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droite - Page 14

  • UDI: les trois scénarios de son avenir

    Alors que va se tenir le congrès fondateur de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), ce dimanche 21 octobre à la Mutualité à Paris, quel peut être l’avenir de ce parti réunissant des centristes, des modérés de droite et d’autres membres se revendiquant uniquement de droite.

    Trois scénarios – réussite, satellite et faillite – sont envisageables.

    - Réussite: l’UDI parvient, non seulement, à demeurer unie mais à réunir l’ensemble de la droite modérée (dont le centre-droit) et aux franges de celle-ci (dont une partie du centre-centre), ratissant large ce qui lui permet de remplacer l’UMP comme parti dominant à droite et laissant à cette dernière l’espace politique allant de la droite de la droite à la droite extrême proche des thèses du Front national. Dans ce scénario, un avenir radieux est possible notamment pour la présidentielle de 2017.

    - Satellite: l’UDI ne peut pas dépasser le cadre d’un rassemblement d’une partie des modérés de droite sans parvenir à attirer plus que son noyau dur actuel et demeure une formation secondaire dans la paysage de la droite qui ne peut rien espérer d’autre que d’être un satellite de l’UMP, incapable de s’émanciper du parti dominant.

    - Faillite: l’UDI vole en éclats parce que, ne parvenant pas à attirer suffisamment de monde, ses composantes qui sont autant rivales quelles sont proches idéologiquement, se déchirent sur fond de faiblesse inhérente de cette réunion hétéroclite; in fine chaque parti reprend sa liberté.

    Bien entendu, l’avenir de l’UDI n’est pas totalement entre ses mains. Il dépend du degré de solidité de l’UMP. De même que de la crédibilité que lui accorderont les électeurs ainsi qu’à son «leader naturel», comme se définit Jean-Louis Borloo. Un homme politique dont le parcours et les idées ressemblent souvent à un embrouillamini de professions de foi et d’actes contradictoires, d’assauts flamboyants et de retraites pitoyables.

    L’UDI, heureusement pour elle, a le temps de s’établir dans le paysage politique français avant de se confronter à son premier test, les élections municipales de 2014.

    Cela va lui permettre de se structurer dans le calme et d’empêcher les ambitions et les inimitiés personnelles de miner ses fondements encore fragiles.

    Pour autant, les déclarations à l’emporte-pièce de son président risquent de semer quelques troubles notamment chez les centristes qui l’ont rejointe. La dernière, «On n’a parlé du Centre que lorsque l’ex-UDF est devenue cette espèce de machin qui ne savait plus où il habitait. Le Centre, cela ne veut rien dire. Jean Lecanuet, Simone Veil ou Valéry Giscard d’Estaing ne se sont jamais définis comme appartenant au Centre», n’est certainement pas faite pour les rassurer...

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Indépendance du Centre: les erreurs de Bayrou et de Borloo

    Si François Bayrou a confondu indépendance et isolement, Jean-Louis Borloo, lui, confond alliance et fusion-soumission.

    Reprenons: le Centre est évidemment un lieu politique indépendant de la Droite et de la Gauche.

    Si tel n’était pas une évidence, le Centre s’appellerait… ou Droite, ou Gauche! CQFD.

    Pour autant, le Centre n’est pas majoritaire en France, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Donc, s’il veut accéder au pouvoir, il doit faire des alliances, soit avec la Droite, soit avec la Gauche.

    Ces alliances indispensables doivent se faire dans l’indépendance, ce qui signifie qu’elles ne peuvent jamais être a priori d’un projet ou d’un programme commun en vue d’élections ou de gouvernement sinon elles nieraient cette propre indépendance.

    C’est là que se situent les erreurs de Bayrou et Borloo.

    Pour Bayrou, indépendance signifie que les alliances ne sont pas indispensables, qu’elles ne sont pas prioritaires et, parfois même, pas secondaires.

    D’où aucune négociation sérieuse autour d’un programme électoral ou d’un accord de gouvernement, attitude qui a produit un isolement qui, lui-même, a conduit le Mouvement démocrate à la catastrophe.

    Pour Borloo, l’indépendance ne peut se réaliser que dans l’alliance avec la Droite avant même toute discussion autour des valeurs et des mesures éventuellement communes.

    D’où un lien fusionnel et une soumission dès le départ avec son ou ses partenaires, en l’occurrence, une allégeance à un parti plus grand et plus gros – l’UMP - qui a conduit les centristes, soit à le rejoindre (tel fut le cas de Borloo pendant dix ans), soit à s’allier sans discussion avec lui comme ce fut le cas du Nouveau centre et aujourd’hui de l’UDI (du même Borloo).

    L’isolement et la fusion-soumission sont deux stratégies d’échec du Centrisme.

    La preuve: les élections de 2012!

    Il y a deux différences entre isolement et fusion-soumission et une ressemblance.

    Dans l’isolement, on compte pour pain et beurre pour les autres alors que dans la fusion-soumission on ne vaut pas grand-chose pour soi-même.

    Dans l’isolement, on vit dans un désert et on meurt d’inanition, dans la soumission, on est englouti à terme dans un océan de Droite et on meurt de noyade…

    Quant à la ressemblance, c’est la marginalisation du Centre.

    La seule solution: l’indépendance indiscutable dans un contrat d’alliance, au moment où il s’avère nécessaire, sans renoncements et qui fixe des objectifs clairement définis.

    Chiche?

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Ne pas confondre le Centre avec le centre de la vie politique

    Pour les médias américains, le centre politique se trouve évidemment quelque part à équidistance des deux principales formations du pays, le Parti républicain et le Parti démocrate, quel que soit le positionnement de l’un ou de l’autre.

    Fort de ce principe, nombre de journalistes et commentateurs outre-Atlantique, au nom de l’équilibre qui doit régir leur traitement de la vie politique sont tombés dans le piège tendu par les extrêmes.

    Ce fut le cas dans les années 1960 où la diabolisation de la guerre du Vietnam par une partie de la gauche extrême a fini par définir l’étalon de la réflexion à son sujet et imposer un débat qui déplaçait le curseur de la modération vers les positions radicales de la gauche.

    C’est à nouveau le cas aujourd’hui mais, cette fois-ci, avec la droite extrême et ses vues - devenues largement majoritaires au sein du Parti républicain - sur les questions économiques, financières et fiscales (sans parler des questions sociétales) qui ont fini par déplacer ce curseur nettement à droite.

    Or ce principe est totalement erroné.

    En l’adoptant, on en arrive à identifier le «centre politique» avec le «centre de la vie politique à un moment donné», ce qui n’est pas du tout la même chose.

    Ici, les journalistes et les commentateurs confondent objectivité et vue équilibrée.

    Ainsi, en pratiquant cette vue, ils ont entériné le tour de passe-passe des extrémistes du Parti républicain.

    Celui-ci a consisté, d’abord à droitiser les positions républicaines, donc à déplacer vers la droite le centre de la vie politique actuelle et ainsi à faire croire que le centre politique également se trouvait désormais plus à droite.

    En demandant ensuite sans relâche au président Obama de faire un pas vers leurs nouvelles positions pour être soi-disant au centre et bipartisan alors qu’il l’était depuis le début de son mandat, ces extrémistes ont réussi en entraîner de nombreux médias avec eux dans cette supercherie.

    Le but était, au bout du compte, que les médias considèrent que le président s’était déporté sur sa gauche alors que son positionnement n’avait pas bougé d’un iota…

    C’est ce qui s’est passé même si, récemment, nombre de journalistes ont réactualisé leurs positions en parlant de la dérive droitière des républicains.

    Les élections de novembre prochain remettront peut-être les choses à leur place.

    Cet exemple d’intoxication idéologique permet, en tout cas, de réaffirmer que le Centre n’est pas une sorte de modération molle à équidistance des positions de la Gauche et de la Droite mais qu’il véhicule bien une pensée originale qui ne se laisse pas définir par le débat conjoncturel entre cette Droite et cette Gauche.

    Ce qui vaut pour les Etats-Unis, vaut également pour la France.

    Car, tout autant que les médias américains, les français estiment largement que le Centre est également un synonyme du centre de la vie politique.

    Une première remarque sur cette confusion malheureuse serait de dire que c’est toujours le Centre qui définit la Droite et la Gauche.

    Donc, si un positionnement politique est plus proche d’un autre, ce serait la Droite ou la Gauche qui seraient plus proche du Centre que l’inverse…

    Mais, au-delà de cette évidence (sans centre pas d’extrême, il ne peut exister une gauche et une droite dans la vie que par rapport à un axe central), le Centre n’est évidemment pas réductible à un bout de Gauche et un bout de Droite.

    Gouverner par le juste équilibre dans le but d’établir une société humaniste basée sur les valeurs de la liberté, de la tolérance, de la solidarité et le respect afin de garantir à tous les membres égaux d’une communauté - et sans aucun clientélisme de classe, de revenu, d’origine ou de tout autre acabit - de pouvoir s’épanouir et se réaliser à tous les niveaux ainsi que, surtout, s’émanciper pour profiter de leurs qualités et de leurs capacités dans la responsabilité, c’est-à-dire d’être à la fois responsables de leurs actes mais également d’être responsables de leurs existences qui leur appartiennent en les gérant comme bon leur semble dans le respect de l’autre, est le projet centriste.

    Plus fondamentalement, le concept de centre ne s’applique pas au milieu de la vie politique, ni ne se définit en référence à une droite et une gauche mais relève d’une démarche de philosophie politique mettant en avant la notion de juste équilibre pour bâtir une société la plus humaniste et harmonieuse possible qui n’a rien à voir avec un milieu géométrique ou géographique.

    Le Centrisme est ainsi une pensée qui veut qu’équilibre régisse le fonctionnement de la société afin de permettre à tous les intérêts individuels d’être maximisés sans en avantager certains par rapport à d’autres et que ceux-ci se réunissent, in fine, en un intérêt collectif partagé par tous caractérisé par le vivre bien ensemble.

    Le Centre est ainsi au centre de la société mais pas au centre de la vie politique et ne se détermine pas par la Gauche ou la Droite mais par rapport à un équilibre sociétal.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • François Bayrou tente de reprendre la main face à l’UDI de Jean-Louis Borloo

    «J'ai toujours été un militant de l'unité du Centre qui est la condition indispensable pour que le Centre existe dans la vie politique française. Alors, je dis à Jean-Louis Borloo: si c'est vraiment l'unité qui est le but à atteindre, faisons-la ensemble.»

    Voilà ce que François Bayrou a déclaré sur Europe 1, ce dimanche, reprenant d’autres de ses propos allant dans le même sens ces derniers jours.

    Pourquoi une telle déclaration de la part de celui qui estimait il y a encore peu être le seul vrai leader centriste légitime, que le Centre était au centre et non pas au centre-droit où se positionne Jean-Louis Borloo et qui n’a pas pardonné à la plupart des élus de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) ce qu’il estime avoir été une trahison envers lui, eux qui le quittèrent entre 2002 et 2010.

    La réponse est duale: François Bayrou ne peut ignorer cette réunion centriste et ce, d’autant, qu’elle menace à terme l’existence même de son parti, le Mouvement démocrate, mais pour continuer à exister politiquement il doit, soit réduire l’importance de l’UDI, soit la phagocyter.

    Non seulement Jean-Louis Borloo a réussi à préempter l’espace centriste mais, en plus, de nombreux membres du MoDem quittent le navire bayrouiste pour s’encarter à l’UDI.

    Afin d’éviter l’hémorragie qui se profile, Bayrou a envoyé une lettre à ses militants pour leur dire qu’il était pour la réunion du Centre et qu’il fallait que tous les sensibilités de ce dernier travaillent ensemble.

    Il a même expliqué que dans cette réunion «ceux qui sont plus à droite défendront leur position à l'intérieur d'un ensemble, ceux qui veulent un Centre indépendant le feront aussi...la ligne politique, nous la définirons ensemble» ce qui est un reniement de ses positions passées sur la définition de ce qu’est le Centre et de son indépendance.

    Il a également ajouté que la double-appartenance politique pourrait être autorisée au MoDem.

    Bien sûr, quand François Bayrou dit à Jean-Louis Borloo, «faisons ensemble l’unité du Centre», cela veut aussi dire «chiche» et peut permettre ensuite au leader du Mouvement démocrate de démontrer que celui du Parti radical n’est pas un vrai rassembleur…

    Sans oublier que, au jour d’aujourd’hui, l’intégration du MoDem dans l’UDI poserait un problème de cohérence politique.

    Jean-Louis Borloo a rappelé sans cesse que son nouveau parti serait «indépendant» mais il a aussi rappelé avec la même insistance que les seules alliances électorales et gouvernementales de l’UDI seraient avec l’UMP ce qui est en contradiction totale de la vision de François Bayrou qui souhaite laisser ouvertes toutes les possibilités d’alliances avec la Droite et la Gauche.

    Accueillir le Mouvement démocrate dans l’Union des démocrates et indépendants serait peut-être, alors, introduire le ver dans le fruit pour Borloo et ses amis, ce qui est peut-être le but de Bayrou.

    Refuser cet accueil, à l’opposé, pourrait relativiser le nouveau parti en le cataloguant comme un simple appendice de la Droite, ce qui est peut-être, aussi, le but de Bayrou!

    Et puis, si cette intégration se faisait, comment éviter, à court et moyen terme, des clashs entre les visions antagonistes et entre des hommes qui ont encore bien des différends à régler?

    Autre question d’importance, quelle place peut revendiquer aujourd’hui François Bayrou dans un Centre réunifié après sa défaite aux présidentielles et la déroute de ses troupes aux législatives? La première? La deuxième? Une place parmi les chefs sans plus de précision?

    Connaissant l’homme, il est peu probable qu’il souhaite devenir un militant comme les autres.

    D’ailleurs, il a déjà signifié qu’il n’y avait que deux leaders au centre, Jean-Louis Borloo et lui-même.

    Mais on voit mal Borloo s’effacer devant Bayrou, ni même partager la première place avec lui.

    N’oublions tout de même pas que la proposition de François Bayrou peut consister en une simple alliance entre l’UDI et le Mouvement démocrate (notamment lors des élections).

    Du coup, il pourrait tenter de remplumer son parti en terme d’élus par ce biais et lui permettre de peser beaucoup plus qu’actuellement, ce qui se ferait grâce à Jean-Louis Borloo…

    Est-ce donc une partie de poker-menteur qui est en train de se mettre en place ou sont-ce les prémisses d’une vraie union du Centre?

    L’histoire des centristes sous la V° République montre qu’il n’y a pas de pronostics fiables en la matière!

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Centre indépendant: pourquoi François Bayrou a échoué

    Au moment où Jean-Louis Borloo est proche de réunir une grande partie de la famille centriste, l’échec de François Bayrou de se bâtir un espace politique spécifique pour ses visées élyséennes est-il celui, également, de la construction d’un Centre réellement indépendant?

    Historiquement parlant, cette tentative n’est pas la première et ne sera pas la dernière.

    A côté des tenants d’un Centre qui trouve «naturellement» sa place à gauche ou, plus sûrement, à droite, il y a toujours eu des partisans d’un Centre qui ne doit rien à personne et, surtout, qui n’a besoin de personne pour lui dire où il est.

    Mais, comme il est malheureusement facile de le constater, toutes les entreprises pour le faire vivre dans l’espace politique de la V° République ont échoué.

    Au bout du compte, les centristes ont du se rallier, un peu à gauche et beaucoup à droite.

    François Bayrou n’est donc que le dernier en date d’une longue liste de ceux qui prétendent, avec raison, que la voix du Centre est unique et insoluble dans celles de la Droite et de la Gauche mais qui n’ont pas pu imposer cette vision dans le paysage politique français.

    Alors que se pose l’existence même du Mouvement démocrate (qui semble se déchirer entre plusieurs chapelles) qui devait être le bras armé de Bayrou pour sa conquête du pouvoir, les raisons de son échec sont particulières à sa tentative, n’induisent pas une répétition sans fin de l’impossibilité de l’entreprise et n’interdisent pas un succès dans le futur.

    Pourquoi?

    D’abord, parce que le président du MoDem a confondu indépendance et solitude. François Bayrou a joué sur le parcours de l’homme solitaire (avec comme références le Général de Gaulle et François Mitterrand) pour deux raisons.

    La première a été de tuer la concurrence au centre - d’où un leadership peu démocratique à l’intérieur de l’UDF puis du Mouvement démocrate (tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre sont partis ou ont été marginalisés) -, ne désirant aucune réunion du Centre autrement que par la forme d’un ralliement inconditionnel à sa personne.

    La deuxième, au niveau national a été de démontrer que le Centre n’avait besoin d’aucune alliance pour exister et gagner, ce qui évidemment était un contresens politique.

    Résultat, un parti qui est largement une coquille vide, sans personnalités de premier plan autre que Bayrou et qui s’est pris des raclées à toutes les élections après la présidentielle de 2007. En outre, une indépendance vis-à-vis de la Gauche et de la Droite qui a été dévoyée en un «seul contre tous» qui ne peut évidemment réussir quand on ne peut s’appuyer, au mieux, que sur un socle électoral de 15% à 20%.

    Ensuite, il a refusé de structurer son parti.

    La raison essentielle est qu’il a fait une fixation sur l’élection présidentielle et son destin qui devait le conduire à l’Elysée.

    Selon lui, toutes les élections intermédiaires sont liées à la présidentielle. Dans cette optique, il suffit de gagner celle-ci pour changer en profondeur le paysage politique français et bâtir une majorité autour du chef de l’Etat nouvellement élu.

    Or, cette affirmation n’est confirmée par aucun précédent. Même Valéry Giscard d’Estaing, lorsqu’il gagne la présidentielle en 1974 possède un parti structuré avec nombre d’élus (sans parler des ralliements multiples à sa candidature).

    L’autre raison a déjà été pointée, c’est qu’il ne voulait surtout pas promouvoir, à l’intérieur de son parti, des hommes et des femmes qui auraient pu lui faire de l’ombre.

    De même, il a navigué trop souvent à vue.

    François Bayrou se dit aujourd’hui centriste et le seul légitime à en être le leader naturel (même si tout récemment il a estimé que Jean-Louis Borloo pouvait l’être également) sauf qu’en 2007 il disait ne pas se reconnaître dans ce terme!

    De même, il a changé son fusil d’épaule plusieurs fois et sans raison apparente sur sa proximité idéologique avec la Droite ou la Gauche.

    Enfin, il a été incapable de donner une véritable pensée structurée à son entreprise et les bases de son action sont demeurées floues.

    Sans parler de savoir avec qui il pouvait gouverner en cas de victoire.

    Tout cela met-il François Bayrou hors-jeu définitivement?

    En politique, il convient de rester prudent. D’autant qu’il est évident qu’actuellement le président du Mouvement démocrate est, de toutes les personnalités centristes, celle qui se positionne au plus près du centre du Centre pendant que ses anciens amis revendiquent désormais l’étiquette centre-droit et une alliance uniquement avec l’UMP.

    Reste son appel à voter pour François Hollande.

    Même si celui-ci ne peut se comprendre sans avoir à l’esprit cette volonté de démontrer que le Centre n’est ni à Droite, ni à Gauche et cette obligation qu’il avait de définitivement le prouver en basculant au moins une fois vers la Gauche après avoir été pendant si longtemps proche de la Droite, il n’en demeure pas moins que cet appel a laissé des traces qui vont être difficiles à effacer rapidement.

    D’autant que l’avenir à court terme de François Bayrou passe par un échec de la Gauche!

    Il ne peut être l’homme providentiel ou plus simplement redevenir crédible que si le gouvernement actuel failli et que la Droite projette encore l’image négative de sa défaite dans l’opinion publique.

    C’est d’ailleurs son positionnement comme il l’a expliqué lors d’une interview au Journal du Dimanche le 8 septembre dernier où, loin de prendre le recul dont il parlait après les législatives et sa défaite personnelle, il reparle, sans la nommer, de cette union nationale qu’il confond trop souvent avec le gouvernement du juste équilibre et du consensus qui est la marque du Centre et dont il se verrait bien être le leader.

    L’ambition politique dont il est, à l’instar de beaucoup de ses confrères rempli, est un de ses atouts. N’a-t-on pas donné le pouvoir à des gens qui ne se cachaient pas de le vouloir à tout prix comme Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac et Sarkozy?...

    Quant au Centre, les différentes manœuvres autour de sa réunification démontrent - à l’opposé de ce que beaucoup affirment péremptoirement - qu’il n’est pas introuvable ou définitivement marginalisé.

    Pour autant, il continue à subir les contrecoups de tous ceux qui tentent de le récupérer pour leurs ambitions personnelles, que ce soit François Bayrou, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Jean-Pierre Raffarin ou d‘autres.

    L’ambition politique n’est pas en soi négative, elle ne le devient quand elle n’est qu’un opportunisme. Un maux que connait trop bien le Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La réunion des centres n’est pas pour demain

    Jean-Louis Borloo a bien expliqué qu’il cherchait à réunir le centre-droit dans une confédération ou un parti. Du coup, s’il existe un centre-droit, c’est qu’il existe, par définition, un centre-gauche.Et s’il existe une droite et une gauche centristes, c’est par rapport à quelque chose qui se trouve entre les deux, le centre-centre, l’extrême-centre ou, tout simplement, le Centre.

    Bien entendu, comme je l’ai affirmé de nombreuses fois, il n’est pas facile d’être positionné sur ce Centrisme du juste équilibre qui définit l’espace politique du Centre car l’on peut pencher parfois trop à gauche ou trop à droite, l’important étant, néanmoins, de toujours rétablir l’équilibre in fine. De même, être du Centre n’est pas de tout repos puisque c’est avoir des adversaires politiques des deux côtés de l’échiquier politique, d’autant que s’y ajoutent le centre-gauche, souvent allié de la gauche et le centre-droit de la droite (ces centres sont parfois dans un même parti avec la Gauche ou la Droite) avant même toute discussion sur un projet ou un programme. Pour autant, il y a donc trois façons d’être centriste ou au centre de l’échiquier politique si ce n’est du Centre.

    Pour rendre plus compréhensible mon propos, choisissons de le personnaliser avec les trois B: Jean-Michel Baylet des radicaux de gauche (centre-gauche), François Bayrou du Mouvement démocrate (centre-centre) et Jean-Louis Borloo du Parti radical (centre-droit). Ce n’est d’ailleurs fait injure à aucun de ces trois-là puisque chacun d’eux revendique l’étiquette que je viens de leur attribuer. Le seul questionnement pertinent est l’exact positionnement de François Bayrou qui a varié ces dernières années mais force est de reconnaître qu’il n’est ni du côté de Baylet, ni de celui de Borloo. C’est d’ailleurs cela qui fait, entre autres, que la réunion des centres n’est pas pour demain. Il semble, en l’état, impossible que le Mouvement démocrate de François Bayrou rejoigne l’UDI (Union des démocrates et indépendants), le groupe parlementaire créé et dirigé par Jean-Louis Borloo et qui réunit tous les partis qui s’affirment du centre-droit par la voix de leurs leaders (un seul pourrait être plus central, Force européenne démocrate, le nouveau parti de Jean-Christophe Lagarde, mais ce dernier est le porte-parole de l’UDI, positionnée explicitement au centre-droit).

    La preuve, le nouveau refus de Jean Lassalle (un des deux députés du MoDem, l’autre étant rattaché au groupe des Radicaux de gauche) d’en faire malgré tous les efforts déployés par ses membres pour cette «prise de guerre» hautement symbolique. Autre évidence que la réunion des centres n’est pas à l’ordre du jour, l’absence des Radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet à toute discussion sur un Centre uni. Même si Baylet a évoqué cette possibilité plusieurs fois au cours des dernières années (la marginalisation de son parti par les socialistes en étant une des raisons), la présence des Radicaux de gauche dans la majorité présidentielle et dans le gouvernement dirigé par les socialistes montre que l’éventualité d’un rapprochement est actuellement illusoire.

    Dès lors, les centristes vont continuer à marcher sur trois pattes. Et ce, même si le Mouvement démocrate décidait de rejoindre la majorité de gauche car il ne se réunirait pas avec les Radicaux de gauche. Peut-être que ces pattes seront de tailles différentes et que le centre-droit réuni deviendra une force politique importante alors que le Mouvement démocrate aura du mal à résister à l’implosion. Mais nous n’en sommes pas encore là.

    Evidemment, la dispersion centriste est une grande faiblesse en matière de force politique. Les dernières élections présidentielles et législatives en ont été la preuve. Et elle produit un effet réducteur de l’importance politique du Centre, ce qui permet à la Gauche et à la Droite de grignoter l’espace centriste et aux médias d’annoncer la disparition programmée des partis centristes ou leur transformation en groupuscules. En revanche, en étant présents à gauche et à droite, les centristes ont la possibilité d’influer sur les politiques des deux blocs principaux, ce qui est plus souvent le cas qu’on ne le pense. Non pas parce qu’ils inspirent de la crainte mais parce qu’ils permettent de modérer les initiatives trop idéologiques des deux extrêmes, en particulier de celle qui occupe le pouvoir au grand soulagement d’une majorité de la population.

    Pour autant, rien ne remplacera un Centre uni avec un projet centriste ambitieux faisant la part belle aux valeurs du Centrisme. Mais cette configuration n’est pas pour demain. Surtout, la question n’est pas «quand cela sera-t-il possible?» mais plutôt «est-ce possible?», tout court…

    Alexandre Vatimbella

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  • De l’intérêt de l’indépendance du Centre

     

     

     

    La proximité de certaines de ses positions avec celles de la Droite et d’autres avec celles de la Gauche, fait que le Centre peut s’adosser avec, voire se fondre dans des partis de droite et de gauche.

     

    Ainsi, le centre-gauche avec les Radicaux de gauche s’est depuis longtemps adossé au Parti socialiste alors que le centre-droit avec le Nouveau centre a fait de même avec l’UMP, cette dernière étant déjà une formation regroupant des gens venus de la Droite et du centre-droit.

     

    Dès lors, y a-t-il un intérêt à ce que le Centre soit représenté par un ou des partis indépendants comme, par exemple, le Mouvement démocrate ou, si l’on se projette dans le futur, par une grande formation ou une confédération regroupant toutes les sensibilités centristes comme le fut un peu l’UDF (qui comptait aussi des partis de droite dans ses rangs)?

     

    D’autant que le morcellement du Centre peut avoir un avantage.

     

    Dispersée à droite et à gauche, la sensibilité centriste peut infléchir des politiques trop partisanes et les ramener vers l’équilibre.

     

    A l’opposé, cette dispersion fait des formations centristes adossées et des centristes ralliés des forces d’appoint, souvent en réaction, rarement en action et, surtout, elle empêche la mise en place d’une vraie politique centriste ou beaucoup plus largement inspirée par l’humanisme du Centre.

     

    Une autre question se pose, malgré tout.

     

    Si le centre-gauche s’allie toujours avec la Gauche et si le centre-droit s’allie toujours avec la Droite, quel intérêt y a-t-il à maintenir une fiction d’indépendance?

     

    Amputé d’une grande partie de ses forces, le centre du Centre serait incapable de jouer un rôle politique significatif.

     

    Tel est le cas, actuellement du Mouvement démocrate.

     

    Néanmoins, cette situation d’alliances renouvelées sans réellement de vraies négociations programmatiques est-elle une donnée intangible ou vient-elle du mode de scrutin pour les législatives, majoritaire à deux tours?

     

    Pour les tenants d’un Centre indépendant, l’absence de proportionnelle serait une des grandes raisons, sinon la principale, qui l’empêche d’être un courant politique majeur.

     

    Pourtant cela n’empêche pas la Droite et la Gauche de l’être! Pourquoi?

     

    La première réponse est une évidence: il y a plus de gens qui se disent de droite ou de gauche que du Centre. Mais cela ne suffit pas car 15% à 20% de l’électorat se dit proche du Centre. Et si l’on compte les modérés de droite et de gauche, les partis centristes peuvent séduire à peu près la moitié de la population.

     

    Dès lors, le problème vient, en premier lieu, des centristes eux-mêmes.

     

    Est-ce un déficit d’image ou de connaissance des idées du Centre?

     

    Est-ce parce que les centristes ne sont pas capables de vendre leur projet ou même d’en avoir un?

     

    Est-ce parce que leurs guéguerres internes rebutent les électeurs?

     

    Un peu tout cela à la fois.

     

    Ainsi, que ce soit le Nouveau centre ou les Radicaux de gauche, par exemple, les électeurs ne voient pas une grande différence avec, d’un côté l’UMP et, de l’autre, le PS.

     

    Quant au Mouvement démocrate, son énorme handicap est de n’avoir été, jusqu’à aujourd’hui, qu’un outil au service de l’ambition d’un homme qui se voyait président de la république, François Bayrou. Tant qu’il se cantonnera dans ce rôle, il ne peut prétendre qu’à des revers électoraux.

     

    Une fois que l’on a dit cela, l’indépendance du Centre peut se justifier.

     

    Mais, si formation indépendante il doit y avoir, elle doit avoir un vrai projet pour la société française.

     

    En outre, elle doit être absolument présente à toutes les élections, présenter des candidats partout lors des législatives, des sénatoriales, des municipales, etc. Ce n’est qu’au second tour que ses candidats arrivés derrière ceux du ou des partis avec qui elle a fait alliance doivent se retirer en leur faveur.

     

    Il en va de la (re)connaissance du Centre et des partis centristes et de leur crédibilité.

     

    Ce n’est que dans une indépendance assumée et des alliances claires qu’un parti centriste uni à une légitimité.

     

    Ce n’est pas le cas actuellement.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Où est passé l’électeur centriste?

     

     

     

    Que le score ridicule des partis centristes au premier tour des législatives, en-dessous de 6%, ne soit pas un bon résultat est un euphémisme mais cela ne représente aucunement leur potentiel électoral.

     

    De même, les 9,13% de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle ne sont pas non plus le niveau normal du Centre.

     

    Celle-ci se situe généralement entre 15% et 20% de l’électorat avec la possibilité de gagner quelques points de plus sur les marges modérées de gauche et de droite.

     

    On en est très loin actuellement.

     

    Dès lors, où est passé l’électeur centriste?

     

    Seule une petite partie de l’électorat centriste, un tiers environ, a voté pour des candidats du Centre ou au centre au premier tour des législatives.

     

    Une partie a voté «utile» pour des candidats de gauche ou de droite.

     

    Une partie a voté blanc et une autre ne s’est même pas rendue aux urnes.

     

    La désertion de l’électeur centriste est le résultat de sa grande défiance vis-à-vis des partis centristes.

     

    Depuis cinq ans, celui-ci a observé des formations divisées, plus promptes à se critiquer les unes les autres qu’à offrir une alternative politique aux projets de la Droite et de la Gauche.

     

    depuis cinq ans, il a vu des leaders centristes se déchirer, s’insulter, se combattre alors qu’ils prétendaient vouloir réunir les Français afin de se battre comme un seul homme face à la pire crise économique que le pays ait connue depuis les années 1930 et que sa survie était en jeu.

     

    Depuis cinq ans, il les a entendu lui faire la leçon sur son insouciance et lui demander d’être responsable alors que tout dans leur comportement démontrait leur incapacité à se présenter comme des politiques responsables et crédibles.

     

    Pourtant, cet électeur centriste aurait bien aimé voter pour le Centre si les partis qui le représentent lui avaient proposé un projet humaniste et équilibré pour la France porté par des hommes et des femmes politiques prêts à s’unir pour le réaliser.

     

    Mais il n’a rien vu venir.

     

    Car l’électeur centriste sait qu’il faut de la rigueur, qu’il faut de la responsabilité, qu’il faut retrouver de la croissance, qu’il faut refonder le pacte social.

     

    En revanche, il n’est pas prêt à voter pour des gens dont les agissements sont tout le contraire de ceux qu’ils prônent pour les autres.

     

    Il n’est pas prêt à voter pour des partis qui préfèrent se battre entre eux comme des chiffonniers plutôt que pour la France.

     

    L’électeur centriste veut que sa voix serve à quelque chose pour lui, pour sa famille et pour son pays.

     

    Voilà, sans doute, pourquoi il n’a pas voté pour les candidats centristes.

     

    Voici le challenge des partis centristes: lui prouver qu’ils peuvent changer.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • La disparition du Centre et la bipolarisation ne sont pas inévitables

     

     

     

    Nous y serions enfin! Après bien des tentatives et des prédictions de nombre de politologues, le Centre serait en voie de disparition du paysage politique français (il se porte très bien dans un certain nombre de pays).

     

    Les résultats du premier tour des élections législatives démontreraient qu’il n’y a plus de place pour des partis centristes sous le régime de la V° République.

     

    Force est de reconnaître que l’affirmation parait crédible.

     

    Avec moins de 6% des voix pour la totalité des formations qui se présentaient comme centristes ou au centre, il semble bien que nous soyons en train de vivre le crépuscule du Centre.

     

    Même chez les militants des partis centristes, l’heure est au découragement.

     

    D’autant que la bipolarisation de la vie politique se ferait entre deux partis «attrape-tout», un parti de droite positionné au centre-droit et un parti de gauche positionné au centre-gauche.

     

    Avec, à la clé, une gouvernance au centre.

     

    Dès lors, l’utilité même de partis centristes n’existerait plus.

     

    Voilà un constat qui parait limpide.

     

    Mais qui est un trompe-l’œil…

     

    D’abord, ceux qui nous annoncent la bipolarisation font l’impasse sur le Front de gauche et, surtout, sur le Front national.

     

    Les deux extrêmes sont bien vivants et pèsent sur la politique française même s’ils n’ont, pour l’instant, aucune chance de parvenir au pouvoir.

     

    Sans oublier les écologistes.

     

    Bien, nous disent les partisans de la bipolarisation mais tout cela revient à deux blocs où les gauches se retrouvent d’un côté et les droites de l’autre (à l’exception, pour l’instant, du Front national, présenté comme un parti de contestation, donc pas intégré réellement au jeu politique).

     

    D’ailleurs, une grande partie des centristes sont déjà dans ces deux blocs, les Radicaux de gauche avec le Parti socialiste, le Nouveau centre et le Parti radical avec l’UMP.

     

    Ce qui serait condamné serait un parti politique centriste autonome du style UDF et, surtout, du style Mouvement démocrate, celui qui affirmerait son indépendance entre la Droite et la Gauche.

     

    Je ne crois pas à cette thèse.

     

    Bien sûr, le mode de scrutin de la V° République est défavorable aux partis centristes.

     

    Mais ce scrutin n’a pas empêché l’existence de l’UDF créée en 1978 et qui fut, rappelons-le, le premier parti de France et alors même que les politologues avaient annoncé la disparition du Centre dès le début des années 1960.

     

    De même, il suffirait qu’une dose de proportionnelle soit instituée, comme l’a promis François Hollande, pour que la donne change.

     

    Mais même sans cela, l’existence d’un parti centriste n’est pas impossible, loin de là.

     

    Quel est donc le problème actuel du Centre?

     

    Prenons l’exemple de l’élection présidentielle pour examiner les deux erreurs commises par les centristes.

     

    La première est celle d’Hervé Morin qui a lui-même présenté sa candidature comme une candidature de témoignage puisqu’il avait déclaré que quoi qu’il arrive, il se désisterait pour Nicolas Sarkozy au second tour.

     

    En faisant cette annonce, il a démontré par l’absurde qu’il n’y avait aucun intérêt à voter pour lui puisque le Nouveau centre n’était en réalité qu’un simple appendice de l’UMP.

     

    La deuxième est celle de François Bayrou qui a encore une fois confondu indépendance et isolement.

     

    Car, après avoir voté François Hollande au deuxième tour de la présidentielle, il devait, en toute logique, conclure un accord entre son Mouvement démocrate et le Parti socialiste pour les législatives.

     

    Les partis centristes n’étant pas hégémoniques ont absolument besoin de conclure des alliances avec les formations qu’ils estiment les plus proches d’eux.

     

    Si, en l’occurrence, le Nouveau centre s’est allié avec l’UMP (de manière sans doute trop proche…), le Mouvement démocrate devait s’allier avec le Parti socialiste au nom de la cohérence du choix de son candidat à l’élection présidentielle et président omnipotent.

     

    Non pas pour perdre son indépendance mais pour éviter son isolement.

     

    Sans pour cela remettre en cause le «ni gauche, ni droite» qui est le positionnement, par définition, du Centre.

     

    Encore une fois, indépendance et isolement ne sont pas synonymes.

     

    Mais le problème avec François Bayrou, c’était qu’il était persuadé qu’il serait élu président de la république.

     

    Dès lors, il ne concevait une alliance que dans le ralliement à sa personne une fois qu’il serait élu.

     

    L’échec de son ambition le laissait, comme en 2007, sans aucune stratégie cohérente.

     

    Ainsi, la bipolarisation qui semble ressortir de cette élection législative est due en grande partie aux erreurs des centristes et à leurs stratégies incohérentes.

     

    Des erreurs amplifiées par leur désunion.

     

    Celle-ci n’est pas une donnée intangible même s’il existe diverses sensibilités centristes comme il en existe à droite et à gauche.

     

    D’un certain côté, l’erreur de François Bayrou de n’avoir pas conclu d’accord avec le PS pour les législatives laisse ouverte la possibilité d’une refondation et d’une réunion du Centre pour les cinq ans de la nouvelle législature.

     

    De même, le fait que le Nouveau centre et le Mouvement démocrate (ainsi que le Parti radical) se retrouvent dans l’opposition leur donne une indépendance beaucoup plus grande que s’ils devaient supporter le gouvernement en place.

     

    De là, ils peuvent trouver des synergies et des combats politiques communs et amorcer un rapprochement par l’action.

     

    C’est de cette façon que les Français les considéreront à nouveau comme utiles et auront envie de voter pour eux.

     

    Ce scénario est aussi crédible que celui de la disparition du Centre.

     

    Alors, l’idée d’une bipolarisation inévitable sera à ranger dans la rubrique des idées reçues.

     

    Tout cela, aussi, parce que le Centre et le Centrisme, les idées et les valeurs qu’ils portent sont celles qui sont les plus consensuelles de la démocratie du XXI° siècle qui est en train de se construire.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Législatives: pourquoi voter pour un candidat centriste

     

     

     

    Les 10 et 17 juin prochains auront lieu les élections législatives.

     

    Après des présidentielles qui ont montré sa faiblesse, le Centre va tenter de faire bonne figure sur fond de ressentiments personnels et de désunion, peu propices à susciter l’appétence des électeurs.

     

    Dès lors, beaucoup de gens, même proches des idées du Centre, peuvent se demander pourquoi il faudrait voter pour un candidat centriste et surtout quel intérêt à le faire alors que l’important se jouera entre l’UMP et le PS avec comme arbitre le Front national comme le montre actuellement les sondages, qu’ils soient nationaux ou locaux.

     

    Le vote utile va donc retrouver de sa vigueur, tant à droite qu’à gauche, d’autant que l’on annonce que ce scrutin devrait être serré.

     

    Pourtant, l’utilité du vote centriste demeure.

     

    Il se résume en trois mots: responsabilité, équilibre, pragmatisme.

     

    Voter pour un candidat centriste, c’est voter pour quelqu’un qui a décidé de mettre la responsabilité au cœur de sa démarche politique.

     

    Concrètement, cela veut dire que les promesses démagogiques ou les cadeaux clientélistes ne font pas partie de son mode de fonctionnement.

     

    Un centriste sait ainsi que nous devons faire des efforts immenses pour adapter notre société au XXI° siècle et à sa réalité.

     

    Pas seulement en matière économique mais également en matière sociale et sociétale.

     

    Cela signifie que nous devons avoir la rigueur et la volonté nécessaire pour réformer la société française.

     

    Il nous faut ainsi de la lucidité en nous rappelant que nous sommes encore la cinquième puissance mondiale mais que pour le demeurer ou même gagner des places, nous devons nous retrousser les manches et pas seulement de manière incantatoire, avec, à la clé, plusieurs priorités.

     

    Il faut contrôler le robinet des dépenses publiques, combler les déficits de l’Etat, adapter notre fiscalité mais également inventer cette nouvelle économie avec la croissance nécessaire et indispensable pour faire reculer fortement et durablement le chômage.

     

    Il faut relancer la machine productive française tout en nous fédérant de plus en plus avec nos partenaires de l’Union européenne.

     

    Il faut repenser notre système de formation, de l’école à la formation professionnelle.

     

    Il faut revigorer absolument le lien social autour d’un respect demandé majoritairement par les Français, seul à même de produire une liberté, une égalité, une solidarité et une tolérance réelles.

     

    Cela ne pourra se faire que dans l’équilibre à tous les niveaux et dans tous les domaines.

     

    Un équilibre à trouver dans la gouvernance de la France, dans les efforts à demander à chacun, dans les opportunités offertes à tous, dans l’organisation et la revitalisation du lien social.

     

    Le Centrisme du juste équilibre, cette pensée au cœur du XXI° siècle, est le seul qui puisse permettre d’impliquer tous les citoyens et les rassembler pour une aventure commune et gagnante pour chaque membre de la communauté nationale.

     

    Cet équilibre n’est pas un dogme fixé par des règles précises et rigides.

     

    Si c’était le cas, nous pourrions l’atteindre facilement.

     

    Non, c’est par une approche pragmatique que l’on peut le mettre en place.

     

    Mais il est également toujours en mouvement, comme la vie, et il faut constamment l’adapter et le peaufiner.

     

    Bien sûr, ce pragmatisme n’a de sens que s’il est animé par des valeurs et des principes puissants.

     

    Mais il y a également une qualité politique essentielle qui doit exister chez ceux qui ont en charge la destinée d’un pays: le courage.

     

    Avoir des députés centristes à l’Assemblée nationale, quels que soient leurs partis, c’est avoir des représentants de ce courant de pensée pragmatique, responsable, équilibré, éloigné des idéologies dogmatiques et des oppositions frontales.

     

    Leur présence sera un élément constructif et consensuel.

     

    Et plus ils seront nombreux, plus ils pourront avoir le poids nécessaire pour permettre de trouver des solutions innovantes et responsables aux défis actuels de la France.

     

    Voilà pourquoi, les 10 et 17 juin, il sera utile de voter pour le Centre.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

     

    Lisez et signez la pétition pour refonder et réunir le Centre en cliquant ici!