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paix

  • «Je vous déclare la paix»

    Indécrottable défenseur de la paix, le centriste Aristide Briand pouvait déclarer aux anciens combattants français le 14 juin 1931:

    «La France ne se diminue pas quand libre de toute visée impérialiste et ne servant que des idées de progrès et d'humanité, elle se dresse et dit à la face du monde: ‘Je vous déclare la paix’».

    Mais celui qui fut un des principaux architectes du rapprochement franco-allemand de l’entre deux guerres et qui reçut en 1926 le Prix Nobel de la paix pour cela (il mourut en mars 1932 avant l’arrivée au pouvoir d’Hitler) était tout sauf un pacifiste béat.

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  • Centrisme, civilisation, terrorisme et guerre  

    Humanisme intégral et universaliste, le Centrisme se veut une philosophie politique responsable dont le but est d’organiser la cité de manière équilibrée et respectueuse, ce qui passe par l’établissement d’une démocratie républicaine et d’une mondialisation à échelle humaine.

    Par voie de conséquence, le Centrisme est un défenseur de la civilisation, tout autant comprise comme processus de progrès de la civilité au premier sens inventé par Victor Mirabeau en 1757 que comme un ensemble transmissible de valeurs (intellectuelles, spirituelles, artistiques) et de connaissances scientifiques ou réalisations techniques des sociétés occidentale et mondiale (en tant que cette dernière est humaniste).

    Il est un ennemi irréductible de la violence et du terrorisme, ce dernier compris comme des actes de violence qu'une organisation politique exécute dans le but de désorganiser la société existante et de créer un climat d'insécurité.

    Un terrorisme, ennemi fanatique de cet état de haut développement économique, social, politique et culturel qu’est le principe même de civilisation.

     

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  • Sans respect, pas de démocratie équilibrée

    Parier sur l’humain et sa capacité à vivre sa liberté de manière responsable est une des convictions les plus fortes des centristes.

    De ce point de vue, ils se rattachent à cette longue lignée de philosophes qui de Montaigne (affirmant l’importance de ce que Sénèque appelait «se faire soi-même») en passant par Descartes (affirmant la réalité de l’individu par le «je»), Leibniz (affirmant la différence de chaque individu par le concept de la monade), Locke (affirmant que la liberté est constitutive de l’humain dès sa naissance) ou encore Kant (affirmant l’autonomie de l’humain fin en lui-même) et Stirner (affirmant le primat de l’individualité sur la liberté) jusqu’à Mounier (affirmant, en tant qu’adepte du christianisme qui parle d’un Dieu personnel, que l’individu est une personne dans la société, ce qui lui confère des droits et des devoirs) ont, chacun, apporté leur pierre fondamentale à la construction de la théorie du Centrisme qui permet de faire de l’être humain un individu et une personne à la fois, sachant que seul un individu libre et autonome peut devenir une personne à la dignité reconnue.

     

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  • Le monde a besoin de la «centriste attitude»

    Le monde est malade de l’extrémisme.

    Et je ne parle même pas de ces groupes terroristes qui, au nom d’une idéologie morbide tentent d’assassiner lâchement, par des attentats sanglants qui ciblent des populations sans défense, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui ne sont pas assez bons, selon leurs critères criminels pour demeurer en vie.

    Non, je parle de tous ces partis extrémistes et de leurs leaders qui retrouvent de la voie dans les pays autoritaires et dictatoriaux mais aussi et surtout qui gagnent du terrain dans les pays démocratiques.

    Voici une liste qui n’est malheureusement pas exhaustive.

    La France, avec le Front national dirigé par Marine Le Pen et la droite dure de l’UMP sans oublier le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Les Etats-Unis avec le Tea Party où officie un certain Ted Cruz, sénateur du Texas, nouveau héraut aux côtés d’autres personnages glauques de l’extrême-droite américaine; la Grande Bretagne avec le parti populiste antieuropéen de l’UKIP; la Grèce avec le parti néo-nazi de l’Aube Dorée; la Russie avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine; la Tunisie avec le parti islamiste Ennahda; la Chine avec le Parti communiste où s’opère un retour en force glaçant de l’idéologie maoïste de sinistre mémoire grâce à son nouveau secrétaire général, Xi Jinping; Israël avec le populiste d’extrême-droite Netanyahu.

    Juste quelques exemples donc car l’on pourrait largement étendre la liste.

    Le désarroi des populations face aux difficultés, face à la crise économique, face à un monde qu’elles considèrent d’autant plus dangereux qu’elles ne le comprennent pas (ou qu’elles refusent de comprendre) semble une nouvelle fois les attirer vers les partis extrémistes et leurs idées simplistes, comme si les leçons de l’histoire, encore une fois, n’avaient pas été comprises (et bien expliquées…).

    Bien sûr, on ne peut encore parler d’un retour d’Hitler, de Staline voire même de Mao et de quelques autres monstres qui peuplent les poubelles de l’histoire.

    Mais l’on sait bien que les ans patinent les dictateurs et leurs visions criminelles grâce à l’oubli coupables des nations qui transforment ceux-ci en personnages historiques où leurs actions criminelles sont atténuées par leur mélange avec d’autres.

    Ainsi la construction d’autoroutes devient un pendant aux chambres à gaz, l’industrie lourde à des famines meurtrières provoquées et au goulag tandis que le massacre d’étudiants ainsi que l’emprisonnement de tous ceux qui demandent la démocratie sont justifiés par une croissance fulgurante de l’économie.

    Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays démocratiques ont adopté, face à l’ignominie des actes de l’extrême-droite fasciste et nazie ainsi qu’au péril réel de l’extrême-gauche communiste, n’en déplaise aux historiens révisionnistes des années 1960, une «centriste attitude» avec des partis modérés et consensuels qui ont gagné les élections et ont gouverné avec modération.

    Il ne s’agissait pas toujours de partis centristes et encore moins de Centrisme.

    Mais l’on avait compris, alors, que face aux ennemis de la démocratie, l’on devait rechercher le consensus afin d’assoir les valeurs humanistes.

    Or, tout ceci aurait pu être adopté avant même que le deuxième conflit mondial n’éclate.

    Des hommes comme Aristide Briand s’y employèrent, en vain.

    Cela aurait évité la mort de 50 millions de personnes.

    Aujourd’hui, personne ne sait si nous sommes à l’aube de conflits mondiaux. Mais les guerres régionales et locales font toujours rage aux quatre coins de la planète.

    Pendant ce temps, dans les pays en paix, monte une agressivité attisée par quelques dangereux pousses-au-crime qui tentent de capitaliser sur le mécontentement des populations.

    Il est donc urgent que cette «centriste attitude» soit à nouveau pratiquée par la majorité des partis dans les pays démocratiques où un front humaniste, que j’ai appelé de mes vœux, se mettent en place et que ces mêmes pays démocratiques fassent pression sur les régimes autoritaires pour que ceux-ci se rendent compte qu’ils n’ont rien à gagner dans la violence et l’agressivité, notamment vis-à-vis de leur peuples.

    Tout cela est une question de responsabilité, notion au cœur même de toute gouvernance, quelle soit locale, régionale ou mondiale.

    Or, actuellement, c’est bien l’irresponsabilité qui domine la classe politique mondiale qui n’a pas appris grand-chose de l’histoire afin de prendre la bonne direction, celle qui assure le respect, la liberté, le tolérance et la solidarité, celle de la voie du juste équilibre afin de montrer aux peuples de la planète que la haine, le ressentiment, le repli sur soi, les boucs émissaires et la violence n’ont jamais été de bonnes réponses pour vivre en paix.

    Faudra-t-il que l’on perde cette dernière, comme d’habitude, pour se rappeler qu’elle n’a pas de prix?!

    Alexandre Vatimbella

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  • Le Nobel de la paix mérité de l’Union européenne

    Les humains ont vraiment la mémoire courte et peu de recul sur leur condition. Ce n’est guère nouveau mais les «sarcasmes» et autres «incrédulités» face à l’attribution du prix Nobel de la paix à l’Union européenne viennent nous le rappeler tristement.

    Car si ces contempteurs de l’Union européenne s’étonnent qu’elle ait reçu ce prix (on parle ici de paix pas de développement économique ou social), qu’ils regardent un peu dans le rétroviseur de l’Histoire les tragédies malheureusement pas si lointaines.

    Pendant les quarante-cinq premières années du XX° siècle, les guerres initiées par les peuples de l’UE ont fait, au bas mot, soixante-dix millions de morts.

    Les innombrables cimetières militaires et monuments aux morts sont autant de lieux de mémoire face aux tentations de l’oubli, ce dernier étant le meilleur ami des prochaines boucheries.

    Et je ne parle même pas de ces conflits infinis qui ont ensanglanté l’Europe au cours des millénaires.

    Depuis que celle-ci a décidé de s’unir, plus aucune guerre n’a opposé les grands pays du continent.

    Mieux, l’intégration rapide des pays de l’Est après la chute du rideau de fer a empêché des guerres sanglantes que redoutaient tous les spécialistes.

    Comme aucun conflit n’a alors éclaté, cela n’a pas fait les gros titres de la presse et donc les peuples ne sont guère inquiétés mais la réalité, elle, était bien là.

    Bien sûr, il y a eu le couac de l’ex-Yougoslavie, tout en sachant que cette dernière n’était pas dans l’Union européenne.

    En tout cas, quelles que soient les critiques de gens qui ne savent même plus dans quel monde ils vivent (à moins qu’une «bonne guerre» les tente!), les centristes peuvent être fiers de ce prix Nobel de la paix, eux qui ont été les pionniers, à l’image d’Aristide Briand ou de Robert Schuman, d’une intégration européenne et qui, sans relâche, promeuvent son approfondissement et un fédéralisme qui, seul, permettra à la paix sur le continent et ailleurs, d’être plus solide.

    Evidemment, ce prix Nobel doit également nous interpeler, nous les Européens, pour que nous prenions conscience que nous avons un outil à notre disposition pour faire rayonner cette paix mais aussi pour prendre les décisions urgentes afin que cette union européenne continue à aller de l’avant et devienne enfin ce véritable phare humaniste qui était l’ambition de ses fondateurs.

    Alexandre Vatimbella

     

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