Il y a, bien sûr, le fameux rêve américain qui a façonné tant d’espoirs de vie meilleure dans le monde; il y a aussi le «modèle français» devenu dans la bouche de François Hollande, le «rêve français» qui consiste dans la mise en place d’une république sociale et égalitaire; il y a depuis peu le rêve chinois que veut promouvoir le nouveau numéro un du pays, Xi Jinping, dont le moteur, semble-t-il, est de ravivé l’utopie communiste par une vision purement nationaliste, un paradoxe de plus dans l’empire du milieu; il y a le projet, ne l’oublions pas, d’une fédération européenne que certains qualifient de rêve mais qui est en train de s’étioler, petit à petit, face à la résurgence des égoïsmes nationaux et des replis frileux devant une tâche pourtant si exaltante.
Et puis il y a le rêve humaniste du Centre d’une société basée sur l’être humain et érigée sur le principe du juste équilibre.
Ce rêve là est peut-être moins clinquant que les autres dans les images qu’il véhicule mais il propose moins de chimères et produira beaucoup plus de concret pour tous.
Son objectif, créer une communauté de personnes libres et responsables, respectueuses les unes des autres et où chacun pourra se réaliser en réalisant son projet de vie.
Rien de fantasmagorique, ici, mais plutôt cet espoir raisonnable d’une existence accomplie dans une société équilibrée.
Bien entendu, l’objectif n’est pas de promouvoir la morosité et la médiocrité d’une petite vie sans aspérités, c’est même le contraire. Il s’agit de libérer l’ensemble des potentialités réelles que nous avons tous en nous afin que chacun d’entre nous puisse vivre sa vie du mieux possible et, en retour, en faire bénéficier, d’une manière ou d’une autre, la communauté dans laquelle il vit.
L’important est de (re)partir de l’humain afin que renaisse cet envie et cet espoir, moteurs essentiels des grandes épopées de l’humanité, non pas de quelques uns mais de tous.
Car, en ces temps de grands doutes dans les pays avancés mais aussi de questionnement dans les pays émergents et de craintes dans les pays en développement, il nous faut retrouver cette confiance dans le présent et l’avenir qui seule peut permettre au genre humain de se dépasser et de mettre son intelligence et ses facultés au service le projet de construire la mondialisation humaniste, unique voie pour bâtir un monde de paix et de progrès.
C’est en portant ce rêve qui doit devenir réalité que les centristes apporteront leur pierre indispensable à l’édifice de l’humanité.
Alexandre Vatimbella
Voir le site Le Centrisme