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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Etats-Unis, le répit démocratique

    Le Parti démocrate vient donc de gagner la Chambre des représentants, ce qui n’a pas empêché Donald Trump de tweeter qu’il s’agissait d’une «immense victoire» pour sa personne et le Parti républicain!

    On n’est, bien entendu, guère étonné par cette réaction d’un personnage qui a érigé le mensonge en mode de gouvernement.

    Mais on est abasourdi que les médias français reprennent cette idée que Trump a quelque part gagné parce qu’il n’y a pas eu de «raz-de-marée démocrate (que personne ne prévoyait), que le Sénat demeurerait républicain (ce qui était prévu par les instituts de sondage) et que les gains chez les gouverneurs des Etats ne sont pas aussi grands qu’espérés par les démocrates.

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  • Hillary Clinton, une centriste pour succéder à un centriste à la Maison blanche?

    Hillary Clinton a donc décidé de se lancer dans la course à la présidence des Etats-Unis qui se conclura en novembre 2016.

    Ce n’est pas une grande surprise tant il semblait évident qu’elle voulait y aller, d’autant que les sondages lui donnent une vraie chance de gagner, elle est actuellement la grandissime favorite.

    Bien entendu, il s’agit d’abord, comme pour toute personnalité politique, d’une ambition personnelle et d’une envie de servir son pays en laissant sa marque dans l’histoire.

    Mais Hillary Clinton poursuit également deux autres buts.

    Le premier est d’être la première femme à prendre la tête de la première puissance du monde, elle qui lutte depuis toujours pour la cause des femmes.

    Le deuxième est de réformer les Etats-Unis avec un programme essentiellement centriste où la lutte pour la méritocratie et la réalité de l’égalité des chances («opportunities» aux Etats-Unis, c’est-à-dire la réalité effective de pouvoir utiliser toutes ses capacités pour réussir) ainsi que la lutte contre les inégalités sont les principales lignes directrices.

    Mais elle n’a jamais, non plus, stigmatisé la libre-entreprise et le monde des affaires et de la finance, sachant l’importance qu’ils revêtent pour l’économie américaine.

    Mais s’il fallait un argument définitif à son centrisme, il viendrait de… ses adversaires!

    Attaquée de manière indécente par les conservateurs du Parti républicain (on ne parle même pas de la frange radicale proche de l’extrême-droite), elle l’est également par l’aile gauche du Parti démocrate qui ne supporte pas son positionnement centriste et tente par tous les moyens de lui opposer un candidat de gauche pour les primaires sans, pour l’instant, en trouver un.

    Bien évidemment, Hillary Clinton se mettra dans les pas de deux autres centristes, son mari et ancien président, Bill Clinton (1993-2000) et celui qui occupe actuellement la Maison blanche, Barack Obama (2009-2016).

    Si elle partage nombre de points communs et d’idées avec ceux-ci, Hillary Clinton a également une vraie différence dans sa vision d’une Amérique populaire de ceux qui veulent réussir par leur courage et leurs qualités ainsi que celle qui est un phare de la démocratie dans le monde et qui doit montrer ses muscles à ses ennemis quand il le faut (elle est bien plus un «faucon» que ne l’est Barack Obama).

    Si, comme je l’ai dit, elle est la grande favorite de cette élection, la campagne ne s’annonce pas comme un long fleuve tranquille loin de là.

    Ainsi, ses concitoyens sont très majoritaires à estimer qu’elle possède sans conteste la compétence pour occuper le poste de présidente mais ils sont nettement plus réservés sur sa personnalité, ce qui donne globalement un pays divisé en deux, entre ceux qui l’apprécient, parfois la divinise, et ceux qui ne l’aiment pas, parfois la haïssent.

    Elle devra donc convaincre que ses détracteurs sont dans un «Hillary bashing» souvent plus dans la fantasmagorie que dans le réel.

    Mais il n’’en reste pas moins que ces derniers – dont de nombreux membres des médias – ont un vrai pouvoir de nuisance qui a fait, entre autres, qu’elle a perdu la primaire démocrate en 2008 face à Barack Obama (même si elle avait remporté plus de voix que son adversaire mais que les règles de la primaire démocrate faisait que celui-ci avait plus de délégués qu’elle).

    Reste, pour conclure, cet étonnant paradoxe qui fait que la politique américaine n’a jamais été autant polarisée du fait de la volonté des républicains de se démarquer à tous prix des démocrates en récupérant tout l’électorat radical, parfois même raciste et réactionnaire avec des discours populistes (au sens français) et démagogiques mais que l’hôte actuel de la Maison blanche est un pur centriste et que la favorite pour lui succéder en est une autre.

    On peut l’expliquer par la participation électorale, assez faible pour les élections législatives et surtout dominée par le vote des plus conservateurs et des plus âgés, plutôt masculins, alors que la présidentielle, reine des élections, voit un nombre beaucoup plus importants de votants où domine la classe moyenne, où les minorités afro-américaine, latino et asiatique ainsi que les jeunes et les femmes font la différence.

    De même, autre paradoxe, c’est encore une fois le parti démocrate qui part favori pour la présidentielle alors même que les deux chambres du Congrès sont dominées par les républicains.

    Mais là, il s’agit avant tout de cuisine électorale et de découpage de circonscriptions réalisé par les deux partis mais surtout les républicains car la démographie et la sociologie du pays le porte actuellement plus vers le Parti démocrate que vers le Parti républicain.

    Ainsi, par exemple, en 2012, les républicains obtinrent une forte majorité à la Chambre des représentants alors même que les démocrates avaient obtenus un million de voix de plus qu’eux lors du scrutin…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le même combat de Barack Obama et Hillary Clinton

    Le discours sur l’état de l’union de Barack Obama a montré un président des Etats-Unis qui a décidé de ne pas abdiquer ses prérogatives et son pouvoir alors qu’il ne lui reste plus que deux ans à la Maison blanche et que son parti a perdu les dernières élections, se retrouvant minoritaire au Congrès, à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat.

    Alors que beaucoup d’analystes pensaient que le président serait sonné par le résultat du scrutin et qu’il adopterait un profil bas, c’est tout le contraire qui s’est passé.

    Le voilà offensif, proposant un programme fourni et indiquant qu’il sera un vrai chef qui s’opposera par tous les moyens dont il dispose légalement et politiquement pour contrer les décisions des républicains qu’il n’approuverait pas, surtout qu’il fera tout ce qui est possible pour que ses propositions soient adoptées et/ou mises en œuvre.

    Mais, en tant que centriste, il a redit une nouvelle fois lors de ce discours traditionnel devant l’ensemble du Congrès qu’il était prêt à travailler avec tout le monde, qu’il voulait trouver des terrains d’entente avec les républicains et qu’il attendait de ces derniers qu’ils fassent des propositions qu’il puisse accepter.

    Bien entendu sans remettre en cause ses priorités qui demeurent plus que jamais de revivifier, de consolider et d’élargir la classe moyenne qui a été ces dernières années plus ou moins sacrifiée pendant que le pays devait se relever de la Grande récession de 2008 tout en n’oubliant pas les plus pauvres.

    Reste qu’aujourd’hui les riches sont de plus en plus riches, creusant les inégalités à un niveau jamais égalé pendant que la classe moyenne, même si elle a retrouvé du travail, a vu ses revenus le plus souvent stagner quand ce n’est pas encore pire, baissés, les républicains refusant systématiquement des mesures en sa faveur qui auraient permis fiscalement (baisse des impôts) et économiquement (hausse des salaires) de remédier en partie à cette situation.

    Le combat que veut mener Barack Obama jusqu’en 2016 et sa passation de pouvoir au prochain président ressemble beaucoup à celui que veut mettre en place Hillary Clinton si elle succède à l’actuel chef de l’Etat.

    L’ancienne première dame, sénatrice de New York et secrétaire d’Etat de Barack Obama a toujours été, en bonne centriste, la championne de la classe moyenne.

    Elle bénéficie d’une très large adhésion chez celle-ci, à la fois chez les blancs, les latinos ou les afro-américains.

    Et elle sait qu’il faut lui permettre de retrouver une dynamique et un espoir pour permettre aux Etats-Unis de retrouver un des fondements de leur identité.

    C’est la raison pour laquelle elle a applaudi aux déclarations et aux décisions prises par Barack Obama en faveur de ces Américains.

    Mais l’on peut également voir que les préoccupations et les volontés politiques d’Obama et de Clinton sont assez similaires dans nombre de secteurs ce qui n’était pas exactement le cas en 2008 lorsqu’ils s’affrontèrent au détriment de la dernière nommée pour être le candidat du Parti démocrate à la présidentielle.

    Ainsi, en matière de politique étrangère, les prises de position et les décisions de Barack Obama face au terrorisme, notamment face à Daesch, face à la Russie et à la Chine, par exemple, sont tout à fait celles d’Hillary Clinton.

    Les combats en faveur de l’avortement, du mariage gay et, surtout, de la lutte contre le racisme sont identiques.

    De même que ceux sur l’assurance santé pour tous et la régularisation de plusieurs millions d’immigrés.

    Bien entendu, les deux personnalités ont chacune leurs spécificités et Barack Obama n’est pas soluble dans Hillary Clinton, cette dernière étant tout sauf un clone du premier.

    Ainsi, Clinton est certainement plus directe et combative dans sa manière d’agir mais elle est aussi mieux à même de par son relationnel de trouver des ponts avec les républicains, ce qui a manqué à Barack Obama même s’il ne faut jamais oublier qu’il s’est retrouvé devant une opposition frontale et totale de la part des élus républicains dès son accession au pouvoir.

    De même, Hillary Clinton a une vision de la politique étrangère plus agressive qu’Obama, moins dans la recherche systématique d’un terrain d’entente, ce qui est reproché à l’actuel président comme étant de la faiblesse.

    Bien entendu, Hillary Clinton se démarquera de plus en plus d’Obama si elle décide de se présenter à la présidentielle et durant toute la campagne électorale.

    Elle le fera parce qu’il faut qu’elle montre qu’elle sera porteuse d’un nouveau projet mais aussi parce qu’elle est très différente d’Obama en tant que personne et dans son appréhension politique sur nombre de sujets.

    Pour autant, Barack Obama et Hillary Clinton sont très complémentaires et ont des objectifs globaux centristes qui se ressemblent beaucoup.

    Le premier a donc intérêt pour son héritage politique à soutenir la seconde tandis que celle-ci doit s’appuyer sur les réussites présentes et à venir du premier pour consolider ses chances de remporter l’élection de 2016.

    Si Hillary Clinton devient la première femme présidente des Etats-Unis, pour la première fois dans l’histoire du pays deux vrais centristes se succéderaient à la Maison blanche.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Etats-Unis: le Centre affaiblit après les élections de midterm

    Quasiment six ans jour pour jour après que Barack Obama ait été élu le 44° président des Etats-Unis sur un programme essentiellement centriste, le Congrès des Etats-Unis vient de basculer totalement à droite après les élections de mi-mandat et sur un thème quasi-monomaniaque, faire mordre la poussière au locataire de la Maison Blanche.

    Ainsi, la majorité de droite a été confirmée à la Chambre des représentants et le Sénat a basculé du même côté.

    Les républicains sont donc majoritaires dans les deux assemblées et se retrouveront à gouverner avec ce président centriste dont ils avaient fait la principale, sinon l’unique, cible durant toute la campagne électorale, déversant avec leurs alliés, des milliards de dollars pour y parvenir, notamment dans des publicités politiques au goût de plus en plus douteux, faisant de ces élections les plus chères jamais vues à mi-mandat.

    En outre, les républicains ont conforté leur positions dans plusieurs Etats, notamment dans ceux où leur politique a pourtant viré au désastre (Wisconsin ou Kansas) et ont gagné des Etats jusque là démocrates (Massachussetts, Illinois) où ils installent les leurs au poste de gouverneur.

    Pour certains médias américains, il s’agit d’une vague rouge (couleur des républicains, celle des démocrates étant la bleue), voire d’un raz-de-marée, ce qui semble, malgré tout, un peu excessif même si les démocrates doivent être choqués d’avoir été si lourdement sanctionnés alors que le pays va nettement mieux qu’en 2008 lorsque le président républicain, George W Bush quitta le pouvoir.

    Personne ne sait encore comment les républicains vont profiter de leur victoire alors que la prochaine présidentielle se déroule dans deux ans et qu’il leur faut absolument démontrer qu’ils sont capables de gouverner et de prendre des décisions importantes, eux qui n’ont depuis six ans eu qu’une seule tactique contre Obama, l’obstruction et la volonté de détruire tout ce que ce dernier avait construit.

    D’autant que le pays n’aime toujours pas les républicains (ils sont moins populaires que les démocrates et le président qu’ils viennent de battre!) et leurs positions extrémistes dans bien des domaines inquiètent les Américains qui souhaiteraient plus de modération et de consensus à Washington.

    Et, justement, à propos de cette modération et de ce consensus, ce qui est plus préoccupant pour le Centre, au-delà de cette défaite, c’est qu’il continue à disparaître petit à petit du Congrès alors qu’il représente une importante force électorale potentielle comme le montre tous les sondages mais aussi l’élection et la réélection dans un fauteuil, voici deux ans à peine, de Barack Obama.

    N’oublions pas que ce dernier se définit comme centriste ainsi que la favorite pour la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, tous deux au Parti démocrate alors que l’on ne trouve que des centristes résiduels au Parti républicain.

    Comment donc se fait-il que la droite, parfois radicale voire extrême, parvienne à de si bons résultats d’autant que dans les rangs des républicains il y a quasiment plus de centristes alors qu’ils étaient une force majeure il y a encore vingt ans?

    Passons rapidement sur la sempiternelle explication que le pays a viré à droite – ce qui n’explique évidemment pas les victoires d’Obama et peut-être celle de Clinton --, car il ne faut pas oublier que lors des élections de 2012 qui vit la victoire d’Obama, les démocrates devancèrent les républicains de plus d’un million de voix pour l’élection à la Chambre des représentants et se retrouvèrent malgré tout largement minoritaires!

    Tout cela du fait du découpage incroyable des circonscriptions où chaque parti – mais surtout le Parti républicain – a bâti des fiefs inexpugnables rendant souvent illusoire la démocratie puisqu’avec une minorité dans les urnes on peut désormais contrôler le Congrès avec une large majorité.

    De plus, Barack Obama souffre de ce syndrome qui expose dorénavant le chef d’un pays au désamour d’une population souvent sur des sentiments diffus et non sur une réalité concrète.

    Ainsi, on chercherait en vain les cataclysmes promis par les républicains si Barack Obama – rendu responsable de l’épidémie Ebola et de la création de l’Etat islamique! – n’était pas battu à ces élections (les républicains ont plus cité le nom du président dans leurs publicités, dans leurs interventions dans les médias, dans leurs discours et dans les débats face à leurs opposants que les démocrates…) mais le rejet du pouvoir central a joué à fond des deux côtés de l’échiquier politique.

    Car si les républicains l’ont si facilement emporté, c’est également parce que nombre d’électeurs démocrates ne sont pas déplacés dans les bureaux de vote, reprochant à Obama son centrisme.

    Mais si les électeurs ont voté pour un parti qu’ils détestent encore plus que le président, c’est qu’ils ont été déçus par ce dernier.

    Quand on dit cela, il faut se remémorer ce qu’on disait de Barack Obama en 2008.

    Il était présenté par les médias américains et mondiaux comme une superstar et un superman qui allait régler tous les problèmes des Etats-Unis et du monde.

    Son intelligence, son charisme, ses qualités relationnelles étaient loués partout.

    Dès cette première élection, il était évident qu’il ne pouvait que décevoir, même s’il avait réussi tout ce qu’il avait entrepris, tellement on lui demandait plus.

    Et, bien sûr, il n’a pas toujours été à la hauteur, non de cette attente, mais de ce qu’il avait lui-même déclaré.

    Surtout, il est apparu comme un homme loin du peuple (pas forcément de ses préoccupations) et qui avait du mal à lui parler, ce qui l’a enfermé dans une sorte de tour d’ivoire où les républicains l’ont ensuite retenu prisonnier.

    De même, sur plusieurs dossiers importants, sa réflexion, pourtant légitime, est apparue comme une faiblesse dans un monde où le paraître fait souvent la personne.

    On se rappelle ainsi de sa volte-face face à Bachar El Assad en Syrie mais aussi son incapacité à se décider à mettre en place une réforme de l’immigration.

    A chaque fois, les arguments sont tout à fait recevables mais ils apparaissent comme des renoncements couplés avec une certaine faiblesse.

    Plus généralement, Il y a également ce problème auxquels sont confrontés tous les centristes qui parviennent au pouvoir dans tous les pays du monde: gouverner au centre tout en devant constamment essuyer les critiques et les attaques de la Gauche et de la Droite et ce tout en continuant à chercher des terrains d’entente avec la Droite et la Gauche, puisque cela fait partie de leur Adn.

    Car Droite et Gauche ne sont pas prêtes aux compromis et profitent d’une main tendue pour décrire le pouvoir centriste comme mou et indécis ainsi que pour affirmer que sa politique vient de l’autre camp afin de mobiliser son électorat-clientèle.

    Les républicains avaient décidé en 2008, dès le lendemain de l’élection historique de Barack Obama à la présidence de lui faire vivre un enfer, à la fois parce qu’il voulait réformer un pays qui en avait tant besoin et parce qu’il voulait gouverner de manière bipartisane, voire post-partisane, ce qui représentait un danger électoral majeur pour un parti républicain déjà bien ancré dans une droite radicale.

    In fine, ils ont réussi après six ans d’attaques incessantes, de blocages au Congrès, d’insultes sur le président (qui, rappelons-le, a été présenté comme un nouvel Hitler ou un nouveau Staline par les extrémistes du Tea Party…).

    Doit-on en être satisfait pour la démocratie américaine et pour la démocratie tout court?...

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Sarkozy: critique centriste d’un retour annoncé

    Le revoilà donc.

    Personne n’en doutait mais c’est désormais officiel, Nicolas Sarkozy veut reprendre la place qu’il estime être due à sa personne, la présidence de la république.

    Comme l’a dit avec délectation François Hollande, c’est son droit et personne ne le lui déni sauf peut-être les juges dans les mois à venir.

    Quant à savoir s’il sera le sauveur d’une France en décomposition aidé en cela par un nouveau parti du XXI° siècle comme il l’annonce, rien n’est moins sûr.

    Les Français en doute.

    Déjà 64% d’entre eux ne s’intéressaient pas à son retour.

    Plus, 65% – dont 77% de sympathisants du Mouvement démocrate et 61% de sympathisants de l’UDI – ne souhaitaient pas son retour estimant que c’est une «mauvaise chose» pour la France.

    Enfin, pour 72% d’entre eux, il «n’a pas changé».

    Quoiqu’il en soit, ce retour concerne évidemment le Centre et les centristes même si l’ensemble des leaders centristes considèrent qu’il s’agit d’une affaire interne à l’UMP… pour le moment.

    Pas seulement parce que l’on prête l’intention à Nicolas Sarkozy de créer une nouvelle UMP réunissant droitistes et centristes, mais aussi parce qu’il faut bien faire l’inventaire centriste d’une présidence et d’une alliance passées avant de se projeter dans un possible avenir commun.

    Les cinq années sarkozystes de la France n’ont pas été vraiment marquées par une vision humaniste de la société, ni par une politique sous le sceau du principe centriste du juste équilibre, Nicolas Sarkozy ayant toujours affirmé, par ailleurs, un certain dédain pour les représentants du Centre.

    De même, l’alliance entre l’UMP et le Nouveau centre n’a pas été particulièrement bénéfique pour ce dernier parti qui ne s’est pas renforcé, bien au contraire, obligé de devenir une simple composante d’une UDI lancée par un droitiste modéré et ancien sarkozyste, Jean-Louis Borloo.

    Et on ne parle même pas des centristes de l’UMP totalement marginalisés.

    Pour ce qui est du bilan, il est globalement négatif en matière économique avec une absence de croissance, un chômage en hausse et une augmentation des déficits publics, ressemblant ainsi comme deux gouttes d’eau au bilan actuel de François Hollande.

    Sans oublier que sous sa présidence, l’UMP (et la majorité présidentielle d’alors) a perdu toutes les élections intermédiaires dont celle du Sénat qui a fait basculé ce dernier pour la première fois à gauche depuis le début de la V° République, jusqu’aux défaites à la présidentielle et aux législatives de 2012.

    On a vu meilleur chef et gagneur…

    Et puis, en voulant s’approprier les voix des électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy a ouvert la boite de Pandore et a été en réalité le premier propagandiste du parti d’extrême-droite, reprenant nombre de ses idées, les banalisant en quelque sorte, ce qui permet aujourd’hui à Marine Le Pen de prétendre que son parti est un parti comme les autres et les médias de suivre ce raisonnement si dangereux pour la démocratie républicaine à laquelle est si attaché le Centrisme.

    Au lieu de marginaliser le FN, Sarkozy lui a, in fine, donné un surcroît de légitimité même s’il a su siphonner ses voix lors de la présidentielle de 2007.

    Rien n’est moins sûr qu’il y parvienne en 2017.

    D’ailleurs, on lui prête l’intention d’aller plutôt siphonner celles de gauche!

    Tout comme rien n’est moins sûr qu’il puisse séduire un électorat centriste plus attaché à la démocratie qu’au bonapartisme, plus libéral que nationaliste, plus parlementariste que vouant un culte au chef suprême.

    Quant à la «nouveauté» Sarkozy, elle s’inscrit dans l’incapacité de l’UMP à renouveler ses dirigeants et ses leaders (Fillon, Juppé, Raffarin et consorts accompagnant Sarkozy dans l’éternel retour des anciens).

    Dès lors, on comprend mieux pourquoi le retour de Nicolas Sarkozy est loin de ravir les Français.

    Le Centre a peut-être à gagner avec ce retour mais a tout à perdre en s’alliant avec lui dès maintenant.

    Il sera toujours temps de le faire si Nicolas Sarkozy devient le candidat de l’UMP pour la présidentielle et, surtout, que son programme est centro-compatible.

    On verra également où en est la menace d’extrême-droite dans deux ans.

    En attendant, il faut s’attendre à des pressions loin d’être amicales pour «convaincre» les centristes de rejoindre l’ancien président de la république.

    Aux centristes de résister en élaborant un projet humaniste qui sera la base du programme de son candidat en 2017.

    Et ce sera sur la base de ce projet qu’ils devront négocier une éventuelle alliance.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Etats-Unis – Les centristes républicains veulent relever la tête

    Pour les élections législatives de mi-mandat en 2014, les républicains modérés ont mis en route une campagne pour discréditer et se débarrasser des élus les plus à droite du parti, ceux qui bloquent toutes les initiatives et qui par leur extrémisme irresponsable mettent à mal les institutions américaines mais empêchent également le Parti républicain d’avoir une chance de remporter la majorité au Sénat et de pouvoir espérer gagner les élections présidentielles.

    Les derniers événements où un petit groupe d’activiste d’extrême-droite a presque réussi à empêcher le gouvernement de fonctionner correctement et de faire face aux engagements du pays a été un révélateur surtout que les Américains estiment que le Parti républicain est le premier responsable des dysfonctionnements de Washington.

    Il faut donc que ce dernier réagisse vite en prévision des joutes électorales qui s’annoncent mais aussi pour ne pas perdre définitivement son âme forgée au fil des ans par des Abraham Lincoln, Theodore Roosevelt et quelques autres grands présidents républicains.

    Que ce soit à l’intérieur du parti ou au Congrès, des élus et des candidats centristes mènent donc une bataille violente contre les factions extrémistes avec, souvent, l’aide financière des entreprises principales donatrices qui se sont aperçues que les élus qui les composent, en particulier ceux du Tea Party, n’avaient aucune envie de faire en sorte que le pays aille mieux s’il leur fallait composer avec les démocrates, pire selon eux, avec leur ennemi honni, Barack Obama, sur fond de racisme latent.

    De même, ils préfèrent perdre les élections (estimant qu’ils les gagneront un jour quand le peuple sera enfin capable de comprendre leurs positions…) que de sacrifier leurs combats d’arrière-garde.

    Deux initiatives récentes de ce que l’on appelle aux Etats-Unis «l’establishment républicain» composé par les principaux chefs ainsi que par les conservateurs modérés tentent de faire le ménage.

    C’est le cas de celle mise  en route par l’ancien représentant de l’Ohio, Steve LaTourette qui, fort d’un budget de huit millions de dollars, diffuse des spots à la télévision dirigés contre ce qu’il appelle les «Senate candidates hall of shame» (les candidats au Sénat membres du temple de la honte en référence à tous les «halls of fame», temple de la gloire ou de la renommée, qui honorent les plus grands dans de nombreuses disciplines surtout sportives mais pas seulement).

    Ceux-ci sont, entre autres, Todd Akin du Missouri, célèbre pour avoir expliquer qu’une femme qui subissait un «viol légitime» avait le pouvoir de ne pas tomber enceinte (une thèse extravagante afin de combattre les avortements même en cas d’agression sexuelle) ou Christine O’Donnell dont une des professions de foi de candidate avait été d’affirmer sans rire qu’elle n’était pas une «sorcière» sans oublier ses déclarations sur le fait que le viol était «une volonté de Dieu».

    Devant tant d’obscurantisme, Steve LaTourette espère réveiller la conscience des électeurs républicains et leur faire comprendre que ces élus sont une menace même pour l’avenir du parti.

    Selon lui, «la tentative de l’extrême-droite de purger le GOP (Grand old party, surnom du Parti républicain) des gens qu’ils estiment ‘imparfaits’ doit cesser. (…) Pour la première fois, il y aura un groupe représentant l’aile responsable du Parti républicain qui ne fera pas seulement que se défendre mais qui mènera l’offensive».

    De son côté, la sénatrice du Maine, Susan Collins a décidé de faire vivre dans la durée le groupe «bipartisan» modéré «common-sense coalition» (coalition du bon sens) qu’elle avait créé avec le sénateur démocrate de Virginie Occidentale, Joe Manchin, lors des blocages idéologiques au Congrès de ces derniers mois qui avaient abouti aux coupes budgétaires automatiques et avait failli provoquer le défaut de paiement de l’Etat.

    Le groupe qui avait négocié la sortie de crise regroupe seize élus qui veulent garder le contact et œuvrer pour des solutions négociées et consensuelles.

    Tout cela couplé avec la réélection dans un fauteuil du républicain modéré, Chris Christie (et possible candidat à la candidature républicaine pour la présidentielle de 2016), à son poste de gouverneur du New Jersey, Etat très majoritairement démocrate, redonne espoir aux républicains centristes que leur parti n’est pas en train de se marginaliser pour les décennies à venir et qu’un retour vers le juste milieu (à défaut, pour l’instant du juste équilibre) est possible dans un avenir pas trop éloigné.

    Ce serait évidemment une bonne nouvelle pour le Parti républicain mais aussi pour la démocratie américaine.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Une alliance centriste UDI-MoDem se profile-t-elle?

    Les récentes déclarations de plusieurs responsables centristes remettent sur le devant de la scène une possible alliance entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Mouvement démocrate de François Bayrou.

    Il est bien trop tôt pour dire si cela va se concrétiser d’autant qu’il ne s’agit pas, pour l’instant, de rapprochements programmatiques ou de projets politiques mais d’une nécessité de faire alliance en vue des prochains scrutins de 2014, les municipales et les européennes.

    Une alliance dictée avant tout par la nécessité de ne pas être, à nouveau, les grands perdants des consultations populaires.

    Car le constat est là, dur et abrupt. Au jour d’aujourd’hui et sans préjuger d’évolutions futures plus positives, l’UDI et le MoDem sont à la peine dans les sondages.

    Que ce soit pour les européennes (où à eux d’eux, ils font moins de 15% des intentions de vote ce qui les place, chacun, derrière l’UMP, le PS, le FN, le Front de gauche et les Verts) ou les municipales (où les listes autonomes de l’une et de l’autre ont peu d’appétence auprès des électeurs même dans certains fiefs centristes).

    D’où l’idée de s’allier pour éviter le fiasco et peser sur la vie politique française, voire européenne.

    Quoi de plus naturel entre centristes, pourrait-on penser tout en se félicitant de ce tournant responsable alors que les deux formations se regardent plutôt en chien de faïence depuis la création de l’UDI l’année dernière.

    Sauf que l’UDI se déclare toujours pour une alliance exclusive avec l’UMP et que le Mouvement démocrate, lui, navigue à vue à ce sujet, ayant inventé le concept de l’alliance à la carte, en particulier pour les municipales.

    Ces deux stratégies, qui ressortent de deux positionnements politiques différents (l’UDI se dit de centre-droit et le MoDem du Centre), semblent peu à même de se fondre l’une dans l’autre.

    Il n’en reste pas moins, cependant, que les passerelles existent depuis toujours (n’y a-t-il pas un groupe commun entre les deux formations au Sénat) et que les réalités imposent aux centristes un pragmatisme en matière d’alliances, d’autant qu’ils partagent, tout de même, des valeurs identiques et nombre de vues communes.

    D’autant que l’alliance exclusive avec l’UMP prônée par Jean-Louis Borloo est perçue du côté du parti de droite comme un simple ralliement du petit parti (UDI) au grand (UMP), ce qui signifie que la place d’égal réclamée par Borloo a peu de chance d’être acceptée par Copé en l’état.

    De son côté, Bayrou n’a pu réaliser jusqu’à maintenant son alliance avec le PS, ce dernier préférant ne pas s’aliéner définitivement le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Dès lors, il s’est tourné vers ce drôle de concept d’alliance à la carte pour les municipales où l’on peut faire liste commune avec l’UMP dans une ville et avec le PS dans l’autre, voire, pourquoi pas, avec l’UDI dans une troisième…

    Mais cette stratégie n’est guère satisfaisante car elle recèle en elle-même une absence de projet politique crédible et, surtout, original qui, à terme, fera du MoDem, au mieux une force d’appoint pour qui saura lui proposer le plus de gratifications.

    S’en rendant compte, c’est peut-être la raison pour laquelle, dans un entretien au Journal du Dimanche, le même Bayrou vient d’affirmer que, à défaut d’une alliance en bonne et due forme avec le PS, «le plus probable, c’est que des passerelles se bâtissent entre la droite républicaine et nous».

    Une déclaration qui rapproche évidemment le Mouvement démocrate de l’UDI et ouvre des perspectives d’alliances.

    Encore faut-il que l’UDI saisisse ce que Jean-Marie Cavada (député européen de l’UDI élu grâce à François Bayrou) a appelé la main tendue ou que demande le Mouvement démocrate à la formation dirigée par Jean-Louis Borloo.

    Il répondait à Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem qui, pour les municipales, veut «créer les conditions d'un rassemblement plus large au centre. C'est ce que j'essaie de faire depuis des semaines et des semaines avec, par exemple, le parti de Jean-Louis Borloo, à Paris. J'aimerais beaucoup arriver à ce rassemblement du Centre».

    Un autre responsable du parti de François Bayrou, Robert Rochefort, veut, pour les élections européennes, une liste commune avec «nos cousins de l’UDI».

    Reste que cela n’est pour l’instant que des déclarations d’intentions et que rien de concret, comme l’ouverture officielle de négociations, n’a été annoncé.

    Mais, quoiqu’il arrive, l’essentiel sera de ne pas décevoir une nouvelle fois l’électorat centriste avec des arrière-pensées politiciennes et des ambitions uniquement personnelles, voire pour ne sauver quelques sièges et en grappiller quelques autres.

    Ici, on ne fait malheureusement pas de procès d’intention, on s’appuie simplement sur l’expérience passée…

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Obama II: vers des réformes ou un blocage?

    L’état de grâce n’est décidément plus ce qu’il était, que ce soit en France ou aux Etats-Unis et, plus généralement, dans l’ensemble des pays démocratiques.

    Nous sommes désormais dans l’ère du tout, tout de suite, dans celle du toujours plus et dans celle l’immédiateté médiatique qui empêchent le plus souvent la mise en place de politiques structurelles à moyen et long terme qui ne donnent pas de résultats à court terme.

    Résultat, les cotes de confiance sondagières s’effondrent à une vitesse de plus en plus subsonique, ce qui permet une remise en cause d’élections par une soi-disant démocratie directe qui n’est en réalité qu’un populisme de mauvaise humeur excité par des démagogues qui ne sont pas forcément des extrémistes.

    La contestation politique se focalise alors sur la légitimité d’un pouvoir démocratique par la rue et des mouvements qui s’érigent en contre-pouvoirs autoproclamés (soutenus souvent dès le départ par des formations politiques de l’opposition) tels le Tea Party aux Etats-Unis ou celui contre le mariage pour tous en France.

    Si François Hollande connaît trop bien cette nouvelle donne, Barack Obama aussi (même si sa situation personnelle n’a rien à voir), avec, malgré tout, l’exception notable d’une économie américaine qui va bien mieux que l’économie française en témoigne encore un taux de chômage à son plus bas depuis 2008 alors que celui-ci explose en France.

    Ainsi, le voilà à nouveau bloqué par les républicains à la Chambre des représentants mais aussi au Sénat (alors que les démocrates y sont majoritaires) avec des médias qui se demandent si son second mandat ne sera pas celui d’un président incapable de mettre en route quelque réforme consistante que ce soit comme ce fut souvent le cas pour les président réélus avant lui.

    Si l’on analyse ses priorités (installer l’assurance santé après le vote de la loi en 2009, mettre en place une politique de l’immigration plus efficace, restreindre les ventes d’armes les plus dangereuses, réduire les déficits publics, réformer la fiscalité pour la rendre plus juste et plus efficace, adopter une politique énergétique volontariste couplée avec des objectifs environnementaux majeurs), il est fort possible qu’il ne puisse pas faire grand-chose.

    Sans oublier tous les problèmes qui vont apparaître sans prévenir dans les quatre ans à venir en particulier sur la scène internationale ou en matière de terrorisme et qui seront peut-être encore plus difficile à gérer plus son mandat arrivera à son terme.

    Reste que le blocage est une possibilité mais que la résolution de certaines de ces priorités l’est tout autant.

    Dans la configuration actuelle (qui a été souvent celle des présidents américains), il s’agit d’un rapport de force entre l’exécutif et le législatif. Et dans cette confrontation, Barack Obama possède trois atouts majeurs.

    Le premier atout est qu’il est nettement plus populaire que le Congrès et, notamment, que la Chambre des représentants dominée par les républicains dont les Américains estiment qu’elle fait de l’obstruction systématique.

    Dès lors, la faute à la paralysie de Washington est attribuée par une majorité d’Américains aux républicains qui savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas faire de cette obstruction une arme anti-Obama sans qu’elle se retourne contre eux à un moment ou à un autre.

    Ainsi, leur refus de la loi sur l’assurance santé («Obamacare» dont la Chambre des représentants va voter une nouvelle fois sa suppression qui sera sans conséquence puisque le Sénat ne suivra pas et qu’Obama, de toute façon, dispose d’un droit de véto) est à double tranchant car cette reforme, si elle est majoritairement impopulaire pour l’instant, contient nombre de dispositions approuvées par l’ensemble des Américains qui y voient des avancées sociales majeures.

    Quant au contrôle plus efficace des armes à feu demandé par 92% des Américains mais rejeté par le Sénat, la mesure n’a même pas été discutée par la Chambre des représentants, ce qui pourrait valoir quelques mauvaises surprises aux sortants républicains (représentants et sénateurs) lors des élections de mi-mandat en 2014…

    Sans parler des coupes automatiques dans les dépenses («sequester») qui ont été mises en route après que les républicains aient refusé de s’entendre avec le président sur une gestion des déficits publics et une réorganisation de la fiscalité.

    Le deuxième atout est que les républicains sont obligés de s’ouvrir aux revendications d’une population de plus en plus métissée pour pouvoir espérer remporter la prochaine présidentielle (même si la candidature probable d’Hillary Clinton risque de leur rendre la tâche extrêmement compliquée).

    Ainsi, s’ils veulent attirer la majorité des votes des latinos et des asiatiques, indispensable pour espérer remporter la Maison blanche, ils doivent adopter une approche plus positive sur l’immigration, sujet majeur d’Obama.

    Le troisième atout est une embellie réelle de l’économie américaine (même si elle doit être pérennisée et produire plus de croissance) qui crédibilise le discours et l’action de Barack Obama.

    Bien entendu, il lui faut bâtir une stratégie gagnante pour que ces atouts produisent leurs effets. Or, après avoir remporté les dernières présidentielles, il a pu, pendant quelques semaines, les utiliser efficacement pour faire avancer son «agenda» (programme).

    Mais le fait que des mesures de contrôle plus stricts sur la vente d’armes à feu n’aient pu être votées alors que Barack Obama s’était engagé fermement en leur faveur a démontré que rien n’était gagné d’avance et qu’il allait devoir batailler dur pour obliger les républicains à des compromis, tout en espérant regagner la majorité à la Chambre des représentants en 2014, tout en ne perdant pas celle au Sénat.

    Le challenge est donc relevé. D’autant que Barack Obama continue de vouloir construire un consensus large autour de ses politiques centristes, ce qui ne lui facilite pas la tâche.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Barack Obama est-il toujours centriste?

     

    Alors qu’il vient tout juste de commencer son second mandat après avoir été réélu sans équivoque, de nouveau, les accusations fusent à l’encontre de Barack Obama, notamment depuis que les coupes budgétaires automatiques sont entrées en vigueur après l’échec des négociations entre la Maison blanche et la Chambre des représentants, début mars.

     

    Venus de la droite comme de la gauche, celles-ci prétendent que le président des Etats-Unis n’est pas (ou plus) un centriste mais qu’il a, soit opéré un tournant à gauche (selon les conservateurs), soit mis de l’eau dans son vin démocrate pour séduire les républicains (selon les liberals).

     

    Qu’en est-il?

     

    Il est vrai que Barack Obama campe sur des positions bien plus fermes aujourd’hui face aux républicains. Mais la faute à qui et pourquoi? Ce sont ces mêmes républicains qui ont tout fait pour radicaliser les deux camps depuis 2009. Et lorsque Barack Obama a fait des gestes vers leurs positions, à chaque fois, ils en ont profité pour lui en demander plus, c’est-à-dire de pencher nettement sur sa droite.

     

    On ne peut donc pas le blâmer, après avoir été réélu par ces concitoyens et voyant ses thèses largement approuvées, d’adopter un positionnement de départ plus au centre-gauche afin de n’avoir pas à céder trop de terrain, in fine, lors des négociations avec des républicains toujours majoritaires à la Chambre des représentants et qui ont, une nouvelle fois, décidé de faire de l’obstruction car celle-ci est le dernier ciment qui leur reste entre eux, eux qui sont de plus en plus divisés entre les réalistes (qui ne veulent plus s’enfermer dans de l’idéologie stérile qui continuera à leur faire perdre la majorité des voix aux élections, ce qui a été le cas en novembre 2012, même à la Chambre des représentants où ils n’ont gardé leur majorité que grâce aux découpages honteux des circonscriptions réalisées par les organes législatifs de chaque Etat) et les idéologues (qui ne parlent que de «pureté» et de ligne politique sans concession contrairement au jeu politique traditionnel américain du consensus issu de la Constitution même des Etats-Unis qui a mis en place un système de balance des pouvoirs).

     

    Mais, il est vrai aussi que Barack Obama a continué à affirmer qu’il était ouvert à un vrai compromis avec les républicains, notamment sur la réduction des déficits par un équilibre entre coupes budgétaires dans tous les domaines et augmentation des impôts des plus riches afin de ne pas compromettre la reprise économique que connait actuellement le pays.

     

    De ce fait, il a été immédiatement accusé par la gauche du Parti démocrate de vouloir, une nouvelle fois, abandonner les programmes sociaux et favoriser les entreprises au détriment des plus pauvres.

     

    En réalité, le changement le plus notable dans la politique de Barack Obama n’est pas le fond mais la forme.

     

    Pendant quatre ans, même quand il avait une majorité démocrate à la Chambre des représentants jusqu’en 2010, il a tendu la main aux républicains, même s’il ne l’a pas fait de la manière traditionnelle pratiquée à Washington en faisant semblant d’être ami avec ses opposants, ce que ces derniers ainsi que les médias lui ont reproché.

     

    Il faut dire qu’Obama croit en la politique et estime qu’elle ne sort pas grandie si elle ne devient qu’un spectacle.

     

    Dans un monde de communication, c’est un handicap, lui que l’on présente pourtant (et à tort) comme un communiquant hors pair en faisant référence à ses deux campagnes présidentielles et à son utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

     

    Car il est avant tout un homme de conviction avant d’être un bateleur de foire.

     

    Toujours est-il qu’il a constaté amèrement que ses ouvertures ont été, à chaque fois, l’occasion pour ses opposants de droite mais aussi de gauche, de tenter de l’affaiblir et de le déconsidérer auprès des électeurs.

     

    Rappelons ainsi qu’en 2209, il avait voulu laisser au Congrès (Chambre des représentants et Sénat) le soin de structurer la loi sur l’assurance-santé à partir des grandes lignes qu’il avait défendues pendant la campagne présidentielle afin de trouver le plus large consensus possible.

     

    Résultat, les républicains avaient fait de l’opposition systématique, avaient joué la montre et avaient monté des opérations de communication mensongères et indignes (comme par exemple, sur les «panels de la mort») qui ont abouti, entre autres, à l’émergence du Tea Party et à ses outrances.

     

    De leur côté, les démocrates de gauche n’avaient pas cessé de dénoncer en Barack Obama un démocrate conservateur, certain allant même jusqu’à dire qu’il était plus à droite que nombre de républicains!

     

    Dès lors, à l’entame de son second mandat – qui est pour lui tout aussi important que son premier, voire plus, car il légitime son action et n’en fait plus une curiosité historique, «le premier noir à la Maison blanche» -, il refuse de se faire coincer entre ces deux oppositions, surtout de permettre aux républicains de bloquer son action réformatrice qu’il veut mener dans de nombreux domaines (élections, contrôle des armes à feu, programmes sociaux, immigration, etc.).

     

    Evidemment, il n’est pas sûr qu’il puisse réussir à sortir de cette nasse. Nombre de médias et de commentateurs sont sceptiques sur ses chances de réussite. Pour autant, il ne faudrait pas l’enterrer trop vite car on oublie trop souvent ses nombreux succès et à l’heure du bilan, honnête, on verra sans doute qu’il a beaucoup plus agi que certains ne le prétendent actuellement.

     

    Reste que sa politique demeure aujourd’hui dans ses fondements ce qu’elle était au moment où il devint le 44° président des Etats-Unis, centriste. Et cela ne plaît vraiment pas à tout le monde. Comme d’habitude…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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    Barack Obama est-il toujours centriste?

     

    Alors qu’il vient tout juste de commencer son second mandat après avoir été réélu sans équivoque, de nouveau, les accusations fusent à l’encontre de Barack Obama, notamment depuis que les coupes budgétaires automatiques sont entrées en vigueur après l’échec des négociations entre la Maison blanche et la Chambre des représentants, début mars.

     

    Venus de la droite comme de la gauche, celles-ci prétendent que le président des Etats-Unis n’est pas (ou plus) un centriste mais qu’il a, soit opéré un tournant à gauche (selon les conservateurs), soit mis de l’eau dans son vin démocrate pour séduire les républicains (selon les liberals).

     

    Qu’en est-il?

     

    Il est vrai que Barack Obama campe sur des positions bien plus fermes aujourd’hui face aux républicains. Mais la faute à qui et pourquoi? Ce sont ces mêmes républicains qui ont tout fait pour radicaliser les deux camps depuis 2009. Et lorsque Barack Obama a fait des gestes vers leurs positions, à chaque fois, ils en ont profité pour lui en demander plus, c’est-à-dire de pencher nettement sur sa droite.

     

    On ne peut donc pas le blâmer, après avoir été réélu par ces concitoyens et voyant ses thèses largement approuvées, d’adopter un positionnement de départ plus au centre-gauche afin de n’avoir pas à céder trop de terrain, in fine, lors des négociations avec des républicains toujours majoritaires à la Chambre des représentants et qui ont, une nouvelle fois, décidé de faire de l’obstruction car celle-ci est le dernier ciment qui leur reste entre eux, eux qui sont de plus en plus divisés entre les réalistes (qui ne veulent plus s’enfermer dans de l’idéologie stérile qui continuera à leur faire perdre la majorité des voix aux élections, ce qui a été le cas en novembre 2012, même à la Chambre des représentants où ils n’ont gardé leur majorité que grâce aux découpages honteux des circonscriptions réalisées par les organes législatifs de chaque Etat) et les idéologues (qui ne parlent que de «pureté» et de ligne politique sans concession contrairement au jeu politique traditionnel américain du consensus issu de la Constitution même des Etats-Unis qui a mis en place un système de balance des pouvoirs).

     

    Mais, il est vrai aussi que Barack Obama a continué à affirmer qu’il était ouvert à un vrai compromis avec les républicains, notamment sur la réduction des déficits par un équilibre entre coupes budgétaires dans tous les domaines et augmentation des impôts des plus riches afin de ne pas compromettre la reprise économique que connait actuellement le pays.

     

    De ce fait, il a été immédiatement accusé par la gauche du Parti démocrate de vouloir, une nouvelle fois, abandonner les programmes sociaux et favoriser les entreprises au détriment des plus pauvres.

     

    En réalité, le changement le plus notable dans la politique de Barack Obama n’est pas le fond mais la forme.

     

    Pendant quatre ans, même quand il avait une majorité démocrate à la Chambre des représentants jusqu’en 2010, il a tendu la main aux républicains, même s’il ne l’a pas fait de la manière traditionnelle pratiquée à Washington en faisant semblant d’être ami avec ses opposants, ce que ces derniers ainsi que les médias lui ont reproché.

     

    Il faut dire qu’Obama croit en la politique et estime qu’elle ne sort pas grandie si elle ne devient qu’un spectacle.

     

    Dans un monde de communication, c’est un handicap, lui que l’on présente pourtant (et à tort) comme un communiquant hors pair en faisant référence à ses deux campagnes présidentielles et à son utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

     

    Car il est avant tout un homme de conviction avant d’être un bateleur de foire.

     

    Toujours est-il qu’il a constaté amèrement que ses ouvertures ont été, à chaque fois, l’occasion pour ses opposants de droite mais aussi de gauche, de tenter de l’affaiblir et de le déconsidérer auprès des électeurs.

     

    Rappelons ainsi qu’en 2209, il avait voulu laisser au Congrès (Chambre des représentants et Sénat) le soin de structurer la loi sur l’assurance-santé à partir des grandes lignes qu’il avait défendues pendant la campagne présidentielle afin de trouver le plus large consensus possible.

     

    Résultat, les républicains avaient fait de l’opposition systématique, avaient joué la montre et avaient monté des opérations de communication mensongères et indignes (comme par exemple, sur les «panels de la mort») qui ont abouti, entre autres, à l’émergence du Tea Party et à ses outrances.

     

    De leur côté, les démocrates de gauche n’avaient pas cessé de dénoncer en Barack Obama un démocrate conservateur, certain allant même jusqu’à dire qu’il était plus à droite que nombre de républicains!

     

    Dès lors, à l’entame de son second mandat – qui est pour lui tout aussi important que son premier, voire plus, car il légitime son action et n’en fait plus une curiosité historique, «le premier noir à la Maison blanche» -, il refuse de se faire coincer entre ces deux oppositions, surtout de permettre aux républicains de bloquer son action réformatrice qu’il veut mener dans de nombreux domaines (élections, contrôle des armes à feu, programmes sociaux, immigration, etc.).

     

    Evidemment, il n’est pas sûr qu’il puisse réussir à sortir de cette nasse. Nombre de médias et de commentateurs sont sceptiques sur ses chances de réussite. Pour autant, il ne faudrait pas l’enterrer trop vite car on oublie trop souvent ses nombreux succès et à l’heure du bilan, honnête, on verra sans doute qu’il a beaucoup plus agi que certains ne le prétendent actuellement.

     

    Reste que sa politique demeure aujourd’hui dans ses fondements ce qu’elle était au moment où il devint le 44° président des Etats-Unis, centriste. Et cela ne plaît vraiment pas à tout le monde. Comme d’habitude…

     

    Alexandre Vatimbella

     


     

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  • Le Centrisme dans le monde en 2013. Une année cruciale pour le rêve européen porté par le Centre

    - En 2013, plusieurs élections vont concerner les partis centristes et leur avenir.

    Des législatives auront lieu le 22 septembre en Allemagne où il est désormais difficile de trouver un vrai parti centriste depuis que les libéraux (FDP) se sont positionnés plus à droite que la démocratie-chrétienne (CDU–CSU) qui, elle, ressemble plus à un parti du style UMP que du Centre. Néanmoins, le courant modéré y existe et Angela Merkel, dernièrement, semble s’être positionnée sur sa ligne.

     

    En Italie, les législatives des 24 et 25 février, verront l’ensemble des petits partis centriste rangés derrière le président du conseil sortant, Mario Monti qui a démissionné, lâché par le parti de droite de Silvio Berlusconi. Ils pourraient ainsi être les arbitres du scrutin dont la victoire devrait, normalement, revenir au Parti démocrate de centre-gauche qui a préféré noué des alliances à sa gauche plutôt qu’au centre mais qui aura sans doute besoin des centristes au Sénat pour constituer une majorité.

     

    Les législatives du 22 janvier en Israël se dérouleront alors que les centristes désunis (avec, entre autres, Kadima en chute libre et Le Mouvement de Tzipi Livni peu crédible) ne devraient pas faire le poids face au Likoud de Netanyahu, de plus en plus à droite et jouant sur les peurs de la population mais qui parvient encore à trouver plus à droite que lui dans une surenchère qui est dangereuse pour le pays et son avenir.

     

    Une présidentielle importante aura lieu en république tchèque en janvier (11-12 et 25-26 janvier) car elle sera la première du genre à se dérouler au suffrage universel direct, ce que demandait 80% de la population. Neuf candidats sont en lice pour un scrutin qui s’annonce serré.

     

    Il y aura également une élection législative au Pakistan (février ou mars) et une présidentielle en Iran (juin) qui ne devraient pas permettre aux courants modérés de se faire réellement entendre alors que l’on sait qu’une grande partie des populations concernées sont proches de leurs thèses.

     

    Il sera intéressant de voir si les élections prévues sur le continent africain (Kenya en mars, Madagascar en mai; Togo, Guinée et Zimbabwe n’ont pas encore arrêté les dates de leurs élections respectives…) mettront en avant les partis centristes de plus en plus nombreux en Afrique.

     

    On suivra aussi les législatives en Jordanie (23 janvier) pour savoir où en est le courant centriste laïc dans les pays arabes après ses déconvenues en Tunisie et en Egypte.

     

    Enfin, des élections en Albanie (législatives au printemps), au Cambodge (législatives en juillet), en Géorgie (présidentielles en octobre) et au Népal (élection d’une assemblée constituante en avril ou mai) pourraient permettre l’émergence de personnalités et de courants centristes dans des pays au prise avec de graves difficultés politiques et/ou économiques.

     

    - Aux Etats-Unis, Barack Obama débutera son second mandat cette année. Les avis sont partagés sur sa capacité à gouverner de manière consensuelle et à parvenir à faire passer les mesures qu’il a promises aux Américains durant la campagne électorale.

     

    On a vu ainsi avec quelles difficultés le Congrès est parvenu à un accord minimum sur les hausses d’impôts fin décembre et début janvier afin d’éviter un blocage qui aurait conduit à des difficultés économiques et financières pour la pays (appelées «fiscal cliff»).

     

    Cet accord que l’on a qualifié de «victoire» pour Obama, est demeurée en travers de la gorge de nombreux républicains jusqu’au-boutistes qui veulent, d’après nombre de commentateurs, la lui faire payer très cher en bloquant toutes ses initiatives, quelles qu’elles soient, au mépris même de l’avenir du pays.

     

    Dans ce contexte, les réformes urgentes sur la fiscalité (priorité d’Obama), les finances publiques (priorité des républicains), la protection sociale (priorité des républicains et d’Obama), le port d’arme (priorité d’Obama et des démocrates) mais aussi les remises à plat du budget de la défense (priorité de tous) et des axes de la politique étrangère (priorité de tous) risquent de n’être que des prétextes à des affrontements idéologiques et des tribunes partisanes sans des décisions à la hauteur des enjeux.

     

    L’espoir de faire sauter le blocage viendrait alors des élections de mi-mandat, en 2014, qui sanctionneraient l’obstruction des républicains les plus radicaux afin de donner une vraie majorité consensuelle capable de prendre ses responsabilités dans la direction du pays.

     

    Rappelons tout de même que la volonté des Américains a été assez claire en novembre dernier puisque, non seulement Barack Obama a été réélu mais le Sénat est demeuré à majorité démocrate et que si les élections à la Chambre des représentants ont certes ramené une majorité de républicains, ce n’est que grâce aux charcutages des circonscriptions puisque les démocrates ont été, là aussi, majoritaires en voix.

     

    - Le vrai challenge international des partis centristes, en 2013, sera l’Europe et son union, ce combat inlassable où le Centre est en première ligne depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale mais également bien avant avec des précurseurs comme Aristide Briand.

     

    L’Union européenne est une nécessité incontournable pour tous les pays qui en sont membres même si certains (Royaume Uni, République Tchèque, Grèce, …) la critiquent tout en profitant de son existence et auraient bien du mal à surnager s’ils en sortaient.

     

    Mais elle est aussi une chance pour le monde et la mondialisation, que ce soit pour la globalisation économique ou le métissage culturel qui doit permettre de créer une communauté mondiale respectueuse et en paix.

     

    Les Européens ont donc, à la fois, une chance à saisir et un devoir au regard de l’humanité.

     

    Les partis centristes qui font de l’incantation sur le fédéralisme à longueur de temps doivent prendre en main, concrètement, le combat pour l’Europe, dans tous les pays de l’Union.

     

    Ils doivent faire progresser l’idée des Etats-Unis d’Europe, seuls capables de donner un grand avenir à tous les pays qui les composeront et une assise démocratique au monde (en duo avec les Etats-Unis d’Amérique).

     

    Le rêve européen doit ainsi prendre sa place dans les grandes représentations du monde au même titre que le rêve américain. Assis sur des valeurs fortes qui ont construit le continent au cours des siècles, il doit être un phare humaniste.

     

    Un échec de l’Europe (ou de la zone euro) serait une catastrophe pour les pays du vieux continent comme la France mais aussi pour l’espoir d’un monde de progrès et de paix qui fait que l’on s’engage politiquement en faveur du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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