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politique - Page 46

  • L’union des Etats-Unis d’Europe et d’Amérique, le moteur du XXI° siècle

    En 1849, au Congrès de la paix, Victor Hugo déclarait du haut de la tribune, «un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les Etats-Unis d’Amérique et les Etats-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies».

    Et si cette vision du grand poète était leur avenir en ce XXI° siècle, presque deux cents ans après qu’il l’ait formulée?

    En tous cas, même si l’Union européenne n’est pas (encore?) les Etats-Unis d’Europe, c’est ce que pensent de plus en plus de responsables des deux rives de l’Atlantique dans une mondialisation où les valeurs et les modes de vie occidentales doivent être renforcées, à la fois, pour permettre à l’Europe et l’Amérique du Nord de continuer à être ce berceau de la démocratie républicaine mais également pour qu’elles continuent à être le phare qui inspire tous ceux qui rêvent de liberté, d’égalité et de fraternité dans le monde.

    Mais, et il s’agit d’un point crucial, c’est également ce que souhaite une majorité d’Européens et d’Américains comme le montre de récents sondages. Ainsi, 58% des Américains souhaitent une augmentation des échanges commerciaux entre l’Europe et les Etats-Unis selon le Pew Research center. De même, selon une étude du Marshall fund, 75% des Italiens, 65% des Britanniques, 58% des Français ou 57 % des Allemands croient en un approfondissement des liens commerciaux et d’investissements entre les deux rives de l’Atlantique, sentiment partagé par 63% des Américains. Et une majorité encore plus forte (82% en France et 76% aux Etats-Unis, par exemple), sont en faveur d’une harmonisation des règlements entre l’Europe et l’Amérique sur les biens et les services.

    En outre, cette union permettrait aux Etats-Unis de compter un partenaire solide et à l’Europe de se réinventer enfin dans cette relation bilatérale.

    Ce rapprochement pourrait donc prendre, comme l’a proposé Barack Obama, d’abord la forme d’une vaste zone de libre-échange représentant 5.000 milliards de dollars. Sa proposition de mettre en place une «association totale en matière commerciale et financière» entre les Etats-Unis et l’Europe est appuyée par les milieux des affaires et les entreprises dans tous les pays visés par celle-ci et a été accueillie avec un énorme intérêt par l’ensemble des gouvernements concernés même si les points de vue des deux côtés de l’Atlantique doivent être rapprochés pour dissiper les inquiétudes et les malentendus (notamment en matière de biens culturels ou de produits agricoles).

    Pour autant, les officiels de Bruxelles se sont saisis du dossier et veulent avancer le plus rapidement possible afin d’aboutir dans les deux ou trois ans à venir.

    Cette zone serait évidemment une puissante dynamique pour la croissance au moment où les pays occidentaux souffrent d’une croissance trop faible voire d’une croissance zéro quand ce n’est pas d’une récession qui touche désormais la France.

    Mais elle dépasserait évidemment le simple caractère économique et commercial en ayant une forte signification politique.

    Elle enverrait ainsi un signal fort au reste de la planète d’une communauté occidentale revitalisée autour de ses liens économiques et commerciaux mais aussi de ses liens culturels, de ses valeurs ou de sa vision du monde capable de protéger et de faire progresser son modèle de civilisation.

    Quand on sait que les grands pays émergents, notamment ceux d’Asie mais pas seulement eux, deviennent de plus en plus puissants, cette union Europe-Amérique est une nécessité pour les deux entités, même si les Etats-Unis regardent aussi et de plus en plus vers le Pacifique.

    Cependant, ce n’est pas dans cette zone devenue cruciale pour eux (et pour le monde) qu’ils trouveront des alliés avec autant de points communs que les Européens et ils le savent, la proposition d’Obama en étant une preuve, lui que l’on dit, pourtant, peu intéressé par le vieux continent.

    Reste à savoir si la volonté politique qui s’est faite jour grâce au président américain pourra éviter les nombreux écueils et chausse-trappes d’une pratique politicienne étriquée et d’un manque de courage des peuples concernés.

    Pour pouvoir compter au XXI° siècle, pour pouvoir être pris au sérieux par les Etats-Unis, les pays européens n’ont qu’un moyen s’unir. Et au moment où les Etats-Unis leur proposent une zone de libre-échange qui pourrait déboucher sur une communauté euro-américaine, les pays européens sont devant leurs responsabilités.

    «Il n’y a qu’une voie de salut et c’est l’Europe» déclarait l’Européen convaincu qu’était Jean-Lecanuet en 1965. Près de cinquante ans après, il faut peut-être dire que le salut est devenu maintenant, dans cette ère de mondialisation et de globalisation, une communauté euroaméricaine ou américanoeuropéenne, au choix.

    Alexandre Vatimbella


  • Ce qui se cache derrière l’union prônée par les centristes?

    Pour l’un, François Bayrou, il s’agit d’union (ou d’une unité) nationale. Pour l’autre, Jean-Louis Borloo, il s’agit d’une union (ou d’une unité) qualifiée de «républicaine».

    Les deux leaders centristes veulent que les partis politiques s’unissent derrière un programme plus ou moins ambitieux.

    Derrière cela, il y a une vision centriste évidente mais aussi des ambitions personnelles et une nécessité d’occuper le terrain ainsi que de tenter de pallier à un manque criant de crédibilité vis-à-vis de l’électorat.

    - La vision centriste: le consensus et le compromis sont deux mots qui font partie de la vision politique centriste. De ce point de vue, la recherche du plus large consensus autour d’un compromis acceptable par l’ensemble de la population et/ou de ses représentants dans une démarche de juste équilibre est bien un processus centriste.

    Pour autant, le Centrisme n’est pas la pensée politique de l’union nationale ou de l’unanimisme, bien au contraire. Il se bat pour des valeurs et des principes qui se confrontent à ceux de la Gauche et de la Droite et, surtout, à une pratique idéologique et clientéliste de ces dernières. Vouloir faire du Centre le lieu d’une union, nationale ou républicaine, c’est l’affadir et l’affaiblir, le réduire in fine à un simple lien entre les idées de gauche et de droite, ce que prétendent depuis toujours ses adversaires.

    - Les ambitions personnelles: tous les deux le jurent, ils ne pensent pas à leur carrière, ni même à leur formation politique mais qu’au bien de la France. Ils ne demandent rien, sauf d’aider leur pays dans la crise.

    Belles envolées lyriques qu’évidemment personne ne croit tant les deux compères ont de l’ambition et des ambitions élyséennes.

    Ces deux propositions visent donc à tenter de leur donner cette fameuse «hauteur» soi-disant propre à ceux qui ont la capacité et l’aura de diriger le pays installés au sommet de l’Etat.

    Reste qu’en se présentant simplement que comme des facilitateurs pour ne pas apparaître comme uniquement mue par une ambition personnelle, ils rabaissent du même coup leur personne qu’ils souhaitaient élever…

    - L’occupation du terrain: elle est indispensable pour les deux hommes actuellement, soit pour l’un (Bayrou) de ne pas disparaître du paysage politique, soit pour l’autre (Borloo) de tenter de se faire une place au soleil.

    - La volonté de convaincre une majorité de l’électorat de l’alternance centriste: la crise économique actuelle et le scepticisme grandissant des Français vis-à-vis du gouvernement en place ne profite ni aux partis centristes, ni aux personnalités centristes.

    Le Front national et le Front de gauche ainsi que Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sont les grands gagnants dans les sondages mais aussi dans les médias.

    Dès lors, les centristes doivent démontrer qu’ils sont également des alternatives à la politique socialiste, mais une alternative sérieuse et responsable, c’est-à-dire crédible et non dans la gesticulation, face aux dangers que représentent les extrêmes.

    Le morcellement du Centre et les querelles picrocholines entre centristes ainsi que les récentes débâcles électorales sont ici un handicap lourd à porter.

    En tentant d’apparaître comme ceux qui peuvent réparer la machine et réunir les hommes, les centristes veulent inverser cette tendance.

    Une dernière précision: François Bayrou n’est plus pour l’union nationale mais pour une «unité nationale»! La différence? Selon lui, la première inclut le Front national et le Front de gauche tandis que la deuxième se passe entre réformistes républicains des deux rives»… Chacun appréciera cette différence sémantique. Pour autant, quand Bayrou parle des deux rives, il parle de la droite et de la gauche. Mais où est donc le Centre?!

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Hollande 2013 est-il «centrisme-compatible»?

    Alors que l’on fête ce 6 mai les un an de sa présence à l’Elysée, François Hollande cumule bien des handicaps. Un de ceux-ci, paradoxalement, pourrait être en réalité une qualité. Détesté sur droite et sur sa gauche, il est, de ce point de vue, dans une situation bien connue des… centristes!

    D’ailleurs, n’est-il pas supporté par l’un d’eux, François Bayrou qui, s’il n’a pas encore franchi le rubicond, y pense un peu plus chaque jour.

    Voyons cela d’un peu plus près.

    Il est évident que François Hollande n’est pas proche de l’extrême-gauche façon Besancenot, de la gauche extrême façon Laurent ou de la gauche radicale façon Mélenchon ni même de la gauche du Parti socialiste façon Hamon. Il est sans aucun doute plus proche de la social-démocratie adepte d’un réformisme tempéré où l’on retrouve également Le Foll, Valls ou encore Sapin.

    Mais est-il un social-démocrate épanoui ou honteux?

    En France, il est très dangereux pour un homme de gauche de faire son coming out en se déclarant social-démocrate adepte de la réforme et non de la révolution au risque d’être diabolisé par ces «gens de gauche» qui manient si bien la rhétorique révolutionnaire propre aux procès en sociale traîtrise…

    C’est sans doute pourquoi François Hollande donne souvent des gages à la gauche du PS pour démontrer que, non, il n’est pas ce méchant social-démocrate qui aurait enfin compris comme en leur temps Michel Rocard ou Jacques Delors (aux destins politiques plus tragiques du fait même de leur social-démocratie assumée) que l’on doit agir sur la réalité avec responsabilité et non inventer un monde fantasmagorique et une gouvernance incantatrice.

    Pour autant, depuis un an, François Hollande a pris un certain nombre de mesures que les centristes n’auraient pas renié comme par exemple la loi sur la flexisécurité issue directement des négociations entre les syndicats et le patronat.

    Malheureusement, il a aussi décidé de donner un tour plus «gauchiste» à sa présidence avec la taxe à 75% (même si celle-ci a été retoquée par le Conseil constitutionnel).

    De même, il n’a pas agi par consensus, ni compromis dans certains cas dont le plus emblématique est la loi sur le mariage pour tous.

    Au-delà de ces exemples, il y a une réalité qui rend François Hollande peu «centrisme-compatible», c’est le Parti socialiste actuel. Même si la tendance social-démocrate y est importante, elle n’est pas hégémonique.

    Dès lors, si demain il devait y avoir des centristes dans un gouvernement Hollande, ils devraient quasi-nécessairement côtoyer des membres de la gauche du Parti socialiste comme Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann et quelques autres.

    Un gouvernement où François Bayrou aurait sans doute du mal à y trouver sa place…

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Obama II: vers des réformes ou un blocage?

    L’état de grâce n’est décidément plus ce qu’il était, que ce soit en France ou aux Etats-Unis et, plus généralement, dans l’ensemble des pays démocratiques.

    Nous sommes désormais dans l’ère du tout, tout de suite, dans celle du toujours plus et dans celle l’immédiateté médiatique qui empêchent le plus souvent la mise en place de politiques structurelles à moyen et long terme qui ne donnent pas de résultats à court terme.

    Résultat, les cotes de confiance sondagières s’effondrent à une vitesse de plus en plus subsonique, ce qui permet une remise en cause d’élections par une soi-disant démocratie directe qui n’est en réalité qu’un populisme de mauvaise humeur excité par des démagogues qui ne sont pas forcément des extrémistes.

    La contestation politique se focalise alors sur la légitimité d’un pouvoir démocratique par la rue et des mouvements qui s’érigent en contre-pouvoirs autoproclamés (soutenus souvent dès le départ par des formations politiques de l’opposition) tels le Tea Party aux Etats-Unis ou celui contre le mariage pour tous en France.

    Si François Hollande connaît trop bien cette nouvelle donne, Barack Obama aussi (même si sa situation personnelle n’a rien à voir), avec, malgré tout, l’exception notable d’une économie américaine qui va bien mieux que l’économie française en témoigne encore un taux de chômage à son plus bas depuis 2008 alors que celui-ci explose en France.

    Ainsi, le voilà à nouveau bloqué par les républicains à la Chambre des représentants mais aussi au Sénat (alors que les démocrates y sont majoritaires) avec des médias qui se demandent si son second mandat ne sera pas celui d’un président incapable de mettre en route quelque réforme consistante que ce soit comme ce fut souvent le cas pour les président réélus avant lui.

    Si l’on analyse ses priorités (installer l’assurance santé après le vote de la loi en 2009, mettre en place une politique de l’immigration plus efficace, restreindre les ventes d’armes les plus dangereuses, réduire les déficits publics, réformer la fiscalité pour la rendre plus juste et plus efficace, adopter une politique énergétique volontariste couplée avec des objectifs environnementaux majeurs), il est fort possible qu’il ne puisse pas faire grand-chose.

    Sans oublier tous les problèmes qui vont apparaître sans prévenir dans les quatre ans à venir en particulier sur la scène internationale ou en matière de terrorisme et qui seront peut-être encore plus difficile à gérer plus son mandat arrivera à son terme.

    Reste que le blocage est une possibilité mais que la résolution de certaines de ces priorités l’est tout autant.

    Dans la configuration actuelle (qui a été souvent celle des présidents américains), il s’agit d’un rapport de force entre l’exécutif et le législatif. Et dans cette confrontation, Barack Obama possède trois atouts majeurs.

    Le premier atout est qu’il est nettement plus populaire que le Congrès et, notamment, que la Chambre des représentants dominée par les républicains dont les Américains estiment qu’elle fait de l’obstruction systématique.

    Dès lors, la faute à la paralysie de Washington est attribuée par une majorité d’Américains aux républicains qui savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas faire de cette obstruction une arme anti-Obama sans qu’elle se retourne contre eux à un moment ou à un autre.

    Ainsi, leur refus de la loi sur l’assurance santé («Obamacare» dont la Chambre des représentants va voter une nouvelle fois sa suppression qui sera sans conséquence puisque le Sénat ne suivra pas et qu’Obama, de toute façon, dispose d’un droit de véto) est à double tranchant car cette reforme, si elle est majoritairement impopulaire pour l’instant, contient nombre de dispositions approuvées par l’ensemble des Américains qui y voient des avancées sociales majeures.

    Quant au contrôle plus efficace des armes à feu demandé par 92% des Américains mais rejeté par le Sénat, la mesure n’a même pas été discutée par la Chambre des représentants, ce qui pourrait valoir quelques mauvaises surprises aux sortants républicains (représentants et sénateurs) lors des élections de mi-mandat en 2014…

    Sans parler des coupes automatiques dans les dépenses («sequester») qui ont été mises en route après que les républicains aient refusé de s’entendre avec le président sur une gestion des déficits publics et une réorganisation de la fiscalité.

    Le deuxième atout est que les républicains sont obligés de s’ouvrir aux revendications d’une population de plus en plus métissée pour pouvoir espérer remporter la prochaine présidentielle (même si la candidature probable d’Hillary Clinton risque de leur rendre la tâche extrêmement compliquée).

    Ainsi, s’ils veulent attirer la majorité des votes des latinos et des asiatiques, indispensable pour espérer remporter la Maison blanche, ils doivent adopter une approche plus positive sur l’immigration, sujet majeur d’Obama.

    Le troisième atout est une embellie réelle de l’économie américaine (même si elle doit être pérennisée et produire plus de croissance) qui crédibilise le discours et l’action de Barack Obama.

    Bien entendu, il lui faut bâtir une stratégie gagnante pour que ces atouts produisent leurs effets. Or, après avoir remporté les dernières présidentielles, il a pu, pendant quelques semaines, les utiliser efficacement pour faire avancer son «agenda» (programme).

    Mais le fait que des mesures de contrôle plus stricts sur la vente d’armes à feu n’aient pu être votées alors que Barack Obama s’était engagé fermement en leur faveur a démontré que rien n’était gagné d’avance et qu’il allait devoir batailler dur pour obliger les républicains à des compromis, tout en espérant regagner la majorité à la Chambre des représentants en 2014, tout en ne perdant pas celle au Sénat.

    Le challenge est donc relevé. D’autant que Barack Obama continue de vouloir construire un consensus large autour de ses politiques centristes, ce qui ne lui facilite pas la tâche.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centre doit s’opposer à la désespérante obscurité des extrêmes

    Depuis longtemps j’affirme ici que l’humanisme porté par le Centre et le Centrisme est le rempart le plus solide face au danger que représente le Front national ainsi qu’à ses diatribes démagogiques et antidémocratiques qui surfent sur le mécontentement des Français.

    Mais les temps que nous traversons et qui ne seront peut-être et heureusement qu’une péripétie anodine de l’Histoire, impose si tel n’était pas le cas de le dire et le redire, la répétition n’étant pas inutile, loin de là.

    D’autant que la Gauche et la Droite engluées aujourd’hui dans des affaires multiples et surtout par leurs pratiques le plus souvent clientélistes, mortifères à terme pour la démocratie, ne sont pas capables de répondre efficacement à ce déferlement de populisme haineux et revanchard qui flatte le côté le moins respectable de nos comportements.

    Le Centrisme, oui.

    En ce premier mai, Marine Le Pen, lors de la manifestation traditionnelle du Front national, a estimé que la France était dans la nuit des affaires et de la corruption, ajoutant que la lumière et l’espoir étaient désormais représentés par le Front national.

    Quelle rhétorique à la fois mensongère et dangereuse dont le contenu rappelle de biens mauvais souvenirs au moment où certains comparent avec beaucoup trop d’emphase notre époque à celle des années 1930...

    Les centristes doivent être, néanmoins, des vigies intransigeantes et attentives de la défense de la démocratie républicaine en refusant la banalisation de tous les extrêmes et de leurs discours, notamment celle, en cours, du Front national, non seulement, dans la population mais également dans les médias et les leaders d’opinion.

    Et oui, il doit dire, haut et fort, que le vote pour le Front national est un acte irresponsable, que chaque bulletin déposé en sa faveur dans l’urne fera perdre la France, tout comme tout bulletin en faveur du Front de gauche ou des formations d’extrême-gauche, car ils vont vers les tenants de politiques qui plongeraient la France dans une crise d’une ampleur dévastatrice.

    Demain, si nous voulons être encore des gagnants, c’est parce que nous aurons dit non aux archaïsmes destructeurs de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche, ces deux conservatismes réactionnaires au sens littéral de ces deux mots.

    Conservatisme des droits acquis ou nationaliste au mépris de la réalité d’un monde ouvert et mondialisé. Réaction à la modernité démocratique et à l’édification inévitable d’un nouvel ordre mondial où l’Union européenne doit prendre toute sa place, c’est-à-dire une des toutes premières.

    Le peuple français s’est battu pendant des décennies pour bâtir un pays qui est aujourd’hui dans les premières puissances mondiales. Ce combat des générations précédentes n’a pas été de tout repos et rien n’a jamais été acquis comme on le constate actuellement où nous devons conduire une mutation douloureuse mais nécessaire qui seule nous permettra de repartir de l’avant et construire une France européenne du XXI° siècle, dynamique et prospère pour tous dans le juste équilibre et avec les valeurs de liberté, de solidarité, de tolérance et de respect.

    Notre communauté nationale a connu, tout au long de son histoire, des hauts et des bas. Ces derniers devraient nous rappeler constamment de ne pas tenter certaines aventures qui finissent toujours mal.

    De même, la démocratie républicaine est un bien inestimable mais fragile parce qu’elle repose, in fine, sur l’humanisme et le sens des responsabilités de chacun. Il nous faut donc la défendre comme toutes les attaques dont elle est constamment l’objet alors que nous agissons comme si elle était un roc indestructible qui résistera à tous les coups de forces.

    Si, demain, une obscurité désespérante et oppressive s’abat sur la France, c’est que nous aurons été les complices de ceux qui veulent la propager pour s’accaparer le pouvoir au nom d’idéologie totalitaire et non le rendre au peuple.

    Mais nous avons le pouvoir d’écrire une autre histoire à condition de ne pas baisser les bras.

    C’est au courage que l’on reconnaît les grands peuples qui écrivent leur Histoire avec un grand H.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La non-Europe crée un chômage de masse

    La France, après l’Espagne, vient d’établir un nouveau record, très peu enviable, du nombre le plus important de chômeurs depuis des décennies. Et la situation risque de se détériorer encore au cours de cette année comme l’avait annoncé François Hollande en 2012.

    Le président de la république espère toutefois que la courbe du chômage s’inversera à la fin de 2013. Vœu pieux ou réalité, on le saura dans quelques mois…

    Ce que l’on sait avec certitude, en revanche, c’est que l’absence d’Europe est une des raisons principales qui nous a mis dans cette situation si difficile et que sans un renforcement de celle-ci, la France mais également tous les autres nations européennes (mais oui, même l’Allemagne) auront beaucoup de mal à s’en sortir.

    Le chacun pour soi n’est plus une option, si elle l’a jamais été.

    Si les Etats-Unis peuvent faire de la relance seuls de leur côté, c’est qu’ils sont la première puissance mondiale avec une monnaie qui est encore aujourd’hui la devise universelle et ils en jouent comme cela a toujours été le cas des plus forts dans les relations internationales (regardons ce que fait également la Chine qui ferme son marché et bénéficie de l’ouverture des marchés étrangers dont l’européen, ce qui lui permet d’avoir des taux de croissance si élevés).

    Et cela donne des résultats. Il y a moins d’Américains au chômage, ils se créent des emplois et la croissance outre-Atlantique pour le premier trimestre 2013 a été de 2,5%.

    Et si la France s’est cassée les dents en 1981 (et a du changer toute sa politique économique en 1983) en voulant faire de la relance toute seule, c’est qu’elle n’est plus qu’une puissance moyenne et que sa devise de l’époque, le franc, n’avait rien d’une monnaie forte et stable…

    Mais l’Europe, elle…

    En effet, rien n’empêcherait l’Europe unie, avec une politique économique, financière et monétaire commune de prendre des mesures, à la fois, de rigueur budgétaire indispensable dans certains domaines, de solidarités obligatoire entre les différents pays de l’Union et de relance essentielle de l’économie afin de créer cette croissance indispensable à la baisse du chômage, tout en imposant son point de vue et ses intérêts au reste de la planète, tout au moins en faisant que ceux-ci aient un réel poids.

    Cette politique européenne concertée et axée sur ces trois grands domaines est, en plus, demandée par la communauté internationale et les grandes organisations internationales comme le FMI (Fonds monétaire international) ou l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).

    Le Centre sait cela depuis longtemps et c’est pourquoi sa bataille pour une Europe fédérale, loin d’être béatement romantique, est fondée sur une analyse sérieuse et responsable de la réalité économique et sociale des pays de l’Union.

    Il semble malheureusement que l’on ne prenne pas le chemin d’un renforcement fédéral de l’Union européenne actuellement. Demain, avec une situation encore plus détériorée, cela sera sans doute incontournable mais peut-être trop tard…

    Aujourd’hui, la grande majorité des hommes et femmes politiques européens, dans leur grande majorité, manquent de vision et de courage pour porter ce projet. Quant aux peuples européens, ils demeurent focalisés sur leurs petits intérêts à court terme, ne comprenant pas que s’ils veulent les sauvegarder à moyen et long terme et même les renforcer, cela ne pourra que se faire qu’avec plus d’Europe.

    Le grand dessein de l’Europe est le seul qui peut apporter une réponse au chômage de masse et à une croissance anémique.

    Imaginons ce qu’une Europe fédérale pourrait aujourd’hui décider et, grâce à sa puissance, comment elle pourrait agir.

    Les scénarios fictions sont actuellement la seule chose qui nous permette d’espérer dans des lendemains meilleurs. Jusqu’à ce que ces possibles lendemains s’évanouissent et ne reviennent pas avant longtemps ou jamais.

    A moins qu’une «bonne guerre» (qui permet, c’est vrai, de régler la question du chômage mais à quel prix!) vienne, comme en 1939, tout détruire, faute d’avoir su construire quand il en était encore temps.

    La solution par la guerre a été, pendant longtemps, une grande spécialité européenne. Si elle était une nouvelle fois mise en pratique, elle signifierait la faillite totale des Européens, de tous les Européens…

    Raison de plus pour agir ensemble.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Du respect, messieurs, mesdames les élus!

    Pour le Centre et le Centrisme, le respect est une des valeurs essentielles de la démocratie républicaine.

    Pour illustrer le pourquoi, il suffit d’observer la manière consternante dont le débat politique dérape ces derniers mois avec des attitudes, des mots et des postures qui n’honorent pas ceux qui les font leurs.

    Et dire cela, ce n’est pas faire le lit des extrémismes, bien au contraire, c’est rappeler que la démocratie est aussi et beaucoup de la tolérance et de la responsabilité.

    Dans ce cadre, le respect est bien la valeur qui empêche les dérives multiples auxquelles est confrontée la démocratie républicaine dont, bien sûr, le possible basculement dans l’extrémisme de droite ou de gauche.

    Respecter l’autre, c’est respecter sa différence et ses opinions. C’est également et évidemment une relation symétrique: celui que je respecte doit me respecter pour que le respect fonctionne et remplisse sa mission.

    Un respect qui permet de faire dire à Voltaire (il semble qu’en fait il n’ait jamais prononcé ces mots même s’ils résument bien sa vision de la tolérance), «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire».

    Oui, la bataille n’est pas d’agresser son contradicteur mais de lui permettre d’expliciter et d’expliquer ses opinions et de préparer ses arguments pour lui répondre.

    Les dérapages récents constatés tant à droite qu’à gauche (et quelques  fois, malheureusement, au centre) montent combien nous devons nous battre pour que le respect soit reconnu comme cette valeur qui permet à tous d’être des citoyens à part entière de la république, c’est-à-dire reconnus dans leur être et dans leurs droits.

    Les insultes, les violences, les comportements grossiers nourrissent la haine et le ressentiment qui permettent ensuite aux démagogues populistes de monter le peuple contre la démocratie pour en montrer le ridicule et le désordre.

    Mais qui a donc libéré la parole politique pour qu’elle devienne agressive et franchisse les lignes de la bienséance? Bien sûr, l’extrême-droite s’est affranchie depuis longtemps d’un dialogue respectueux et les fameux dérapages lepénistes ont, après les indignations de façade, donné des (mauvaises) idées aux autres.

    Tout le monde est donc responsable dans l’univers politico-médiatique où l’injure et la méchanceté font bien mieux le buzz et la notoriété que la courtoisie et la civilité.

    De même, le «Casse-toi pauv’con» de l’ancien président de la république n’a pas été un exemple, loin de là, montrant que celui qui doit être le chef de tous les Français pouvaient insulter ceux qui, simplement, ne pensaient pas comme lui. Tout comme les insultes à répétition d’un Jean-Luc Mélenchon à l’égard de ses anciens amis socialistes, de ses adversaires lepénistes ou des journalistes, se parant sans doute de la posture de Georges Marchais qui, pour virulent (et de mauvaise foi…) que fut l’ancien secrétaire général du Parti communiste, n’avait jamais dépassé les bornes comme le fait allègrement et avec gourmandise le leader du Front de gauche.

    Certains penseront sans doute que le respect n’est dû qu’à ceux que l’on respecte vraiment et que la force du débat politique est dans l’affirmation forte de ses convictions.

    Ceux-là n’ont rien compris et s’ils sont des politiques, se sont manifestement trompés de métier ou de régime...

    Dans une démocratie républicaine digne de ce nom, on respecte la parole de tous tant qu’elle est respectueuse et la puissance dans la confiance de ses convictions confrontée à celle des autres dans une ouverture d’esprit qui définit l’intelligence, fait qu’on n’a pas besoin d’agresser les autres pour développer ses arguments et tenter de convaincre le pays qu’ils sont les bons.

    Au-delà de l’énervement un peu puéril (mais malgré tout très dangereux) actuel, il est malheureusement peu probable que le respect s’impose à ceux qui, pour exister, savent qu’il faut transgresser les codes de bonne conduite envers les autres.

    Et tant que nous serons friands de ces joutes pourtant affligeantes et pathétiques, pourquoi s’en priveraient-ils?!

    Pour autant, ceux qui croient que le respect est bien au centre du vivre bien ensemble dans une démocratie républicaine ne baisseront pas les bras.

    Oui, la démocratie, comme il est souvent rappeler ici, est un combat quotidien. Mais un combat dans la dignité pour la dignité de soi-même et des autres.

    De ce point de vue, il est assez réconfortant de voir que les centristes ont su, globalement, demeurer dignes. Espérons qu’ils continueront ainsi.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les ravages inquiétants du populisme et du consumérisme

    Les adversaires, parmi lesquels ses ennemis les plus résolus, de la démocratie républicaine libérale défendue par le Centre et le Centrisme ont tout intérêt à la survenance de périodes de crises quelles qu’elles soient.

    On le voit bien aujourd’hui où les voilà qui saisissent n’importe quel motif ou incident pour s’attaquer aux principes mêmes démocratiques, ceux qui, pour imparfaits qu’ils soient, ont permis l’établissement de pays avancés riches et de sociétés ouvertes où chacun bénéficie de la liberté d’expression et de la protection de la loi contre l’arbitraire du pouvoir ainsi que contre la violence des autres.

    Deux des pires dangers de la démocratie montent actuellement en puissance, tant à droite qu’à gauche, les comportements populistes et les revendications consuméristes qui conduisent à des discours démagogiques et clientélistes de la part des politiques.

    Les premières estiment que la démocratie républicaine n’est qu’un système pourri dès le départ, générant la chienlit, la corruption et le désordre des «élites», et qu’il faut y mettre de l’ordre coûte que coûte en s’attaquant en priorité au personnel politique, aux institutions et en contestant les résultats des élections lorsqu’elles ne vous sont pas favorables.

    Les deuxièmes, phénomène beaucoup plus récent, considèrent la démocratie comme un vaste hypermarché où l’on peut faire ses courses en choisissant les biens et les services dont on a envie sans se préoccuper de ce que la signifie pour les autres, que ce doit au niveau de l’individu ou de la collectivité, l’idée étant que l’on a le «droit à».

    Ces deux types de comportements, qui ont, chacun, des dimensions individuelles et collectives, ont d’ailleurs plus de points commun qu’on ne le croit au-delà de leur remise en cause de la démocratie libérale.

    Le premier est qu’ils ne peuvent exister que grâce aux règles démocratiques…

    En outre, tous deux demandent que la démocratie soit à leur service et se plient à leurs volontés et leurs caprices qui sont changeants et souvent épidermiques.

    Mais, soyons clairs, le populisme et le consumérisme ne viennent pas de nulle part. Si, aujourd’hui, nous en sommes là, c’est qu’ils sont attisés par certains responsables politiques soi-disant responsables qui s’en délectent mais également parce qu’ils sont les premiers à allumer les premières braises par des discours et des actes démagogiques et clientélistes afin d’attiser des comportements extrêmes pour ensuite surfer sur la vague des mécontentements.

    Le comportement d’un homme comme Jean-François Copé suscite ainsi nombre d’interrogations. Le voilà qui récupère de manière démagogique les thèmes d’extrême-droite sans vergogne mais lorsque l’on parle de publier le patrimoines des politiques s’insurgent contre le voyeurisme du «peuple» qu’il a lui-même excité pendant des mois et des mois.

    A l’opposé, François Fillon, lui, évite les provocations, ce qui nous rappelle fort opportunément que la bataille pour la présidence de l’UMP n’était pas seulement une question d’hommes mais aussi et surtout celle d’une vision de la société et d’une façon de faire de la politique.

    Et n’oublions jamais que quand des hommes politiques comme monsieur Copé joue un double-jeu, la victime est toujours la même, la démocratie.

    Mais ceux qui jouent la carte du clientélisme pour contenter des demandes consuméristes déraisonnables (comme l’adoption pour les couples gays) sont également responsables du climat délétère qui s’installe, contaminant la société tel un poison aux effets lents mais extrêmement toxiques.

    Car, derrière, les adversaires de la démocratie libérale comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en profitent pour tenter de la discréditer alors que leurs modèles de société d’un autre temps seraient, non seulement, liberticides, mais plongeraient le pays dans une crise économique et sociale sans précédent.

    Enfin, ce qui est également intéressant de noter dans l’évolution du populisme et du consumérisme, c’est qu’ils fonctionnent de plus en plus de manière semblable.

    Le premier nommé était jusqu’à présent essentiellement un mouvement social alors que le consumérisme était avant tout une attitude individuelle.

    Aujourd’hui, le populisme est souvent issu d’une agrégation de comportements consuméristes (comme, par exemple, la demande que la collectivité se plie à une vision individuelle partagée par un groupe plus ou moins nombreux) et le consumérisme prend de plus en plus des formes collectives de revendications (comme, par exemple, celle d’un droit pour une communauté particulière).

    Pour autant, ce n’est pas le fameux et nébuleux «intérêt général» ou l’imprécis «bien commun» qui permettre de résoudre l’équation «ni populisme, ni consumérisme» mais bien le principe du «Juste équilibre» propre au Centrisme qui rejette la démagogie et le clientélisme.

    Celui-ci, je le rappelle, vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Ainsi, c’est dans l’harmonie (et non la confrontation) de tous les intérêts particuliers que le politique bâtit sans relâche le juste équilibre de la communauté.

    C’est uniquement de cette façon que, non seulement, l’on pourra préserver les acquis démocratiques mais, surtout, les adapter à la nouvelle réalité des sociétés contemporaines.

    Seule le Centrisme aujourd’hui se bat contre la démagogie et le clientélisme, les deux plaies de la démocratie républicaine.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le temps du Centre est-il en train de venir?

    Laminé lors de la dernière présidentielle de 2012 puis lors des législatives qui l’ont suivie, divisé entre plusieurs petits partis qui se font une guéguerre aussi pathétique qu’inutile, phagocyté par des ambitions personnelles aussi démesurées que sont insignifiantes leur poids dans la vie politique actuelle, il semble un peu provocant, voire ridicule, de se demander si le temps du Centre va bientôt survenir.

    Et pourtant…

    N’oublions pas que ni la Droite avec un Nicolas Sarkozy renvoyé sèchement par les Français, ni la Gauche, qui a héritée du pouvoir après ce licenciement démocratique et qui s’est montrée incapable jusqu’à présent d’inspirer la confiance nécessaire et indispensable au sursaut du pays, ne parviennent pas, toutes les deux, à insuffler la dynamique politique pour nous sortir de la situation plus que délicate dans laquelle nous nous trouvons présentement.

    Les extrêmes, eux, n’ont que des solutions clivantes, hasardeuses et aventurières à proposer qui feraient dangereusement régresser le pays et dont il aurait le plus grand mal à surmonter les conséquences dévastatrices.

    On ne parle même pas des écologistes qui ne sont même pas capables d’être d’accord avec eux-mêmes avec des extrémistes parfois plus irresponsabes que ceux de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche.

    Reste donc le Centre.

    Depuis plusieurs années, celui-ci propose une politique responsables de rigueur mais pas d’austérité, de libéralisation de l’économie mais pas de néolibéralisme débridé, de réformes en profondeurs de la société et des institutions face aux conservatismes de gauche et de droite qui ankylosent la France, au risque de la mettre en péril, mais pas de mesures clientélistes qui minent de plus en plus le lien social et mettent à mal le vivre bien ensemble.

    De même, ses valeurs humanistes de respect, tolérance et solidarité dans une société de liberté sont à même d’accompagner les moments difficiles puis la renaissance du pays.

    Mais se pose évidemment la question essentielle: comment le Centre peut-il se poser en force de gouvernement vu sa faiblesse, son morcellement, ses combats internes ridicules et ce, dans un climat d’affrontement idéologique exacerbé par la Droite et la Gauche et leurs extrêmes.

    C’est évidemment le paradoxe du Centre français  de voir que ses idées et ses positionnements sont plébiscités par une majorité de la population mais que les partis centristes ne parviennent pas à être une force politique majeure.

    Les Français élisent donc des partis de droite ou de gauche en souhaitant qu’ils feront une politique centriste et en espérant qu’ils prendront (en plus, quelques mesures clientélistes afin de grappiller quelques petits avantages…).

    Mais il ne faut pas en conclure pour autant que la Droite et la Gauche font la politique du Centre, une fois au pouvoir. Leurs partis font une politique au centre c’est-à-dire une politique qui est un méli-mélo de tout et n’importe quoi, un peu de mesures à gauche, un peu de mesures à droite et des pâles copies de ce qui devrait être fait et ce qui serait fait par le Centre. Le tout en flattant leurs électorats respectifs.

    Dès lors, ce dernier doit-il, devant la gravité de la situation, entrer au gouvernement et à n’importe quel prix?

    Les partis centristes doivent demeurer extrêmement vigilants si l’on fait appel à eux.

    Si, demain, il y a une coalition entre la Gauche et le Centre (avec François Bayrou), il faut absolument éviter que ce dernier ne soit qu’un alibi, une sorte de cache-misère de la Gauche comme le Centre l’a été de 2007 à 2012 avec Nicolas Sarkozy.

    De même, si la Droite revient au pouvoir, le Centre (avec Jean-Louis Borloo), ne devra pas, à nouveau, n’être qu’un faire-valoir dont les membres seront plus préoccupés de garder leurs sièges d’élus nationaux que de défendre leurs idées.

    Car si les partis centristes se décrédibilisent au pouvoir, il ne restera plus grand-chose à part les deux fronts…

    Oui, le temps du Centre n’est sans doute pas loin si nous voulons sortir la France de cette situation intenable qui sent le soufre dans laquelle elle se trouve et sur laquelle tous les politiciens en quête de grand soir se penchent, tels des charognards prêts à s’emparer du pouvoir en décomposition.

    Malheureusement, les partis centristes sont encore aux abonnés absents. Et s’ils sont les marginalisés de la vie politique, il faut aussi qu’ils s’en prennent à eux-mêmes et arrêtent d’incriminer tout et n’importe quoi à tout bout de champs comme le scrutin majoritaire (même si celui-ci doit être amendé) pour s’absoudre de leur incapacité à convaincre une majorité de Français de voter pour eux.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve humaniste du Centre d’une société équilibrée

    Il y a, bien sûr, le fameux rêve américain qui a façonné tant d’espoirs de vie meilleure dans le monde; il y a aussi le «modèle français» devenu dans la bouche de François Hollande, le «rêve français» qui consiste dans la mise en place d’une république sociale et égalitaire; il y a depuis peu le rêve chinois que veut promouvoir le nouveau numéro un du pays, Xi Jinping, dont le moteur, semble-t-il, est de ravivé l’utopie communiste par une vision purement nationaliste, un paradoxe de plus dans l’empire du milieu; il y a le projet, ne l’oublions pas, d’une fédération européenne que certains qualifient de rêve mais qui est en train de s’étioler, petit à petit, face à la résurgence des égoïsmes nationaux et des replis frileux devant une tâche pourtant si exaltante.

    Et puis il y a le rêve humaniste du Centre d’une société basée sur l’être humain et érigée sur le principe du juste équilibre.

    Ce rêve là est peut-être moins clinquant que les autres dans les images qu’il véhicule mais il propose moins de chimères et produira beaucoup plus de concret pour tous.

    Son objectif, créer une communauté de personnes libres et responsables, respectueuses les unes des autres et où chacun pourra se réaliser en réalisant son projet de vie.

    Rien de fantasmagorique, ici, mais plutôt cet espoir raisonnable d’une existence accomplie dans une société équilibrée.

    Bien entendu, l’objectif n’est pas de promouvoir la morosité et la médiocrité d’une petite vie sans aspérités, c’est même le contraire. Il s’agit de libérer l’ensemble des potentialités réelles que nous avons tous en nous afin que chacun d’entre nous puisse vivre sa vie du mieux possible et, en retour, en faire bénéficier, d’une manière ou d’une autre, la communauté dans laquelle il vit.

    L’important est de (re)partir de l’humain afin que renaisse cet envie et cet espoir, moteurs essentiels des grandes épopées de l’humanité, non pas de quelques uns mais de tous.

    Car, en ces temps de grands doutes dans les pays avancés mais aussi de questionnement dans les pays émergents et de craintes dans les pays en développement, il nous faut retrouver cette confiance dans le présent et l’avenir qui seule peut permettre au genre humain de se dépasser et de mettre son intelligence et ses facultés au service le projet de construire la mondialisation humaniste, unique voie pour bâtir un monde de paix et de progrès.

    C’est en portant ce rêve qui doit devenir réalité que les centristes apporteront leur pierre indispensable à l’édifice de l’humanité.

    Alexandre Vatimbella

     

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