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  • Le Centrisme en 2012. Année à élections, année centriste?

     

     

     

     

    Vingt-six pays connaîtront, cette année, des élections nationales qui toucheront 53% de la population mondiale, représentant la moitié du PIB mondial. Des présidentielles à Paris et à Washington en passant par des législatives et d’autres présidentielles dans de nombreux pays, notamment en Afrique et en Europe, 2012 sera-t-elle une année centriste?

     

    Poser la question semble déjà une certaine provocation. En France, le meilleur candidat centriste est pour l’instant à moins de 15% des intentions de vote au premier tour. Aux Etats-Unis, le président centriste, Barack Obama est en grande difficulté et sa réélection n’est en rien assurée. De même, le Centre a, certes, des potentialités dans beaucoup d’autres pays mais pourrait n’en réaliser aucune ou peu.

     

    Pourtant, la crise et les difficultés qui l’accompagnent, touchant toutes les populations de la planète, demandent des solutions sans doute nouvelles et innovantes mais surtout responsables et difficiles, donc nécessitant un consensus. De quoi donner un certain avantage aux représentants du Centre.

     

    C’est dans ce cadre et avec des scénarios différents que les centristes pourraient faire la différence. Voyons ce qu’il en est dans deux des élections principales de l’année.

     

    En France, François Bayrou, après une traversée du désert tout au long du quinquennat de Nicolas Sarkozy et au vu du peu d’enthousiasme soulevé dans la population quant à sa volonté d’être à nouveau présent à la présidentielle, aurait du se cantonner à la dure réalité d’un petit candidat qui ferait une campagne courageuse mais qui aurait du mal à dépasser les 10% des intentions de vote.

     

    Mais, divine surprise pour le leader du Mouvement démocrate qui semblait même s’être fait une raison et vivre sur le souvenir de ses «18,55%» en 2007, les sondages ont frémi début décembre sous l’impulsion, à la fois et comme lors de la précédente campagne, de son entrée en lice officielle, du manque de charisme de ses adversaires et en particulier des candidats des deux grands partis et de médias très complaisants.

     

    Ce dernier phénomène que nous avions déjà analysé il y a cinq ans s’explique, à la fois, par la volonté de ceux-ci de donner du piment à une élection qu’ils ne veulent pas voir se résumer à un combat à deux et parce que les médias de gauche espèrent qu’il parasitera la Droite avant d’appeler à voter pour François Hollande au second tour et inversement pour la Droite avec, in fine, une prise de position en faveur de Nicolas Sarkozy…

     

    Un quatrième élément, la crise économique et le désarroi d’une partie des Français qui en résulte, ouvre le jeu à des candidats «recours» comme François Bayrou ou Marine Le Pen (et à un degré moindre, Jean-Luc Mélenchon).

     

    Cependant, les chances de François Bayrou, en ce début d’année 2012 demeurent encore largement hypothétiques. Il est toujours en quatrième position dans les sondages, loin derrière les deux qui font la course en tête. De même, il va devoir confronter son projet qui n’est pas encore publié à la critique des autres et surtout défendre des positions qui font déjà débat chez les centristes eux-mêmes, dans lesquelles certains y voient plus de populisme que de libéralisme, plus du nationalisme que de l’européanisme traditionnel de la famille du Centre et, surtout, de la démocratie-chrétienne dont est issu le président du Mouvement démocrate.

     

    C’est le cas d’Hervé Morin qui, s’il continue à être candidat dans les prochaines semaines, pourrait être, malgré ses 1% dans les sondages, une épine dans le pied de François Bayrou en défendant, comme il fait actuellement, des positions souvent plus centristes que celles du leader du Mouvement démocrate.

     

    Sans oublier que des tensions sont récemment apparues dans l’équipe de campagne de ce dernier, composée de personnalités venues de bords et de cultures politiques totalement différents. On l’a vu cette semaine en ce qui concerne la TVA sociale où Jean Arthuis a durement critiqué l’hostilité de François Bayrou à cette mesure.

     

    Et puis se posera l’éternelle question de l’«électabilité», pour utiliser un terme franglais, de François Bayrou (la propension que les électeurs ont de penser qu’il a des chances réelles de devenir président). Car les sondages montrent encore que les Français ne le voient pas à l’Elysée et les questions, s’il devient président, de savoir avec qui il va gouverner et comment il se débrouillera avec un parti sans élus et faiblement structuré, seront de plus en plus prégnantes s’il continue à monter dans les sondages et au fur et à mesure que l’élection approchera.

     

    Aux Etats-Unis, Barack Obama qui ne suscite plus l’engouement de 2007-2008, pourrait toutefois tirer son épingle du jeu face à un candidat républicain qui, même s’il est modéré au fond de lui-même comme Mitt Romney (le favori actuel dans les primaires), demeurera, quoiqu’il arrive, l’otage des extrémistes de la droite conservatrice à qui il devra donner des gages afin qu’ils votent pour lui.

     

    D’autant, qu’en ce début d’année, la situation économique semble s’améliorer sans que l’on sache encore s’il s’agit d’un mouvement de fond ou seulement d’une embellie passagère. Le chômage est ainsi tombé à son plus bas depuis quatre ans, à 8,5% de la population active, et les entreprises américaines ont créé 200.000 emplois en décembre.

     

    Néanmoins, la situation du président sortant demeure fragile. D’une part, parce que les difficultés économiques vont encore toucher, quoiqu’il arrive, la population. D’autre part, parce que toute rechute dans ce domaine boostera le candidat républicain qui lui sera opposé en novembre prochain.

     

    En outre, le filet de sécurité de Barack Obama est très effiloché avec des sondages qui sont, certes, meilleurs qu’il y a quelques semaines mais qui demeurent beaucoup moins favorables, en termes d’opinions positives et d’approbations de son action, que ceux de la plupart des présidents qui l’ont précédé et qui se présentaient à leur propre succession, surtout, les sondages de ceux qui ont été réélus...

     

    Bien sûr, il est faux d’affirmer que le seul atout majeur d’Obama est la faiblesse (même si celle-ci est véritable) du panel de candidats républicains qui veulent se présenter face à lui. Pour autant, cela, évidemment, le servira grandement. Reste qu’il peut aussi présenter un bilan dont il n’a pas à rougir.

     

    Enfin, son centrisme qui a été la cible d’attaques très dures voire haineuses au cours des trois dernières années de la part la Gauche et la Droite sera, sans doute, un précieux avantage au moment où les Américains rejettent de plus en plus les outrances des extrémistes (le Mouvement du Tea Party est en forte chute dans les sondages) et où le vote des «independents» - ces électeurs qui ne se reconnaissent dans aucun des deux grands partis et qui se définissent le plus souvent comme des modérés -, sera la clé de l’élection.

     

     

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Réindustrialisons mais, d’abord, occupons-nous correctement de nos entreprises



    Un des thèmes de la campagne présidentielle sera l’indispensable «réindustrialisation» de la France ainsi que la nécessaire «relocalisation» d’un certain nombre d’activités industrielles sur son territoire. Tous les partis et tous les candidats, notamment ceux qui représenteront le Centre, se sont emparés de ce qui apparaît comme être «la» solution pour sortir, sur le long terme, de cette récession larvée qui produit du chômage à la pelle et plombe dangreusement les comptes de la nation.

    De quoi parle-t-on au juste? Selon les politiques, notre pays mais aussi l’Europe auraient perdu, au fil des ans, leurs industries et les emplois qui vont avec. Résultat, une balance commerciale déficitaire (sauf en Allemagne qui, elle, a su garder ses entreprises) et un chômage massif.

    Dès lors, renforcer le tissu industriel en recréant les activités que nous avons abandonnées et en faisant revenir sur notre territoire celles que nous avons délocalisées pour des questions de coûts, est un impératif qui ferait coup double, en donnant la capacité de faire rentrer des devises et de créer des emplois.

    Cette vision n’est pas propre à la France mais court dans à peu près tous les pays avancés du monde. Elle semble aussi consensuelle aux Etats-Unis que dans les pays européens (même si les façons d’y parvenir divergent quelque peu selon le positionnement politique).

    S’il y a du vrai dans cette volonté de créer de la richesse en réindustrialisant et en relocalisant, il ne faut pas, néanmoins, y voir la formule miracle pour enrayer le déclin supposé de l’Occident ou, plus simplement, pour initier une forte croissance.

    D’abord, parce qu’il n’est pas sûr que nous puissions concurrencer les pays émergents dans nombre de secteurs, notamment ceux qui ne sont rentables qu’avec une main d’œuvre à bas coût. Il ne suffira pas de demander des efforts aux salariés en matière de salaire et aux consommateurs en matière de pouvoir d’achat (notamment par l’instauration d’une TVA sociale) pour y parvenir.

    Ensuite, parce qu’il est faux de dire que l’Europe n’a plus d’industrie ainsi que se lamentent les politiques (mais que n’ont-ils faits pour éviter ce qu’ils présentent comme une situation apocalyptique?!).

    Comme le fait justement remarquer Lionel Fontagné du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), il y a vingt ans, la part de l’industrie dans l’économie européenne était de 20% tout comme… aujourd’hui!

    C’est le tissu industriel qui a changé. Si les usines produisant des biens de consommation de base et bas de gamme ont souvent disparu du paysage industriel, elles ont laissé la place à celles de secteurs de haute technologie porteurs où nous possédons des entreprises leaders.

    Sans oublier que l’Europe et, en particulier la France, détient les deux tiers du marché mondial du luxe, un marché qui ne fait qu’augmenter d’années en années grâce… aux pays émergents.

    Enfin, parce que nous peinons à soutenir nos PME qui sont les grandes pourvoyeuses d’emplois d’aujourd’hui et qui, à terme, sont, pour certaines, les grandes entreprises de demain.

    Ainsi, comme l’estime l’économiste du CEPII, si nous devons nous attaquer à la réindustrialisation de la France et à la relocalisation sur son territoire de certaines activités, il nous faut, avant tout, soutenir et développer notre activité industrielle existante, en particulier les secteurs qui produisent le plus de richesse, d’emplois et de devises.

    Les slogans sur cette réindustrialisation et ces relocalisations ne doivent pas devenir des figures incantatoires que le politique a inventé pour faire croire aux Français qu’il agit et qu’il va les sortir de leurs difficultés actuelles en deux temps et trois mouvements.

    Les candidats centristes à la présidentielle, en particulier, ne doivent pas tomber dans le discours démagogique à ce propos mais doivent parler le langage de la réalité et du concret.

    Celui-ci dit qu’il faut aider prioritairement et immédiatement nos entreprises industrielles existantes, en leur donnant véritablement les moyens d’exister et de se battre à armes égales dans l’arène de la mondialisation. En faisant cela, nous créerons rapidement des emplois et de la croissance.

    Et, dans la durée, oui, recréons un tissu industriel fort par la réindustrialisation et les relocalisations qui donneront, à terme, des emplois et de la croissance (et sans que cela soit au détriment de nos secteurs de services où nous excellons).

    Mais, attention. Dans la tête d’un certain nombre de politiques, c’est grâce à des mesures protectionnistes que l’on pourra y parvenir. Ils oublient un point fondamental. Pour que ces deux actions aient du succès, il faut, non seulement, un marché intérieur mais aussi des débouchés extérieurs.

    Ces derniers se trouveront, dans les années qui viennent, majoritairement dans les pays émergents, comme c’est le cas pour l’industrie automobile, par exemple. Ce n’est pas en mettant des barrières face à leurs produits qu’on les incitera à jouer le jeu de la saine et vraie concurrence…



    Alexandre Vatimbella



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  • Pour une fédération européenne dans une confédération mondiale


    Les peuples libres qui se parlent et qui commercent ensemble ne se font pas la guerre. Ou exceptionnellement. Voilà une bonne raison de prôner sans relâche pour une mondialisation humaniste.

    Mais celle-ci n’est qu’une étape en vue de l’établissement d’une gouvernance mondiale réelle avec l’édification d’une confédération de nations démocratiques à l’échelle de la terre pendant que l’Europe, pour avoir toute sa place et peser de sa puissance, s’unira dans une fédération.

    Bien sûr, nous en sommes encore loin dans les faits comme l’a démontré une nouvelle fois le sommet du G20, dont l’édition 2011 vient de se terminer à Cannes. Une situation hautement regrettable et dommageable tant l’humanité gagnerait à se retrouver et à se réunir.

    Cependant, l’espoir peut se nourrir de cette lente prise de conscience des peuples européens et du monde entier que le salut de la planète bleue passe par l’entente et le rassemblement.

    La récente crise économique et financière mondiale a ouvert les yeux à nombre d’habitants de la planète que ceux-ci ont besoin de se souder et de se solidariser afin d’envisager un avenir et construire leur futur commun.

    Elle a démontré également que tant que ce sera du chacun pour soi, aucune régulation, aucun contrôle ne serait réellement possible afin d’instituer des règles pour gérer l’économie, la finance mais également tout un tas de domaines qui se moquent des frontières, pire, qui en profitent comme le crime organisé (les mafias sont mondialisées depuis longtemps mais elles profitent largement du morcellement de la lutte engagée contre elle par les Etats) ou la pollution (qui ignore superbement les frontières).

    Pour autant, le chaos nous guette. Ainsi, la crise de la zone euro peut aboutir à faire imploser celle-ci puis l’Union européenne dans la foulée. De même, les difficultés rencontrées par les uns sont souvent mis sur le dos des autres. Sans oublier que les cultures nationales, quand elles sont utilisées, non pas apporter leur touche à ce formidable métissage culturel qui n’a jamais connu de frontières, peuvent être une arme de destruction massive.

    Ne soyons pas naïfs, la tâche est à la mesure du défi, colossale et semée d’embûches. Mais soyons, en revanche, des bâtisseurs inlassables et déterminés d’un humanisme mondial.

    En ces temps d’incertitudes, ce défi est bien le seul qui semble raisonnable…

    En tout cas, il faut hautement espérer que le Centre axera une grande partie de son message lors des présidentielles et des législatives sur la construction d’une gouvernance mondiale et sur l’établissement d’un fédéralisme européen.

    Depuis quelques temps déjà, les partis centristes semblent absents du débat sur l’Europe, eux les héritiers de grands européens comme Aristide Briand ou Robert Schuman.

    C’est vrai que, ces dernières années le thème de l’Europe n’était pas très vendeur électoralement parlant et que celui de la mondialisation était utilisé par tous les opportunistes et les marchands de peur afin de jouer sur les angoisses de la population pour espérer glaner des voix.

    Mais il aurait été de l’honneur des représentants du Centrisme de ne pas abdiquer devant ces populismes qui mettent en danger le présent et l’avenir de la France.

    Encore plus aujourd’hui qu’hier, le temps presse. Aux centristes de prendre leurs responsabilités.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Des indignés, de la mondialisation et du Centrisme


    Humanisme, juste équilibre, réforme, régulation et liberté, voilà comment doivent être encadrées et nourries les mondialisations (dont la globalisation économique) pour le Centrisme.

    Le pamphlet de Stéphane Hessel «Indignez-vous», véritable phénomène d’édition à travers le monde et qui inspire largement certains mouvements des «indignés» est rempli de poncifs sous couvert d’humanisme et de bons sentiments et d’une volonté de resocialiser la société avec une orientation nettement à gauche (ancien d’extrême-gauche, Hessel revendique son appartenance au Parti socialiste français).

    Un texte qui surfe avec les difficultés réelles des jeunes (et moins jeunes) de trouver une place dans une société qui ne sait plus très bien comment les intégrer, étant incapable de saisir le profond bouleversement encours du métissage culturel et de la mondialisation médiatique qui émancipe encore plus l’individu, sans que ce dernier, faute de repères et d’accompagnement, ne sachent toujours comment se comporter et cohabiter avec l’autre.

    N’ayant aucun projet à lui proposer, incapable de relever le défi libertaire (défi, pas menace), le politique développe une autonomisation égocentrique assistée irresponsable de l’individu au lieu de créer les conditions d’une nouvelle évolution de la démocratie républicaine représentative qui permettrait, dans le respect, la solidarité et la responsabilité, une émancipation plus large de la personne (l’individu membre de la communauté).

    Au lieu de cela, ce sont les vieilles recettes qui refont surface jour avec la volonté de faire (ré)intervenir l’Etat (ou un pouvoir indéterminé quand on se dit antiétatique…) partout et pour tout afin de réinstaller du contrôle social, que ce soit dans l’autorité, dans une vision holistique régressive et dans une méfiance à l’égard de la liberté.

    Bien sûr, les comportements irrespectueux se sont développés, les solidarités se sont délitées, tout comme la cohésion sociale. Pour autant, cela n’est pas dû à un individu ouvert mais à l’incapacité de la société de le comprendre et d’accompagner – ce qui est son rôle – son émancipation dans un environnement humaniste et dans une pratique de juste équilibre.

    Et cela ne se réalisera pas par une révolution hypothétique et violente ou par un changement radical qui ne peut être qu’un retour en arrière mais par la mise en œuvre de réformes progressives et humanistes.

    Les indignés qui on fleuri partout dans le monde, des pays arabes à l’Espagne, de l’Inde à Israël, de la Grèce aux Etats-Unis en passant par la Grande Bretagne, sont en fait, sans toujours le savoir, les rejetons de l’évolution du système démocratique. Ce qu’ils revendiquent (au-delà de provocations d’infiltrés de mouvements politiques extrémistes), c’est une vraie démocratie mais dans le respect, la solidarité. Ce qu’ils souhaitent, c’es une société humaniste qui leur propose un projet commun tout en ne bridant pas leur liberté. C’est un modèle à inventer et façonner à partir de celui qui, aujourd’hui, semble à bout de souffle, immobile et encrassé, ayant refusé de se réformer depuis des années et s’étant réfugié dans une fuite en avant d’une irresponsabilité à la petite semaine qui ne pouvait que conduire à la situation actuelle.

    Lors de la chute du communisme, en 1991, au lieu de célébrer la fin de l’Histoire, nous aurions du nous atteler à bâtir le futur de la démocratie républicaine représentative et non laisser uniquement aux «forces du marché» et à quelques autres fadaises de modeler un monde vers une impasse.

    La mondialisation humaniste que ces indignés appellent de leurs vœux de façon parfois naïve, parfois inconséquente, mais toujours par rapport à une paralysie réelle de la société, doit être prise en charge par une gouvernance mondiale qui s’attèle, en premier lieu et le plus vite possible, à rectifier la trajectoire chaotique qui conduit l’humanité vers une crise majeure.

    Si cela n’est pas le cas, les indignés deviendront les enragés. Alors, oui, la bataille se fera entre la chienlit et l’ordre. Et une régression individuelle et sociale s’en suivra, quel que soit le vainqueur. Inévitablement.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les anti-européens sont des anti-français


    La crise mondiale et les problèmes de la dette dans la zone euro, l’abaissement progressif de la France et de l’Europe, le déplacement progressif du centre du monde vers l’Asie montrent bien que ceux qui jouent la France contre l’Europe n’ont rien compris. Pire, en faisant croire qu’ils défendent leur pays, en réalité, ils le torpillent sans états d’âme. Et nous le paieront très cher s’ils réussissent dans leur entreprise, affaiblir l’Union européenne, voire la faire imploser.

    Depuis des années, nous savons que, face à la mondialisation, face à l’émergence de nouvelles puissances économiques, face à l’internationalisation des marchés financiers (la globalisation), les pays de l’union européenne ne pourront faire face aux défis qui se présentent à eux que dans une union plus forte, des liens plus resserrés et des politiques communes plus étendues.

    Ici, le fameux slogan des années 60, «small is beautiful» ne fonctionne pas sauf pour de rares exceptions comme la Suisse ou Singapour. Devant la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et, évidemment, les Etats-Unis, seule une Europe unie peut rivaliser.

    Pourtant, ce qui semble primer aujourd’hui est le chacun pour soi. Comme si, face au danger, il n’était pas question de combattre et de faire face mais de sauver sa peau avant que l’inéluctable se produise, en espérant que ce sera le voisin qui sera détruit avant soi…

    Les nationalistes de tous poils, de droite et de gauche, sortis tout droit d’une France qui n’existe plus et qui n’a même peut-être jamais existé, font croire à leurs concitoyens, dans une rhétorique aussi obsolète que ridicule, que le pays se sauvera, non pas avec l’Europe mais sans elle et même contre elle. Et d’égrainer, selon eux, tous les atouts d’une France libre de toute entrave européenne. En oubliant, évidemment, que ceux-ci sont avant tout ceux d’une France européenne qui n’existerait plus, pour la grande majorité de ces atouts après l’éclatement de l’union!

    Etre anti-européen est être anti-français.

    C’est refuser de voir la réalité en face au profit de préoccupations idéologiques, voire de visées électoralistes. Avec un discours populiste, proche d’un poujadisme et d’une xénophobie des plus dangereuses, c’est refuser de donner à la France les chances, non seulement, de se sortir de la crise dans laquelle elle se trouve mais d’oblitérer son avenir.

    Celui qui prétend que nous nous sortirons plus facilement de nos difficultés en tournant le dos à l’Union européenne ne connaît non seulement pas l’histoire mais refuse le réel.

    C’est pourquoi le Centre doit absolument porter la question européenne au cœur du débat des présidentielles. Les centristes sont les vrais européens avant même la création de la Communauté européenne.

    Qu’on se rappelle Aristide Briand et quelques autres qui furent des avocats d’une Europe unie avant la Deuxième guerre mondiale et après la boucherie de la Grande guerre qui fut fatale à la prééminence mondiale des nations européennes, Europe unie que Robert Schuman et quelques uns feront passer de rêve à un espoir bien concret.

    Sans les centristes d’hier, l’Europe serait toujours à faire. Si les centristes d’aujourd’hui ne se mobilisent pas beaucoup plus qu’ils ne le font actuellement, elle sera largement à refaire. Avec tous les dangers que cela implique. L’Europe est un combat, pas un fleuve tranquille. Mais ce combat humaniste en vaut la peine. Pour le monde, pour l’Europe, pour la France.

    Oui, pro-européens et donc pro-français!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Une situation propice à un gouvernement centriste?


    Nous ne savons pas encore si nous sommes à l’aube d’une nouvelle récession avec une crise en «double dip» ou en W, comme on préfère (après la récession de 2008-2009, une phase de retour de la croissance entre 2010 et 2011 avant une nouvelle récession dans les semaines ou les mois qui viennent).

    Les derniers développements des déficits publics abyssaux avec une dette qui n’est plus maîtrisée (mais encore maîtrisable si l’on si prend maintenant), des bourses déboussolées et paniquées, un commerce extérieur de plus en plus dans le rouge, un chômage qui ne parvient pas à baisser et une croissance qui retourne dans l’atonie (0% en France au cours du deuxième trimestre!) semblent indiquer, malgré tout, que l’on s’en rapproche sauf miracle.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, c’est que les solutions proposées par la Droite et la Gauche ont failli. Ni une fiscalité basse pour les riches, ni un plan de dépenses publiques fortes n’ont permis à aucun pays de sortir de la crise dans les pays européens et aux Etats-Unis.

    Et si les dépenses publiques ont permis à la Chine de ne pas perdre sa croissance, c’est avant tout parce que la situation du pays était plus saine et que ses finances publiques pouvaient mieux le supporter grâce à l’énorme excédent de ses réserves de change accumulées ces trente dernières années. Pour autant, ce maintien d’un taux de croissance autour des 8%-10% s’est fait sur le dos des citoyens dont le pouvoir d’achat souffre en ce moment d’un taux d’inflation record.

    Pour en revenir à la France et à l’Europe, l’heure est à la responsabilité et aux réformes, les deux thèmes de prédilection d’une politique économique, financière et sociale que prône le Centrisme depuis toujours et, encore plus, actuellement. Une politique qui implique une des qualités essentielles que devraient posséder tout gouvernant: le courage.

    Responsabilité car il est plus que temps de tourner le dos au clientélisme et à la démagogie par la poursuite de déficits publics qui ont permis de ne pas prendre de décisions douloureuses pour la population et, en retour, peu populaires pour les politiques.

    Réforme car il est encore plus que temps de mettre en place une vraie société équilibrée où chacun doit contribuer à l’effort tout en sachant qu’il est pris en compte et respecté par celle-ci.

    Courage car mettre en route des réformes difficiles avec responsabilité et sans fléchir ne sera pas de tout repos. Il se peut même que les résultats positifs de cette politique ne bénéficient qu’à ceux qui viendront après que les réformateurs responsables et courageux aient quitté le pouvoir.

    L’Etat providence doit faire l’objet d’un audit tant approfondi que dénué de toute idéologie. La fiscalité doit être adaptée à la donne actuelle avec comme principes directionnels d’être plus juste et plus efficace. Entre autres.

    Néanmoins, si l’on comprend bien qu’un gouvernement centriste serait à même de s’attaquer aux problèmes difficiles qui se présentent au pays, les Français sont-ils prêts à jouer le jeu de la responsabilité et de la réforme nécessaires? Le monde politique est-il prêt, lui aussi, à ne pas être dans la fuite en avant désespérée qui va conduire la nation au fond du précipice en cessant ses postures démagogues et irresponsables?

    Deux questions essentielles auxquelles il faut répondre le plus vite possible. Car s’il est grand temps d’agir, le temps, lui, ne nous attendra pas.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme face à la tentation suicidaire du repli

    Les sondages montrent que les Français veulent de plus en plus de protection face à la mondialisation et un monde qu’ils estiment dangereux. Dans le même temps les politiques populistes et irresponsables, en quête de voix, viennent nous asséner leurs thèses simplistes sur les bienfaits d’une «démondialisation» (terme très à la mode dans l’hexagone) qui résoudrait tous nos problèmes.

    Face à une société ouverte, voilà la tentation du repli nationaliste et de l’exclusion qui fait son retour en force, réclamant de l’autoritarisme et du protectionnisme partout, se nourrissant d’une crainte irrationnelle de l’autre ainsi que de l’angoisse de perdre son bien être matériel et son identité.

    Cette tentation du repli sur soi-même n’est pas nouvelle. Elle n’a même jamais totalement disparue dans les périodes de croissance forte. Ce qui est différent, c’est qu’elle est en train de devenir l’espoir d’un peuple et la solution miracle de ses gouvernants qui ne savent plus comment faire pour gérer une situation qu’ils ont laissé se détériorer et dont ils sont responsables en partie. Tout comme, d’ailleurs, tout un chacun de nous.

    Car, il est bien trop facile d’avoir pris pendant des années tout ce qui pouvait être bon dans la mondialisation (tout en la regardant avec dégoût, comportement typiquement français…), pour la jeter à la poubelle de l’histoire dès que les difficultés surviennent (et croire que c’est possible).

    D’autant qu’il n’est pas du tout sûr que nos compatriotes soient conscients de ce qu’ils perdraient si la France venait à se protéger de l’extérieur avec toutes les barrières possibles et imaginables que des auteurs en mal de succès nous rabâchent sans cesse dans leurs ouvrages d’adopter le plus rapidement possible et avec lesquelles les politiciens nous haranguent de leurs tribunes.

    Rappelons-nous la dernière tentative du genre en 1981 quand les socialistes pensaient pouvoir changer la France dans une vision autarcique et dans l’illusion que le pays serait le moteur d’une révolution mondiale en la matière. Il aura suffi de deux ans pour que la gauche française perde ses fantasmes… qu’elle tente de nous ressortir maintenant. Tout comme une partie de la droite nationaliste qui a toujours été son alliée objectif en la matière.

    Cela ne signifie nullement que tout va bien dans le meilleur des mondes. Cela ne signifie pas, non plus, que nous devons demeurer sans rien faire en attendant que les choses se passent. Car elles ne passeront pas comme ça, par un simple coup de baguette magique.

    Le Centre combat depuis toujours toutes les tentations de repli. La vision centriste affirme qu’il faut se prendre en main à l’intérieur et se concerter avec les autres peuples, à l’extérieur dans le cadre d’une société équilibrée, c’est-à-dire aussi ouverte que possible mais aussi solidaire de ses membres que possible également.

    Si nous voulons nous sortir de la crise larvée dans laquelle nous sommes, où le chômage devient le compagnon de désespoir de plus en plus de Français pendant un temps de plus en plus long, nous devons faire les réformes nécessaires et indispensables pour assainir la société française et, notamment, son économie.

    De la même manière, nous devons être ouverts mais fermes vis-à-vis de l’extérieur.

    Par rapport à nos partenaires européens, nous devons demander une Union européenne plus puissante, c’est-à-dire plus unie dans ses objectifs et ses actions en vue de permettre à celle-ci d’être un espace unique capable de faire face à la concurrence venue des autres régions du monde.

    Par rapport aux autres pays, nos alliés, nos concurrents, voire nos adversaires, nous devons affirmer sans faiblesse aucune que nous sommes pour des règles équitables mais réciproques. Nous ne pouvons ainsi admettre que des pays jouent leur partition personnelle au détriment des autres dont le nôtre. La Chine, l’Inde, le Brésil ne peuvent être les meneurs de pays émergents et en développement qui expliquent, sans rire, que tout leur ait du sans aucune contrepartie, qui demandent de la responsabilité chez les pays riches tout en se déclarant irresponsables. Quand les pays aujourd’hui avancés se sont développés, ils n’ont demandé rien à personne. Et rien ne fut facile à obtenir.

    Pour autant, n’oublions pas que la France est un des pays qui bénéficie le plus de la mondialisation malgré toutes les affirmations des cassandres en tout genre. Les capitaux étrangers viennent en masse dans des investissements directs qui créent de l’emploi. Nous sommes la première destination mondiale pour le tourisme. Et nous vendons nos produits de luxe dans le monde entier. Sans oublier Airbus au moment où certains voudraient que Boeing soit évincé du marché français. Quatre exemples parmi d’autres.

    Si nous avons des faiblesses, elles proviennent majoritairement de notre immobilisme et de notre incapacité à avoir bâti, comme d’autres, une économie assez forte pour résister à la nouvelle donne mondiale.

    Mais nous devons savoir une chose, la mondialisation continuera, que ce soit avec ou sans nous. Il ne s’agit pas d’attendre qu’elle disparaisse. Il s’agit de bien l’intégrer et de s’en servir pour nos intérêts, français et européens.

    Personne n’a jamais prétendu que la mondialisation était un phénomène où, par une métamorphose aussi improbable qu’illusoire, les relations entre les différents pays de la planète allaient être idylliques et qu’elle allait permettre d’établir le paradis sur terre. Ceux qui l’ont cru se sont racontés des histoires et n’ont toujours pas compris que le monde était un espace où l’on doit se battre pour exister. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui et cela le sera encore demain.

    Avec notre confort et nos revenus, nous avons cru que ce monde-là n’était plus le nôtre. Il est temps de redescendre sur terre. Il n’y a que ceux qui prennent part à la compétition qui peuvent la gagner. Les spectateurs, eux, ne remportent jamais les trophées et vivent par procuration. Est-ce cela que nous voulons dans cette tentation suicidaire du repli?! Si tel est le cas, nous ne devrons pas nous plaindre de ce qui nous arrive.

    Au contraire, si nous voulons relever le défi du monde du XXI° siècle, quel qu’il soit, à nous de nous retrousser les manches et prouver que nous sommes toujours un grand peuple. Et nous avons un outil adapté à cette tâche aussi difficile qu’exaltante: le Centrisme du juste équilibre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Bâtissons les Nouvelles Frontières de l’Europe

    Aux citoyens d’Europe,

     

    En ce XXI° siècle.

     

    Au moment où le monde se transforme radicalement.

    Au moment où chaque peuple européen se replie sur lui-même.

    Au moment où les pays d’Europe se trouvent de plus en plus marginalisés dans la mondialisation.

    Au moment où nous risquons de perdre tout ce pourquoi nous nous sommes battus, tout ce qui fait notre fierté.

    Au moment où nous devons porter haut et fort les valeurs d’un continent berceau de la démocratie et des droits de l’homme.

    Au moment où l’espoir formidable suscité et porté par la construction européenne se délite petit à petit par le renoncement face à l’effort à accomplir et par le manque d’ambition.

     

    Ayons l’envie d’une Europe rêvée par les peuples qui la composent.

    Ayons l’envie de Nouvelles Frontières.

    Ayons l’envie d’une conquête de nouveaux territoires de liberté, de prospérité et de paix, gages d’un avenir meilleur.

    Ayons l’envie de défricher et d’ensemencer ces nouveaux territoires pour en récolter les fruits délicieux, produits de nos efforts.

     

    Ayons le désir d’Europe.

    Ayons le courage de la bâtir.

     

    Ne soyons pas frileux. Partons à la Conquête de l’Avenir, repoussons nos frontières politiques et nationalistes étriquées, investissons les contrées de notre futur commun.

     

    Une Conquête de l’Avenir qui fera de l’Europe le phare du monde tout en faisant des peuples européens aux traditions multiples, un peuple unique dans la diversité. Chaque peuple constituant cette grande communauté européenne apportera ses spécificités identitaires et culturelles qui font la richesse de cette Culture Européenne que nous édifions sans relâche, pierre par pierre, depuis la Grèce et Rome en passant par le Moyen-âge et les Lumières.

     

    Aujourd’hui, nous devons édifier une grande fédération européenne afin de faire naître une communauté commune, véritable melting-pot de tous les Européens.

     

    Oui, cette Conquête de l’Avenir nous permettra de bâtir la Nouvelle Société européenne en établissant de Nouvelles Frontières politiques pour nous unir et  nous réunir. Grâce à ces Nouvelles Frontières de l’Europe émergera un destin commun de liberté, de prospérité, de solidarité, de tolérance et de paix.

     

    Voilà une grande tâche exaltante à la mesure du défi pour un avenir meilleur qui se propose à nous, citoyens de ce continent, si nous ne voulons pas devenir les habitants de pays de seconde zone ou, pire, de nations sinistrées mais si nous souhaitons édifier le Nouveau Monde de demain et en être les acteurs principaux.

     

    Ce n’est qu’en relevant le challenge d’une tâche aussi élevée et porteuse de rêve, à la mesure de la civilisation européenne et du développement économique, social et culturel de l’Europe, que nous parviendrons enfin à prendre conscience que notre futur n’est et ne peut être que dans une Europe unie et fédérale.

     

    Oui, l’Europe se construira grâce à l’émergence d’un peuple européen. Un peuple issu de plusieurs communautés distinctes qui amèneront, chacune, comme dot à cette union sa propre personnalité tout en se fondant dans une plus large communauté qui les fédèrera.

     

    Cette Europe qui recèle tant de talents et de potentialités, sera capable de réaliser, unie, ce que la Chine a fait lors des trois dernières décennies mais dans le cadre d’une liberté démocratique, apanage de sa culture.

     

    Et, la réunion de ces identités et de ces cultures diverses créera une nouvelle identité et une nouvelle culture propre à l’Europe qui deviendra le cadre dans lequel s’assimileront tous les peuples comme ce fut le cas en Amérique pour les immigrants qui posaient le pied sur le sol de ce Nouveau Monde sous le regard fier et bienveillant de la Statue de la Liberté.

     

    Alors, nous verrons flotter dans toute sa splendeur l’étendard des Etats-Unis d’Europe porteur de paix mondiale et moteur de l’unification de tous les peuples de la Terre.

     

    Oui, c’est ce Nouveau Monde que nous avons à édifier et dont l’Europe sera la fondation.

     

    Ayons le courage d’Europe!

    Retroussons-nous les manches!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La France a besoin du Centre, maintenant


    Les temps sont incertains. La rigueur incontournable pointe son nez sur fond de difficultés économiques et sociales. Dans le même temps, il est nécessaire de relancer la machine économique mais sur un modèle nouveau alliant innovation, respect de l’environnement, dynamisme de nos entreprises, remodelage de notre système fiscal et réactualisation de notre système de protection sociale. Ce dernier doit être plus juste, plus pérenne mais aussi plus responsable en prenant en compte les réalités du monde du XXI° siècle et non les visions clientélistes de programmes partisans datant du XIX° siècle. De plus, il est indispensable de reconstruire les fondements du pacte social miné par les inégalités et le chômage.

    Notre système de santé est en danger, notre système scolaire se précarise. Ils doivent être rénovés en pensant efficacité et service public. Le «no future» des jeunes n’est pas, le plus souvent, un choix mais une réalité contraignante. Et nous oublions que sans l’implication de sa jeunesse, un pays meurt. Le monde se mondialise de plus en plus avec une France et une Europe de moins en moins présentes et performantes. Il est grand temps de choisir entre l’Europe ou le renoncement.

    De son côté, le malaise sociétal est alimenté par les confusions entre liberté individuelle responsable et individuation égoïste irresponsable, différence ontologique et communautarisme désintégrationiste, lien social et contrôle social, sécurité dans l’harmonie et répression sur fond de peur suscitée, diversité et implosion du socle démocratique, protection contre les risques subis et principe de précaution empêchant la nécessaire prise de risques. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une politique, pragmatique, consensuelle et équilibrée est la seule qui puisse donner des résultats tant dans la relance de la machine économique par l’innovation et l’adaptation raisonnée à la mondialisation que dans l’accompagnement social et sociétal où il est important de ressouder une société sans brider les initiatives individuelles mais en assurant la sécurité dans tous les domaines (économique, social et sociétal). Pour cela, l’action politique, elle, doit être forte et responsable afin de mettre en place les réformes si longtemps différées et essentielles pour permettre le rebond salvateur.

    Dans cette optique, il faut également adapter notre système politique. La démocratie représentative et participative doit être renouvelée. Les représentants du peuple doivent être plus représentatifs de la population grâce à une réforme du mode de scrutin et l’instillation d’une importante dose de proportionnelle. Ils doivent également avoir plus de pouvoir dans un rééquilibrage entre législatif et exécutif. On ne peut continuer à opposer machine administrative étatique et société civile. La première doit être au service de la seconde par le biais de la politique et non le contraire comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui. L’implication des citoyens doit être de plus en plus effective et l’initiative individuelle encouragée, particulièrement celle des jeunes à qui l’on doit faire confiance. Une vraie décentralisation qui responsabilise les acteurs locaux doit voir le jour. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Une société ne peut avancer que si elle sait pourquoi et vers quoi elle se dirige malgré toutes les incertitudes de l’existence. Les Français savent-ils vraiment où ils vont et où veulent les mener ceux qui les dirigent? Pour cela il faudrait que ces derniers aient eux-mêmes une vision de cet avenir qu’ils sont censés nous préparer…

    Le Centrisme n’est évidemment pas une solution miracle. Mais il s’appuie sur une vision de la société la plus juste possible car il n’élabore pas des systèmes et des idéologies sans lien avec la réalité. Au contraire, il part de cette réalité pour proposer de l’améliorer et de la réformer. Et, aujourd’hui, c’est bien cette réalité qui vient nous dire, voire nous sommer, de construire la société du XXI° siècle ou de lentement décliner. Et, à l’inverse de ce que croient nombre de nos compatriotes trompés par des promesses et des déclarations lénifiantes, cette perte de force et d’influence aura des répercussions sur notre niveau de vie et notre système de protection social. Le refus de voir le monde en face, d’analyser la réalité, de se rappeler que rien n’est donné dans l’existence sans se battre pour l’obtenir sont exactement l’inverse de la responsabilité centriste. C’est pourquoi le France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

    Alexandre Vatimbella

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