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  • L’année du Centrisme en France - Edition 2015. Année transitoire?

    2015 sera-t-elle l’année transitoire où les partis centristes se sont plus ou moins organisés en vue de la bataille de la présidentielle et de celles des législatives de 2017 mais qui vont débuter dès 2016 avec cette accélération désormais inévitable du calendrier électoral dans une démocratie médiatique comme la nôtre?

    Peut-être bien.

    Cependant, 2015 pourrait également être cette année transitoire entre un Centre divisé en deux partis qui ne se sont pas beaucoup parlés, c’est un euphémisme, et une possible implosion de l’UDI, pour de multiples raisons qui tiennent à son existence même mais plus particulièrement à propos de son positionnement face à la primaire de LR (Les républicains) et de son alliance «naturelle» avec la Droite.

    Non que celle-ci soit remise en cause mais le degré de dépendance de la formation dirigée par Jean-Christophe Lagarde est un sujet de débat et d’opposition entre ses leaders.

     

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  • Churchill et De Gaulle, plutôt que Chamberlain et Pétain

    La résistance de la démocratie républicaine occidentale et de ses valeurs sont au cœur du débat actuel depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis jusqu’à ceux de Paris du 13 novembre dernier.

    On a tout entendu ces derniers jours et on entendra encore des discours et des analyses intelligentes ainsi que des bêtises et des stupidités de soi-disant experts et penseurs de pacotilles.

    Mais, un des débats les plus importants, si ce n’est le plus important, c’est l’attitude à prendre face à la volonté entêtée et déterminée des terroristes islamistes de détruire la société occidentale, honnie parce qu’elle met en avant la liberté de la personne dans l’égalité et la fraternité, parce qu’elle affirme le primat du laïc (je pense ce que je veux en respectant la pensée de l’autre) sur le religieux (j’impose ma vision du monde aux autres au nom de ma vérité indépassable et absolue).

     

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  • Centrisme, civilisation, terrorisme et guerre  

    Humanisme intégral et universaliste, le Centrisme se veut une philosophie politique responsable dont le but est d’organiser la cité de manière équilibrée et respectueuse, ce qui passe par l’établissement d’une démocratie républicaine et d’une mondialisation à échelle humaine.

    Par voie de conséquence, le Centrisme est un défenseur de la civilisation, tout autant comprise comme processus de progrès de la civilité au premier sens inventé par Victor Mirabeau en 1757 que comme un ensemble transmissible de valeurs (intellectuelles, spirituelles, artistiques) et de connaissances scientifiques ou réalisations techniques des sociétés occidentale et mondiale (en tant que cette dernière est humaniste).

    Il est un ennemi irréductible de la violence et du terrorisme, ce dernier compris comme des actes de violence qu'une organisation politique exécute dans le but de désorganiser la société existante et de créer un climat d'insécurité.

    Un terrorisme, ennemi fanatique de cet état de haut développement économique, social, politique et culturel qu’est le principe même de civilisation.

     

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  • Comment expliquer la mansuétude de l’UDI pour Bachar Al-Assad?

    Le voyage à Damas d’une délégation de quatre parlementaires français pour y rencontrer le dirigeant du pays, Bachar Al-Assad et dans laquelle se trouvait François Zocchetto, sénateur-maire UDI de Laval, a provoqué de nombreux remous et de réactions négatives (voir, par exemple, la tribune de Jean-François Borrou sur notre site).

    Alors qu’une majorité de la classe politique mais aussi de Français condamnent cette visite à un régime dictatorial selon un sondage IFOP pour le JDD, l’UDI joue une partition différente, tant au niveau de ses dirigeants que de ses sympathisants.

    Pendant que François Zocchetto tentait de justifier sa poignée de main à Assad tout en ne regrettant pas une seconde son déplacement, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, soutenait celui qui est le président du groupe centriste au Sénat, tout comme d’ailleurs Hervé Morin et Jean-Christophe Fromantin, deux anciens candidats à la présidence et tous deux députés.

    De plus, tous estiment qu’il faut dès à présent renouer le dialogue avec Assad.

    Jean-Christophe Lagarde se montre même particulièrement virulent contre François Hollande et la manière dont il mène la lutte contre Daesh pour soutenir l’initiative de Zocchetto.

    Quant aux sympathisants UDI, ils sont 57% à approuver cette visite (dont 14% «tout à fait») ce qui en fait le seul groupe de sondés dans ce cas (les sympathisants du MoDem étant 51% à la désapprouver, de même que 56% de ceux qui ont voté Bayrou à la présidentielle de 2012 ainsi que 71% des Français).

    En outre, ils estiment à 70% qu’il faut renouer le dialogue avec le régime d’Assad (56% des Français y étant à l’inverse opposés).

    Enfin, ils sont 77% à vouloir une intervention militaire en Syrie (les plus nombreux du panel devant ceux du MoDem à 72%).

    Comment expliquer cette étonnante particularité de l’UDI et de ses sympathisants – plutôt classés dans les modérés – au vu des valeurs du Centre et de la nature même du régime syrien dont les exactions sont monstrueuses et fort documentées?

    La réponse se trouve dans la sociologie politique avec une référence indispensable aux croyances religieuses.

    L’UDI – tout comme le MoDem – se revendique comme un héritier de la démocratie chrétienne.

    La montée de l’Islam et, surtout de l’islamisme violent et du terrorisme version Al Qaida, Daesh et Boko Haram, est une préoccupation majeure pour les adhérents et les sympathisants du parti centriste.

    Surtout quand ce terrorisme décide de s’attaquer aux chrétiens et plus particulièrement, pour l’instant, à ceux qui se trouvent encore au Moyen Orient, de l’Egypte à la Syrie en passant par l’Irak ou la Libye.

    Ainsi, Jean-Christophe Fromantin estime, dans une interview au Parisien, «indispensable» de dialoguer avec le régime de Damas, parlant de «tendance génocidaire» des islamistes à l’encontre des chrétiens d’Orient alors que, selon lui, au temps d’une Syrie dirigée entièrement par Assad «chrétiens et musulmans cohabitaient de façon apaisée».

    Mais c’est tout autant par solidarité avec ces chrétiens qui sont victimes de meurtres et de cruautés inacceptables que par une volonté de faire barrage dès à présent à une possible exportation sur le sol européen et français de cette violence aveugle et bestiale que le réflexe est de s’allier avec tous ceux qui se battent (ou prétendent de le faire comme Assad qui, en réalité, instrumentalise les exactions contre les chrétiens à son profit tout en laissant faire Daesh) contre le terrorisme islamiste.

    C’est de cette façon que l’on peut également comprendre le soutien tout aussi étonnant de nombreux leaders centristes à Vladimir Poutine qui est considéré comme le rempart de la civilisation chrétienne, à la fois, dans sa lutte contre l’Islam radical dans son pays mais aussi dans son soutien au régime d’Assad.

    Est-ce à dire que l’UDI et ses sympathisants pensent que nous sommes entrés dans une nouvelle guerre de religion?

    Hervé Morin a ainsi déclaré sur France 2 qu’«on est dans un climat qui, de près ou de loin, s’approche de cette guerre des religions dans laquelle nous sommes en train de, progressivement, aller».

    Néanmoins, un autre sondage réalisé par l’IFOP pour le site Atlantico en rapport avec les attentats de Paris montre que les sympathisants ne vont pas, encore, dans ce sens.

    Ainsi, 65% des sympathisants UDI estimaient qu’il «ne faut pas faire d’amalgame, les musulmans vivent paisiblement en France et seuls des islamistes radicaux représentent une menace».

    Reste que selon un sondage IPSOS-Le Monde, 70% des sympathisants de l’UDI (la plus forte proportion pour un groupe) estiment que la France est en guerre contre le terrorisme islamique (contre 53% pour l’ensemble des Français).

    Dans le même sondage 50% des sympathisants UDI estiment que l’Islam n’est pas «une religion compatible avec les valeurs de la société française».

    Mais, ce qui confirme, en tout cas, la forte base religieuse des électeurs de l’UDI est que 60% désapprouvent et sont opposés à la publication de caricatures du style de Charlie Hebdo qui, rappelons-le, ciblent souvent le christianisme et plus spécifiquement la religion catholique.

    C’est le pourcentage le plus élevé du panel à égalité avec l’électorat UMP.

    Dès lors, il est plus facile d’expliquer les réactions des responsables et des sympathisants de l’UDI au voyage des quatre parlementaires en Syrie.

    De même, on peut également expliquer que les sympathisants UDI soient moins regardant sur les atrocités du régime d’Assad (qui ne visent pas spécifiquement les chrétiens) que sur celles des jihadistes de Daesh (qui s’abattent de plus en plus sur les chrétiens).

    Par ailleurs, le premier ne risque pas d’intervenir militairement en France alors que les seconds menacent notre pays constamment et les attentats du 11 janvier dernier ont prouvé leur pouvoir de nuisance et de mort.

    Dès lors, faire alliance avec Assad n’est avant tout, pour l’UDI et son électorat, qu’un moyen d’éliminer la menace terroristes contre l’Europe et la France.

    Cependant, il est plus difficile de comprendre comment un parti et des sympathisants qui se disent humanistes peuvent vouloir autant faire alliance avec un tyran contre des terroristes, l’un tout autant sanguinaire que les autres.

    L’angoisse, voire la peur, est sans doute un élément moteur qui permet de détourner le regard des charniers du régime au nom du principe de réalité que les relations extérieures, même d’une démocratie, ne se font pas avec des principes humanistes mais avec la recherche d’une efficacité maximum en fonction du but à atteindre.

    Pourtant, il est sans doute faux de croire qu’Assad est incontournable dans le combat contre Daesh, lui qui, ne contrôle plus qu’une infime partie du territoire syrien et dont la parole ne vaut pas grand chose.

    Se battre victorieusement contre l’organisation terroriste est possible sans passer une alliance avec Assad.

    Enfin, n’oublions pas que le régime syrien est un régime terroriste depuis longtemps.

    Dirigé alors par le père de Bachar, Hafez, il a été responsable de nombreux attentats meurtriers ayant touché notamment la France, entre autres celui de l’immeuble du Drakkar à Beyrouth qui fit 58 morts, tous militaires français venus défendre les chrétiens du Liban, le 23 octobre 1983, revendiqué par un des grands amis du régime… l’Organisation du Jihad Islamique!

    Alexandre Vatimbella

     

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    (Sondage IFOP pour le JDD réalisé les 26 et 27 février 2015 par internet auprès d’un échantillon de 1.007 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

    (Sondage IFOP pour Atlantico réalisé les 19 et 20 février 2015 par internet auprès d’un échantillon de 1.002 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

    (Sondage IPSOS pour Le Monde réalisé les 21 et 22 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 1.003 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

     

     

     

  • Les retrouvailles centristes ne doivent pas tourner à l’entente politicienne

    Si vous lisez des articles sur l’Alternative (l’organisation «coopérative» du Mouvement démocrate et de l’UDI) ou, plus sûrement, sur l’alliance entre le Mouvement démocrate et l’UDI, ceux-ci parleront des négociations pour constituer les listes pour les prochaines élections municipales et européennes ou des chamailleries entre nouveaux alliés et même entre «anciens alliés» (les partis regroupés dans l’UDI).

    En revanche, pas une ligne sur le projet politique, le programme électoral, les valeurs et les principes du Centre et du Centrisme…

    Ce n’est pas tant que l’on parle et reparle de la tambouille électorale (il faut bien parler, négocier et trouver des compromis dans les alliances entre partis) que le fait que l’on ne parle que de ça (ou des bobos de François Bayrou et de la maladie de Jean-Louis Borloo)!

    Et quand ce n’est pas la cuisine interne qui est à l’honneur, ce sont les turpitudes avec les alliés UMP comme à Paris (NKM) ou à Neuilly-sur-Seine (Fromantin), sans oublier, évidemment Pau (Bayrou).

    Les jours qui viennent de s’écouler n’ont malheureusement pas dérogé à cette règle.

    Trois exemples parmi d’autres: les règlements de compte entre François Bayrou et Rama Yade sur fond de choix des têtes de liste aux européennes, les passes d’armes entre Jean-Louis Borloo (président de l’UDI) et Philippe Vigier (porte-parole de l’UDI) parce que ce dernier avait attaqué Yves Jégo (délégué général de l’UDI), protégé du premier, alors que celui-ci s’était bombardé chef par intérim de l’UDI en l’absence de Borloo, les nouvelles défections MoDem à Paris avec ralliements à la candidate du PS Anne Hidalgo sans oublier la liste dissidente du Nouveau centre dans le XX°.

    Bien sûr, nous savions que l’Alternative était d’abord une entente électorale pour éviter que le Mouvement démocrate et l’UDI se prennent une double-double-claque aux prochaines échéances (double-claque aux municipales, double-claque aux européennes).

    Mais cela ne justifie pas que cette entente vire au plus minable des marchandages politiciens sur fond de règlements de compte et de petites ambitions personnelles alors que l’on ne sait toujours pas sur quoi, politiquement parlant, l’UDI et le Mouvement démocrate sont d’accord.

    Les découragements des militants, un peu partout en France, pire, ceux des sympathisants qui sont aussi des électeurs, devraient pourtant inspirer les leaders des partis centristes à être un peu plus responsables.

    Est-ce trop demander?

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • La refondation du Centre connait son premier tournant

    Personne ne pensait que la réunion de l’UDI et du Mouvement démocrate dans l’Alternative en novembre dernier serait un long fleuve tranquille une fois que leurs deux ténors se seraient serrés la main.

    Les premières tensions étaient d’ailleurs apparues dès l’accord entre Jean-Louis Borloo et François Bayrou avec nombre d’élus et de dirigeants, à la fois du côté de l’UDI et du MoDem, qui demeuraient dubitatifs sur un rapprochement qui se faisait sans discussions approfondies à tous les niveaux.

    Mais nécessité faisant loi, l’approche des municipales et des européennes, l’Alternative devait se cimenter dans l’action disait-on dans les états-majors.

    Force est de reconnaître que la constitution des listes pour les municipales montre les limites de cette stratégie.

    Bien sûr, il y a Paris où l’on assiste à un psychodrame avec un Jean-Louis Borloo «ulcéré» selon Le Figaro, «en fureur» selon Le Monde, menaçant même une absence de listes communes aux municipales et aux européennes (remettant donc en cause le contrat signé avec François Bayrou) et accusant les chefs du Mouvement démocrate, notamment Marielle de Sarnez, de ne pas la jouer collectif.

    Et c’est vrai que l’on voit des craquements un peu partout qui légitime ce discours un rien comminatoire dans le sens où Borloo ne pouvait pas ne pas imaginer que les choses sérieuses et difficiles commenceraient une fois l’accord signé et non avant.

    Néanmoins, dans nombre de villes, les deux partis centristes travaillent dans une bonne ambiance et il ne faudrait donc pas exagérer la crise que connait actuellement l’Alternative.

    Sauf que les problèmes se situent dans des endroits très emblématiques comme Paris mais aussi Marseille, Toulouse, Lille, Lyon, etc.

    Et ce n’est pas parce qu’on fera liste commune (et souvent avec l’UMP dès le premier tour) dans quelques petites bourgades que cela atténuera le sentiment de malaise qui émane des mauvais rapports dans les grandes villes.

    Quoi que l’on pense de l’Alternative, il serait catastrophique pour les partis centristes et l’avenir proche du Centre en France que celle-ci implose dès ses premières difficultés.

    Mais si cela se produit, ne serait-ce pas la conséquence naturelle d’un contrat rédigé et signé à la va-vite?

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Refondation du Centre. Premiers pas de l’Alternative, entre espoir et statisme

    Depuis que l’UDI et le Mouvement démocrate se sont alliés dans l’Alternative, la consolidation de cette dernière est à l’ordre du jour en vue des municipales et des européennes.

    Comme on pouvait le supposer, la réunion des centristes est plus facile à décréter dans les états-majors parisiens qu’à faire sur le terrain.

    De même, il reste beaucoup à faire afin de convaincre les électeurs même si une majorité de Français approuvent la création de cette «organisation coopérative» selon les termes même du contrat établi entre Jean-Louis Borloo et François Bayrou.

    L’établissement des listes communes pour les municipales ainsi que les alliances dès le premier tour occupent largement les leaders de l’Alternative.

    Au-delà de la candidature de François Bayrou à Pau, où il est probable malgré la ferme opposition de l’UMP locale ainsi que de Jean-François Copé, que le président du MoDem soit investi in fine par la Droite et le Centre (il a reçu le soutien d’Alain Juppé et de François Fillon, notamment), les cas difficiles sont nombreux.

    Il y a bien sûr les grandes villes comme Paris (où le Mouvement démocrate avec Marielle de Sarnez a tenté de court-circuiter l’UDI en pleine bagarre interne en s’alliant directement avec l’UMP Nathalie Koscuisko-Morizet pour de meilleures places), Marseille (où l’UDI soutien le maire sortant, Jean-Claude Gaudin, alors que le Mouvement démocrate s’y refuse) et Lyon mais aussi toutes ces villes où les alliances de l’UDI ne sont pas les mêmes que celles du Mouvement démocrate comme à Dijon, à Chartres ou à Auxerre, entre autres.

    Bien sûr, avant le dépôt des listes, il y aura des négociations et des accords mais il semble assuré que les exceptions seront encore nombreuses.

    Il restera ensuite à constituer les listes communes aux européennes en servant tout le monde sans faire trop de déçus aigris…

    Mais les discussions entre UDI et Mouvement démocrate pour les municipales ne sont que le premier niveau d’un plus vaste marchandage avec l’UMP.

    Là aussi, l’Alternative va devoir affirmer son existence alors que les discussions concernent plus en ce moment l’UDI et l’UMP avec, d’ailleurs, de nombreuses pierres d’achoppement comme à Strasbourg, à Nîmes ou à Rouen, etc.

    Outre les municipales et les européennes, l’Alternative doit exister médiatiquement.

    C’est dans ce sens qu’il faut décrypter l’annonce qu’une proposition de loi sera faite chaque mois dans un domaine différent.

    Sans oublier la sortie de la naphtaline du fameux contre-gouvernement mis sur pied par Jean-Louis Borloo voici plusieurs mois sur le modèle du «shadow cabinet» britannique et de l’initiative prise voici quelques années par… François Bayrou et qui avait fait un flop.

    Ce contre-gouvernement a ouvert ses portes et ses places au Mouvement démocrate en tenant une réunion sur la fiscalité fin novembre où l’on a plaidé pour un «Grenelle de la dépense publique»…

    Il en faudra sans doute plus pour faire exister cet organisme, d’autant que celui-ci, dans l’optique d’une alternance et de l’alliance «naturelle» UDI-UMP, devrait avoir des membres de cette dernière formation politique pour être vraiment crédible.

    Reste que les partis centristes veulent affirmer leur spécificité, ce qui est une bonne chose, bien entendu, ce qui ne serait plus le cas dans le cadre d’un shadow cabinet dominé «naturellement» par l’UMP.

    Car la grande difficulté de l’Alternative et qui était déjà celle de l’UDI va être d’affirmer sa personnalité et son existence même ainsi que de ne pas apparaître que comme un supplétif de l’UMP, alors même qu’elle s’est déjà rangée aux côtés de cette dernière électoralement parlant et qu’elle n’est pas la formation dominante.

    C'est sûrement dans le mouvement qu'elle trouvera sa raison d'exister, mouvement qui pourrait, paradoxalement ouvrir des brèches dans cette entente pour l'instant a minima.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

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