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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Gilets jaunes, exemple de l’autonomisation irresponsable des individus

    «Et moi, et moi, et moi», semblent dire en cœur les manifestants revêtus de gilets jaunes qui s’en prennent avec hargne et obscurantisme à un système dont ils veulent, «en même temps» qu’il les laisse tranquille (pas d’impôts) mais qui les materne totalement (plus de dépenses étatiques)!

    Car ils ne disent pas «et nous, et nous, et nous», parce que leur motivation est essentiellement leur intérêt personnel et non le bien de la communauté, ni même celui de leur voisin s’il n’est pas identique au leur, on le voit avec cette absence totale de tolérance vis-à-vis des opinions contraires (avec des journalistes pris à partie parce qu’ils ne seraient pas dans la «bonne ligne» éditoriale).

    Nous voilà donc dans un mouvement de foule caractéristique de la montée inquiétante et qui semble inexorable de ce que j’ai appelé, l’«autonomisation égocentrique assistée irresponsable irrespectueuse insatisfaite» de l’individu.

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  • Centrisme, civilisation, terrorisme et guerre  

    Humanisme intégral et universaliste, le Centrisme se veut une philosophie politique responsable dont le but est d’organiser la cité de manière équilibrée et respectueuse, ce qui passe par l’établissement d’une démocratie républicaine et d’une mondialisation à échelle humaine.

    Par voie de conséquence, le Centrisme est un défenseur de la civilisation, tout autant comprise comme processus de progrès de la civilité au premier sens inventé par Victor Mirabeau en 1757 que comme un ensemble transmissible de valeurs (intellectuelles, spirituelles, artistiques) et de connaissances scientifiques ou réalisations techniques des sociétés occidentale et mondiale (en tant que cette dernière est humaniste).

    Il est un ennemi irréductible de la violence et du terrorisme, ce dernier compris comme des actes de violence qu'une organisation politique exécute dans le but de désorganiser la société existante et de créer un climat d'insécurité.

    Un terrorisme, ennemi fanatique de cet état de haut développement économique, social, politique et culturel qu’est le principe même de civilisation.

     

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  • Sans respect, pas de démocratie équilibrée

    Parier sur l’humain et sa capacité à vivre sa liberté de manière responsable est une des convictions les plus fortes des centristes.

    De ce point de vue, ils se rattachent à cette longue lignée de philosophes qui de Montaigne (affirmant l’importance de ce que Sénèque appelait «se faire soi-même») en passant par Descartes (affirmant la réalité de l’individu par le «je»), Leibniz (affirmant la différence de chaque individu par le concept de la monade), Locke (affirmant que la liberté est constitutive de l’humain dès sa naissance) ou encore Kant (affirmant l’autonomie de l’humain fin en lui-même) et Stirner (affirmant le primat de l’individualité sur la liberté) jusqu’à Mounier (affirmant, en tant qu’adepte du christianisme qui parle d’un Dieu personnel, que l’individu est une personne dans la société, ce qui lui confère des droits et des devoirs) ont, chacun, apporté leur pierre fondamentale à la construction de la théorie du Centrisme qui permet de faire de l’être humain un individu et une personne à la fois, sachant que seul un individu libre et autonome peut devenir une personne à la dignité reconnue.

     

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  • A la source du centrisme français

    Au moment où les théories les plus radicales reviennent à la mode et se déversent dans les médias par des intellectuels qui se mettent en scène pour vendre leur message comme de la lessive avec soi-disant la volonté de dire la vérité aux Français et de les unir face aux périls extérieurs et intérieurs, alors même que leurs thèses sont clivantes, clientélistes et exclusives, il n’est pas inutile de dire ce qu’est le Centrisme aujourd’hui dans notre pays, en ce début de deuxième millénaire, car, lui seul, tourne le dos au relativisme d’un bord et au déterminisme de l’autre, lui seul recherche le bien être et l’épanouissement de tous et non de ceux de son camp avant tout.

     

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  • L’irrespect mortifère de la licence et de l’égalitarisme

    Dans les sociétés démocratiques actuelles, il y a une offensive en règle contre l’individualisme qui serait la cause de tous les maux, du délitement du lien social et de la dégradation du vivre ensemble.

    Ce serait, évidemment, une liberté trop grande et trop largement octroyée qui serait à l’origine de tous ces dysfonctionnements et il suffirait de rajouter un peu d’ordre, c’est-à-dire de revenir en arrière afin de réinsérer cet individu, électron libre, de gré ou de force dans une communauté avec des règles plus contraignantes.

    Cette analyse, développée par certains de la Droite à la Gauche en passant par le Centre, fait des rapprochements fallacieux et évite, avec des recettes simplistes, d’avoir un vrai débat sur la nature de nos démocraties républicaines.

    Car les deux responsables ont pour nom la licence et l’égalitarisme.

    La première est un abus de liberté sans responsabilité que l’individu s’octroie au nom de lui-même quel que soit les conséquences sur le lien social.

    Le deuxième est une revendication d’une égalité totale quels que soient le mérite et le domaine concerné, quel que soit le danger pour le vivre ensemble.

    La licence et l’égalitarisme ne sont pas des perversions de la démocratie républicaine nouvellement découvertes.

    Rappelons que ce n’était pas l’individualisme et la liberté qui en découlait que craignaient le plus les penseurs libéraux du XIX° siècle comme l’Américain James Madison ou le Français Alexis de Tocqueville mais l’égalité dans sa version égalitariste comme destructrice de la démocratie républicaine.

    Au nom de l’égalité, les individus demandent toujours plus de droits, voire des passe-droits, de plus en plus excessifs qui mettent à mal le lien social et détruisent la liberté mais augmentent la licence.

    C’est réellement cette autonomisation irresponsable de l’individu dont les aspects sont une demande d’assistanat dans une configuration égoïste et égocentrique au nom d’une licence et d’un égalitarisme dont le premier bénéficiaire doit être soi-même que se trouve le délitement des liens, des solidarités et des tolérances qui aboutit à un irrespect mortifère et non dans l’individualisme qui requiert, ne l’oublions jamais, une responsabilité permanente indissociable de sa pratique.

    Bâtir une société humaniste juste et équilibrée, but du Centrisme, c’est permettre à chacun de pouvoir s’épanouir dans une communauté qui le respecte autant qu’il respect les autres afin d’être capable de donner le meilleur de lui-même, à la fois, pour lui-même et pour la collectivité.

    A l’inverse des penseurs du XIX° siècle que j’ai cité et qui se montraient très pessimistes sur le devenir de la démocratie républicaine, le pire n’est peut-être pas à venir si l’on remet du sens dans le destin collectif de l’humanité et si l’on donne véritablement la capacité à toute personne de réussir sa vie.

    A défaut, les velléités égoïstes et égocentriques s’imposeront dans un assistanat égalitariste irresponsable et irrespectueux au risque de faire imploser cette démocratie républicaine qui demeure le système le plus à même de réunir les femmes et les hommes tout en leur donnant les meilleures opportunités pour construire leur existence à leur convenance et au profit du collectif.

    Mais il faut également se souvenir, toujours, que la démocratie républicaine est un régime fragile parce qu’il fait confiance à l’humain et que tous ceux qui en sont les défenseurs doivent constamment avoir à l’esprit que la liberté et le bien-être que nous avons acquis et que nous pouvons acquérir ont un prix dont il faut s’acquitter au risque de les perdre définitivement.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Les incivilités et les irrespects jouent contre la démocratie

    Nous sommes tous confrontés quotidiennement à des actes d’irrespect et d’incivilité à notre encontre, contre d’autres personnes ou la communauté toute entière.

    Cela peut prendre de multiples aspects comme un individu qui en bouscule un autre sans même s’excuser, une moto garée au milieu d’un trottoir, une voiture qui ne s’arrête pas aux passages piétons pour laisser passer des enfants, des gens qui urinent en plein jour et devant vous dans la rue. Et ainsi de suite.

    Pourquoi ces irrespects et ces incivilités qui semblent bien anodins à certains jouent contre la démocratie et la république.

    Outre la règle de droit, la démocratie républicaine repose sur deux pactes tacites essentiels entre les individus qui la composent.

    Le premier est un pacte de respect.

    Il dit que tout le monde a droit au respect de l’autre et de la société.

    Dès lors, lorsqu’il est brisé, il y a une frustration de ceux qui se voient dénier ce respect et dont la tentation est, en retour, de le dénier aux autres.

    C’est pourquoi d’ailleurs les centristes tiennent le respect comme une pierre angulaire de leur projet politique, de leur vision d’une société démocratique et républicaine efficace et responsable.

    Mais il faut y ajouter un deuxième pacte, celui de la civilité qui définit la citoyenneté responsable qui est au cœur du projet républicain.

    Quant elle disparait et que des incivilités (qui sont des actes «soft» qui se manifestent par de la violence contre des personnes, des attaques contre des biens et la violation de la règle légale), cela suscite des réactions agressives qui nourrissent les incivilités dans une sorte spirale infernale.

    Aujourd’hui, avec la multiplication des irrespects et des incivilités, qui peut sembler au premier abord moins grave que la violence dure et la criminalité (sans oublier les taux de criminalités que l’on pouvait connaître au XIX° siècle et au début du XX° siècle), ces pactes démocratique et républicain se délitent lentement mais sûrement avec cette idée que chacun a le droit de faire ce qu’il veut sans entrave, que le chacun pour soi est la normalité d’une démocratie moderne.

    En réalité, ce chacun pour soi est une des pires choses qui peuvent arriver à la démocratie républicaine.

    Non pas qu’il faille remettre en cause la liberté à cause de ces irrespects et ces incivilités.

    Mais pour qu’un groupe puisse fonctionner, on sait très bien qu’il faut partager des valeurs dont en particulier le respect de l’autre.

    Dès lors ces irrespects et ces incivilités empêchent le lien social de fonctionner normalement et détruisent le vivre ensemble qui existe entre les membres d’une communauté (qu’elle soit locale, nationale ou mondiale).

    Bien entendu, certaines incivilités et certains irrespects peuvent être et sont punis par la loi comme c’est le cas, par exemple, du comportement du député et éphémère secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Thomas Thévenoud.

    Mais ce n’est pas la punition – nécessaire – que retiendront d’abord les gens mais bien la transgression qui montre, de la part d’un élu de la nation, des actes d’incivilités (contre la société) dans un total irrespect (de l’autre) mais aussi de la démocratie républicaine dont il est un des représentants, suscitant un ressentiment qui peut trouver refuge dans des votes pour les extrêmes antidémocratiques et antirépublicains.

    C’est pour cela qu’il est important de ne pas minimiser ces incivilités et ces irrespects ainsi que les conséquences désastreuses qu’elles ont sur les relations entre les individus.

    Pour le Centre, cela nécessite une réaction ferme.

    Tout d’abord dans l’apprentissage universel de ce respect essentiel au pacte démocratique, apprentissage à l’école évidemment mais aussi pendant toute l’existence, dans une sorte de formation permanente, par des campagnes d’information et autres moyens de communication.

    Ensuite, dans la sanction systématique des incivilités qui minent le pacte républicain.

    A New York, lorsqu’il s’est agi dans les années 1990 de reconquérir le territoire urbain par rapport à la violence endémique que connaissait la mégalopole, le chef de la police d’alors (qui a repris sa place depuis l’élection du nouveau maire, Bill de Blasio, en 2013), William Bratton, mit place la politique de «zéro tolérance contre les fenêtres brisées», théorie développée par deux universitaires, George Kelling et James Wilson, qui connut un grand succès et qui permet aujourd’hui à tout newyorkais et à tout touriste de se promener dans la ville en grande sécurité alors que prendre le métro en plein jour était un périple risqué...

    L’idée centrale était de ne pas laisser impuni la moindre incivilité comme une fenêtre brisée parce que l’impunité de ces actes laissait la population dans un sentiment d’insécurité latent mais aussi parce que cela encourageait à plus d’incivilités et d’irrespects.

    Il faut s’en inspirer dans le cas des irrespects et des incivilités pendant qu’il en est encore temps.

    Poser la règle qu’il ne faut laisser passer aucun irrespect et aucune incivilité est essentiel pour que le respect et la civilité deviennent, non pas une norme, mais une manière d’être qui sauvera la démocratie républicaine de ses tentations délétères que porte en lui non pas l’individualisme, salutaire s’il est responsable, mais cette fameuse autonomisation égocentrique assistée irresponsable insatisfaite irrespectueuse de l’individu dont j’ai souvent parlé ici et qui se développe grâce au dévoiement de la démocratie.

    Ainsi l’«insociable sociabilité des hommes» kantienne à la base d’un régime démocratique ne trouve sa solution que dans le respect des pactes librement consentis par chacun mais qui s’imposent alors à tous.

    En défendant une société du respect et de la civilité, le Centrisme est au premier rang de ce combat humaniste qui seul pourra sauver la démocratie républicaine d’un chaos que voyait déjà se profiler au XIX° siècle quelques visionnaires comme Tocqueville.

    Les centristes doivent s’en saisir sans délai alors que les sociétés démocratiques sont de plus en plus gangrénées par ces comportements irresponsables et alors que les ennemis de la liberté, partout dans le monde, n’ont jamais renoncé à refermer ce qu’ils estiment que la démocratie est: une simple parenthèse de l’histoire.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Approfondir la démocratie sans la détruire

    Il semble qu’une remise en cause de la démocratie libérale caractérise cette deuxième décennie du XXI° siècle.

    Une remise en cause interne par la conjonction d’une revendication libertario-hédoniste d’une autonomie individuelle sans borne et d’une affirmation que le système démocratique serait incapable d’accomplir de manière satisfaisante ses missions de protection du peuple en matière économique, sociale et sociétale, notamment de produire de la croissance et de l’emploi.

    Une remise en cause externe avec les régimes autocratiques qui, de la Russie à la Chine en passant par l’Iran ou le Venezuela, prétendent que les règles de la démocratie libérale ne sont rien d’autres que de la faiblesse et la porte ouverte à toutes les dérives qui minent la civilisation mondiale par une culture démocratique qui serait par principe dévoyée et produirait du désordre dans tous les domaines.

    Une analyse superficielle de la situation des démocraties occidentales pourraient laisser à penser que cette double remise en cause n’est pas sans fondement.

    Voilà des pays riches et avancés qui sont incapables de contenter leurs populations de plus en plus revendicatives dont la défiance du fonctionnement de la démocratie augmente, accusant leurs élus d’incurie et de corruption tandis qu’elles manquent de fermeté face à leurs ennemis extérieurs.

    Plus profondément, la démocratie produirait elle-même sa contestation interne notamment par le relâchement du lien social et la montée des comportements égoïstes et égocentriques d’individus qui rejettent, et le principe de solidarité et celui de tolérance, qui sont des piliers du vivre ensemble démocratique.

    Ce tableau inquiétant est brandi par tous ceux qui refusent d’envisager les réformes nécessaires pour renouveler le modèle démocratique mais aussi qui s’opposent aux avancées indéniables de la démocratie actuelle dans une posture réactionnaire et passéiste.

    Ce n’est pas la vision du Centre et du Centrisme.

    Explications.

    La démocratie n’a jamais été et ne sera jamais le système parfait. Il est le meilleur système par le compromis qu’il établi entre liberté, égalité, solidarité, tolérance mais aussi par le fait qu’il donne une prééminence à la majorité (ou des majorités) tout en garantissant les droits de la minorité (ou des minorités).

    Mais, pour être pérenne, la démocratie ne doit surtout pas être un système figé qui la condamnerait à une mort certaine. Il lui faut donc se réformer sans cesse et s’adapter à la réalité du présent tout en préparant l’avenir et se reposant sur les acquis du passé.

    Concrètement, la démocratie est un processus constamment en construction et en progression qui se nourrit de ce qu’il a édifié tout en approfondissant ses mécanismes et s’attaquant aux défis qui se présentent à lui.

    Pour cela, il faut des dirigeants et des citoyens responsables, capables de s’appuyer sur un consensus démocratique qui ne souffre aucune ambiguïté, ce qui est de moins en moins le cas actuellement.

    Or, comme l’écrivait Alexis de Tocqueville, «pour qu’il y ait société et, à plus forte raison, pour que cette société prospère, il faut que tous les esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales».

    Néanmoins, le fait que, tous les sondages le confirment, les Français soient très majoritairement attachés à la démocratie, à la liberté et au droit de vote, laisse de l’espoir.

    Cependant ils ne doivent pas oublier que «tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité». (*) Surtout, que «l’expérience d’une vie réussie n’est pas à l’aune de la victoire, mais dans le sentiment et la conscience d’avoir été à la hauteur de ses responsabilités».

    Belle maxime de Nelson Mandela qui devrait être celle de tout citoyen d’une démocratie.

    Car, oui, la responsabilité nous fait réfléchir à nos actes et nous permet de ne pas faire des erreurs dangereuses ou des imbécillités que nous payons cash.

    Elle est aussi, dans nos sociétés avancées du XXI° siècle, une condition sine qua non d’une démocratie approfondie qui ne sombre pas sous les coups du «chacun pour soi» et d’un consumérisme politique populiste et démagogique.

    Au moment où la montée des extrêmes se confirme dans les résultats du premier tour des élections municipales, il est bon de le rappeler.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    (*) citation de Victor Hugo

     

    Voir le site Le Centrisme