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  • La non-Europe crée un chômage de masse

    La France, après l’Espagne, vient d’établir un nouveau record, très peu enviable, du nombre le plus important de chômeurs depuis des décennies. Et la situation risque de se détériorer encore au cours de cette année comme l’avait annoncé François Hollande en 2012.

    Le président de la république espère toutefois que la courbe du chômage s’inversera à la fin de 2013. Vœu pieux ou réalité, on le saura dans quelques mois…

    Ce que l’on sait avec certitude, en revanche, c’est que l’absence d’Europe est une des raisons principales qui nous a mis dans cette situation si difficile et que sans un renforcement de celle-ci, la France mais également tous les autres nations européennes (mais oui, même l’Allemagne) auront beaucoup de mal à s’en sortir.

    Le chacun pour soi n’est plus une option, si elle l’a jamais été.

    Si les Etats-Unis peuvent faire de la relance seuls de leur côté, c’est qu’ils sont la première puissance mondiale avec une monnaie qui est encore aujourd’hui la devise universelle et ils en jouent comme cela a toujours été le cas des plus forts dans les relations internationales (regardons ce que fait également la Chine qui ferme son marché et bénéficie de l’ouverture des marchés étrangers dont l’européen, ce qui lui permet d’avoir des taux de croissance si élevés).

    Et cela donne des résultats. Il y a moins d’Américains au chômage, ils se créent des emplois et la croissance outre-Atlantique pour le premier trimestre 2013 a été de 2,5%.

    Et si la France s’est cassée les dents en 1981 (et a du changer toute sa politique économique en 1983) en voulant faire de la relance toute seule, c’est qu’elle n’est plus qu’une puissance moyenne et que sa devise de l’époque, le franc, n’avait rien d’une monnaie forte et stable…

    Mais l’Europe, elle…

    En effet, rien n’empêcherait l’Europe unie, avec une politique économique, financière et monétaire commune de prendre des mesures, à la fois, de rigueur budgétaire indispensable dans certains domaines, de solidarités obligatoire entre les différents pays de l’Union et de relance essentielle de l’économie afin de créer cette croissance indispensable à la baisse du chômage, tout en imposant son point de vue et ses intérêts au reste de la planète, tout au moins en faisant que ceux-ci aient un réel poids.

    Cette politique européenne concertée et axée sur ces trois grands domaines est, en plus, demandée par la communauté internationale et les grandes organisations internationales comme le FMI (Fonds monétaire international) ou l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).

    Le Centre sait cela depuis longtemps et c’est pourquoi sa bataille pour une Europe fédérale, loin d’être béatement romantique, est fondée sur une analyse sérieuse et responsable de la réalité économique et sociale des pays de l’Union.

    Il semble malheureusement que l’on ne prenne pas le chemin d’un renforcement fédéral de l’Union européenne actuellement. Demain, avec une situation encore plus détériorée, cela sera sans doute incontournable mais peut-être trop tard…

    Aujourd’hui, la grande majorité des hommes et femmes politiques européens, dans leur grande majorité, manquent de vision et de courage pour porter ce projet. Quant aux peuples européens, ils demeurent focalisés sur leurs petits intérêts à court terme, ne comprenant pas que s’ils veulent les sauvegarder à moyen et long terme et même les renforcer, cela ne pourra que se faire qu’avec plus d’Europe.

    Le grand dessein de l’Europe est le seul qui peut apporter une réponse au chômage de masse et à une croissance anémique.

    Imaginons ce qu’une Europe fédérale pourrait aujourd’hui décider et, grâce à sa puissance, comment elle pourrait agir.

    Les scénarios fictions sont actuellement la seule chose qui nous permette d’espérer dans des lendemains meilleurs. Jusqu’à ce que ces possibles lendemains s’évanouissent et ne reviennent pas avant longtemps ou jamais.

    A moins qu’une «bonne guerre» (qui permet, c’est vrai, de régler la question du chômage mais à quel prix!) vienne, comme en 1939, tout détruire, faute d’avoir su construire quand il en était encore temps.

    La solution par la guerre a été, pendant longtemps, une grande spécialité européenne. Si elle était une nouvelle fois mise en pratique, elle signifierait la faillite totale des Européens, de tous les Européens…

    Raison de plus pour agir ensemble.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Du respect, messieurs, mesdames les élus!

    Pour le Centre et le Centrisme, le respect est une des valeurs essentielles de la démocratie républicaine.

    Pour illustrer le pourquoi, il suffit d’observer la manière consternante dont le débat politique dérape ces derniers mois avec des attitudes, des mots et des postures qui n’honorent pas ceux qui les font leurs.

    Et dire cela, ce n’est pas faire le lit des extrémismes, bien au contraire, c’est rappeler que la démocratie est aussi et beaucoup de la tolérance et de la responsabilité.

    Dans ce cadre, le respect est bien la valeur qui empêche les dérives multiples auxquelles est confrontée la démocratie républicaine dont, bien sûr, le possible basculement dans l’extrémisme de droite ou de gauche.

    Respecter l’autre, c’est respecter sa différence et ses opinions. C’est également et évidemment une relation symétrique: celui que je respecte doit me respecter pour que le respect fonctionne et remplisse sa mission.

    Un respect qui permet de faire dire à Voltaire (il semble qu’en fait il n’ait jamais prononcé ces mots même s’ils résument bien sa vision de la tolérance), «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire».

    Oui, la bataille n’est pas d’agresser son contradicteur mais de lui permettre d’expliciter et d’expliquer ses opinions et de préparer ses arguments pour lui répondre.

    Les dérapages récents constatés tant à droite qu’à gauche (et quelques  fois, malheureusement, au centre) montent combien nous devons nous battre pour que le respect soit reconnu comme cette valeur qui permet à tous d’être des citoyens à part entière de la république, c’est-à-dire reconnus dans leur être et dans leurs droits.

    Les insultes, les violences, les comportements grossiers nourrissent la haine et le ressentiment qui permettent ensuite aux démagogues populistes de monter le peuple contre la démocratie pour en montrer le ridicule et le désordre.

    Mais qui a donc libéré la parole politique pour qu’elle devienne agressive et franchisse les lignes de la bienséance? Bien sûr, l’extrême-droite s’est affranchie depuis longtemps d’un dialogue respectueux et les fameux dérapages lepénistes ont, après les indignations de façade, donné des (mauvaises) idées aux autres.

    Tout le monde est donc responsable dans l’univers politico-médiatique où l’injure et la méchanceté font bien mieux le buzz et la notoriété que la courtoisie et la civilité.

    De même, le «Casse-toi pauv’con» de l’ancien président de la république n’a pas été un exemple, loin de là, montrant que celui qui doit être le chef de tous les Français pouvaient insulter ceux qui, simplement, ne pensaient pas comme lui. Tout comme les insultes à répétition d’un Jean-Luc Mélenchon à l’égard de ses anciens amis socialistes, de ses adversaires lepénistes ou des journalistes, se parant sans doute de la posture de Georges Marchais qui, pour virulent (et de mauvaise foi…) que fut l’ancien secrétaire général du Parti communiste, n’avait jamais dépassé les bornes comme le fait allègrement et avec gourmandise le leader du Front de gauche.

    Certains penseront sans doute que le respect n’est dû qu’à ceux que l’on respecte vraiment et que la force du débat politique est dans l’affirmation forte de ses convictions.

    Ceux-là n’ont rien compris et s’ils sont des politiques, se sont manifestement trompés de métier ou de régime...

    Dans une démocratie républicaine digne de ce nom, on respecte la parole de tous tant qu’elle est respectueuse et la puissance dans la confiance de ses convictions confrontée à celle des autres dans une ouverture d’esprit qui définit l’intelligence, fait qu’on n’a pas besoin d’agresser les autres pour développer ses arguments et tenter de convaincre le pays qu’ils sont les bons.

    Au-delà de l’énervement un peu puéril (mais malgré tout très dangereux) actuel, il est malheureusement peu probable que le respect s’impose à ceux qui, pour exister, savent qu’il faut transgresser les codes de bonne conduite envers les autres.

    Et tant que nous serons friands de ces joutes pourtant affligeantes et pathétiques, pourquoi s’en priveraient-ils?!

    Pour autant, ceux qui croient que le respect est bien au centre du vivre bien ensemble dans une démocratie républicaine ne baisseront pas les bras.

    Oui, la démocratie, comme il est souvent rappeler ici, est un combat quotidien. Mais un combat dans la dignité pour la dignité de soi-même et des autres.

    De ce point de vue, il est assez réconfortant de voir que les centristes ont su, globalement, demeurer dignes. Espérons qu’ils continueront ainsi.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les ravages inquiétants du populisme et du consumérisme

    Les adversaires, parmi lesquels ses ennemis les plus résolus, de la démocratie républicaine libérale défendue par le Centre et le Centrisme ont tout intérêt à la survenance de périodes de crises quelles qu’elles soient.

    On le voit bien aujourd’hui où les voilà qui saisissent n’importe quel motif ou incident pour s’attaquer aux principes mêmes démocratiques, ceux qui, pour imparfaits qu’ils soient, ont permis l’établissement de pays avancés riches et de sociétés ouvertes où chacun bénéficie de la liberté d’expression et de la protection de la loi contre l’arbitraire du pouvoir ainsi que contre la violence des autres.

    Deux des pires dangers de la démocratie montent actuellement en puissance, tant à droite qu’à gauche, les comportements populistes et les revendications consuméristes qui conduisent à des discours démagogiques et clientélistes de la part des politiques.

    Les premières estiment que la démocratie républicaine n’est qu’un système pourri dès le départ, générant la chienlit, la corruption et le désordre des «élites», et qu’il faut y mettre de l’ordre coûte que coûte en s’attaquant en priorité au personnel politique, aux institutions et en contestant les résultats des élections lorsqu’elles ne vous sont pas favorables.

    Les deuxièmes, phénomène beaucoup plus récent, considèrent la démocratie comme un vaste hypermarché où l’on peut faire ses courses en choisissant les biens et les services dont on a envie sans se préoccuper de ce que la signifie pour les autres, que ce doit au niveau de l’individu ou de la collectivité, l’idée étant que l’on a le «droit à».

    Ces deux types de comportements, qui ont, chacun, des dimensions individuelles et collectives, ont d’ailleurs plus de points commun qu’on ne le croit au-delà de leur remise en cause de la démocratie libérale.

    Le premier est qu’ils ne peuvent exister que grâce aux règles démocratiques…

    En outre, tous deux demandent que la démocratie soit à leur service et se plient à leurs volontés et leurs caprices qui sont changeants et souvent épidermiques.

    Mais, soyons clairs, le populisme et le consumérisme ne viennent pas de nulle part. Si, aujourd’hui, nous en sommes là, c’est qu’ils sont attisés par certains responsables politiques soi-disant responsables qui s’en délectent mais également parce qu’ils sont les premiers à allumer les premières braises par des discours et des actes démagogiques et clientélistes afin d’attiser des comportements extrêmes pour ensuite surfer sur la vague des mécontentements.

    Le comportement d’un homme comme Jean-François Copé suscite ainsi nombre d’interrogations. Le voilà qui récupère de manière démagogique les thèmes d’extrême-droite sans vergogne mais lorsque l’on parle de publier le patrimoines des politiques s’insurgent contre le voyeurisme du «peuple» qu’il a lui-même excité pendant des mois et des mois.

    A l’opposé, François Fillon, lui, évite les provocations, ce qui nous rappelle fort opportunément que la bataille pour la présidence de l’UMP n’était pas seulement une question d’hommes mais aussi et surtout celle d’une vision de la société et d’une façon de faire de la politique.

    Et n’oublions jamais que quand des hommes politiques comme monsieur Copé joue un double-jeu, la victime est toujours la même, la démocratie.

    Mais ceux qui jouent la carte du clientélisme pour contenter des demandes consuméristes déraisonnables (comme l’adoption pour les couples gays) sont également responsables du climat délétère qui s’installe, contaminant la société tel un poison aux effets lents mais extrêmement toxiques.

    Car, derrière, les adversaires de la démocratie libérale comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en profitent pour tenter de la discréditer alors que leurs modèles de société d’un autre temps seraient, non seulement, liberticides, mais plongeraient le pays dans une crise économique et sociale sans précédent.

    Enfin, ce qui est également intéressant de noter dans l’évolution du populisme et du consumérisme, c’est qu’ils fonctionnent de plus en plus de manière semblable.

    Le premier nommé était jusqu’à présent essentiellement un mouvement social alors que le consumérisme était avant tout une attitude individuelle.

    Aujourd’hui, le populisme est souvent issu d’une agrégation de comportements consuméristes (comme, par exemple, la demande que la collectivité se plie à une vision individuelle partagée par un groupe plus ou moins nombreux) et le consumérisme prend de plus en plus des formes collectives de revendications (comme, par exemple, celle d’un droit pour une communauté particulière).

    Pour autant, ce n’est pas le fameux et nébuleux «intérêt général» ou l’imprécis «bien commun» qui permettre de résoudre l’équation «ni populisme, ni consumérisme» mais bien le principe du «Juste équilibre» propre au Centrisme qui rejette la démagogie et le clientélisme.

    Celui-ci, je le rappelle, vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Ainsi, c’est dans l’harmonie (et non la confrontation) de tous les intérêts particuliers que le politique bâtit sans relâche le juste équilibre de la communauté.

    C’est uniquement de cette façon que, non seulement, l’on pourra préserver les acquis démocratiques mais, surtout, les adapter à la nouvelle réalité des sociétés contemporaines.

    Seule le Centrisme aujourd’hui se bat contre la démagogie et le clientélisme, les deux plaies de la démocratie républicaine.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le temps du Centre est-il en train de venir?

    Laminé lors de la dernière présidentielle de 2012 puis lors des législatives qui l’ont suivie, divisé entre plusieurs petits partis qui se font une guéguerre aussi pathétique qu’inutile, phagocyté par des ambitions personnelles aussi démesurées que sont insignifiantes leur poids dans la vie politique actuelle, il semble un peu provocant, voire ridicule, de se demander si le temps du Centre va bientôt survenir.

    Et pourtant…

    N’oublions pas que ni la Droite avec un Nicolas Sarkozy renvoyé sèchement par les Français, ni la Gauche, qui a héritée du pouvoir après ce licenciement démocratique et qui s’est montrée incapable jusqu’à présent d’inspirer la confiance nécessaire et indispensable au sursaut du pays, ne parviennent pas, toutes les deux, à insuffler la dynamique politique pour nous sortir de la situation plus que délicate dans laquelle nous nous trouvons présentement.

    Les extrêmes, eux, n’ont que des solutions clivantes, hasardeuses et aventurières à proposer qui feraient dangereusement régresser le pays et dont il aurait le plus grand mal à surmonter les conséquences dévastatrices.

    On ne parle même pas des écologistes qui ne sont même pas capables d’être d’accord avec eux-mêmes avec des extrémistes parfois plus irresponsabes que ceux de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche.

    Reste donc le Centre.

    Depuis plusieurs années, celui-ci propose une politique responsables de rigueur mais pas d’austérité, de libéralisation de l’économie mais pas de néolibéralisme débridé, de réformes en profondeurs de la société et des institutions face aux conservatismes de gauche et de droite qui ankylosent la France, au risque de la mettre en péril, mais pas de mesures clientélistes qui minent de plus en plus le lien social et mettent à mal le vivre bien ensemble.

    De même, ses valeurs humanistes de respect, tolérance et solidarité dans une société de liberté sont à même d’accompagner les moments difficiles puis la renaissance du pays.

    Mais se pose évidemment la question essentielle: comment le Centre peut-il se poser en force de gouvernement vu sa faiblesse, son morcellement, ses combats internes ridicules et ce, dans un climat d’affrontement idéologique exacerbé par la Droite et la Gauche et leurs extrêmes.

    C’est évidemment le paradoxe du Centre français  de voir que ses idées et ses positionnements sont plébiscités par une majorité de la population mais que les partis centristes ne parviennent pas à être une force politique majeure.

    Les Français élisent donc des partis de droite ou de gauche en souhaitant qu’ils feront une politique centriste et en espérant qu’ils prendront (en plus, quelques mesures clientélistes afin de grappiller quelques petits avantages…).

    Mais il ne faut pas en conclure pour autant que la Droite et la Gauche font la politique du Centre, une fois au pouvoir. Leurs partis font une politique au centre c’est-à-dire une politique qui est un méli-mélo de tout et n’importe quoi, un peu de mesures à gauche, un peu de mesures à droite et des pâles copies de ce qui devrait être fait et ce qui serait fait par le Centre. Le tout en flattant leurs électorats respectifs.

    Dès lors, ce dernier doit-il, devant la gravité de la situation, entrer au gouvernement et à n’importe quel prix?

    Les partis centristes doivent demeurer extrêmement vigilants si l’on fait appel à eux.

    Si, demain, il y a une coalition entre la Gauche et le Centre (avec François Bayrou), il faut absolument éviter que ce dernier ne soit qu’un alibi, une sorte de cache-misère de la Gauche comme le Centre l’a été de 2007 à 2012 avec Nicolas Sarkozy.

    De même, si la Droite revient au pouvoir, le Centre (avec Jean-Louis Borloo), ne devra pas, à nouveau, n’être qu’un faire-valoir dont les membres seront plus préoccupés de garder leurs sièges d’élus nationaux que de défendre leurs idées.

    Car si les partis centristes se décrédibilisent au pouvoir, il ne restera plus grand-chose à part les deux fronts…

    Oui, le temps du Centre n’est sans doute pas loin si nous voulons sortir la France de cette situation intenable qui sent le soufre dans laquelle elle se trouve et sur laquelle tous les politiciens en quête de grand soir se penchent, tels des charognards prêts à s’emparer du pouvoir en décomposition.

    Malheureusement, les partis centristes sont encore aux abonnés absents. Et s’ils sont les marginalisés de la vie politique, il faut aussi qu’ils s’en prennent à eux-mêmes et arrêtent d’incriminer tout et n’importe quoi à tout bout de champs comme le scrutin majoritaire (même si celui-ci doit être amendé) pour s’absoudre de leur incapacité à convaincre une majorité de Français de voter pour eux.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve humaniste du Centre d’une société équilibrée

    Il y a, bien sûr, le fameux rêve américain qui a façonné tant d’espoirs de vie meilleure dans le monde; il y a aussi le «modèle français» devenu dans la bouche de François Hollande, le «rêve français» qui consiste dans la mise en place d’une république sociale et égalitaire; il y a depuis peu le rêve chinois que veut promouvoir le nouveau numéro un du pays, Xi Jinping, dont le moteur, semble-t-il, est de ravivé l’utopie communiste par une vision purement nationaliste, un paradoxe de plus dans l’empire du milieu; il y a le projet, ne l’oublions pas, d’une fédération européenne que certains qualifient de rêve mais qui est en train de s’étioler, petit à petit, face à la résurgence des égoïsmes nationaux et des replis frileux devant une tâche pourtant si exaltante.

    Et puis il y a le rêve humaniste du Centre d’une société basée sur l’être humain et érigée sur le principe du juste équilibre.

    Ce rêve là est peut-être moins clinquant que les autres dans les images qu’il véhicule mais il propose moins de chimères et produira beaucoup plus de concret pour tous.

    Son objectif, créer une communauté de personnes libres et responsables, respectueuses les unes des autres et où chacun pourra se réaliser en réalisant son projet de vie.

    Rien de fantasmagorique, ici, mais plutôt cet espoir raisonnable d’une existence accomplie dans une société équilibrée.

    Bien entendu, l’objectif n’est pas de promouvoir la morosité et la médiocrité d’une petite vie sans aspérités, c’est même le contraire. Il s’agit de libérer l’ensemble des potentialités réelles que nous avons tous en nous afin que chacun d’entre nous puisse vivre sa vie du mieux possible et, en retour, en faire bénéficier, d’une manière ou d’une autre, la communauté dans laquelle il vit.

    L’important est de (re)partir de l’humain afin que renaisse cet envie et cet espoir, moteurs essentiels des grandes épopées de l’humanité, non pas de quelques uns mais de tous.

    Car, en ces temps de grands doutes dans les pays avancés mais aussi de questionnement dans les pays émergents et de craintes dans les pays en développement, il nous faut retrouver cette confiance dans le présent et l’avenir qui seule peut permettre au genre humain de se dépasser et de mettre son intelligence et ses facultés au service le projet de construire la mondialisation humaniste, unique voie pour bâtir un monde de paix et de progrès.

    C’est en portant ce rêve qui doit devenir réalité que les centristes apporteront leur pierre indispensable à l’édifice de l’humanité.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’exigence de la démocratie, notre devoir de responsabilité

    Si l’économie française était en croissance et créait de nombreux emplois, si la classe moyenne voyait ses revenus augmenter et se sentait en sécurité, si la jeunesse pensait que ses rêves avaient des chances de se réaliser, si les Français se sentaient en confiance dans une France européenne cappable de faire entendre sa voix et de proposer un vrai projet d’avenir tout en relevant les défis humanistes du XXI° siècle, alors l’affaire Cahuzac serait ce qu’elle est en grande partie, un fait divers affligeant d’un homme seul comme il y en a souvent.

    Oui mais voilà, ce n’est pas le cas.

    Alors, quand tout (ou presque) va mal du point de vue des citoyens, quand ils n’ont pas confiance dans le présent (et encore moins dans l’avenir), ce genre d’affaires cristallisent l’ensemble des frustrations, que les causes soient réelles ou non.

    De même, lorsque les politiques n’ont que peu de résultats concrets à offrir et qu’ils sont contestés sur leurs compétences, les voilà qui nous parlent de ce qui leur tombe sous la main, aujourd’hui de la moralisation de la vie politique et même de la vie tout court.

    Et ils sont relayés jusqu’à l’overdose par des médias où le superlatif est devenu le gage de l’engagement à dire tout la vérité, rien que la vérité que, bien entendu, ils sont les seuls à délivrer honnêtement.

    D’autant que pour ne pas se faire doubler par tout ce qui circule sur la toile qui charrie tout et n’importe quoi, ils ont également choisi d’être les premiers à reprendre n’importe quelle info au lieu de se demander, d’abord, si elle est vraie ou, simplement, crédible.

    A force de sondages dont les questions sont évidemment libellées en vue de conforter la thèse du «tout fout le camp» et du «tous pourris», la boucle est enfin bouclée: on vous a dit que tout allait mal et vous nous dites, en retour, tout va mal.

    Fermer le ban.

    Cela fait-il une crise de régime et, sœur Anne, voyez-vous venir une possible révolution?

    Bien sûr, l’Histoire nous enseigne que le pire est toujours possible. Les ennemis de la démocratie libérale aiment ces atmosphères sombres.

    Mais elle nous dit aussi que ceux qui crient au loup sont souvent ceux qui l’ont fait entrer dans la bergerie ou, même, les loups eux-mêmes déguisés en bons samaritains.

    La «respectabilité» de Mélenchon, c’est le PS qui lui a donnée et la «banalisation» des thèses du Front national doit beaucoup à leur promotion par l’UMP.

    Cependant, au lieu de nous tourner vers des boucs émissaires, si nous étions vraiment dans cette crise de régime, l’honnêteté serait de dire que les responsables, c’est nous tous!

    Nous oublions un peu vite que nous vivons en démocratie et tous les élus de la république, oui, tous sans exception, l’ont été grâce à nos voix.

    Un président de la république ne peut nommer un premier ministre qui nommera des ministres que parce qu’il a été élu par les Français au suffrage universel direct.

    Jérôme Cahuzac est devenu député grâce aux électeurs de sa circonscription.

    Oui, la démocratie c’est nous et cela nécessite autre chose que de mettre de temps en temps un bulletin de vote dans une urne ou de se plaindre par sondages interposés.

    La démocratie, c’est un peuple responsable à tous les niveaux. C’est sa beauté mais aussi son exigence.

    Si les Français sont écœurés par les politiques, il faut qu’ils le soient également par leurs comportements en la matière, par leur légèreté à élire n’importe qui, à ne pas s’investir suffisamment dans les rouages de la démocratie par le biais de tous les relais qui peuvent exister (partis politiques, syndicats, associations, etc.), en faisant confiance sans se renseigner, en n’étant pas assez mobilisés en tant que citoyens.

    Cela ne veut pas dire que ceux qui sollicitent un mandat de leur part doivent être exonérés de leurs agissements lorsque ceux-ci sont irresponsables voire délictueux, bien au contraire.

    Néanmoins, des citoyens passifs ne peuvent se plaindre d’être abusés car ils se sont abusés eux-mêmes.

    Il ne s’agit pas de faire le travail des élus à leur place. Nous sommes dans un régime démocratique dit «représentatif» où nous donnons mandat à ces derniers pour qu’ils consacrent tout leur temps à administrer la société.

    Non, mais nous devons sans cesse nous renseigner (sans information pas de démocratie) et contrôler leur action (sans contrôle du pouvoir pas de république).

    C’est cela la démocratie républicaine représentative et participative que prônent le Centre et le Centrisme.

    Rappelons enfin que la démocratie n’est pas un système figé mais qu’il évolue constamment et qu’il doit être réformé continuellement pour être adapté aux données du présent et qu’il doit anticiper souvent les évolutions futures.

    Faire vivre la démocratie, c’est notre devoir d’hommes et de femmes libres.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les centristes ne doivent pas jouer la politique du pire

    Lors de l’élection présidentielle, nous savions, nous Français, mais surtout, nous, centristes, que les temps étaient particulièrement difficiles et nous le disions et le répétions, appelant le pays à une prise de conscience et les politiques à la responsabilité.

    Nous proclamions, également, qu’il faudrait, quel que soit le président qui allait être élu, mettre en place, avec la rigueur nécessaire mais en évitant l’austérité destructrice, d’importantes réformes et des mesures drastiques qui auraient déjà du être prises depuis des années, sur fond de manque de croissance, de chômage en hausse, de déficits publics croissants, de crise de l’euro et d’Union européenne en panne. Le tout avec un pays qui doute de lui, le manque de confiance étant un handicap bien plus fort que tous les autres.

     

    Presqu’un an après la présidentielle, nous y sommes jusqu’au cou.

     

    François Hollande a, dans ce cadre, pris de nombreuses décisions dont beaucoup difficiles pour un homme politique et sa popularité. Sans parler de son appartenance à un Parti socialiste qui sait depuis longtemps que des réformes sont indispensables mais qui était jusqu’alors incapable de s’y rallier de peur de perdre son électorat.

     

    Beaucoup de ces décisions auraient du être prises de toute façon par n’importe quel président à la tête du pays, de Droite, du Centre et même des extrêmes.

     

    Dès lors, même si certaines n’ont pas été aussi profondes qu’il l’aurait fallu, ne pas les supporter pour des raisons idéologiques et électoralistes, c’est jouer contre la France.

     

    C’est une faute politique que le pays paiera à un moment donné.

     

    S’y opposer c’est manquer ce moment historique où, enfin, de la Droite à la Gauche, en excluant les extrêmes, un consensus pourrait se faire jour, et dans la population, et chez les militants politiques, sur la réforme, même sur des mesures dures mais que nous savons incontournables si nous voulons bâtir un avenir meilleur à défaut d’un présent radieux.

     

    Dans ce cadre, il faut saluer les propos de François Hollande sur une «société apaisée» et de «réconciliation», deux termes chers aux centristes qui montrent un ralliement à leur vision de la démocratie.

     

    Bien sûr, tout n’est pas parfait, loin de là, dans le gouvernement de la France.

     

    Par exemple, faut aller beaucoup plus loin dans la libération des énergies créatrices. De même, sur certaines questions de société, des décisions très dangereuses sont prises ou sur le point de l’être concernant l’adoption d’enfants par les couples gays ou l’utilisation des cellules embryonnaires.

     

    Bien sûr, les intentions ne sont pas toujours très claires comme pour les retraites aves des déclarations contradictoires entre François Hollande qui parle d’allongement des cotisations donc d’un départ plus tardif et son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui dit le contraire.

     

    Bien sûr, la «centrisation» de François Hollande n’est pas partagée par une part importante du Parti socialiste.

     

    Dans ce contexte où il faut que tout le monde soit sur le pont, une grande partie de la Droite a malheureusement décidé de jouer la politique du pire avec une opposition frontale qui rappelle sur bien des aspects celle, aux Etats-Unis, du Parti républicain, et notamment de sa frange populiste le Tea Party, qui, depuis plus de quatre ans, a opté pour une guérilla politique et médiatique sans concession contre Barack Obama sur tout et n’importe quoi, lui déniant même la légitimité d’être au pouvoir comme cela est le cas en France sur de nombreux sites et blogs de sympathisants et membres de l’UMP pour François Hollande.

     

    Les médias qui supportent cette droite «décomplexée» de plus en plus radicalisée, tel le Figaro (dont pas un jour sans que la «une» ne soit consacrée aux déboires et à l’incompétence de François Hollande), s’inspirent de plus en plus de Fox News et de ses critiques dures et systématiques à l’encontre du président américain en oubliant que la mission première d’un journaliste n’est ni de dresser des louanges, ni de faire de la critique systématique mais de dire ce qui se passe.

     

    Il est dommage que nombre de centristes se soient alignés sur cette stratégie, en particulier l’UDI et son chef, Jean-Louis Borloo (le Mouvement démocrate et François Bayrou jouant un jeu plus trouble fait d’approbations et de critiques pour se ménager tous les avenirs possibles).

     

    Depuis des années que les centristes demandent des réformes indispensables pour remettre le pays dans le bon sens mais qui, mises en œuvre, ne seront évidemment pas populaires, ce n’est pas pour crier avec la meute quand cela se produit, que cela vienne de la Gauche ou de la Droite.

     

    De la même façon que les centristes ont applaudi à la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy même si elle était trop molle, il leur faut reconnaître les efforts fait par François Hollande même s’ils demeurent largement perfectibles.

     

    Non pas qu’il faille prôner aujourd’hui une union nationale qui na pas lieu d’être mais seulement espérer un consensus national sur les problèmes les plus urgents dont on sait qu’il n’y a pas trente-six solutions pour les régler.

     

    Non pas que les centristes doivent former une coalition avec le Parti socialiste, ni dresser des louanges excessives à François Hollande, ce n’est pas à l’ordre du jour. Mais s’ils représentent les forces de la responsabilité, du consensus et de l’équilibre, alors il faut qu’ils le montrent dans leurs discours et dans leurs actes en critiquant de manière constructive quand cela est nécessaire et en approuvant honnêtement quand cela est le cas, le tout en alimentant, sur le fond, le débat politique.

     

    Actuellement, on en est loin.

     

    Les partis centristes ne devraient pas tomber dans le piège tendu par l’extrême-droite et par la frange la plus intolérante de l’UMP, mener une attaque frontale contre la légitimité du pouvoir républicain. François Hollande a été élu démocratiquement et quoi que disent les sondages, ils ne sont évidemment pas de la même nature qu’une élection dans une démocratie.

     

    Qu’une droite dure et peu démocratique (ainsi qu’une gauche de même acabit menée par le Front de gauche) saute sur l’occasion pour attaquer le régime démocratique, ce n’est pas étonnant.

     

    Que de nombreuses personnalités de la droite démocratique la suivent, voilà qui est inquiétant.

     

    Mais il ne peut être question pour les centristes de jouer cette partition. A défaut, pour ceux qui s’enfonce dans cette irresponsabilité politique, de n’être plus du Centre.

     

    Car c’est dans les temps difficiles que l’on attend des partis centristes qu’ils œuvrent pour le bien du pays tout entier et non pas pour un camp ou des clientélismes particuliers.

     

    On n’est pas défenseur du juste équilibre pour rien.

     

    C’est ça aussi la grandeur d’être du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme