comme au second tour.

    Une des raisons qui incitent à penser que son absence pourrait gonfler le score du ou des candidats du Centre est la proximité idéologique entre cette gauche social-démocrate et le centre social.

    Les amis de Jean-Louis Borloo (Parti radical) et de François Bayrou (Mouvement démocrate), les deux candidats centristes les plus sérieux, estiment ainsi qu’un bon nombre de voix qui allaient se porter sur Dominique Strauss-Kahn se reporteront sur leur leader.

    Un sondeur interrogé par Le Monde affirme même que le déplacement des voix pourrait atteindre 5%, ce qui n’est pas rien mais n’est pas non plus un rabattement des cartes politiques.

    D’ailleurs, les sondages ont déjà montré la réalité de ce phénomène. Ainsi, dans le dernier sondage LH2 pour le site internet Yahoo, les deux candidats centristes précités obtenaient ensemble 16% des voix avec la présence de M. Strauss-Kahn et pouvaient obtenir jusqu’à 19% dans le cas où ils seraient opposés au premier tour à un autre socialiste.

    Pour autant, on est loin d’une certaine euphorie qui s’est emparée des participants au congrès du Parti radical et au conseil national du Mouvement démocrate qui se sont tenus le week-end dernier au moment où le dirigeant du FMI était arrêté par la police newyorkaise.

    Au jour d’aujourd’hui, le gain n’est, au mieux que de trois points (même si de nouveaux sondages vont tenter, certainement, d’apprécier le phénomène) ce qui ne permettra évidemment pas au Centre de pouvoir remporter la présidentielle en cas de candidature unique. Et même si les prochaines enquêtes d’opinion faisaient apparaître des gains beaucoup plus élevés, rien ne dit ceux-ci dureraient jusqu’en avril 2012.

    Mais l’on sait que la politique n’est pas qu’une question de rationalité et de chiffres. Elle est aussi et beaucoup émotion et symboles. Or, l’appel d’air provoqué par l’affaire Strauss-Kahn peut créer une dynamique.

    Celle-ci peut prendre une forme populiste «on le savait bien: tous pourris!» et bénéficier au Front national et à sa candidate d’un côté et à l’extrême gauche de l’autre.

    Elle peut, à l’inverse, prendre une forme plus introspective et permettre aux modérés de démontrer qu’il faut à la France une nouvelle vision apaisée et consensuelle de la politique afin de réconcilier les Français entre eux.

    Cependant, rien n’indique pour l’instant de quel côté le vent va souffler, ni quel sera le montant du transfert de voix. Et il serait contreproductif d’attendre de cette affaire un quelconque renouveau centriste solide et pérenne. Cela démontrerait que le Centre n’a décidément rien d’autre à proposer que d’être un refuge pour les déçus de la Droite et de la Gauche. Et, au moindre coup de vent en sens contraire, tout ce château de carte s’écroulerait en un instant.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • De l’importance du bénévolat civique dans la démocratie


    Occuper à des travaux d’intérêt général les chômeurs indemnisés et/ou les bénéficiaires des minimas sociaux a toujours été une idée populaire. Et, ceci, dans une vision, à la fois, pragmatique(pourquoi ne pas faire travailler ceux qui ne font «rien»), moralisatrice (les chômeurs et les pauvres sont souvent des gens qui ne font rien pour s’en sortir donc payons-les mais qu’ils fassent quelque chose pour mériter leurs indemnités) et utilitariste (il y a tant de choses à faire ou qui sont mal faites, avec des gens libres et capables on va améliorer le fonctionnement des services publics et des associations qui œuvrent pour le bien public).

    La récente polémique déclenchée par la proposition d’un ministre sur un travail de cinq heures par semaine obligatoire pour toucher le RSA (le revenu de solidarité active) a déclenché un tollé tout autant à gauche qu’à droite (même si de nombreux députés UMP la soutiennent). Mais selon un sondage publié par Le Figaro, une majorité de Français, tant à gauche qu’à droite, y sont favorables.

    Cependant, il faut recadrer le débat pour ne pas qu’il tombe dans la caricature et qu’il évite de stigmatiser une catégorie de la population, notamment celle qui est le plus en difficulté et qui, le plus souvent, n’a pas choisi d’en arriver à cette situation extrême qu’est l’assistanat pour cause de pauvreté.

    Il ne faut pas tromper les Français en leur faisant croire que ceux qui sont aidés par la solidarité nationale ne sont que des profiteurs fainéants dont on devrait faire en sorte de les faire travailler sans leur demander leur avis.

    Le bénévolat civique dans le fonctionnement de la démocratie est un sujet éminemment important et ne doit surtout pas être une sanction ou une obligation, ce qui serait catastrophique. Au contraire, il doit être promu positivement comme un juste devoir et un juste retour des choses pour tous ceux qui ont la chance de vivre dans une démocratie, bien sûre imparfaite, mais qui vaut cent mille fois mieux que vivre dans un régime autoritaire.

    Cependant le concept même de bénévolat civique est devenu de plus en plus erratique du fait d’une montée de l’individualisation mais aussi d’une incapacité des pouvoirs publics à proposer une formule incitatrice et attirante sans passer pour des ringards d’un autre âge.

    Il existe bien le service civique, qui a remplacé le service militaire, mais il peine à trouver des postes intéressants pour tous les jeunes qui sont candidats. Un comble alors que tant de dysfonctionnements existent un peu partout faute de personnel en nombre suffisant!

    Entendons-nous. Il ne s’agit évidemment pas de réduire la qualité en remplaçant subrepticement des professionnels qualifiés avec des non-professionnels incompétents afin de dégraisser le «mammouth de la fonction publique». Ce serait stupide et vain.

    Il s’agit d’impliquer les citoyens dans le fonctionnement de la démocratie et ce, dans une démarche civique où, encadrés par des professionnels, ils pourraient rendre des services utiles à la communauté tout en développant leur sens de la responsabilité ainsi qu’en permettant d’augmenter l’efficacité dédits services pour un coût contrôlé.

    Ce bénévolat, dont il faut évidemment dresser les contours de manière très précise, est, de surcroît, un moyen privilégié dans les années à venir pour pouvoir pérenniser, voire développer, les services rendus par la collectivité dans un environnement où il faut maîtriser la dépense publique, maîtriser les déficits publics et rendre sa compétitivité à la France tout en impliquant la population dans l’avenir commun de tous.

    Car, ce qui est important de dire, c’est que la démocratie n’est pas un cadeau gratuit qui fonctionne quoiqu’il arrive. En période de vaches grasses, nos impôts suffisent à garantir un fonctionnement relativement efficace des services publics. En période de vaches maigres, il serait normal que les citoyens qui bénéficient de tous les bienfaits de la démocratie (si, si, ils existent, demandez à ceux qui en sont privés et qui la réclame au péril de leur vie, de la Lybie à la Chine en passant par la Syrie ou la Corée du Nord ce qu’ils en pensent) se mettent à son service pour quelques heures par mois.

    Pour les jeunes, cela pourrait toujours passer par le service civique nettement amélioré. Pour les plus âgés, il s’agirait d’un engagement volontaire. Que ce soit dans la sécurité ou dans l’assistanat, dans la transmission des savoirs ou dans l’aide à domicile, dans l’écoute des autres ou dans l’organisation de la cité, pour prendre quelques exemples, les possibilités sont immenses et les besoins encore plus.

    Ce bénévolat donnerait de la fierté à ceux qui l’assureraient et rendrait la démocratie plus humaine, plus proche du citoyen. Un citoyen qui comprendrait ainsi qu’il est en un rouage essentiel.

    Il faut sortir des seules logiques monétaire et commerciale dans ce domaine même s’il n’est pas question de prétendre que les gens n’ont pas besoin de gagner leur vie pour vivre... L’important est que ce bénévolat civique permettrait une meilleure intégration de ceux qui sont laissés sur le bord de la route et donc une société plus dynamique et plus capable de relever les défis du XXI° siècle auxquels elle doit faire face.

    De même, cela permettrait de refonder, resolidifier et relégitimer le lien social incontournable pour bâtir le bien vivre ensemble.

    Mais, demeurant du bénévolat, cela n’affecterait pas la liberté de choix des individus qui demeureraient les seuls décisionnaires de leur investissement collectif. En revanche, il offrirait de vraies opportunités à tous ceux qui veulent s’investir et sont souvent dans le désarroi de ne pouvoir le faire ou de ne faire que des tâches tellement inintéressantes qu’ils jurent qu’on ne les y reprendra pas une seconde fois!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Pourquoi le Centre ne sera jamais monolithique et fusionné


    Ces jours derniers, une évidence semble se dessiner pour les temps qui viennent, au moins jusqu’à la présidentielle, le Centre ne se refondera pas dans une formation unique, que cela soit une confédération ou un parti. François Bayrou a clairement indiqué une nouvelle fois qu’il ne rejoindrait pas Jean-Louis Borloo et Hervé Morin – qui d’ailleurs ne veulent pas réellement de lui - dans une structure unique et Jean Arthuis pourrait ne rejoindre aucun des deux camps.

    Mais, au-delà de cette désunion conjoncturelle, il existe de nombreuses raisons pour qu’il y ait une diversité centriste irréductible.

    D’abord, aucun grand courant de pensée politique n’est et n’a jamais été rassemblé dans un parti unique. Il y a pluralité à droite depuis toujours. De même à gauche. Pourquoi donc le Centre éviterait ce morcellement.

    Même au temps de l’UDF triomphante (qui, par ailleurs, comptait dans ses rangs beaucoup de gens de droite), il y avait d’autres partis qui se réclamaient du Centre. La seule différence c’est qu’il y existait alors un parti hégémonique – et non monolithique -  comme il y a le Parti socialiste à gauche et l’UMP à droite de nos jours. Aujourd’hui, la galaxie centriste ne possède plus aucun soleil autour duquel graviteraient, en sus, quelques planètes mais est constituée de plusieurs petits astéroïdes qui s’affrontent dans une logique autodestructrice.

    Ensuite, comme pour la Droite et la Gauche, le Centre réuni des courants de pensée qui se ressemblent, qui peuvent s’assembler mais qui possèdent des différences ontologiques. Le Centre issu de la démocratie chrétienne n’est pas le même que celui issu du radicalisme ou celui issu du libéralisme. Les ponts existent, les programmes communs sont possibles mais un démocrate-chrétien ne sera jamais un radical tout comme un socialiste ne sera jamais un communiste ou un conservateur étatique ne sera jamais un libéral mondialiste.

    En outre, le système électoral actuel, majoritaire à deux tours, joue en défaveur du Centre pour la raison très simple que ce dernier possède un noyau d’électeurs mais a besoin d’un apport qui vient, à la fois, de la droite et de la gauche pour l’emporter au deuxième tour (les fameux «modérés» des deux bords) alors que la Droite et la Gauche ont besoin des voix de leur camp plus d’un apport centriste.

    Or, on voit bien la quasi-impossibilité pour un candidat centriste, dans un tel schéma, de récupérer ces voix en même temps puisqu’au moins un candidat de droite ou de gauche sera inévitablement son adversaire au deuxième tour. D’où l’obligation pour le Centre de nouer des alliances de désistement exclusives soit avec la Gauche, soit avec la Droite.

    Seul le système proportionnel peut permettre l’existence d’un Centre indépendant et uni, fort de nombreux élus, qui n’irait chercher ses voix ni d’un côté, ni de l’autre et donc qui n’obligerait pas les centristes à devoir s’allier en position de faiblesse à un parti de droite ou à un parti de gauche pour en être, ensuite, l’otage et l’obligé, perdant ainsi largement leur personnalité politique.

    Pour que le Centre soit une réelle force politique qui compte, il faut donc créer un parti (ou une confédération) «référence» puissant mai sans doute pas un parti (ou une confédération) qui réunirait tous les centristes, sans exception. Car, non seulement, cela serait impossible mais inutile puisque cette structure agirait comme pôle d’attraction lors des rendez-vous électoraux de toute la galaxie centriste.

    En attendant son émergence, cela ne dédouane pas les partis centristes de nouer des alliances électorales entre eux autour d’un programme commun et, évidemment, des accords électoraux et de désistements.

    Pour l’instant, on est encore loin de cette entente ad minima. Et ce n’est pas acceptable pour tous ceux qui croient aux valeurs et à la vision politique du Centrisme. Car tous les partis centristes, du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par l’Alliance centriste et le Parti radical, ont assez de points de convergence pour parvenir à s’entendre sans renoncer à leurs différences.

    La désunion porte donc avant tout autour de questions de susceptibilités, de rancœur, et de petites ambitions personnelles. Venues d’un courant qui se propose de réunir les Français autour de l’idée de consensus, cela est d’une risible irresponsabilité. Risible à en pleurer.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Pourquoi Barack Obama devrait être réélu en 2012


    Même si la mort de Ben Laden, tué par les commandos de marine américains, va booster la cote de popularité de Barack Obama ainsi que ses chances de remporter la prochaine présidentielle, elle n’a pas changé fondamentalement la donne.

    Avant même cet événement, le locataire de la Maison Blanche, qui a annoncé officiellement sa candidature pour 2012, avait déjà de très grandes chances de se succéder à lui-même sauf catastrophe dans les dix-huit mois qui viennent, comme un attentat meurtrier ou une nouvelle grave crise économique.

    Pour sept grandes raisons:

    - Son bilan n’est pas mauvais: de nombreuses réformes ont été mises en place, le cataclysme qui était possible lors de sa prise de fonction n’a pas eu lieu parce qu’il a pris les mesures qu’il fallait et certains résultats positifs commencent à se voir en matière économique.

    - La prime au sortant: aux Etats-Unis, il y a une forte prime au sortant qui bénéficie d’un avantage très important. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, seuls deux présidents candidats à un deuxième mandat n’ont pas été réélus: Jimmy Carter et George Bush père (et Gérald Ford mais celui-ci n’avait pas été élu, il avait été nommé après le départ de Richard Nixon).

    - Il est du Centre et gouverne au centre: c’est là où une majorité d’électeurs se trouvent, en particulier ceux qui se définissent comme indépendants et qui sont essentiels pour un candidat s’il veut remporter la présidentielle.

    - Il n’a pas d’opposants républicains de son niveau: pour l’instant, aucune des grosses pointures républicaines ne se sont lancées dans la campagne (en existe-t-il, d’ailleurs?!). Et si la situation demeure ce qu’elle est, beaucoup de candidats républicains potentiels ne voudront pas y aller, attendant plutôt 2016. Aux Etats-Unis, il y a généralement peu de chances qu’un perdant puisse se représenter indéfiniment à la présidentielle pour un grand parti, à l’opposé de ce qui se passe en France…

    - Il est noir: cette raison semble a priori paradoxale. Mais si on l’analyse, on peut penser que les Américains ne voudront pas faire perdre le premier président noir de leur histoire de peur d’être accusés de racisme et voudront, par fierté, confirmer leur vote historique de 2008 qui, s’il était invalidé, pourrait n’avoir été qu’anecdotique dans l’histoire des Etats-Unis.

    - Le métissage de plus en plus grand de la population américaine: non seulement les «blancs» sont en recul avec la montée des hispaniques, des asiatiques et des noirs mais il y a de plus en plus d’Américains aux origines métissées. Et tous ces gens métissées ou des minorités ethniques votent majoritairement démocrate et ont apporté largement leurs votes à Obama en novembre 2008.

    - Il est apprécié des Américains: même si sa cote politique peut jouer au yoyo (même si elle reste assez élevée, toujours au-dessus de 40% voir de 45%), sa cote personnelle, en tant qu’homme, a toujours été très élevée. Les Américains aiment l’homme même s’ils n’aiment pas toujours sa politique…

    Sans parler de la huitième grande raison: la mort de Ben Laden.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Et si l’on s’occupait enfin du projet du Centre pour 2012?


    Beaucoup de leaders centristes préfèrent jouer à faire semblant de se réconcilier (tout en s’envoyant des vacheries en coulisses) au lieu de s’occuper d’un projet politique et d’un programme électoral. Car on se demande comment on peut se réunir sans être d’accord, d’abord, sur une même vision politique. Mettre la charrue avant les bœufs n’est généralement pas un bon présage.

    Les cyniques diront que pour gagner une présidentielle, il vaut mieux un bon plan de communication qu’un projet politique responsable. Et les méchants diront que, de toute façon, les centristes n’ont rien à proposer d’intéressant.

    Si la première assertion n’est malheureusement pas aussi fausse que cela, ce n’est pas vrai de la seconde. Ce n’est pas parce que les partis centristes ne parlent pas (ou trop peu) de projet et de programme que la boîte à idées du Centre est vide. Bien au contraire.

    Le projet du Centre, autour du principe politique du juste équilibre, le seul qui tourne le dos au clientélisme, prend ses racines dans les fondamentaux suivants: pour mettre en place une société juste il faut une bonne gouvernance, une gestion responsable de la dépense publique, une libération des forces créatrices, innovantes et productrices, un effort de solidarité, à la fois, pour remettre en selle ceux qui ont connu des accidents de parcours et pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de s’en sortir seuls avec, pour objectif, toujours de leur permettre à tous de retrouver leur autonomie qui, seule, apporte la fierté et le respect de soi-même.

    En résumé, il faut permettre à chacun de pouvoir vivre sa différence et de s’épanouir en faisant bénéficier la communauté de ses qualités tout en ne laissant personne au bord du chemin. C’est cela le libéralisme social porté par le Centrisme.

    La responsabilité des politiques est donc de mettre en place une société française juste et performante, capable d’affronter l’ensemble des défis du XXI° siècle et non de se replier sur elle-même en croyant s’en sortir en évitant de regarder la réalité en face.

    Pour cela, il faut une puissance publique transparente, honnête et compétente qui, par ses initiatives et ses incitations, permettent aux énergies de la société civile de bâtir une France du vivre bien.

    Plus concrètement, les réformes nécessaires et indispensables qui doivent être mises en route le plus rapidement possible sont celles, de la gouvernance (pour passer d’un Etat omnipotent et sclérosé à un Etat-outil efficace) de la fiscalité et des dépenses publiques, de l’éducation, de la protection sociale et de l’innovation le tout dans une redéfinition et un approfondissement de l’Union européenne, seul espace pertinent pour assurer croissance et bien être dans le monde globalisé d’aujourd’hui et de demain.

    Ajoutons à cela les réformes du mode de scrutin (avec introduction de la proportionnelle aux législatives) et de la décentralisation (avec une clarification de qui fait quoi) ainsi que de l’arrêt de cette inflation législative qui multiplie des lois mal faites, incompréhensibles et inapplicables, la démocratie ayant besoin d’un cadre légal clair pour tout le monde.

    Ces réformes centristes, concrètes, réalistes, utiles et de progrès, permettront de bien protéger et de bien former des citoyens responsables, instruits, compétents et capables de bâtir et de vivre leurs projets de vie, de donner les outils et les capacités aux entreprises pour qu’elles soient le plus performantes possibles économiquement et socialement, le tout en assurant le plus de liberté possible dans le plus de solidarité nécessaire.

    Mais ces réformes doivent aussi avoir un effet rapide car la croissance est actuellement beaucoup trop molle pour créer les nombreux emplois dont le pays a besoin pour faire baisser le chômage, premier fléau social. Dans ce cadre, comme l’explique tous les experts internationaux, il faut (re)donner du dynamisme au marché du travail avec une réforme primordiale qui lui apportera la flexibilité nécessaire avec, en retour, une aide vraiment efficace à ceux qui recherchent du travail et une indemnité forte mais limitée dans la durée, proche du «modèle scandinave» mais sans ses travers désormais bien analysés.

    De cette manière, les entreprises n’hésiteront plus à embaucher, d’autant que leurs charges sociales seront revues à la baisse par la réforme de la fiscalité et de la protection sociale dont le financement sera fiscalisé en grande partie, donc à donner du pouvoir d’achat qui alimentera la croissance dans un cercle vertueux bien connu.

    Les initiatives et les incitations de la puissance publique dans la création d’activités à fort potentiel de développement, notamment dans le secteur «vert» doivent être mises en place concomitamment à cette réforme du marché du travail

    Et, réforme plus symbolique mais tout autant importante par ce qu’elle signifiera, la devise nationale s’adjoindra un quatrième principe, celui du respect, le vrai, celui réclamé par une majorité de Français.

    Et ce n’est pas une simple mode. Tout au contraire. Dans la société d’individus-mondes et culturellement mondialisés, le respect est essentiel pour cimenter les rapports entre les personnes et assurer la cohésion sociale en prenant en compte l’évolution démocratique sans la refuser, ni la diaboliser.

    Oui, il est plus que temps de poser le première de cette démocratie républicaine qui regarde vers l’avenir et ne se gargarise pas d’un passé enjolivé, qui se penche vraiment sur les préoccupations de ses membres et non sur de l’apparat.

    On le voit, avec l’arrivée des centristes au pouvoir, il y aura du pain sur la planche!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme mérite mieux que cela


    Le Centrisme mérite mieux que le spectacle pitoyable auquel on assiste depuis 2007 et l’éclatement de l’UDF (même si tout était loin d’être extraordinaire avant!). Un spectacle qui a encore empiré ces dernières semaines avec les tentatives de préemption du Centre à des fins électoralistes ou d’ambitions personnelles.

    Oui, le Centrisme mérite mieux que les petits arrangements entre amis qui se détestent; d’être le sous-marin de la Droite; de servir de réservoir de voix à la Droite et à la Gauche; de se voir frauduleusement et constamment assimilé à une moitié de droite et une moitié de gauche; d’être le repère d’opportunistes qui n’ont rien de centristes, ni dans leurs valeurs, ni dans leurs attitudes, ni dans leurs programmes; de se voir représenter par des partis qui pensent à eux avant de penser à la France; d’être pillé sans vergogne par tous ceux qui le vilipendent; d’être accusé de n’avoir aucune valeur; d’être traité n’importe comment par des médias qui mélangent tout et n’importe quoi.

    Oui, le Centrisme mérite mieux que cela parce qu’il est une pensée originale; un projet humaniste pour la société; une recherche du consensus plutôt que de division; une volonté d’apporter le plus de liberté possible et le meilleur bien être possible à tout le monde; une promesse de respecter les différences de chacun; une construction d’un lien social fort et accepté par tous; un réformisme en constante recherche de la justice.

    Heureusement, le Centrisme est plus solide que ne le pensent ses détracteurs et ses ennemis. Heureusement, il a également plus de dignité que ceux qui pensent qu’ils peuvent le manipuler et en profiter.

    Heureusement, surtout, il possède des militants et des sympathisants qui croient en leur combat même si on tente, par tous les moyens, de leur bourrer le crâne en leurs expliquant que, scientifiquement, un centriste, ça ne peut pas exister. Heureusement, au milieu d’opportunistes et de ceux qui sont capables de le brader pour des miettes de pouvoir, il possède aussi quelques leaders qui croient en ce qu’ils disent et aux valeurs qu’ils défendent.

    Oui, heureusement, car le Centrisme mérite vraiment mieux que cela. Pas pour lui mais pour les services qu’il peut rendre à la France. Et ils sont très nombreux.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Borloo, un diviseur des centristes qui pourraient se réunir sur son dos?


    Au lieu d’être le fédérateur du Centre, Jean-Louis Borloo ne va-t-il pas être celui qui va encore plus le diviser? Ou, in fine, par un improbable retournement de situation pas aussi improbable que cela, ne sera-t-il pas celui qui permettra aux centristes de se réunir sur son dos?!

    Examinons ces deux scénarios iconoclastes.

    Or donc, le président du Parti radical s’est autoproclamé réunificateur en chef du Centre. Notons, au passage, que personne ne lui avait demandé d’endosser ce costume à part quelques aficionados que l’on trouve tout autant chez les radicaux qu’au Nouveau centre.

    Tout au plus lui avait-t-on réservé une place dans la future confédération centriste qui devait être une formation réunissant tous les centristes, du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par l’Alliance centriste et incluant quelques partis périphériques au Centre comme le Parti radical, la Gauche moderne, les Radicaux de gauche et Cap 21 qui partagent une vision politique proche de celle du Centrisme et soluble dans celle-ci.

    Mais, dans sa volonté de vengeance envers l’UMP, Jean-Louis Borloo a voulu prendre à la hussarde le Centre afin d’en faire un moyen de pression sur Nicolas Sarkozy. Opération presque réussie si la ficelle n’était pas devenue trop grosse au fil de déclarations contradictoires, d’absence de projet politique et d’un défaut d’attitude centriste.

    Les interrogations se sont alors faites de plus en plus fortes chez les militants du Nouveau centre et de l’Alliance centriste sur les réelles motivations de Jean-Louis Borloo, dont on ne peut pas toujours exclure l’ambition d’être le prochain premier ministre de Nicolas Sarkozy avant ou après 2012.

    Sans parler d’une grande partie des troupes du Parti radical qui ne devraient pas suivre leur chef dans sa rupture avec l’UMP. Et de la grande majorité des centristes de l’UMP qui ont décidé de ne pas s’associer à sa démarche.

    Quant au Mouvement démocrate de François Bayrou, il n’a évidemment pas répondu à l’invitation de Borloo de rejoindre la majorité présidentielle dans une formation de centre-droit.

    Dès lors, sa formation républicaine, sociale et écologiste ne réunira pas, quoiqu’il arrive l’ensemble du Centre. Mais, scénario numéro un, en plus, celle-ci risque de diviser encore plus les centristes. Car, même si elle voit le jour, beaucoup ne la rejoindront pas et beaucoup de ceux qui le feront dans un premier temps ne s’y trouveront pas à l’aise.

    In fine, les oppositions entre centristes pourraient donc être plus fortes qu’avant.

    A moins que Jean-Louis Borloo ne parvienne à réaliser, sur son dos, la réunion de l’ensemble des formations du Centre!

    Ce scénario numéro deux n’est pas aussi fantaisiste que cela. La tentative de récupération du président du Parti radical pourrait créer, en effet, un électrochoc dans la famille centriste.

    Cette dernière, dans un sursaut de dignité, d’orgueil et de responsabilité ferait taire enfin ses inimitiés personnelles qui sont plus fortes et plus dérisoires que ses différences politiques pour prendre elle-même son destin en main.

    Une fois cette réunification réalisée, le Centre proposerait alors au Parti radical de Jean-Louis Borloo de le rejoindre ainsi qu’à tous ceux qui se sentiraient proche de cette véritable confédération centriste. Ce qui ne serait que dans l’ordre normal des choses…

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Comme Jésus, le Centre n’existe pas!


    Il y a des légendes tenaces que des soi-disant intellectuels sérieux véhiculent afin de tenter d’en faire des preuves «scientifiques». Parmi elles, Il en est de la non-existence de Jésus comme de celle du Centre.

    L’important n’est pas de se demander si Jésus ou le Centre existent – là où leurs négationnistes tentent de déplacer le débat - mais pourquoi des personnes s’évertuent à nier l’existence de Jésus ou du Centre.

    Car même si l’inexistence de Jésus était avérée, cela ne modifierait pas les fondements moraux et éthiques du Christianisme. De même pour le Centre où son inexistence ne remettrait pas en cause les idées et les valeurs humanistes promues par le Centrisme.

    Dès lors, on peut qu’en déduire qu’il ne s’agit que de subterfuges pour attaquer de biais des visions du monde, de la société et de l’être humain de la part de leurs ennemis.

    Tenter de décrédibiliser le message de Jésus ou le discours centriste par le négationnisme permet de détruire toute la construction spirituelle, intellectuelle et philosophique du Christianisme et du Centrisme sans les affronter réellement et honnêtement.

    Si un homme nommé Jésus n’a pas dit ce qu’on lui fait dire, ces paroles prononcées n’ont donc pas de sens affirment péremptoirement ceux qui remettent en cause son existence. Si le Centre n’est pas un lieu politique alors le Centrisme n’est qu’une escroquerie, rabâchent ceux qui professent qu’il ne peut y avoir qu’une Droite et une Gauche.

    Ce sont deux affirmations bien évidemment mensongères. Non seulement plus aucun historien des religions crédible ne remet en cause l’existence de Jésus mais plus aucun historien des idées sérieux ne nie l’existence du Centre.

    Une fois rappelé ces évidences, l’humanisme qui découle des valeurs chrétiennes et des valeurs centristes est le présupposé du Christianisme et du Centre et non le contraire.

    Sans cette vision religieuse humaniste, pas de Christianisme. Sans cette vision politique humaniste, pas de Centre. Le contraire, lui, n’a aucun sens!

    Bien évidemment, les dévoiements du Christianisme comme du Centrisme ont été nombreux au cours des siècles et encore aujourd’hui. De grandes figures mystiques comme Léon Tolstoï ou politiques comme Alexis de Tocqueville nous l’ont rappelé et nous ont mis en garde contre ceux-ci.

    Mais cela n’est pas une raison pour en profiter et jeter le bébé avec l’eau du bain. Car, que l’on soit d’accord ou non avec la vision religieuse humaniste du Christianisme ou avec la vision politique humaniste du Centre, celles-ci, comme toutes les autres, ont une substance et un intérêt pour le débat existentiel de l’humanité. Ce n’est pas en tentant de fermer les portes de la connaissance que l’on avance vers la vérité. Bien au contraire.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centre est du centre… sauf pour les imbéciles!


    La Droite est de droite. Seuls des imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de gauche. Car, si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Gauche! La Gauche est de gauche. Seuls les mêmes imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de droite. Car si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Droite.

    Ce sont pourtant ces mêmes imbéciles qui prétendent avec tout le sérieux ridicule que l’on connaît chez eus que le Centre est de droite sans que cette imposture n’émeuvent outre mesure la logique des doctes politologues et la raison de certains électeurs prêt à tout gober.

    Mais pourquoi débitent-ils cet oxymore? Ont-ils un problème de vision ou, tout simplement, sont-ils les anciens cancres des cours de géométrie?! Plus sérieusement, il s’agit d’intérêts idéologiques et électoraux.

    Pour les imbéciles de gauche qui le professent, il convient de décrédibiliser le Centre afin de s’approprier ses électeurs sociaux et pour les imbéciles de droite de justifier une mise sous tutelle tout en récupérant ses électeurs libéraux.

    Quant aux imbéciles du Centre qui le reprennent (eh oui, il en existe), il s’agit, soit de postuler à un strapontin gouvernemental, soit de défendre son siège d’élu, soit les deux à la fois. Sans parler de ceux qui se sont trompés de camp (ce qui n’est guère étonnant de la part d’imbéciles).

    Car ils confondent tout. Ils confondent positionnements politiques et alliances électorales.

    Qu’il y ait des points d’accord entre la Droite et le Centre est une réalité. Qu’il y en ait entre la Gauche et le Centre également. Car, pour paraphraser Raymond Aron, seul le Centre n’est pas un courant politique hémiplégique. Seul, il est sans attache clientéliste et au service de toute la communauté, embrassant l’ensemble du questionnement politique dans une démarche pragmatique et professant la pratique du juste équilibre.

    Quant on constate des proximités dans les idées et les visions, le terrorisme intellectuel de la Droite et de la Gauche est de s’en emparer à son profit.

    Mais, enfin, quand, sur certains points, la Droite et le Centre partagent des idées ou des valeurs, c’est bien la Droite qui se rapproche du Centre et non le contraire. Le tiraillement actuel de l’UMP entre extrême-droite et centre-droit en est une preuve éclatante. Même chose avec la Gauche. Les hésitations du PS entre l’extrême-gauche et le centre-gauche depuis des lustres en constituent une autre preuve.

    Bien entendu, dans une vision idyllique centriste, le Centre n’aurait pas besoin de faire des alliances électorales pour gouverner. Malheureusement pour lui, la réalité est toute autre. Du coup, les partis centristes font des compromis au service de leurs idées et de leurs valeurs afin d’apporter leur contribution au gouvernement de la France, ce qui est le but de toute formation politique responsable.

    Que ce soit avec la Droite ou avec la Gauche, l’histoire politique de la France, pour ne citer qu’elle, le démontre aisément.

    Qu’en 2012 le Centre décide de faire alliance avec la Droite ne signifie pas qu’il sera devenu de droite. Qu’il décide de s’allier avec la Gauche ne fera pas qu’il soit devenu de gauche. Ou, alors, il faudra dire, de même, que la Droite ou la Gauche est devenue du centre.

    On pourrait sourire de ce genre de discussions qui semblent surréalistes voire… imbéciles. Malheureusement, la pratique politique nous apprend qu’il suffit de marteler des contre-vérités pour qu’un jour elles deviennent, dans l’esprit de beaucoup, des évidences. Et ces contre ces fausses évidences que le Centre se bat depuis toujours. Dont celle-ci.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme